Le 0-0 entre l’Algérie et l’Angola n’est pas fair play, mais ainsi est fait le football.
Parodie de football lundi soir, à Luanda. Pendant toute une mi-temps, les sélections algérienne et angolaise ont livré un non match, sans engagement, sans folie et, évidemment, sans but. Ma rigueur journalistique m’a poussé à suivre jusqu’au bout ce pensum, mais c’était très franchement pénible. La raison? C’est assez simple. Au début de cette troisième et dernière journée du groupe D, l’Angola avait 4 points (nul contre le Mali, victoire contre le Malawi), l’Algérie et le Malawi 3 points (une victoire et une défaite chacun, l’Algérie ayant battu le Mali après avoir perdu contre le Malawi, lui même défait par l’Angola) et le Mali un point. Pour l’Algérie et l’Angola, un nul suffisait à se qualifier si le Mali gagnait contre le Malawi. En effet dans ce scénario, l’Angola termine à 5 points, l’Algérie et le Mali à 4, mais comme l’Algérie a battu le Mali, c’est elle qui se qualifie.
Après le drame, le foot. Bien sûr, l’attentat qui a touché l’équipe togolaise restera l’événement marquant de cette CAN, quoiqu’il arrive dans la compétition. Surtout quand la Confédération Africaine de Football (CAF), l’organisateur du tournoi, ne fait rien, mais alors vraiment rien pour apaiser les plaies des Eperviers. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas parler ballon de cuir plutôt que balles de plomb. D’autant que sur les riants terrains angolais, la CAN 2010 livre son lot de surprises, de rebondissements et de LOL. Petit bilan après les matches de la première journée.