Niqab, burqa, sittar, jilbab, tchador, hijab, des mots-clés qui font fureur. Chacun y va de son opinion, et les plus hautes sphères de l’Etat sont impatientes de pouvoir légiférer. 750 euros pour une amende de catégorie 4, demandent Jean-François Copé et ses partisans. La foule exulte. Les sites d’infos débordent de commentaires, on raconte tout et son contraire. Les producteurs d’émissions traquent la femme voilée pour une spéciale explosive. Les hebdos fourbissent leur prochain numéro, tous avec l’assurance du succès… Le voile intégral est assurément un bon sujet, un bon filon juteux qui fait parler dans les chaumières. De l’indignation garantie, du rejet à volonté, de l’émotion, de la réaction. De quoi mettre d’accord l’audimat, de la féministe soixante-huitarde jusqu’aux nostalgiques de l’Algérie française. Les rédac’chefs, les politiques, les intégristes, les instituts de sondages, le café du coin, bientôt même le Trésor public… Tout le monde en profite! On ne va donc pas se priver. Pour être portés, il faut bien que ces fameux voiles soient vendus quelque part. Et ça tombe bien, c’est les soldes !
La mission que j’ai acceptée
Me voici en ce début de janvier, encore un peu jeune, tout en bas de l’échelle… bref, en stage dans la rédaction web d’un grand média. Comme la légion de juvéniles anonymes qui permet avec enthousiasme la survie de nombreux médias par la quasi gratuité de leur travail, je me dois d’assumer les tâches ingrates tout en marquant les esprits. Mardi 26 janvier, la mission parlementaire sous la présidence d’André Gerin (PCF) doit rendre son rapport sur le voile intégral. Impatient, le chef de file des députés UMP a déposé dès mardi une proposition de loi, alors que le président et son Premier ministre se disputent la primauté de leur soutien à l’interdiction. Autant dire que la semaine prochaine sera intégralement voilée ou ne sera pas.
Il est peu de sujet plus conforme aux impératifs du stagiaire que le bon vieux marronnier des soldes. Il y a peu de sujets aussi difficiles à réaliser qu’un «sujet burqa», surtout avec une caméra. C’est éditorialement brûlant, personne ne veut répondre par peur des manipulations, et l’exposition vidéo est évidement en contradiction absolue avec les préoccupations de pudeur que mettent en avant la plupart de ces femmes. Les producteurs de Thierry Ardisson, à la suite de son croustillant «Face à face Copé- Dumas-Dalila-toute-en-niqab», ont admis avoir recherché pendant plus de 4 mois une volontaire qui accepte de s’exprimer.
Je sens venir la pierre qui fera peut-être deux coups et me hasarde à convaincre mon chef. Dans ce débat viscéral où personne ne s’écoute argumenter, on parle de burqa à tout va, sans rien y connaître. Je me propose donc, caméra au poing, d’interroger pour tenter de comprendre les principaux intéressés : les vendeurs de voiles intégraux et les femmes qui en portent.
Direction le haut de la rue Jean-Pierre Timbaud dans le XIe arrondissement, près du métro Couronnes. Le haut de la rue foisonne de boutiques de «prêt-à-porter oriental» et autres librairies-bazar, où se vendent à la fois des ouvrages théologiques, de l’encens, des disques ou encore des tenues certifiées «conformes» aux prescriptions des «savants islamiques». Ici, comme dans la rue Saint-Denis, il est parfois difficile d’apercevoir l’intérieur des boutiques. Les vitrines sont couvertes d’affiches et d’autocollants annonçant des soldes fracassantes. Dans certaines vitrines, des mannequins bardés de voiles multicolores contemplent tristement la rue où passent de nombreuses femmes en quête de bonnes affaires, voilées elles aussi. Sur une étagère la poupée Fullah, une barbie voilée conformément à l’avis des «savants», attend une petite fille qui ne vient pas. Pas de burqa non plus à l’horizon.
La nonnette, le prêcheur et la femme en jilbab
Je me décide à tenter ma chance dans une boutique. La petite pièce de forme carrée propose un choix varié de robes, de jilbabs, de khimars austères, d’abayas, de jabadors et de djellabas colorées. La fourchette de prix va de 25 à 150 euros environ. Des têtes de mannequins blonds aux yeux clairs présentent toute une gamme de foulards plus ou moins élaborés. On trouve près de la caisse une multitude de broches à foulards ouvragées dans un panier. On vend ici des vêtements de coupe moderne, «à la mode turque». Derrière le comptoir une petite femme ronde me regarde, surprise de ma présence. Elle porte un ample khimar noir couvrant sa tête jusqu’aux sourcils et flottant largement autour de son corps. Elle est intimidée à l’idée d’être filmée, ce n’est pas gagné pour mon sujet.
