– Pour plusieurs chercheurs, la fragilité de nos sociétés technologiques vis-à-vis des “tempêtes solaires” (éruptions solaires et éjections de masse coronale) s’est accrue au cours des dernières années, qui ont correspondu à une exceptionnelle période de calme dans l’activité de notre étoile. Si de massives bouffées de particules hautement énergétiques devaient atteindre la Terre, de nombreux systèmes risquent de ne pas résister (satellites, électronique, réseaux électriques) et la facture pourrait atteindre les 2 000 milliards de dollars, estiment-ils.
– Un groupe de scientifiques s’exprimant au congrès annuel de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS) a dévoilé un modèle montrant que le réchauffement climatique pourrait entraîner, d’ici une trentaine d’années, une augmentation dans les eaux (douces ou marines) des algues toxiques et des micro-organismes dangereux pour l’homme.
– Autre prédiction énoncée à cette réunion de l’AAAS : la pression démographique sur les ressources sera telle au cours des prochaines décennies que la planète pourrait devenir méconnaissable d’ici à 2050.
– Time publie un entretien avec le docteur Paul Offit, qui dirige le département des maladies infectieuses au Children’s Hospital de Philadelphie. Au menu : les dangers du mouvement anti-vaccin.
– Nature consacre un dossier spécial au délicat sujet de l’expérimentation animale et, dans ce cadre, dresse le portrait de Joseph Harris, chercheur en oncologie le jour, et militant de la cause animale la nuit. Il a été condamné à trois ans de prison pour différents actes de sabotage et de vandalisme.
– A l’occasion d’une étude sur la précognition, qui semble montrer que prévoir le futur est possible, Le Temps explique que l’interprétation des statistiques est parfois trompeuse.
– La petite capsule spatiale 3K1-2, qui servit à préparer, en 1961, le vol de Youri Gagarine, premier homme dans l’espace, sera mise aux enchères le 12 avril, chez Sotheby’s, nous signale Le Figaro. L’engin vaudrait entre 2 et 10 millions de dollars.
– Restons dans l’espace en signalant que la navette Discovery a, pour la dernière fois de son histoire, quitté le plancher des vaches en direction de la Station spatiale internationale. Après cette mission, deux autres vols de navette sont programmés avant leur mise à la retraite : Endeavour en avril et Atlantis en juin.
– Pour finir, des épidémiologistes ont trouvé que la fameuse crise de la quarantaine était un mythe, rien d’autre qu’un gimmick pour romanciers ou scénaristes. Si crise il doit y avoir, elle peut survenir à n’importe quel âge…
Pierre Barthélémy
lire le billetL’homme a pris la mesure du monde, au sens propre comme au figuré. Il l’arpente autant qu’il le soupèse, il l’évalue, le mètre et le calcule. Il a créé des échelles pour presque tout : l’échelle de Richter pour la magnitude des séismes, l’échelle de Beaufort pour la vitesse des vents, l’échelle de Saffir-Simpson pour l’intensité des cyclones, l’échelle de Turin pour la menace que font peser les astéroïdes sur la Terre, des échelles de température (Kelvin, Celsius, Farenheit, Réaumur, etc), l’échelle de Kinsey pour l’orientation sexuelle, l’échelle de Bristol pour la typologie des excréments humains (à déconseiller à l’heure des repas), etc. Et, il fallait bien que cela arrive, Homo sapiens a aussi inventé une échelle pour mesurer l’immesurable, classifier l’inclassifiable, rationaliser l’irrationnel de la passion amoureuse, voir de combien de centimètres s’enfonce la flèche de Cupidon.
Pour ma part, j’en étais resté au “Je l’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout” des amours enfantines effeuilleuses de marguerites et de pâquerettes. Mais, cela n’était visiblement pas assez précis, pas assez quantifiant pour mes amis en blouse blanche. J’ai découvert l’échelle de l’amour passionnel au détour d’une récente étude assez amusante publiée dans PLoS One : des chercheurs y ont établi que, chez des jeunes gens très amoureux, la douleur provoquée par une brûlure était fortement atténuée dès lors que leurs cobaye regardaient une photographie de l’être aimé, un phénomène mettant en jeu le système de récompense installé dans notre cerveau. En lisant cela, je me suis demandé comment on pouvait, objectivement, recruter des personnes très amoureuses. Je me suis donc intéressé à la partie méthodologique de cette étude et j’ai constaté que les quinze sujets retenus avaient totalisé au moins 90 points dans la forme abrégée de la Passionate Love Scale (PLS).
