Dans le film E.T.
de Steven Spielberg, l’extra-terrestre à grosse tête veut “téléphoner maison”. A priori, c’est pour rentrer chez lui et faire un rapport scientifique sur la Terre. L’histoire gentillette et fédératrice ne nous dit pas ce qui se passe après. Après ce premier contact, bien sûr les extraterrestres reviennent. Le tout est de savoir si c’est en pacifistes, version Rencontres du troisieme type
(du même Spielberg) ou bien avec des intentions nettement plus hostiles, dans le style Mars Attacks !
(photo ci-dessus) ou dans celui, moins drôle et nettement plus angoissant, de L’Invasion des profanateurs
. Une problématique de pure science-fiction ? Pas seulement.
Nous considérons depuis longtemps qu’un des plus grands événements de l’histoire de l’humanité sera ce fameux “contact” avec une civilisation extra-terrestre et cela fait un demi-siècle que nous “écoutons” les étoiles à l’aide de radio-télescopes. Le plus connu de ces programmes est celui du SETI Institute (SETI pour Search for Extraterrestrial Intelligence, Recherche d’une intelligence extraterrestre en français), dont j’ai déjà parlé sur ce blog. Mais la communication marche dans les deux sens. Depuis l’invention de la radio puis de la télévision, nous émettons vers l’ailleurs les preuves de notre existence technologique. Et même si nous ne disions rien, la relative puissance de notre civilisation serait détectable pour des astronomes extra-terrestres : les flashes des différentes explosions atomiques qui ont eu lieu à la surface de la Terre se promènent à la vitesse de la lumière dans l’espace interstellaire. Autre indice décelable, la modification de la composition de l’atmosphère terrestre sous l’action de notre vie moderne, et notamment la hausse rapide de la teneur en dioxyde de carbone.
Donc, si cela se trouve, les extra-terrestres sont déjà en route… Alors, amis ou ennemis ? Dans un article d’une trentaine de pages publié par la revue Acta Astronautica, trois chercheurs américains se donnent pour objectif de répondre à la question, en essayant d’envisager toutes les possibilités. Ce qui est compliqué étant donné que nous n’avons pas l’assurance que les systèmes de valeurs morales des extra-terrestres ressemblent aux nôtres… Mais quand même, trois scénarios principaux sont retenus. Tous partent du principe que les autres civilisations technologiques seront plus avancées que la nôtre. Logique si l’on considère, comme les auteurs, que “les humains et la technologie humaine sont des phénomènes relativement récents dans l’histoire de la Terre”. Pour résumer, le premier scénario nous est bénéfique : les extra-terrestres sont sympathiques et généreux, ils partagent avec nous leur savoir philosophique, mathématique et scientifique, nous donnent des conseils pour éviter toute catastrophe écologique et enrayer le réchauffement climatique. Et j’imagine qu’ils reçoivent le prix Nobel de la paix. Youkaïdi, youkaïda, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Deuxième scénario : E.T. sait que nous sommes là mais il joue le bel indifférent. Une hypothèse qui passionnera les fans des théories du complot car les extra-terrestres nous observent tout en se cachant de nous. Soit ils sont trop loin et n’ont pas les moyens de nous rendre visite, soit ils n’ont aucune envie de communiquer avec nous, ce qui serait un peu normal s’ils ont réussi à décrypter les programmes télé que nous leur envoyons depuis des décennies. J’imagine sans peine l’effet de “L’île de la tentation” ou des deux mille épisodes d’un “soap opera” brésilien sur le cerveau d’un chercheur extra-terrestre. Juste envie de débrancher le radiotélescope.
