La sélection du Globule #71

– L’Union internationale pour la conservation de la nature vient de publier sa Liste rouge annuelle des espèces en danger et on y apprend, entre autres, que plus d’une espèce de conifères sur quatre est menacée. Par ailleurs, le rhinocéros noir d’Afrique de l’Ouest est officiellement considéré comme éteint.

Pour rester dans le domaine de la biodiversité, le débat suivant se tient discrètement depuis des années : faut-il laisser tomber les efforts de sauvegarde de certaines espèces pour se concentrer sur celles qu’on a le plus de chances de sauver ? Près de 600 chercheurs ont été interrogés à ce sujet et la majorité est favorable à l’idée d’un “tri sélectif” des espèces menacées, puisqu’une perte de biodiversité est inévitable. Adieu le panda, l’ours polaire et le tigre ?

L’Agence internationale de l’énergie est peu optimiste sur les capacités de l’humanité à réduire de manière drastique ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et donc à limiter le réchauffement climatique sous la barre des 2°C de plus à la fin du siècle. Comment réussir à tenir cet objectif ? Le Temps a posé la question à des chercheurs. Rappelons au passage que le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de GES expire en 2012 et que les nations du monde n’ont toujours pas réussi à se prendre en main pour le prolonger…

L’impact du changement climatique sur la santé et les dépenses de santé sera énorme, annonce le Huffington Post en se basant sur une étude parue dans la revue Health Affairs.

– Les Russes n’ont jamais eu beaucoup de réussite dans leur politique d’exploration martienne. Cela se confirme avec la perte de la sonde Phobos-Grunt qui devait étudier un satellite de Mars.

Et pendant ce temps-là, les sondes américaines Voyager, lancées en 1977, fonctionnent toujours aux confins du système solaire, nous rappelle Time.

Le premier voyage de presse dans la centrale japonaise de Fukushima, depuis le tsunami du 11 mars qui y a provoqué une catastrophe nucléaire.

Pour finir, ma chronique “Improbablologie” de la semaine dans Le Monde révèle aux sportifs du dimanche comment améliorer leurs performances grâce à un mystérieux effet placebo…

Pierre Barthélémy

3 commentaires pour “La sélection du Globule #71”

  1. Dans votre précédente sélection vous parliez des avancées de la médecine permettant”de prévenir l’arrivée de maux liés au vieillissement et de prolonger les années de vie en bonne santé”. Et maintenant on apprend que ” L’impact du changement climatique sur la santé et les dépenses de santé sera énorme”.
    Si je résume, dans un environnement dégradé et avec une santé médiocre, on risque de vivre plus longtemps et donc de bosser beaucoup plus longtemps pour combler le trou de la sécu qui sera devenu entre-temps un trou noir.
    Ben c’est pas rose tout ça. Il y en a plein qui vont se mettre à espérer que les mayas aient vu juste pour 2012.

  2. A propos de votre billet : “Lire aux toilettes est)il bon pour la santé”.
    Henry Miller, l’auteur des Tropiques, a déjà, comme vous, passé en revue les lectures qu’on trouve dans les lieux d’aisance, et quel résultat on peut en attendre (Miller H, Reading in the Toilet, 13th chapter in The Books in my life, New Directions Publishing Corp. ed., New York 1952, et Lire aux Cabinets in Livres de ma vie, Gallimard édit., Paris 1957 puis réédité seul : Lire aux Cabinets, Editions Allia édit., Paris 2000). Aucune lecture ne lui parait douée d’effet, elles distraient et t’empêchent de se consacrer à ce qu’on est venu faire. La méthode efficace est de se consacrer à ce qu’on fait, d’imaginer ce qui se passe dans le boyau et de faire fonctionner son esprit dans le sens où on veut voir travailler son intestin. Ainsi écrivait-il :
    « Ne lisez pas pour distraire votre esprit de l’opération en cours. Ce qu’aime le système (nerveux) autonome, ce à quoi il répond, c’est à une concentration profonde, que ce soit sur le fait de manger, de dormir, d’évacuer, ou de ce que l’on voudra. Si vous ne pouvez pas manger, ou si vous ne pouvez pas dormir, c’est parce que quelque chose vous préoccupe. Vous avez quelque chose “dans la tête”, autrement dit, là où il ne faudrait pas. La même chose vaut pour la selle. Débarrassez votre esprit de tout ce qui n’est pas l’affaire en cours. Quoi que vous fassiez, abordez-le avec un esprit libre et une conscience nette. C’est un conseil vieux comme le monde, mais sûr. La méthode moderne c’est d’essayer plusieurs choses à la fois, afin “d’utiliser son temps au maximum”, comme on dit. C’est une méthode profondément malsaine, contraire à l’hygiène et inefficace. Il faut se laisser aller ! (…) Dans le temps, n’importe quel endroit faisait l’affaire. Pour compagnie on avait le soleil ou les étoiles, le chant des oiseaux ou le hululement d’une chouette. Il n’était pas question de tuer le temps, ou de faire d’une pierre deux coups. Il s’agissait simplement de laisser aller ». Avec l’hypnose, on pilote son intestin à son idée, au lieu de se laisser piloter par lui… Henry Miller avait compris l’intérêt de l’auto-hypnose, volontaire ou spontanée, et, si on a du mal, on peut l’apprendre !
    J’ai cité ce passage dans mon livre ‘Hypnothérapie digestive, Soleil au Ventre”, paru chez L’Harmattan en collection Psycho-Logiques, 1999, ISBN : 2-7384-8639-8.

  3. Tout ça pour se faire de la pub, bravo Dr ROY 🙁

    (limite troll le docteur…)

« »