Celle-ci a sans doute déjà due être surexploitée par les magazines féminins tant elle ressemble aux fameux tests psycho “Etes-vous vraiment amoureuse ?” qui vous font passer le temps dans la salle d’attente du dentiste. J’ai retrouvé l’article original racontant comment cette échelle a été très sérieusement mise au point, testée et validée comme fiable. Publié en 1986 dans le Journal of Adolescence, cet article est l’œuvre d’une psychologue et d’une sociologue américaines, Elaine Hatfield et Susan Sprecher. Elles y expliquent comment elles ont intégré dans ce test des composants cognitifs, émotionnels et comportementaux. A partir de ces éléments, elles ont rédigé 165 items dont, au final, seulement 30 ont été retenus pour la PLS normale, et 15 pour la PLS abrégée.
Intéressons-nous à cette dernière. Vous voilà donc en face de 15 affirmations, allant de “Je me sentirais désespéré(e) si Trucmuche me quittait” à “Je sens que mon corps réagit quand Trucmuche me touche”, en passant par “Je veux que Trucmuche me connaisse – mes pensées, mes craintes et mes espoirs”. Il faut noter chacune de ces affirmations de 1 à 9, 1 signifiant “Pas vrai du tout” et 9 “Entièrement vrai”. Faites le total. Si vous avez obtenu entre 106 et 135 points, vous êtes dans la partie la plus extrême et la plus chaude de la passion, vous ne pouvez pas vous empêcher de penser à Trucmuche et, si on vous enfonce des aiguilles rouillées sous les ongles, la simple vue d’une photo de Trucmuche vous ôte toute sensation de douleur. Entre 86 et 105 points, c’est encore le grand amour, avec tout de même moins d’intensité. Plus le score baisse, plus les bouffées passionnelles se font rares. Enfin, si vous avez totalisé moins de 45 points, Trucmuche ne vous attire pas plus qu’une méduse échouée sur une plage. Vous pouvez le (ou la) larguer et vous inscrire dare-dare sur Meetic. C’est la science qui vous le dit.
Pierre Barthélémy
C’est le manuscrit le plus mystérieux du monde. On l’appelle le manuscrit Voynich, du nom du marchand de livres anciens qui, en 1912, l’acheta dans un collège de jésuites près de Rome. Il se trouve actuellement à la Beinecke Rare Book and Manuscript Library de l’université Yale, aux Etats-Unis, sous la cote MS 408. Pourquoi le plus mystérieux ? Tout simplement parce qu’on ignore qui l’a écrit, où il a été écrit et surtout ce qu’il raconte. Illustrée de plantes abracadabrantes dans sa plus grande partie, ce manuscrit contient aussi une partie “astrologico-astronomique”, avec notamment un zodiaque, une partie dite “anatomique” où, dans des bassins remplis d’un liquide vert et alimentés par une tuyauterie bizarroïde, se baignent des nymphes en costume d’Eve (voir ci-dessous), et une partie “pharmaceutique” dans laquelle les plantes semblent être classées auprès de récipients d’apothicaires.
Qu’est-ce donc que ce manuscrit ? Le texte ne nous donne aucune réponse pour une simple et bonne raison : il est rédigé dans un alphabet et une langue totalement inconnus. Ecrit de la gauche vers la droite et de haut en bas, il habille les dessins. Certains signes ressemblent à des lettres de l’alphabet latin ou à des chiffres arabes, le reste tient de la rune ou de l’idéogramme. Wilfrid Voynich eut d’emblée la conviction qu’il s’agissait d’un code ou, pour reprendre son expression exacte, d’“un chiffre”. Jusqu’à sa mort en 1930, il pensa que l’auteur de ce manuscrit si mystérieux n’était autre que Roger Bacon, un franciscain anglais du XIIIe siècle, esprit libre, un des pères de l’expérimentation scientifique, détracteur de la scolastique à la mode à son époque et, pour toutes ces raisons, persécuté par l’Eglise et assigné à résidence pendant une bonne partie de sa vie. Bacon avait de bonnes raisons de vouloir “masquer” ses écrits… ainsi que la capacité de le faire. Et Voynich avait de bonnes raisons de soutenir cette thèse car un manuscrit de Bacon lui assurait la fortune.
En réalité, comme je l’ai écrit en 2005 dans Le Code Voynich, ouvrage qui, pour la première fois, présentait un fac-similé du manuscrit (Jean-Claude Gawsewitch Editeur), la thèse Bacon ne tient pas la route. De nombreux indices laissaient penser que l’ouvrage est largement postérieur à la mort, en 1294, du Doctor mirabilis, comme on surnommait Bacon : ainsi, la calligraphie se rapproche de l’écriture humanistique, assez ronde, qui remplace les caractères gothiques au début du XVe siècle. Autre indice : le style des illustrations, dont les experts s’accordent à dire qu’il correspond à celui que l’on trouve en Italie à la même époque. Et il y a la preuve scientifique par le carbone 14, longtemps attendue, qui vient d’être officiellement annoncée il y a quelques jours par l’université de l’Arizona : le parchemin du manuscrit est inscrit dans une fourchette temporelle allant de 1404 à 1438. Pour réaliser cette datation, Greg Hodgins a eu l’autorisation de prélever quatre fragments du MS 408, sur quatre feuillets différents. Quatre minuscules rectangles de 1 millimètre sur 6, qui ont suffi à la datation. En réalité, celle-ci était officieusement connue depuis 2009, date à laquelle un documentaire autrichien l’avait révélée.