Troisième et dernier scénario : E.T. ressemble davantage à Alien qu’à un Bisounours sans poils et se moque pas mal de faire voler les vélos d’adolescents américains. Lui, ce qu’il veut, c’est les bouffer (les gamins, pas les vélos) ou bien les réduire en esclavage. Il pourrait considérer la Terre comme une station-service sur sa voie de la conquête galactique. Il s’y arrête pour faire le plein de carburant, de protéines, d’animaux humains de compagnie, pour faire un safari en plein New-York et jouer avec les potes à qui dégommera le plus de bipèdes. Autre possibilité, tout aussi réjouissante : que les extra-terrestres soient bienveillants en général, mais nous considèrent comme potentiellement nuisibles (leurs chercheurs ont analysé des décennies de journaux télévisés et le verdict est sans appel). Partant du principe qu’il vaut mieux prévenir que guérir, ils décident de nous écraser avant que, pareils à un nuée de criquets, nous nous mettions à proliférer dans la galaxie et à dévaster tout sur notre passage.
Détruire la Terre, oui, mais comment ? Les scénaristes de science-fiction ont la réponse toute trouvée : on construit une Etoile de la mort dotée d’un laser capable de désintégrer une planète, sort tragique que subit Alderaan, la planète de la princesse Leïa dans Star Wars : épisode 4 – Un nouvel espoir (voir la vidéo ci-dessous) :
La destruction d’Alderaan constitue un très beau cas d’école. Selon la fiche Wikipedia consacrée à cet astre imaginaire, cette planète est une quasi-jumelle de la Terre. Elle n’a qu’un seul soleil dont elle en fait le tour en 364 jours. Le jour dure 24 de nos heures. Etant donné son inclinaison de 23° par rapport au plan de l’écliptique, elle connaît des saisons semblables aux nôtres. Surtout, on apprend que son diamètre est de 12 500 km (contre 12 700 pour notre grosse boule bleue). Et c’est là que le bât blesse. Car, pour pulvériser une planète de cette dimension, un rayon laser ne pas pas suffire… L’astronome et vulgarisateur américain Phil Plait, auteur de l’excellent blog “Bad Astronomy”, vient d’écrire un article publié sur le site Blastr où il explique qu’il s’est amusé à calculer l’énergie nécessaire pour désintégrer la Terre (ou Alderaan, c’est pareil). Il faut, selon lui, une énergie égale à 2×1032 joules pour y parvenir. Le joule étant une unité faible qui parle peu, j’ai préféré prendre pour unité l’énergie de la bombe atomique de Hiroshima (15 kilotonnes de TNT). Après conversion, on arrive au chiffre de 3,2 milliards de milliards de bombes de ce genre. Ce qui fait vraiment beaucoup pour un simple rayon laser, même dans un monde où les vaisseaux voyagent dans l’hyperespace aussi facilement que nous prenons le TGV. Quant à utiliser de l’antimatière, qui présente la particularité de se transformer en énergie pure au contact de la matière ordinaire, mieux vaut non plus ne pas trop y compter : il faudrait environ 1 000 milliards de tonnes d’antimatière pour faire exploser la Terre. Or, le CERN, qui est l’organisme le mieux équipé du monde pour la fabrication d’antiprotons, explique qu’au rythme où il crée ces antiparticules, 2 milliards d’années seraient nécessaires pour en fabriquer… 1 gramme. Et on ne parle même pas du coût.
Mais il n’est pas besoin de réduire sa planète en miettes pour se débarrasser d’une humanité jugée nocive. On peut, en déviant astucieusement (et à moindre coût) quelques astéroïdes de bonne taille, assurer aux hommes une fin semblable à celle des dinosaures. Autre solution évoquée par les auteurs de l’article paru dans Acta Astronautica, introduire sur Terre un virus extraterrestre, inoffensif pour E.T., mais contre lequel l’organisme d’Homo sapiens sera sans défense. Une sorte de Guerre des mondes à l’envers.