Une autre femme aux yeux bleu-glace sort de la remise. Son visage un peu dur me jauge, sous une épaisse robe noire à capuche, enserré par une guimpe blanche. Elle tient à la main les Épitres de Saint-Paul de Tarse et se présente comme étant une sœur catholique franciscaine et meilleure amie de la vendeuse, Djemila*. Les deux femmes galvanisées acceptent de m’expliquer les arcanes de la mode islamique, si je consens à ne pas filmer leurs visages. J’accepte le compromis, alors qu’une voix me souffle intérieurement que le bon dieu ne fait pas trop mal les choses, quel qu’il soit.
La bonne sœur qui a la langue bien pendue et le goût du chiffon, me fait le tour du magasin. J’apprends que la burqa n’existe pour ainsi dire pas en France. Selon les deux femmes, c’est un abus de langage. La burqa est en effet un costume traditionnel bien spécifique que l’on ne retrouve qu’en Afghanistan et dans certaines traditions indo-pakistanaises, sauf exception. Il n’en est fait mention nulle part dans les écrits saints musulmans. Le vêtement incriminé visé par la proposition de loi est en réalité le djilbab assorti d’un niqab, avec ou sans ouverture pour les yeux. Djemila assure que le djilbab, originaire de la péninsule arabique, est le vêtement le plus conforme aux exigences de sa foi. Il se vend de plus en plus, décliné sous des versions modernes et classieuses ou d’autres larges et simples, similaires aux tchadors iraniens.
Tendance burqa
Djemila a opté pour le khimar il y a deux ans, après avoir porté un voile classique, «pour se sentir plus pudique». La religieuse elle, a embrassé le costume avec les ordres, conformément aux recommandations de l’église romaine. Elle me cite Saint-Paul, en concédant que, sous bien des aspects, certaines femmes musulmanes pratiquantes répondent mieux aux exigences comportementales catholiques que la plupart des chrétiennes. Elle regrette presque Vatican II et évoque les carmélites qui ne s’exprimaient publiquement que couvertes d’un grand drap. Toutes deux affirment porter le voile pour une même raison: l’amour. Elles poursuivent l’objectif d’incarner le mieux possible l’exemple des épouses de leur dieu respectif. C’est un choix, qu’elles fondent sur la pudeur et les prescriptions de leurs livres saints.
La sœur ne comprend pas pourquoi elle bénéficie de bienveillance lorsque son amie, qui s’exprime dans un français parfait et qui porte un costume identique, subit les brimades, les insultes, et parfois des coups. Djémila pour sa part, s’interroge sur les motivations de cette polémique et souligne qu’il est contradictoire qu’un Etat laïc se permette de stigmatiser par la loi un vêtement religieux, alors qu’il est sensé traiter chaque confession sur un pied d’égalité. Il est évident que les deux femmes sont convaincues que derrière la burqa, c’est le voile qui est visé, et derrière lui l’islam. Elles affirment aussi ressentir le besoin de se couvrir pour se préserver, par crainte d’un environnement qu’elles perçoivent comme hostile. Et ce projet de loi confirme à leurs yeux cette hostilité.
Je quitte les lieux et me met en cherche d’un de ces fameux «savants» du Coran, dont l’avis détermine la longueur du tissus. J’arpente la rue en amassant une collection de refus embarrassés d’une rare diversité. Dans un petit magasin, un homme souriant qui se présente comme un prédicateur officiant vers Argenteuil, se propose de m’expliquer ce que selon lui disent «les écrits» sur le sujet. Dans son échoppe les volumes de théologie disputent le peu de place à toute une gamme de voiles certifiés. Avant toute chose le voile ne doit provoquer aucun attrait en lui-même. Il ne doit pas être un objet de mode, un paramètre largement remis en questions ces dernières années. Le reste est affaire d’opinion, c’est selon les courants dominants chez « les grands savants » du moment.
Les groupies de dieu
Sa femme porte le Djilbab, elle l’a choisit pour sa «conformité avec les écrits» avant même leur mariage. Lui qui était enfant en Algérie française me raconte que sa mère portait déjà un grand drap blanc duquel ne perçait qu’un seul trou pour regarder. Il m’affirme en riant que son épouse est elle-même très instruite en matière religieuse et qu’elle le rappelle souvent à l’ordre. Pour le prêcheur, l’adoption du niqab s’explique par un phénomène analogue à celui des jeunes fans de rap. Ils parlent, bougent, se coiffent et s’habillent comme leurs idoles, par amour. Ces femmes font de même. Le prêcheur affirme qu’il est favorable au libre choix en ce qui concerne le voile, là où son épouse est plus rigide.