Ceci dit, pour intéressante qu’elle soit, la datation au carbone 14 apporte peu d’informations. Elle invalide définitivement la piste Bacon qui avait déjà beaucoup de plomb dans l’aile, détruit l’idée que certains végétaux représentés ressemblaient à des plantes rapportées d’Amérique par Christophe Colomb et annihile l’hypothèse selon laquelle le manuscrit était un canular d’époque rédigé au tournant du XVIe et du XVIIe siècle pour être vendu à prix d’or à un courtisan de l’empereur Rodolphe II de Habsbourg, féru d’ésotérisme et d’alchimie, voire à l’empereur lui-même. Autre thèse qui en prend un coup avec cette datation, celle du Britannique Gordon Rugg qui, en 2004, expliqua qu’on pouvait générer un faux texte ressemblant à celui du manuscrit Voynich à l’aide d’une grille de Cardan. Le hic, c’est que le mathématicien italien Girolamo Cardano vécut cent ans après la réalisation du manuscrit. Enfin, l’idée un peu saugrenue que Voynich lui-même ait pu créer ce livre, avancée par Rob Churchill et Gerry Kennedy dans leur par ailleurs excellent ouvrage, The Voynich Manuscript, semble morte et enterrée.
En revanche, la datation ne nous donne aucun indice sur ce que cache ce manuscrit. En rédigeant la longue préface du Code Voynich, j’ai été fasciné par le fait que tous ceux qui se sont attaqués au décryptage du livre et en ont proposé une solution se sont fourvoyés, victimes de ce que j’ai appelé la malédiction du manuscrit : tous y ont vu ce qu’ils ont eu envie d’y voir et se sont cramponnés à leur théorie contre toute logique. Le MS 408 se comporte, écrivais-je alors, “comme un démoniaque test de Rorschach, comme un miroir tendu vers le désir des déchiffreurs”. A l’heure qu’il est, seule la date de sa conception ne fait plus mystère. Pour le reste, on ignore toujours qui l’a écrit, pourquoi et comment on a codé son contenu (si jamais contenu réel il y a…) et ce qu’il raconte. On ne sait même pas si les illustrations et le texte ont un lien quelconque entre eux. Malgré l’évolution de la cryptographie, malgré la cohorte de passionnés, professionnels ou amateurs, qui s’y sont attaqués, malgré la puissance sans cesse croissante de l’informatique, l’objet résiste. Le manuscrit le plus mystérieux du monde le demeure.
Pierre Barthélémy
Post-scriptum : je présenterai le mystère du manuscrit Voynich, vendredi 4 mars à 14h05, dans l’émission de Mathieu Vidard, “La Tête au carré”, sur France Inter.
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– L’augmentation de l’intensité des précipitations constatée pendant la deuxième moitié du XXe siècle dans l’hémisphère nord est liée au changement climatique et s’avère donc une conséquence de l’influence humaine sur l’atmosphère, explique une étude publiée dans Nature.
– Si vous aimez vraiment le poisson, mieux vaut cesser de mettre dans vos assiettes les grosses espèces que sont le cabillaud ou le thon, victimes de la surpêche, et leur préférer leurs proies (sardines, harengs, anchois) qui, elles, se portent de mieux en mieux puisque leurs prédateurs disparaissent (dans nos ventres).
– Selon une étude publiée par PLoS One, environ 20 % des génomes non humains séquencés ont été contaminés par de l’ADN humain, probablement lors de la préparation des échantillons. D’où la nécessité de mettre en place des protocoles beaucoup plus rigoureux lors des séquençages.
– Peut-on prévoir des attaques terroristes en étudiant l’évolution du vocabulaire employé par des organisations comme Al-Qaida ?
– La fusée Ariane a réussi son 200e lancement en mettant en orbite le cargo européen ATV-Johannes Kepler, destiné à ravitailler la Station spatiale internationale.
– Déjà menacée par la montée des eaux, la population des Sundarbans, région à cheval sur l’Inde et le Bangladesh, fait face à un nouveau problème : les attaques de tigres et d’éléphants. Il faut dire que la pression démographique pousse les habitants à empiéter sur les territoires de ces grands mammifères.
– C’était le buzz astronomique de la semaine : y a-t-il une planète géante, analogue à Jupiter voire plus grosse qu’elle, cachée aux confins du système solaire ?
– Un peu de chimie afin d’expliquer pourquoi le célèbre jaune “pétard” des tableaux de Van Gogh vire au brun avec le temps.
