Enfin ! She’s back baby ! La Ligue des Champions, la seule vraie raison de ne pas supprimer le mois le plus pourri de l’année: février. Pendant les poules, on a bien rigolé avec Kazan, Marseille, Unirea Urziceni et autres clubs de provinces lointaines. Des équipes qui n’ont aucune chance de voir un jour les huitièmes mais qui y croient tellement qu’on a presque envie de les aimer. La glorieuse incertitude du sport, on appelle ça, même si certains chercheurs essayent d’y mettre fin.
De toute façon, en LDC, cette glorieuse incertitude, tout le monde sait que c’est des foutaises. Les plus riches passent, et pis c’est tout. Sur les dix équipes avec les revenus les plus importants d’Europe, on en retrouvera huit à partir de demain. Sans l’échec de ces boulets de Liverpool, c’eût été un perfect puisque la Roma ne s’était pas qualifiée en LDC cette année. Tous les clubs présents viennent des pays européens les plus riches (Italie, Allemagne, France, Angleterre, Espagne), exceptés le CSKA Moscou, où les roubles coulent à flots, Porto qui est toujours là et l’Olympiakos, seul représentant d’un pays du tiers-monde.
Si on voulait faire des pronostics basés sur l’argent, les résultats seraient facile à prédire. Manchester va battre le Milan, le Real va se qualifier contre Lyon, Arsenal s’amusera contre Porto, le Bayern fera l’amour à Florence, L’Olympiakos et Bordeaux je ne sais pas, Barcelone passera contre Stuttgart, Chelsea se fera l’Inter et ça va être tendu entre Séville et le CSKA Moscou. Dans les faits, ça sera peut-être un peu plus compliqué que ça. Revue des matchs et pronos:
Milan AC-Manchester
C’est tout de même dommage qu’ils se recontrent aussi tôt. La faute à pas de chance. La faute aussi à un Milan deuxième derrière le Real et capable de perdre contre Zurich. Alors, entre Manchester, qui est largement en course pour gagner son championnat, et un Milan largué dans le Calcio capable de perdre contre des Suisses (vous avez bien lu), les jeux devraient être joués d’avance. Mais le Milan, s’il a du mal à se motiver contre des équipes de bas de tableau, est capable de redevenir lui-même contre les grands. De plus, L’AC n’a jamais été éliminé en LDC par les Red Devils, et reste sur deux qualifications consécutives en 2005 et 2007. Ce serait trop facile de le réduire à un duel Rooney-Ronaldhino, c’est plutôt l’armada rouge sur-performante face à des hommes, certes inconstants, mais qui ont deux petits détails avec eux qui s’appellent l’honneur et le talent. Pour le reste, les Italiens sont persuadés que l’intendance suivra. Au pire, s’ils sont éliminés, les gérontes Italiens iront voir les Albanaises (rien à voir avec Christine, désolé).
Lyon-Real Madrid
AHAHAHAHA. Bon, je recommence. AHAHAHAH. Franchement, comment Lyon pourrait battre le Real? L’un progresse péniblement en L1 (de mieux en mieux sur le plan comptable mais galère dans le jeu), l’autre taquine avec gourmandise les mollets de Barcelone. Sans faire rêver certes, sans un schéma de jeu parfait certes, mais toujours là. Cinq ans que le Real attend de passer les huitièmes, ce n’est pour s’arrêter devant des Français, qui d’habitude ne leurs réussissent pas. Raison de plus pour être revanchards.Tout concorde, Lyon pourra brouter bientôt les pâquerettes de la Ligue 1. Après, ce matin, je ne sais pas, je me suis réveillé persuadé que Lyon allait se qualifier. Sans aucune explication valable. A peu près aussi certain donc qu’une prédiction astrologique de Raymond Domenech ou un pronostic de Pierre Ménès sur son blog.
FC Porto – Arsenal
Ma maman m’a toujours dit que même si tu n’aimes pas les Portugais, il ne faut pas souhaiter leur défaite parce qu’à la fin ils gagnent et tu es encore plus triste. Donc, moi, je ne pronostique plus les matchs de Porto. Je brûle un cierge et j’espère que l’incroyable Hulk ne ravagera pas tout sur son passage. D’un autre côté, ça ferait les pieds à Arsène de perdre.
Bayern Munich – Fiorentina
La Fio est romantique mais elle est perdue en championnat. Onzième. Une élimination en huitièmes et on ne reverrait pas l’un des plus beaux maillots d’Italie avant deux ans en LDC. C’est triste mais c’est la vie, un Mutu vous manque, et tout est dépeuplé. Car sans leur Roumain, la Viola est un peu charrette, il faut bien le dire. En face le Bayern n’est pas dégueu, il joue et enchaîne les victoires. Même Ribéry fait des passes décisives. Le danger pour eux serait de croire que tout est acquis. Mais, rappelons-le, le Bayern a fini deuxième de son groupe, ne doit sa qualif’ qu’à un dernier match contre une Juve à côté de ses pompes, et la Fio a fini elle première, devant Lyon et Liverpool. Les Bavarois feraient bien de ne pas se voir trop beaux.
Olympiakos-Bordeaux
Il y a eu les groupes en LDC et tout le monde s’est excité en imaginant Bordeaux déjà en demies. Et puis il y a eu la trêve, l’hiver, Laurent Blanc entraîneur de l’équipe de France et des résultats aléatoires. Alors l’Olympiakos, bonne équipe, solide, qui a emmerdé Arsenal, ne se laissera pas vaincre sans compter. On voudrait que Bordeaux passe, on voudrait définitivement tomber amoureux du Président et s’endormir le soir en pensant à Gourcuff. Pour cela, les enfants, ça passe par une victoire. On échangerait bien toutes les médailles d’or aux JO d’hiver de Vancouver contre une qualif’ des Girondins.
VfB Stuttgart – FC Barcelone
Un Barcelone décimé au niveau défensif a perdu comme annoncé contre les Colchoneros de l’Atletico en Liga. Mais les Catalans restent les grands favoris de cet affrontement (qui aura lieu le 23 février) contre les dixièmes du championnat d’Allemagne. Stuttgart prend en moyenne plus d’un but par match et a un gardien incontinent de 40 ans. Franchement. Circulez, on retrouvera Messi et ses amis en quarts. Peut-être même qu’Henry jouera un bout de match, c’est dire.
Inter Milan – Chelsea
Mourinho qui élimine Chelsea, ça serair rigolo mais ça ne devrait pas arriver. L’Inter qui se balade en championnat n’arrive pas à franchir un pallier en LDC, et les Blues ne sont pas le meilleur adversaire pour monter les marches sans douleur. De plus, Chelsea est vraiment une équipe sympa en ce moment. On est en train de tomber amoureux de ces mecs qui gagnent en partouzant à tout va. Vive l’Angleterre des sixties et mort aux tabloïds inquisiteurs!
CSKA Moscou – FC Séville
On n’a pas d’avis, on s’en fout un peu. Une petite pièce sur Séville, belle ville.
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Quentin Girard