Le 0-0 entre l’Algérie et l’Angola n’est pas fair play, mais ainsi est fait le football.
Parodie de football lundi soir, à Luanda. Pendant toute une mi-temps, les sélections algérienne et angolaise ont livré un non match, sans engagement, sans folie et, évidemment, sans but. Ma rigueur journalistique m’a poussé à suivre jusqu’au bout ce pensum, mais c’était très franchement pénible. La raison? C’est assez simple. Au début de cette troisième et dernière journée du groupe D, l’Angola avait 4 points (nul contre le Mali, victoire contre le Malawi), l’Algérie et le Malawi 3 points (une victoire et une défaite chacun, l’Algérie ayant battu le Mali après avoir perdu contre le Malawi, lui même défait par l’Angola) et le Mali un point. Pour l’Algérie et l’Angola, un nul suffisait à se qualifier si le Mali gagnait contre le Malawi. En effet dans ce scénario, l’Angola termine à 5 points, l’Algérie et le Mali à 4, mais comme l’Algérie a battu le Mali, c’est elle qui se qualifie.
La CAN en Angola commence par un drame. Trois membres de la délégation togolaise sont morts suite à une fusillade dans l’enclave angolaise de Cabinda, où les Éperviers doivent entrer en lice lundi contre le Ghana.
Leur bus a été mitraillé alors qu’il venait de pénétrer sur le territoire de l’enclave en provenance du Congo, accompagné de deux voitures de police… Le chauffeur, le chargé de com’ et l’entraîneur adjoint ont laissé leurs peaux dans l’attaque du groupe indépendantiste du FLEC (prononcez flèque) et sept joueurs sont blessés, victimes des derniers relents de 35 ans de conflits en Angola.
lire le billet