Pierre Barthélémy
Post-scriptum : après la publication de ce blog hier soir mercredi, mon ami l’astrophysicien Roland Lehoucq, auteur de l’excellent (mais épuisé) Faire de la science avec Star Wars (éd. Le Pommier), m’a adressé quelques précisions sur l’énergie nécessaire à l’Etoile de la mort pour détruire Alderaan (Alderande dans la version française). Les voici : “Tu cites l’énergie qu’a calculée Phil Plait (2×1032 J), qui correspond en fait à l’énergie de liaison gravitationnelle de la planète. J’avais fait ce calcul de façon plus précise dans mon livre. Dans l’hypothèse où le superlaser fournit tout juste cette énergie de liaison, les débris de la planète se répandront dans l’espace à une vitesse voisine de celle qu’une fusée aurait dû atteindre pour échapper à sa gravité. Dans le cas de la Terre, cette vitesse de libération vaut environ 11 km/s. Il faudra donc attendre plusieurs minutes avant de constater les effets de la frappe, et des heures pour que les débris soient raisonnablement dispersés. Mais c’est bien connu, Dark Vador est impatient. Les jolis effets pyrotechniques qu’il aime à contempler depuis son destroyer interstellaire ne peuvent être obtenus que si le superlaser fournit une énergie supplémentaire, nécessaire pour assurer aux débris une expansion rapide. Dans l’épisode IV, l’explosion et la dispersion d’Alderande ne prend sûrement pas plus de deux secondes, ce qui laisse supposer que la vitesse d’expansion est bien supérieure à la vitesse de libération. En visionnant le film image par image et en supposant que la taille d’Alderande est égale à celle de la Terre, la vitesse d’expansion des parties externes de la planète peut être estimée : elle est de l’ordre de 10 000 km/s. L’énergie de l’explosion vaut alors 6 ×1037 J, soit 300 000 fois plus que la limite inférieure fixée précédemment. Résultat : c’est encore plus difficile de faire exploser une planète que de simplement la détruire (i.e. fournir son énergie de liaison gravitationnelle). Et pour sortir l’énergie vraiment nécessaire, la seule solution “viable” est de l’extraire d’un trou noir en rotation rapide d’environ 1 mètre de diamètre. J’avoue que ce n’est guère plus facile que de fabriquer un gros tas d’antimatière…”
“Mais il n’est pas besoin de réduire sa planète en miettes pour se débarrasser d’une humanité jugée nocive”.
En effet, peut-être juste laisser faire et attendre qu’on fasse le travail nous-mêmes…
Donc des types ont pondu une études pour nous dire qu’une civilisation avancée pourrait avoir 3 attitudes différentes à notre égard : bienveillante, indifférente ou hostile. Quelle découverte !
Il y a quand même pas mal de scénarios oubliés dans la liste.
– Il n’y a pas d’autres formes de vies plus évoluées que la nôtre dans la galaxie. Rien ne dit que lorsqu’une forme de vie se développe, elle soit amenée à développer une technologie. Sur Terre il existe pas mal de sociétés (avec une hiérarchie, de la communication, etc…) sans technologies : dauphins, baleines, termites, fourmis, etc….
– Les formes de vie qui développent la technologie l’utilisent pour s’annihiler avec très rapidement. Les dinosaures ont duré plus ou moins 200 millions d’années, je ne pense pas que les humains “technologiques” vont durer plus de 1000 ans.
– Les extraterrestres trouvent beaucoup plus efficace de nous étudier de loin, et peu intéressant de venir nous étudier de près. Des créatures sur Alpha Centauri recevraient les programmes de télé de 2007, et verraient que l’homme le plus puissant de la planète s’appelle Georges Bush, et possède un QI inférieur à sa taille de chaussure. Aucun intérêt pour eux de faire un voyage coûteux pour nous apprendre leur savoir philosophique, mathématiques et scientifique… 🙂
– Les voyages à grande vitesse sont très dangereux. A 3.5km/s un objet donné possède son énergie en TNT (si un véhicule fait 10 tonnes, va a 3.5km/s, s’il rentre dans un mur, il explose avec la même énergie que 10 tonnes de TNT). Si on veut voyager d’une étoile à une autre en un temps pas trop ridicule, disons 3500 km/s, on a une énergie 1 million de fois plus grande que sa masse. En fait même le choc avec un grain de sable à ces vitesses là fait exploser le vaisseau spatial. Donc il faut prendre son temps, hors si on est capable de vivre des milliers d’années dans l’espace, on n’a plus trop besoin d’une planète comme la Terre.