– Pour finir, pour le plaisir des yeux et sans rapport avec l’actualité car cette vidéo a presque un an, une élégante illusion qu’aurait adorée M. C. Escher.
Pierre Barthélémy
lire le billetIl est des découvertes que l’on fait par hasard. C’est un peu ce qui est arrivé à une équipe de généticiens du Baylor College of Medicine de Houston (Etats-Unis). Ces chercheurs utilisent des puces à ADN pour identifier des anomalies génétiques chez des enfants présentant des problèmes intellectuels et de développement. Mais, pour plusieurs de ces jeunes patients, la cause de leurs retards n’était pas à rechercher dans la disparition ou la duplication anormale de matériel génétique.
Comme ces généticiens l’expliquent dans une correspondance adressée au Lancet et publiée dans le dernier numéro de cette prestigieuse revue médicale, les biopuces utilisées pour ces analyses permettent aussi d’identifier des régions de l’ADN caractérisées par l’absence d’hétérozygotie. En clair, d’identifier des zones de l’ADN où la partie apportée par le père est semblable à la partie apportée par la mère. Ceci peut d’expliquer par un phénomène nommé disomie uniparentale (lorsqu’une personne reçoit d’un de ses deux parents une paire de chromosomes ou des fragments de chromosomes correspondants). Mais cela peut aussi expliquer plus simplement, par le fait qu’au départ les deux parents de l’enfant partagent déjà le même matériel génétique, qu’ils soient père et fille, mère et fils ou bien frère et sœur.
Dans tous les cas, cela s’appelle un inceste. Au cours de leurs recherches, les généticiens du Baylor College of Medicine ont identifié, chez plusieurs enfants atteints de problèmes de développement ou d’anomalies congénitales multiples, des absences d’hétérozygotie à grande échelle, sur plusieurs chromosomes. Dans certains cas, comme celui d’un petit garçon de trois ans victime de plusieurs problèmes de santé, ces régions représentent un quart du génome. Ce qui est cohérent avec l’idée d’un inceste puisque lorsque deux personnes ayant en commun 50% de leur patrimoine génétique ont un enfant, celui-ci présentera un taux d’homozygotie de 25%. Par ailleurs, tout ceci est à mettre en rapport avec le fait que handicaps et maladies génétiques sont plus fréquents dans les populations nés d’inceste ou à forte consanguinité.
Cette découverte “collatérale” à l’utilisation croissante des puces à ADN n’est pas, selon les auteurs de la correspondance au Lancet, sans conséquences éthiques et légales. “Dans les cas, écrivent-ils, où la mère est mineure, les praticiens qui découvrent la probabilité d’une relation incestueuse pourraient être tenus de le rapporter aux services de protection de l’enfance et, potentiellement, à la police puisque la grossesse pourrait avoir pour contexte un abus sexuel – peut-être par le père ou par un frère. L’obligation qu’aurait le médecin de le déclarer est moins claire dans des cas où la mère est une adulte et pourrait être liée au fait qu’elle ait été mineure ou majeure au moment où elle est devenue enceinte.” Face au vide déontologique existant en ce domaine, ces généticiens suggèrent aux comités d’éthique américains et européens de discuter des nouvelles problématiques qui surgissent avec les tests ADN. “Je suis absolument certain que ça va devenir un problème important”, a déclaré Ross Upshur, directeur du Centre de bioéthique à l’Université de Toronto, dans une dépêche AP. “La science avance tellement vite qu’on découvre souvent des informations que nous n’imaginions pas devenir un jour aussi sensibles.”
Pierre Barthélémy
lire le billet– Une des principales informations de la semaine, si l’on met de côté ce qui s’est passé en Egypte, c’est la naissance du premier bébé-médicament en France. Dans un autre genre mais toujours dans la rubrique des naissances, comment un dame de 61 ans a donné la vie à… son petit-fils, en servant de mère porteuse à sa fille et à son gendre.
– On pensait que Lucy, la célèbre australopithèque, tout en se tenant debout sur ses deux jambes, avait conservé un mode de vie arboricole. La découverte d’un os de pied d’australopithèque, semblable au nôtre, montre, selon Le Figaro, que ces hominidés marchaient aussi bien que nous et passaient le plus clair de leur temps au sol plutôt que dans les arbres.
– Aujourd’hui, faire de l’astronomie de pointe signifie souvent trouver d’importants financements pour des instruments coûteux. La revue Nature recense néanmoins un certains nombres de techniques utilisables afin de détecter, pour pas trop cher, des planètes extrasolaires.
