Chaque époque a ses monstres tutélaires, qui incarnent dans l’imaginaire collectif des références de valeurs négatives. Ils représentent en quelque sorte l’identité d’une époque, du moins son versant immoral.
lire le billetFaire n’importe quoi pour de l’argent, cela n’arrive pas qu’aux autres. Le chasseur d’étrange vous propose de débuter une petite série consacrée à ces boulots alimentaires difficiles, que vous vous seriez bien passé d’essayer : les pires métiers du monde. N’hésitez donc pas à me faire part de vos expériences et suggestions. Pour entrer en matière voici l’expérience difficile et incroyable d’un job en abattoir, par mon estimé collègue Benoît Puichaud. Pour que vous puissiez manger des hamburgers, des milliers de gens passent héroïquement des vies de travail à l’image de ce récit.
lire le billet(Photo: Erwin Olaf)
Paris, un soir pluvieux d’octobre. Je traîne mes guêtres aux abords de la place Clichy, en quête d’un cabaret pour abriter ce début de soirée. Les yeux encore embués par les néons roses de Pigalle, j’approche de la rue Biot. Une catin défraîchie me propose le paradis, contre quelques euros, en caressant sa poitrine laiteuse. Je me détourne, allume une clope. Une grande et plantureuse femme engoncée dans sa robe noire attire mon attention. Braillant sous un chapeau haut de forme, il semble qu’elle tance un amant insistant, sous le porche la vieille salle de l’Européen. Au dessus de la scène brillent les lettres jaunies qui annoncent le spectacle du moment : « Le Maxi Monster Music Show ». Elle se retourne. Une généreuse barbe noire de jais encadre son visage aux yeux perçants. Un large sourire blanc barre la masse frisée. « Entrez, entrez donc ! Venez voir le cabaret monstrueux ! Sensationnel ! Sa femme tatouée, son fakir illuminé, son zombie hermaphrodite, son homme fort briseur de chaînes, le valet microcéphale, et bien d’autres curiosités ! ». Hypnotisé par la force de son regard, je cède, un peu honteux de me laisser aller à cette impérieuse incitation au voyeurisme…
lire le billetUn film à destination des enfants, la préhistoire des Télétubbies, le cauchemar de Françoise Dolto. No comment.
lire le billetParis, XIVème arrondissement, tard dans la nuit. Nous marchons à bonne allure. Seul le claquement de nos cuissardes sur les étraves de la voie de chemin de fer abandonnée vient troubler la quiétude qui règne sur «la petite ceinture». Une image de ruines post-apocalyptique se dégage de la friche urbaine que l’on devine entre les touffes de végétation sauvage. Elle se développent sur les vestiges d’une ancienne station. Quelques détritus insolites, jetés sur les voies rouillent en silence. Nous sommes proches de l’entrée des fameuses catacombes de Paris. La gueule béante et noire d’un tunnel s’ouvre bientôt devant nous. Loin, tout au fond, de petits points de lumière font danser des ombres tordues sur la voûte. Il n’y a qu’une voie, il faudra les croiser. L’estomac noué, la marche se poursuit. Qui sait, combien de dangereux personnages attendent dans l’obscurité pour fondre sur nous, insouciants visiteurs ?
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