Il y a bien d’autres scénarios possibles, mais une règle générale en astronomie est que les choses qui peuvent se passer se sont déjà passées plusieurs fois. Je sais bien sûr qu’il y a des golios qui communiquent en direct avec les extraterrestres, mais pour les gens ordinaires, jamais vu d’extraterrestres sur Terre.
Sinon Phil s’appelle Plait.
Alain
Amusante fable au moment où l’équipe de l’astronome suisse Michel Mayor qui travaille avec l’instrument HARPS à l’observatoire de La Silla (ESO), au Chili, annonce la découverte de 55 exoplanètes dont celle au nom poétique de HD 85512b, 3,6 fois plus massive que la Terre et située à 36 années-lumière.
Mais je doute que les putatifs HD 85512biens ne s’intéressent à notre sort.
D’ailleurs comme le remarque justement Audibert, nous sommes assez fous pour nous conduire tous seul à notre perte sans l’aide de personne…
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/espace/20110913.OBS0250/55-nouvelles-exoplanetes-decouvertes.html
http://www.youtube.com/watch?v=WKSja_zxDvo
Bonjour,
Pourquoi des liens amazon sur les films cités en haut de page, et non des liens wikipédia ?
Vous avez un contrat avec amazon.fr ?
Si je ne me suis pas trompé dans mes calculs de coin de table, en focalisant toute l’énergie du soleil sur la terre pendant 6 jours (à peu près), cela suffirait à la désintégrer complètement. (sources: wikipedia et cet article).
C’est faisable !
MDR… extra. 🙂
il est vrai que si les ET sont bombardés avec nos émissions TV, radio etc.. d’un trés haut niveau intellectuel, ils vont nous haïr et avoir envie de nous éliminer comme des insectes…( je plaisante ).
Merci pour les précisions sur l’énergie nécessaire pour faire exploser la terre, cela nous laisse un petit répis, vu la complexité de la chose ( trouver un trou noir etc… 🙂 )
je connais une dame qui lit de la littérature ET : il parait que 57 espéces d’ET ont été repérées sur terre…. rien que cela… j’en étais resté aux ” petits gris” et bien non…. il y a aussi des reptiliens et plein d’autres…( cela doit etre un dérivé de la série ” V” ).
Comme ianux je trouve les résultats de l’étude un peu simplistes, ou dumoins ce résumé leur en donne l’air. En intégrant un facteur sociologie, même en admettant que la civilisation en question soit technologiquement plus avancée, on peut aboutir à des possibilités sensiblement différentes.
Les E.T pourraient par exemple être technologiquement et biologiquement très avancés, mais soit cette avance aurait creusé un fossé infranchissable entre nos deux civilisations, soit leur parcours évolutif différent du nôtre les aurait drastiquement éloignés du mythe de l’extra-terrestre humanoïde. Le résultat est similaire : quand bien même une rencontre aurait lieu, nous serions bien incapables de communiquer de manière viable et de nous comprendre, encore moins de parler philosophie et mathématiques en taillant le bout de gras. Des domaines développés par l’humain qui ne font pas vraiment l’objet d’une méthodologie universelle, E.T pourrait bien nous pointer du doigt en se bidonnant, ou juste ne rien comprendre en dépit de son avance manifeste en terme de savoir et de technologie (et donc devoir apprendre tout depuis le départ, sur les bancs d’une école primaire).
