L’Allemagne, championne du monde du pierre-feuille-ciseaux
Deutschland-Frankreich, Allemagne-France. Les affrontements entre nos deux pays ne laissent pas indifférent. Même si c’est un match amical, même si c’est à Brême et que le froid rendra blêmes les joueurs, même si c’est fin février et que cela n’arrange personne.
C’est Bismarck, c’est la première, c’est la deuxième, c’est 82, 86, Battiston, Schumacher, Merkel, Sarkozy, on ne va pas la refaire, vous le savez déjà. Et donc, comme à chaque match, nous avons notre lot de déclarations. Platini qui dit qu’il a fait des cauchemars à cause de la demi-finale perdue. Schumacher qui dit qu’il regrette mais que, en même temps, il le referait.
En vouloir à l’Allemagne, voire la détester, est donc largement accepté et même encouragé, même quand tu es né dix ans après 1982 et que tu ne sais pas qui est Marius Trésor. Pourtant, la question se pose vraiment : est-ce que cela vaut la peine de détester encore ce pays ? Haïr quelqu’un, cela prend du temps et de l’énergie. On peut légitimement se demander si on ne perd pas les deux avec l’Allemagne.
lire le billetOn ne va pas se mentir, les chances que la France gagne le mondial frôlent le zéro. Qualif’ foireuses, matchs amicaux pourris, ambiance délétère, sélectionneur narcissique, vieux cadres blessés, jeunes prometteurs remplaçants, bons joueurs de Ligue1. Dans le meilleurs des cas, sortie honorable programmée en quarts de finale, et dans le pire, retour à la maison après une fessée mexico-uruguayenne. Trop facile de tirer à vue sur les Bleus, alors envers et contre tout, il faut se donner quelques raisons de croire à un mondial pas si pourri que ça. Lire la suite…
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C’est mardi prochain, à la sainte Estelle, que Raymond dévoilera les 23 pour la Coupe du monde sur le plateau du 20 heures de TF1. De quoi faire plaisir au diffuseur qui surpaye les Bleus et éviter les méchantes questions technico-tactiques de L’Equipe (blague) pour se contenter de celles de Laurence Ferrari sur le sexe des anges, enfin de Ribéry. Pendant ce temps, la France du foot se demande qui emmener prendre la marée en Afrique du sud, et Plat du pied a fait une “anti-liste” de 23 joueurs que Raymond n’emmènera pas (normalement).
Sébastien Frey
Bon ok, son trop long passage en Italie lui a fait choper une crise de berlusconite aiguë, et son seul match en équipe de France a été complètement foireux. Mais quand même, sans lui, la Fio ne jouerait même pas la Ligue Europa.
François Clerc
Non, on déconne. Autant prendre Réveillère si on veut un figurant.
Benoît Trémoulinas
Il fut un temps où le couloir gauche des Bleus, c’était Lizarazu, Liza ou Bixente. Ou Candela. Donc si le basque se pétait, on était mal. Maintenant, on est tranquille. Entre Eric Abidal, Pat Evra “le mangeur d’enfants” et Gaël Clichy, l’enfant en question, on est tranquille. Et puis Trémoulinas. La mobylette réunionnaise de Bordeaux fait une saison de haut vol. Arrière gauche, milieu gauche, ailier gauche, les trois en même temps, Trémoulinas est partout, a bouffé du Bavarois au petit déjeuner et surnagé contre l’OL. Too bad, Tremoulinas est barré en Bleu, Ray lui préfère même l’homme-tronc Aly Cissokho. Vivement Laurent Blanc.
Raymond est en chasse. Pas après les journalistes, comme d’habitude, mais bien après ses joueurs. Il l’a dit dans L’Équipe de mardi: “La leçon, c’est qu’ils doivent être intelligents et dépasser leur ego pour penser que c’est l’équipe qui compte, pas eux. S’ils n’ont pas compris ça, je mettrai des coups de fusil !“. Voilà qui est clair (pour le compte-rendu voir avec So Foot).
Raymond veut donc mettre de l’ordre dans la baraque bleue. Très bien, vas-y Raymond, sort les machettes, les tonfas, les francisques (enfin pas trop) et la sulfateuse, et mets en plein la tronche aux égos surdimensionnés qui pourrissent ton vestiaire. D’ailleurs, Plat du pied t’a préparé une “shooting list”.
