Tout à commencé au lycée, en classe de sciences naturelles. Il se tenait là, au moins aussi vieux que la prof, toujours debout avec un sourire édenté. Son job ? Squelette anatomique. On l’appelait Oskar, et je le trouvais fascinant. Puis avec la fac, vint le crâne de Yorick le bouffon, avec lequel joue Hamlet. Après quelques cours d’histoire de l’art, j’appréciais la discrète symbolique subversive de la tête de mort, souvent cachée dans le coin des portraits et des natures mortes des grands maîtres de la peinture classique.
lire le billetLa fessée, le coup pied au cul, la bonne vieille gifle… Comme tout le monde, j’y ai goûté quelques rares fois. Le châtiment de mon postérieur n’a pas renforcé de manière significative mon sens des bonnes valeurs, ni marqué quelque interdit que ce soit dans ma conscience. Ce sont des claques plus psychologiques qui, de rejets en adhésions, m’ont permis de me construire.
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J’aime l’art monomaniaque, concentré de jus de crâne et d’esprits fous…
Les descendants du Facteur Cheval ?!
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Depuis 20 ans, Homer Simpson porte préjudice à l’image de l’homo americanus moderne. L’employé de la centrale nucléaire de Springfield semble avoir provoqué toutes les catastrophes qu’un esprit gonflé de bière et d’hormones de croissances puisse concevoir. Voici pourtant un exploit véridique, réalisé par un de ses compatriotes de chair et d’os, que même le héros de Matt Groening n’a jamais égalé. Laissez vous conter l’histoire de Larry Walters.
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Quand Dorothée sous ecstasy croise Marilyn Manson en chaleur
Paris, le soir du 31 octobre. J’ai toujours jalousé les petits américains qui parcourent leur quartier en jouant à hanter les vivants, jusqu’à l’obtention de quelques bonbons. En France halloween n’a jamais pris racine ni dépassé le stade de marronnier publicitaire. La fille ainée de l’église manque certainement d’esprit païen… Alors que j’étais sur le point de ruminer mon dégoût du consumérisme festif en célébrant halloween à l’aide d’un bon film de genre, mon téléphone sonne. Un vieil ami aux fréquentations juvéniles appelle à l’aide : il se trouve entraîné à la soirée « Tokyo Décadance ». Bondage-SM, cosplay, manga, bidoche et électro, c’est le nec plus ultra de la soirée branchée-décalée, qui attire tout le gotha post-adolescent des capitales du monde occidentalisé.
lire le billetLorsque Lazare Ponticelli est décédé mon cœur s’est déchiré. Quelle perte ! Le dernier témoin de la grande boucherie, le plus vieux des poilus. Ces tout petits yeux humides qui avaient vu le bleu-horizon, le brun-gadoue, le vert-de-gris et le rouge-sang. Cette bouche tordue par les rides qui ne pourra plus raconter, cette mémoire perdue. Un million et demi de cadavres forment un piédestal qui l’a élevé au dessus du rang de simple français. Il était l’œil du fond des âges, redoutable et nécessaire. Il portait une charge symbolique, historique, et donc identitaire, très forte pour notre culture. Pour les générations à venir, il aurait fallu le cryogéniser. Il en va de même pour Claude Lévi-Strauss.
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