Ce que je veux dire par là, c’est que c’est plus complexe qu’une civilisation amicale/passive/hostile. Peut-être que les Aliens de Ridley Scott sont des créatures on ne peut plus charmantes et raffinées (elles ont à de multiples reprises prouvé leur intelligence), mais que le fossé culturel qui nous sépare aboutit à un joyeux massacre dans les deux sens, ou une sorte de rivalité sur l’échelle de l’évolution. Et il se trouve que leur système reproductif induit notre mort, ma foi, ils n’y peuvent rien. Et vous posez très bien la question : l’être humain lui-même peut-il être considéré comme amical d’après cette échelle de valeurs limitée ? Si ça se trouve, ce serait nous les aliens, au final on se retrouverait à alimenter des films d’horreur bas budget d’une lointaine planète. Les facteurs biologiques sont nombreux : on peut tout aussi bien s’entretuer sans le vouloir en rependant nos virus malgré nos bonnes intentions, et devenir monstres l’un pour l’autre.
On peut aussi s’attendre à être confrontés à une pensée détachée de la nôtre. Dans le cas d’une hiérarchie de ruche façon abeilles, un essaim signale son existence en tuant un individu de l’essaim rencontré. Geste banal, puisqu’il n’existe aucune forme d’individualité dans cette société où les esprits ne font qu’un, “la ruche”. L’humain interprète ça comme un acte de guerre, et en un rien de temps, c’est l’hécatombe. Pour se débarrasser de la Terre, rien de plus simple : il suffit de nous faire tomber la Lune sur la tête.
Au delà de l’hostilité supposée des aliens, c’est des erreurs de compréhension qu’il faut se méfier, et des jugements qui en découlent. Déjà qu’on s’en donne à coeur joie de ce côté là entre peuples humains, imaginez l’ampleur que prendrait la xénophobie dans ce genre de situation. Et même si la rencontre du troisième type se passait bien, il suffit d’un rien pour tout faire capoter. Une théorie conspirationniste conduisant à une méfiance déplacée et mal interprétée par nos bienfaiteurs, par exemple. La mauvaise habitude qu’a l’humain de faire graviter l’univers autour de lui-même nous met déjà de sacrés bâtons dans les roues.
C’est une question qui nous obsède en tout cas, au vu des fictions innombrables qui en découlent. Au travers des conséquences de ce premier contact, on se questionne surtout sur notre propre légitimité. Sommes-nous dignes de cette rencontre ? Méritons-nous d’être annihilés ou de recevoir un savoir providentiel ? La question a le mérite d’être posée, merci pour cette approche du sujet et mes excuses pour la longueur de ce commentaire, je ne tiens pas à répandre mon opinion peu instruite, je trouve simplement le sujet intéressant à approfondir.
Merci aussi pour ces actualités dans le ton du billet, patricedusud, tout ça est très intéressant. Peut-être que les HD 85512biens nous observent de la même manière que nous, justement, dans un aperçu infime et angoissé de notre planète. Remettre à notre échelle des E.T majoritairement transformés en divinités positives ou maléfiques, ce serait déjà un bon départ.
Je serais assez pessimiste quant à l’arrivée sur terre d’extra-terrestres.
En effet, même en imaginant qu’ils sont très avancés technologiquement, il est fort à parier que venir de loin (sinon on les aurait déjà remarqués nous-même) leur coûtera “cher” (en énergie, en temps).
Donc je ne les vois pas débarquer chez nous juste pour nous dire coucou ou gracieusement nous offrir technologie ou conseils ou autre bonne parole.
S’ils viennent, ce serait plutôt contraints et forcés ou que c’est “rentable” et donc en substance venir prendre quelque chose de/sur notre terre.
En résumé, se déplacer quelque part pour un coût énorme, c’est soit pour conquérir soit pour piller plus que ce que ça nous coûte et pas pour le plaisir. Dans tous les cas, ça sentirait mauvais pour nous.
Ou alors ils ont découvert un moyen de voyager sur des distances incommensurables avec une facilité déconcertante… mais toutes les connaissances physiques que nous avons montrent le contraire (temps et énergie), donc je reste sceptique sans toute fois fermer la porte à cette éventualité. Je dirais 95% de chance que ça sente le roussi pour nous contre seulement 5% que ce soit “en ami”.