lire le billet“Ouane, tou, tri, viva l’Algérie“. Le slogan a résonné toute la semaine dernière pour saluer la qualification des Fennecs à la Coupe du Monde aux dépends de l’Egypte. On l’a entendu à Khartoum, où se jouait le match, à Alger, bien sûr, mais aussi à Marseille, Bron ou Gennevilliers. Car les histoires française et algérienne sont intimement mêlées, entre amour et déchirements, y compris dans le football. Dans le premier cas, il y a Zidane, le fils d’immigré kabyle qui fit vibrer la France un soir de juillet 1998. Dans le deuxième cas, il y a ce mois d’avril 1958, où des joueurs algériens évoluant dans le championnat de France, et même pour certains en sélection nationale, désertent le pays à deux mois de la Coupe du Monde. En pleine guerre d’Algérie, ils décident de ne plus jouer pour la puissance coloniale française, mais pour l’indépendance de leur pays. Lire la suite…
C’était le 11 février dernier. L’Irlande de Trapattoni reçoit la Géorgie à Croke Park, à Dublin, en qualifications pour la Coupe du Monde. 73ème minute. C’est mal barré pour nos amis celtes. La Géorgie, pourtant dernière du groupe 8, mène 1 à 0. Si le score en reste là, l’Irlande perdra des points précieux dans la course au Mondial, contre ses adversaires directs, l’Italie et la Bulgarie. Heureusement pour les coéquipiers de Robbie Keane, l’arbitre va leur donner un sacré coup de pouce.
La presse irlandaise est très triste et lucide ce matin, et elle a bien raison. A leur place, je serais dans un état bien pire. Chez nous, on peut lire de nombreux commentaires de journalistes et d’autres qui regrettent la victoire et qui auraient préféré perdre que de gagner comme ça, notamment Jacques Attali.
A cela, je n’ai malheureusement qu’une seule chose à leur dire : ils n’ont rien compris au football, ni même au sport au général.
L’Irlande mérite la qualification mais ne boudons pas notre plaisir. Le football, c’est comme la vie, c’est injuste. L’histoire du sport est entachée de ce genre d’actions qui font et feront pleurer dans les chaumières. Le fair-play a été inventé par des élites bien pensantes pour faire croire aux masses populaires qu’il y a une justice dans le foot et donc par extension dans la vie. On appelle ça le coubertinisme, et il ne sied guère au sport de masse. Les Irlandais, qui en ont vu d’autres, des défaites, des guerres, des famines, sont paradoxalement moins scandalisés que les Français bien pensants.
lire le billetPour la guerre franco-irlandaise des 14 et 18 novembre, Raymond Domenech a appelé un nouveau et laissé Patrick Vieira à la maison (de retraite).
Comme d’hab, Raymond nous sort un petit nouveau pour les échéances importantes. Après Chimbonda, après Gomis, c’est Aly Cissokho, le latéral gauche de Lyon, qui sort du chapeau de Rayon lumineux. Pas étonnant, l’ancien chômeur passé par Gueugnon est en pleine bourre avec l’OL, et donne raison au club d’avoir payé 15 millions à Porto. Cissokho profite de la blessure de Clichy pour devenir la doublure d’Evra à gauche. Domenech aura certainement préféré son profil physique à celui du bordelais Benoît Tremoulinas, lui aussi excellent en ce moment, mais moins taillé pour le combat en terre gaëlle.
Sa convocation assure aussi une place dans l’axe à Eric Abidal, arrière gauche exclusif au Fc Barcelone. Abidal prendra donc son carton rouge samedi prochain en Irlande et laissera rentrer Squillacci ou Escudé au SDF pour accompagner “Old Will” Gallas dans l’axe. A droite, pas de surprise. Faute de concurrents, Sagna reste le numéro 1, avec le roi Rod Fanni en backup. Philippe Mexès est donc définitivement perdu pour le foot, et tant mieux pour Hugo Lloris. Le gardien de Lyon a dégoûté Liverpool hier soir et gardera les cages des Bleus. Mandanda pourra tranquillement se reposer pour OM-PSG.
lire le billetFinalement, le coup d’envoi de France -Autriche, mercredi prochain au Stade de France, sera bien donné à 21 heures, comme le veut la tradition (et les diffuseurs). Les affiches dans le métro parisien, montrant onze guerriers prêts à en découdre -non, dix guerriers plus Samir Nasri- mentionnent pourtant toujours 20 heures pour le début de match. Pourquoi un horaire aussi saugrenu était-il prévu?
L’explication est très simple. Il s’agissait de “respecter l’équité entre les sélections d’un même groupe en imposant des horaires communs lors des dernières rencontres comptant pour les qualifications à la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010” comme l’expliquait très doctement le site de la FFF la semaine dernière. En gros, la France se serait alignée sur les horaires de Lituanie-Serbie et Roumanie-Iles Féroé, qui auraient débuté à 21 heures, heure locale.
Oui mais, comme il n’y a plus vraiment de suspense en tête de groupe, l’horaire commun ne sert plus à rien. “Le classement des deux premières équipes du groupe 7 étant définitivement connu, la rencontre France-Autriche, comptant pour la dernière journée des qualifications à la Coupe du Monde FIFA 2010, débutera le mercredi 14 octobre à 21h00 au Stade de France“, en bon français et toujours selon le site de la FFF.
Nous voilà donc rassurés, et TF1 aussi.
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