– Pour les fans d’archéologie et d’histoire, je signale qu’a ouvert au Pergamon Museum de Berlin, une exposition sur la collection de sculptures antiques de Max Freiherr von Oppenheim (1860-1946). Celui-ci avait fouillé en Syrie un palais datant du début du premier millénaire avant notre ère. Ses trouvailles avaient ensuite été rapportées en Allemagne et von Oppenheim les avait installées dans une ancienne usine qu’il avait transformée en musée privé. Mais celui-ci fut bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale. On récupéra des bennes de débris qui furent emmagasinés jusqu’au début des années 1990. C’est à ce moment-là que les quelque 27 000 morceaux commencèrent à être triés, catalogués, jusqu’à ce qu’une grande opération de restauration soit entreprise il y a presque dix ans. Ce sont les résultats de ce puzzle géant qui sont exposés à Berlin.
– Je vous conseille la lecture, sur Wired, de cet article de Jonah Lehrer consacré à Mohan Srivastava, un statisticien vivant à Toronto qui, il y a quelques années, a “craqué” les codes de plusieurs jeux de grattage au Canada et aux Etats-Unis, montrant ainsi que, dans certains jeux censés y être inféodés, le hasard était sous contrôle.
– Les plastiques sans pétrole, fabriqués à partir de maïs mais aussi de lait, ont le vent en poupe, nous dit Le Temps.
– Pour finir : comment la déferlante pornographique en ligne sur Internet affecte la libido des mâles américains…
Pierre Barthélémy
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C’est un “marronnier” journalistique qui revient régulièrement hanter certaines “unes” : l’astéroïde tueur qui nous a frôlé sans qu’on le voie ou qui, selon des calculs très savants, viendra nous heurter dans dix, vingt, trente ou deux cents ans, parce que si la fin du monde n’est pas pour 2012 comme d’aucuns le redoutent, elle sera forcément pour plus tard… Dans la grande course médiatique à l’apocalypse, les cailloux errant dans le système solaire se sont transformés en vedettes, au fur et à mesure que les instruments automatiques de surveillance installés pour les détecter, les identifier et les cataloguer aidaient les astronomes à calculer précisément les orbites de ces “géocroiseurs” (un mot savant pour désigner les corps passant à proximité de la Terre). D’où des articles récurrents sur d’hypothétiques chocs avec notre planète, aux saveurs de fin du monde et fleurant bon la disparition des dinosaures.
Ainsi nous a-t-on récemment reparlé de l’astéroïde Apophis (du nom d’un dieu égyptien personnifiant le chaos, rien que ça), un objet de 270 mètres de diamètre qui, selon les récents calculs d’astronomes russes, risquerait de se fracasser sur notre bouboule bleue le 13 avril 2036. Si l’on met de côté le fait qu’Apophis pourrait choisir une autre date parce que, si tout va bien, ce sera le 93e anniversaire de ma maman ce jour-là, l’auteur de la dépêche en question a un peu oublié de préciser ce que recouvre l’emploi du conditionnel dans la phrase précédente (“risquerait de se fracasser”). C’est souvent là que le bât blesse le journaliste en quête de sensationnalisme. En fait, la NASA a précisé quelques jours plus tard qu’il y avait une “chance” sur 250 000 pour qu’Apophis nous croise sur son chemin. Encore faut-il pour cela que, lors de son passage en 2029 (qui devait déjà donner lieu à un cataclysme si on se rappelle les prévisions établies lors de la découverte d’Apophis en 2004…), l’astéroïde pénètre dans ce que les chercheurs appellent un “trou de serrure”, une minuscule région de l’espace où l’attraction terrestre “corrigera” l’orbite d’Apophis de telle sorte que ce dernier ne pourra plus nous rater en 2036.
Une chance sur 250 000, c’est à la fois peu et beaucoup si l’on considère que le choc d’un tel corps contre notre planète serait assez destructeur puisqu’il relâcherait une énergie équivalente à 510 mégatonnes de TNT, soit 34 000 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima. Encore faut-il que les calculs soient exacts. Ce qu’ils ne peuvent être complètement, étant donné qu’on ignore beaucoup de choses sur les propriétés d’Apophis et que les chercheurs en calculent l’orbite dans un modèle de système solaire forcément simplifié. Ainsi, des facteurs tels que la rotation de l’astéroïde sur lui-même, sa masse, la manière dont il absorbe la lumière du Soleil et irradie la chaleur, les irrégularités du champ gravitationnel terrestre, l’influence d’autres astéroïdes inconnus et même la masse des planètes et du Soleil, tous ces paramètres ne sont pas connus avec une précision suffisante pour que l’on puisse faire des prédictions ultra-fines. Si l’on se projette dans un quart de siècle, cela peut amener une incertitude de plusieurs milliers voire de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres dans la position d’Apophis… D’où la nécessité de surveiller toujours davantage les géocroiseurs et notamment les prochains rendez-vous d’Apophis, qui repassera en 2013, 2014, 2016, 2020, etc.