Assez d’accord avec Alain Maury: Notre civilisation technique ne tiendra pas plus de 1000 ou 2000 ans avant qu’on ait réduit notre planète à l’état de désert de cendre. Je ne vois pas pourquoi des extraterrestres qui auraient accédé à la technologie seraient plus raisonnables que nous. Donc, si leur existence est envisageable, il y a fort à parier que depuis la création de l’univers il y a 13 milliards d’années , des civilisations ont pu naître et mourir, que d’autres naîtront et mourrons…mais qu’elles ne se rencontrerons jamais.
Moui….
Pour ma part, je pense que soit:
– les planètes pouvant accueillir la vie sont rares dans l’univers (ce qui ne semble pas être le cas mais bon…). Alors, si l’une d’entre elle est non seulement relativement proche de la notre mais héberge en plus une vie suffisamment intelligente pour venir nous voir, on a vraiment pas de bol !!!
– les planètes… sont fréquentes dans l’univers. Alors, pourquoi se compliquer la tache en allant coloniser l’une d’entre elle qui abrite une espèce capable, sinon de se défendre, en tout cas de bousiller son environnement.
En résumé, on est tranquille pour un moment…
Le vrai danger peut être, se sera quand nous commencerons à entrevoir raisonnablement la possibilité de voyager en dehors de notre système solaire. Là, effectivement, on risque d’agacer. Mais y’a encore une sacré marge.
MadMike, vous voulez dire 95% de chance que NOUS sentions le roussi après leur passage…
Oui, vous oublier aussi la théorie de la “réserve naturel”…
Oubliez vous que récemment une tribu en Amazonie a été découverte et qu’aucune contact n’a été autorisé pour les raisons suivantes :
– Maintenir leur société
– Ne pas leur propager de virus / bactéries
– Les laisser en paix / évoluer
Suffit de mettre ceci à une échelle légèrement plus grande…
P.s : Le seul contact possible est le survol à grande distance via hélico…
“Et si E.T. nous voulait du mal ?”
C’est une question débile, les E.T sont là depuis bien longtemps, bien avant même l’homo sapiens sapiens, on en retrouve des traces sur toute la surface du globe, s’ils avaient voulu détruire la planète, ils l’auraient fait depuis longtemps. Qu’une catégorie d’E.T veuillent réduire drastiquement la population mondiale en utilisant les élites qui nous gouvernent ça c’est tout à fait possible…
@pierre : voilà un commentaire très étayé et qui sent bon l’ufologue version théorie du complot… Il faudrait peut-être donner des preuves de ce que vous dites parce que, selon la science, aucun extraterrestre n’a jamais été vu. Ah mais j’oubliais, tous les chercheurs sont ou des ânes ou des extra-terrestres infiltrés. David Vincent, sors du corps de cet internaute !
@luc Bien dit l’ami… et Pierre est un Goa’uld 😀
@jules pardon…
Bonjour,
D’accord avec OLa. La rencontre avec des zitis, fussent-ils bienveillants, risque de nous être fatale en cas de contact prolongé.
Non pas que l’humanité disparaîtra, mais l’humanité telle que nous la connaissons changera inexorablement.
Cette idée vient justement de la transposition des cas de peuples dits “sauvages” contactés par la civilisation occidentale. Même les peuples avec lesquels la bienveillance était de mise ont perdu une grande partie de leur identité culturelle.
La vraie question est : faut-il agiter les bras tel un sémaphore en leur disant “houhou, on est là”, ou bien faut-il rester prudent pour éviter le contact ?
L’idée d’un contact E.T. est très excitante, mais j’opte pour la deuxième option. Ah zut, j’oubliais, il paraît qu’ils sont déjà là…
Air France va en baver de jalousie.