Il me confirme que la burqa à proprement parler serait très rare, et se demande comment les autorités ont pu dénombrer 800 à 2.000 femmes en France, alors qu’elles se cachent sous une apparence strictement identique. Une amende de 800 euros lui parait écrasante et nuisible à l’ensemble des musulmanes. En mettant un tel accent sur le voile intégral, on ne convaincra pas les irréductibles, par contre on leur fait grande publicité. Porter un voile intégral dans la rue relève désormais de la subversion, et devient donc un moyen d’affirmation de soi, paradoxalement. Non seulement il est caractérisé et officiellement reconnu en tant que marqueur identitaire, mais cette identité est ouvertement rejetée et livrée à la vindicte publique, bientôt avec l’appui de la loi. Il en veut pour preuve qu’une grande partie de ses clientes qui achètent le Djilbab ou le Niqab sont des converties.
La solution équitable à ses yeux réside dans une loi ne réprimant pas le port du vêtement en lui même, mais l’obligation qui peut être faite : «une loi contre la burqa forcée à l’image de celle existante contre le mariage forcé». Pour cibler l’oppression, pas la confession.
Pour ma part, je laisse ces sympathiques fous de dieu à leurs théories vestimentaires. D’autres de leurs camarades sont très certainement beaucoup moins sympathiques, et c’est probablement ceux-là que l’UMP prétend cibler. Mais à légiférer avec tant d’ardeur au sujet de groupuscules plus petits qu’une secte, les institutions risquent le ridicule. A moins que cette agitation irresponsable de la colère publique n’ai aucun autre objectif que de performer une bravade de croisé «new age», histoire de remplir les urnes… Allez savoir.
* Le prénom a été modifié.
Pour aller plus loin, vraiment plus loin, et se coucher moins bête :
Bonjour
votre enquête est sympa mais votre naiveté est confondante. cela fait assez longtemps cependant qu’on a démontré les différences de base entre le vetement des religieuses chrétiennes et celui des islamistes.
1-celui de la religieuse est un signe de respect pour Dieu, celui des musulmanes a pour but unique de les isoler des hommes (c’est le sens premier de Hijab, rideau séparant les pièces de reception des pièces privées).
2 les religieuses, célibataires par definition, ne risquent pas d’imposer ni de se voir imposer ce vetement par leur famille, leur mari ..ou leur quartier ! vous avez deja vu des petites filles en cornette !
3 le Coran (qui contient beaucoup d’âneries par ailleurs: lisez le !)ne contient qu’une (UNE) seule sourate mentionnant simplement le fait de se couvrir le front: le reste n’est qu’invention humaine et exagération machiste. Nikhab et burkha ne sont en rien des commandements religieux mais des pratiques ethniques misogynes !
4 les commandements religieux doivent s’effacer devant les lois républicaines: l’excision, le port du poignard pour les Sikhs sont aussi des commandements religieux…archaiques et non respectables.
5 le fait qu’il n’y ait que peu (encore ?) de nikhab en france (contrairement à la GB) ne signifie pas que ce soit acceptable. Il y a aussi peu de femmes exhibant leurs seins dans la rue mais c’est aussi interdit !
6 quand on y réfléchit, le voile est aussi une insulte faite aux… hommes, tenus pour tellement obsédés par le sexe qu’il faut bâcher” l’objet de leurs désirs car ils ne peuvent réfréner leurs pulsions animales: belle conception des musulmans d’eux mêmes ! cela suppose aussi que les femmes sont soit des victimes soumises (bonjour l’égalité ! ) soit toutes des catins en puissance qu’il faut retenir et cloitrer (bonjour la confiance !)
7- laisser les musulmans “faire le ménage” chez eux est tres douteux. D’abord la condamnation de ces comportements est peu claire ou tres…timide (la reaction habituelle est plutot de crier à l’ostracisation). Ensuite c’est un peu comme si on laissait les eveques gérer seuls les curés pedophiles, les profs leurs collègues mentalement hors service, les caids gérer les dealers dans leurs cités , les flics gerer leurs ripoux, les artistes gérer Polanski ! Euh, d’ailleurs ce n’est pas comme ça que ça se passe ????