D’où la nécessité, aussi, de communiquer avec mesure sur les dangers que courent la Terre et ses habitants, afin d’échapper aux accusations de sensationnalisme et de ne pas effrayer inutilement le public. C’est pour cette raison que les astronomes ont mis au point en 1999 une sorte d’échelle de Richter du risque d’impact avec un astéroïde. Baptisée échelle de Turin, en l’honneur de la ville où cet outil a été présenté, elle est graduée de zéro à dix et change de couleur en fonction du risque, allant du blanc au rouge en passant par le vert, le jaune et l’orange (voir ci-dessous).
Le degré zéro, qui correspond à la zone blanche, signifie que l’objet n’a aucune chance de toucher notre planète ou bien que sa taille est si faible qu’il se consumerait dans l’atmosphère avant de toucher le sol, à la manière des étoiles filantes. Plus les degrés augmentent, plus la probabilité de collision est importante. On passe ainsi en zone verte (degré un), en zone jaune (de deux à quatre), en zone orange (de cinq à sept, où la probabilité est importante mais pas égale à 100 %), pour atteindre enfin la zone rouge. Lorsqu’un astéroïde parvient à se hisser au niveau huit, cela signifie qu’il frappera la planète, causant des dégâts « locaux » équivalant à ceux produits par un gros tremblement de terre. A neuf, les dégâts deviennent régionaux (au sens planétaire…) et, à dix, la collision se traduit par une « catastrophe climatique globale » analogue à celle qui marque la disparition des dinosaures. Il faudrait pour cela un astéroïde d’une dizaine de kilomètres de diamètre.
A l’heure qu’il est, Apophis est classé au degré zéro de l’échelle de Turin. Parmi les quelque 7700 objets passant dans les parages de la Terre et répertoriés aujourd’hui (dont 823 à ce jour font au moins un kilomètre de diamètre), seuls deux sont classés au niveau un (et aucun à un niveau supérieur). Il s’agit de l’astéroïde 2011 AG5 (140 m de diamètre), dont la probabilité de collision avec notre planète, le 5 février 2052 est pour le moment estimée à un sur 9 000, et de l’astéroïde 2007 VK184 (130 m de diamètre), qui a une chance sur 3 000 de nous rentrer dedans le 3 juin 2048. Pour présenter les chiffres autrement, ils ont respectivement 99,989 et 99,967 % de chances de passer à côté de notre maison bleue. Cela relativise un peu les dangers. Comme quoi, la présentation des chiffres, ça compte.
Pierre Barthélémy
Post-scriptum : pour rester dans l’actualité “astéroïde”, je signale qu’un rocher d’un mètre de diamètre a battu, vendredi 4 février, le record du “caillou” détecté le plus près de la Terre, puisque 2011 CQ1 est passé à seulement 5 480 km du plancher des vaches. S’il était entré dans l’atmosphère, il se serait très probablement disloqué et consumé en un beau météore, sans atteindre le sol.
lire le billetAux chercheurs on demande de plus en plus de trouver, et surtout de trouver vite. Pourtant, certaines expériences demandent une vie de scientifique, entre leur conception, leur financement, leur mise en œuvre, l’obtention et l’analyse des résultats. Je pense en particulier à certaines missions astronomiques spatiales comme Cassini-Huygens, imaginée en 1982 : presque 30 ans plus tard, Cassini, lancée le 15 octobre 1997, travaille toujours autour de Saturne, de ses anneaux et de ses satellites.
Mais ceci n’est rien encore à côté de certaines “manips” qui, elles, exigent plusieurs vies. La plus connue de ces expériences au très très long cours est celle dite de la goutte de poix, lancée en 1927 à l’université du Queensland de Brisbane (Australie). Il y a 84 ans, donc, Thomas Parnell (1881-1948), professeur de physique dans cette université, imagina une expérience pour déterminer si certaines matières (comme la poix, que l’on croit solide à température ambiante puisqu’on la casse avec un marteau) sont solides ou liquides. Pour ce faire, il fit fondre une espèce de bitume et le fit couler dans un entonnoir en verre bouché à son extrémité. C’était en 1927. Pendant trois ans, il laissa reposer : quand on prépare une expérience censée durer un ou deux siècles, on n’est pas à cela près. En 1930, il déboucha l’entonnoir et attendit.
Comme l’expliqua plus tard John Mainstone, un des successeurs de Thomas Parnell, l’expérience exige beaucoup de patience : “C’est bien pire que de regarder l’herbe pousser, ou la peinture sécher.” Et, au bout de quelque temps, une goutte commença à se former, très lentement, au bas de l’entonnoir. Elle finit par tomber en décembre 1938. Les sept gouttes suivantes se détachèrent respectivement en 1947, 1954, 1962, 1970, 1979, 1988 et 2000, soit, si l’on se reporte aux présidents de la République française, sous Vincent Auriol, René Coty, Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac. Coïncidence incroyable : chaque président français en exercice depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, quelle qu’ait pu être la durée de son mandat, a eu droit à une goutte de poix et à une seulement. Pendant longtemps, celle-ci a mis une centaine de mois à tomber, soit environ 9 ans, mais, en 1988, la climatisation fut installée à l’université du Queensland pour rafraîchir les locaux pendant les chauds étés australiens et la huitième goutte mit plus de douze années à se détacher, montrant à quel point la viscosité de la poix, 230 milliards de fois supérieure à celle de l’eau, était liée à la température ambiante.