Avec le programme “miles offerts” sur Air-ET …
Bonjour,
Il y aurait sûrement beaucoup à écrire sur ce type de rencontre. Il suffit de voir comment on se comportait il y a encore pas si longtemps quand on découvrait une peuplade isolée.
Mais que croyez-vous qu’il se passera sur Terre quand les E.T auront répondu à la question “Quelle est votre religion ?”
S’ils n’ont ni Dieu, ni Allah, ni Yahvee, ni … , comment réagiront les croyants terriens ? Si ils en ont un différent ? ou plus fort encore, le(s) même(s) que sur Terre ?
Tant que nous sommes seuls sur notre caillou, on laisse à l’autre (croyant ou non) le bénéfice du doute. Si on croise une autre société, on sera fixés !
Cet échange sera forcément bouleversant pour les terriens car nous mettrons alors le doigt sur tout ce qui est spécifique à notre culture terrienne, et ce qui est de l’ordre de l’univers(el). Il y aura des déçus, et du grabuge, même si les E.T viennent au départ avec de bonnes intentions.
A part ça, j’ai quand même un petit doute sur le fait qu’ils puissent détecter l’augmentation de CO2 dans notre atmosphère. On parle quand même ici en ppm (parties par millions)
Mais bon, si ils sont meilleurs que nous, tout est possible :o)
excellent par ici, comme d’habitude..merci pour ces chiffres qui font rêver (ou cauchemarder, c’est selon!).
Pour ce qui est des complotistes, soit la seconde théorie, avez vous lu Jacques Bergier? Dans je ne sais plus quel ouvrage, il calcule la probabilité que des E.T existent (en gros, pratiquement sûr, au vu du nombre infini d’étoiles, et des exoplanètes potentielles..) puis la probabilité qu’une civilisation ait assez évolué pour se développer jusqu’à la possibilité de voyager dans l’espace interstellaire. Déjà, sorti de là, il n’y a déjà plus grande chance, mais il y a encore des possibilités.
Ensuite, il a calculé la probabilité qu’une de ces civilisations E.T nous trouvent…dans l’immensité du cosmos, et ce avant que nous ne disparaissions….que ça soit par notre propre ignorance (guerre, désastre écologique) ou autre (météorite, ou simplement le temps qui passe…)et là, on va dire que les probabilités sont proches du zéro absolu, elles s’effondrent carrément! En gros il serait beaucoup plus facile de trouver une aiguille dans une planète composée de foin…que de voir débarquer des E.T, un jour ou l’autre.
C’est vrai que scientifiquement établi comme ça, ça douche un peu l’enthousiasme..
@toff2aix : Pour la probabilité (faible, voire très très faible) qu’une civilisation extra-terrestre et nous soyons capables de communiquer, lire le billet que j’avais écrit il y a un an.
La question est il me semble, comment si prendrait il pour nous rayer de la carte galactique?
_ Le Bisphénol A, peut être…. non peut être pas !!??
Je m’avance vite je sais, mais ça mérite réflexion lol
.
Les extra-terrestres, avec la formule de Drake, par exemple, nous avouons objectivement notre parfaite ignorance en la matière.
Cela dit, il nous est parfaitement permis de produire des pensées, des œuvres d’art littéraires ou cinématographiques sur ce sujet.
Elles ne parleront jamais que de nous.
Comme la capsule SETI, œuvre d’art envoyée comme une bouteille à la mer, loin dans l’espace à destination d’on se demande bien qui sinon de nous mêmes.
.
Excellent article comme toujours, ceci-dit, il y a au moins une autre hypothèse. Ils nous ont branché un satellite TV dessus et ils se marrent avec notre soap opéra quotidien.
Vu de là-bas, on doit etre bien plus droles que tous les SuperMario de l’univers, avec nos gueguerres permanentes.
(désolé pour les accents circonflexes, il ne veut pas les comprendre, ce doit etre un coup des ET malveillants).
[…] Et si E.T. nous voulait du mal ? […]