Préparez vous un happy end au Salon de la mort !

Vingt-deux heures trente, le 31 mars dernier. “Allons-y, débranchez, c’est terminé”, dis-je avec les dents serrées. Je marche, souffle court et poings crispés, dans le couloir de sortie du service de réanimation de l’hôpital de la Pitié Salpetrière. Un long “twiiiiiiiiit” caractéristique retentit derrière moi. Mon père vient officiellement de mourir, après six long mois d’agonie. Je viens pour ma part de basculer dans une tourmente jusqu’à lors ignorée : l’onéreux maelström administratif de la déclaration de décès et de l’organisation d’obsèques.

John Martin, 1825

Malgré la fin évidente, nous ne nous étions pas préparés, absorbés par l’accompagnement aux derniers instants. Mon père était italien, ce qui n’a fait que compliquer les choses. Il a fallut découvrir “sur le vif”, étouffer tout de suite la douleur, et trouver des fonds importants -plusieurs milliers d’euros- pour ainsi dire du jour au lendemain. Pour éviter ces déconvenues au moment les plus difficiles, 4 millions de Français ont désormais choisi de prévoir le grand départ de leur vivant. Cela donne matière au développement exponentiel du secteur funéraire, puisque 50% de la population devrait avoir souscrit un contrat prévoyance d’ici 2050. La mort est un commerce comme les autres, un marché florissant, avec un chiffre d’affaire annuel de 1.2 milliard d’euros et elle tiendra d’ailleurs son propre salon en avril 2011.

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Apéro géant : « bouter l’islam » hors de France à coup de vin blanc

Apero Raciste 

Des affiches au style ‘rétrofuturiste-années 30’ apparaissent ici et là sur les murs de Paris. On y appelle à l’apéro, pour le bien de la nation, la préservation des traditions bien de chez nous. Du pinard et du sauciflard pour freiner « l’islamisation galopante » du quartier de la Goutte d’Or et la « prohibition islamique » qui en résulte. Les armes de la lutte identitaire ? La mémoire, celle de l’appel à la résistance du 18 juin 1940. Et Facebook, l’un des outils préférés de l’extrême droite 2.0, qui offre un lieu d’échange pour blagues et opinions xénophobes. J’oubliais le vin, blanc évidement, comme celui que l’on fabriquait dans le quartier. Ça y est, le concept de l’apéro géant à basculé dans le giron du militantisme politique.   Lire la suite…

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Enquête sur les pires papes de la chrétienté : Pie XII et Benoît XVI sont des enfants de chœur.

[NDLA : Cet article (de blog, donc aussi d’opinion) et son auteur ne prétendent ni à l’objectivité ni à l’exhaustivité. Il s’agit d’une recherche anglée qui laisse délibérément de coté la majeure partie de l’histoire pontificale, et met volontairement l’accent (avec un plaisir coupable mais assumé) sur les aspects les plus sombres de la papauté. Inutile donc, que les papophiles outrés en appellent à la fatwa dans les commentaires. Le vrai débat lui, reste évidemment souhaitable et bienvenu ]

 

benedict

Voici bientôt 5 ans que le Cardinal Ratzinger a troqué la mitre contre la tiare. On s’étonne encore de constater que le pape n’est pas là pour être un gars sympa. Benoît XVI,  pape clivant s’il en est, déchaîne les passions et réveille les vielles plaies avec notamment, sa lubie de béatification de Pie XII. La bouille ronde et sympathique de Carol Wojtyla, les pistes de ski et les morceaux de « dance-musique » œcuménique, nous ont fait oublier trop vite cette dure réalité. Et pourtant à bien y regarder, même Jean Paul II avait la dent dure, n’hésitant pas à mortifier ses chairs à coups de ceinturon. Le pape est, et a toujours été, un homme politique presque comme les autres. Il n’est pas gratuitement sympathique bien qu’il joue parfois les philanthropes, il défend des intérêts, particulièrement les siens et ceux de ses partisans, les fidèles de l’église romaine. Comme tous les occupants du Vatican l’ont toujours fait par ailleurs. Pie XII comme Benoît XVI sont à ce titre de doux agneaux. Bon nombre de personnages biens moins recommandables que les deux pontifes, ont prêché par le passé sur l’autel de Saint Pierre de Rome…

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Y-a t-il des soldes sur le voile intégral? 1/2

Le voile de la discorde

Niqab, burqa, sittar, jilbab, tchador, hijab, des mots-clés qui font fureur. Chacun y va de son opinion, et les plus hautes sphères de l’Etat sont impatientes de pouvoir légiférer. 750 euros pour une amende de catégorie 4, demandent Jean-François Copé et ses partisans. La foule exulte. Les sites d’infos débordent de commentaires, on raconte tout et son contraire. Les producteurs d’émissions traquent la femme voilée pour une spéciale explosive. Les hebdos fourbissent leur prochain numéro, tous avec l’assurance du succès… Le voile intégral est assurément un bon sujet, un bon filon juteux qui fait parler dans les chaumières. De l’indignation garantie, du rejet à volonté, de l’émotion, de la réaction. De quoi mettre d’accord l’audimat, de la féministe soixante-huitarde jusqu’aux nostalgiques de l’Algérie française. Les rédac’chefs, les politiques, les intégristes, les instituts de sondages, le café du coin, bientôt même le Trésor public… Tout le monde en profite! On ne va donc pas se priver. Pour être portés, il faut bien que ces fameux voiles soient vendus quelque part. Et ça tombe bien, c’est les soldes ! Lire la suite…

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Qui connaît M. Fouettard ?

Il se fait discret depuis que la députée UMP Edwige Antier a lancé son appel à la croisade contre la fessée. Certains prétendent que sa petite entreprise serait sur le point de mettre la clé sous la porte. Non pas que la sagesse ait inondé les bacs à sable, mais une concurrence déloyale menace de l’écraser au ministère de l’identité nationale. Mais qui sait au juste qui est ce curieux personnage que nos imaginaires d’adultes patentés se sont empressés d’oublier ? Son rôle ingrat consiste à canaliser les émotions négatives qui entraveraient la mystification de son bedonnant alter-ego. Un peu comme dans les tragédies politiques…

HansTrappTrotha-copie-1

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