A l’heure qu’il est, personne n’a jamais vu en direct la goutte tomber. Une webcam a bien été installée il y a plus de dix ans mais, par malchance, elle était en panne le jour où la huitième goutte a chu, en 2000. La neuvième ne devrait pas tarder à se détacher de l’entonnoir, sans doute pour fêter la présidence de Nicolas Sarkozy… Si vous ne voulez pas rater cet événement, vous pouvez vous connecter à la webcam et la laisser en permanence dans un coin de votre écran. Voici ce que cela donne (animation garantie) :
Plus sérieusement, même si John Mainstone a reconnu qu’attendre la chute de la gougoutte était un exercice plutôt pénible, ce même scientifique a aussi affirmé : “Aussi étrange que cela puisse paraître pour le non-initié, il y a de la physique fascinante dans cette expérience, dont certains d’entre nous espèrent qu’elle continuera pendant au moins un autre siècle.”
Ceci dit, l’expérience de la goutte de poix est dépassée en longévité par deux autres : la pile sèche de Clarendon à l’université d’Oxford (aussi connue sous le nom de sonnette électrique d’Oxford) et l’horloge Beverly de l’université d’Otago à Dunedin (Nouvelle-Zélande). La première date officiellement de 1840 (sous le règne de Louis-Philippe Ier) mais il se peut qu’elle soit plus ancienne. Il s’agit de deux piles sèches montées en série, chacune surplombant une petite sonnette. Entre les deux est suspendue une petite sphère qui est successivement attirée puis repoussée par les sonnettes électriquement chargées et les fait tinter depuis plus d’un siècle et demi. On ignore de quoi sont constituées les piles et on attend simplement de voir quand elles seront déchargées… A moins que la petite sphère, qui a déjà frappé les sonnettes plus de 10 milliards de fois, s’use avant.
Quant à l’horloge Beverly, elle est tout aussi fascinante. Inventée en 1864 (sous Napoléon III) par Arthur Beverly, elle ne se remonte pas. Il ne s’agit évidemment pas d’un mouvement perpétuel, impossible à réaliser, mais son mécanisme assez extraordinaire s’appuie pour fonctionner sur les seules variations de la température et de la pression atmosphérique ! Il lui est arrivé de s’arrêter, soit parce que ces variations étaient insuffisantes, soit pour réparation, mais elle est toujours repartie.
Voilà, c’était le centième billet de ce blog. J’espère que lui aussi durera longtemps…
Pierre Barthélémy
Post-scriptum : un grand merci à mon fils aîné, 13 ans, né le jour du lancement de Cassini-Huygens, qui m’a donné l’idée de cet article.
lire le billet– C’est pile poil dans l’actualité : des chercheurs israéliens essaient de calculer la probabilité pour que les frustrations des peuples aboutissent à des révolutions… A lire dans Time (photo d’une manifestation en Egypte : REUTERS/Mohamed Abd El-Ghany).
– Un système solaire à six planètes découvert par le télescope spatial américain Kepler.
– La mort massive d’arbres en Amazonie, due à la sécheresse de 2010 dans la région, risque de faire changer de rôle à cette forêt tropicale : elle pourrait passer d’immense puits de carbone à émettrice de CO2.
– Il faudra encore attendre pour analyser l’eau du lac Vostok, un lac vieux de plus de 30 millions d’années qui se trouve à plus de 3,5 km de profondeur sous la surface gelée de l’Antarctique. Apparemment, les chercheurs russes qui forent la glace ne vont pas gagner cette année leur course contre l’hiver et devront attendre 2012 pour percer les dernières dizaines de mètres. En espérant qu’ils ne polluent pas les eaux du lac enfoui.
– Les archéologues britanniques protestent contre une loi qui les oblige à réenterrer les ossements qu’ils ont découverts lors de leurs fouilles, avant même qu’ils n’aient eu le temps de les étudier en détail. Ce qui va à l’encontre de tous les protocoles scientifiques dans ce domaine et aussi à l’encontre des règles de préservation du patrimoine culturel et historique enfoui.
– Les oiseaux vivant autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl (dont on “célèbrera” cette année le 25e anniversaire de la catastrophe survenue le 26 avril 1986) ont des cerveaux plus petits que la normale, de 5%. L’étude à laquelle ont participé des chercheurs français est parue en ligne sur PLoS ONE.
– Il n’y a toujours pas de rubrique “chiffre de la semaine” chez le Globule, mais cela ne m’empêche pas de signaler que, selon une étude de très grande envergure publiée dans The Lancet, un demi-milliard d’adultes dans le monde sont obèses.
– Pour finir : les restes fossiles du plus grand ours jamais découvert ont été mis au jour lors de la construction d’un hôpital en Argentine. La bestiole, qui a disparu il y a 500 000 ans, mesurait au moins 3,3 mètres pour une masse supérieure à 1,5 tonne (voir ci-dessous).
Belle bête !
Pierre Barthélémy
lire le billetC’était censé être un exercice de travaux pratiques à la maison. Il y a quelque temps, mon deuxième fils est rentré du collège avec quelques grains de blé que lui avait donnés son professeur de SVT. L’idée : les faire germer et pousser tout en observant la croissance de la plante (et puis, a dit mon fils, “comme ça, tu pourras avoir des céréales en plus pour le petit déjeuner…” , car c’est vrai que la science doit nourrir son homme). Pour compliquer un peu l’expérience, nous avons partagé les semences en deux groupes. Le premier dehors, au froid, dans un pot contenant du terreau. Le second sur du coton régulièrement imbibé d’eau et bien au chaud dans l’appartement. Il n’est rien poussé dans le pot mais, de toute évidence, les grains de blé ont apprécié notre petit intérieur. Et mon botaniste en herbe, si je puis me permettre l’expression, d’observer qu’un des grains avait un problème : il avait bien germé mais, enfoncé dans le coton, il voyait sa croissance entravée par les fibres. Comment allait-il s’en sortir ? Le suspense dura quelques jours. Notre jeune pousse de blé se fraya tant bien que mal un passage à l’horizontale et, une fois qu’elle eut atteint une ouverture, se redressa comme ses congénères. D’où les remarques de mon collégien : “Le blé est malin. Mais comment il sait où est le haut ?”
Cette manière d’attribuer de l’intelligence et de la connaissance à une plante peut faire sourire. Mais en fait, pas tant que cela car la question se pose réellement pour ces êtres vivants qu’on a longtemps pris pour de simples machines à faire de la photosynthèse. Or, on sait que, même dépourvus de cerveau, les plantes réagissent à leur environnement, produisent des réponses électriques à des stimuli, bougent même si elles ne peuvent se déplacer, envoient des signaux, etc. Tout cela est-il suffisant pour parler d’intelligence ? Oui, si l’on en croit Stefano Mancuso, un chercheur italien qui a fait une conférence TED sur le sujet il y a quelques mois, que je vous propose de regarder ci-dessous (il faut activer les sous-titres en français pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais).
Selon Stefano Mancuso, un des inventeurs de la “neurobiologie des plantes”, qu’il étudie dans son laboratoire de l’université de Florence, nous devons considérer les végétaux comme des organismes dynamiques, doués de sens, capables de réaliser des analyses coût/bénéfice, bref des organismes traitant l’information provenant de leur environnement. La définition de l’intelligence que ce chercheur a donnée en janvier dans un entretien accordé au blog Thought Economics va d’ailleurs dans ce sens :“L’intelligence est la capacité à résoudre les problèmes. Maintenant, je sais qu’il y a de nombreuses définitions de l’intelligence (…) mais je ne peux vraiment pas trouver une meilleure définition que celle-ci. Bien sûr, si vous tentez de vous en servir à un congrès, il se trouvera toujours quelqu’un pour intervenir avec une définition brillante ou amusante, limitée à l’intelligence humaine ou, avec clémence, à celle de la plupart des primates. C’est comme s’ils étaient effrayés à l’idée de perdre leur place spéciale dans l’Univers. Dans un sens, en biologie nous sommes toujours à l’ère de Ptolémée où l’homme se considère comme le centre de l’Univers. Pour moi, l’intelligence est une propriété de la vie. Même le plus humble des organismes vivants unicellulaires doit être intelligent pour résoudre les problèmes de sa vie quotidienne.”
Evidemment, tout le monde n’a pas la même définition de l’intelligence et la notion même de neurobiologie des plantes a été accueillie avec scepticisme par une trentaine de biologistes dans un article paru en 2007 dans Trends in Plant Science. Ceci dit, quand je repense aux grains de blé de mon fils, je m’interroge tout de même… Et vous, qu’en pensez-vous ?
Pierre Barthélémy
Post-scriptum 1 : pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, un article fouillé (et volontairement polémique) sur la question de l’intelligence des plantes est paru en 2003 dans Annals of Botany.
Post-scriptum 2 : rien à voir avec ce qui précède mais je signale à qui cela peut intéresser que je participe, ce vendredi 4 février, à l’émission de Mathieu Vidard “La Tête au carré” sur France Inter, à 14h05.
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