En conclusion, jeune Padawan, je vous recommande de lire le livre de Christopher Higgins “Non, Dieu n’est pas grand” ou celui de Onfray “Traité d’athéologie” qui vous dissuaderont j’espere de jouer les “idiots utiles” face à la barbarie régressive qui nous menace. On ne s’est pas débarrassés du pouvoir des curés pour avoir des imams !!! Non mais 😉
[…] Ce billet était mentionné sur Twitter par Guy Beaulieu, Magali Ghosn. Magali Ghosn a dit: Y-a t-il des soldes sur le voile intégral? https://blog.slate.fr/chasseur-d-etrange/2010/01/19/y-a-t-il-des-soldes-sur-le-voile-integral/ […]
Cher Vergé,
Je vais tenter ici de relativiser la naïveté que vous me prêtez un peu rapidement.
A aucun moment je ne me permets de comparer les deux femmes et leur choix vestimentaire. Elles ont choisi délibérément de se comparer entre elles, parcequ’elles partagent ce vécu, selon elles. Ce n’est pas là mon parti pris, mais bien le rapport fidèle de ce que j’ai vu.
1-2) les religieuse s’isolent des hommes et des turpitudes de la séduction pour se consacrer corps et âmes à l’amour du Christ. Elles disent partager ce souci de décence… Le voile des bonnes sœurs n’est pas un accessoire symbolisant le respect, ou dans ce cas le voile musulman aussi. Les deux pratiques restent rétrogrades et regrettables à mon sens, ceci dit le phénomène regarde et concerne en premier lieu celles qui le portent. Il existe bien sûr des bonnes sœurs poussées dans les ordres par leurs familles ; regardez un peu dans dans les régions où la chrétienté conserve un semblant de vivacité. Et croyez bien que dans des pays d’extrême machisme (Amérique Centrale ou du Sud par exemple) beaucoup de chrétiennes se retrouvent couvertes par « la force des choses » …
3) J’ai lu et étudié le Coran en détail à l’occasion de mes études d’Histoire de l’islam médiéval. Une bonne partie des textes qui régissent le port du voile, et notemment ceux qui concernent le voile intégral proviennent des Hadîth plutôt que du Coran, et relèvent de la seule interprétation des théologiens influents… Et oui la burqa et le niqab sont liées à des régions, pas à des textes précis, c’est ce que je rapporte à plusieurs reprises dans l’article.
4) Votre propos se contredit d’une ligne à l’autre : « Nikhab et burkha ne sont en rien des commandements religieux mais des pratiques ethniques misogynes !
Les commandements religieux doivent s’effacer devant les lois républicaines ». A vous lire, la burqa n’étant pas un commandement religieux… Les bonnes sœurs sont elles moins archaïques et plus respectables que les femmes musulmanes pratiquantes et voilées ? Je ne me permet pas d’en juger plus que ça.
5) Non aucune femme voilée n’est acceptable. Mais il est encore plus insupportable de voir ressurgir ces relents de paternalisme colonial et misogyne qui provoquèrent par exemple les séances de dévoilement public pendant la Guerre d’Algérie…
6) […] hommes, tenus pour tellement obsédés par le sexe qu’il faut bâcher” l’objet de leurs désirs car ils ne peuvent réfréner leurs pulsions animales: belle conception des musulmans d’eux mêmes ! cela suppose aussi que les femmes sont soit des victimes soumises (bonjour l’égalité ! ) soit toutes des catins en puissance qu’il faut retenir et cloitrer […] Je ne vous fait pas l’affront de vous rappeler le mythe de la genèse, ou de vous étaler ici le célèbre et incontournable diptyque de la vierge et de la catin (Marie et Marie Madeleine) qui est un des éléments fondateurs de la pensée judéo chrétienne.
7) Ce n’est à personne de faire le ménage. Ces personnes, quel que soit le désaccord théologique qui nous divise, ne sont pas des saletés. C’est aux seules femmes de parvenir à la conviction que la vie, c’est mieux sans voile intégral ou partiel, et qu’elles doivent l’enlever. Ce sont de grandes filles. D’autres femmes qui portaient le voile chez nous il y a 50 ans, ont choisi de l’enlever. C’est l’émancipation. L’arracher par la force et la contrainte est un viol au moins aussi bas de plafond que celui qui les oblige à le porter.
J’aime beaucoup M Onfray. Ceci dit, en matière de foi, je refuse d’imposer aux autres ce que je m’impose à moi-même. C’est un domaine où il n’est ni universalité, ni vérité, à mon sens. Seul le parcours individuel permet de se libérer de l’illusion de dieu, la loi certainement pas.
Bien à vous,
Marc de Boni
cet article est plein de bon sens sans aucune parti prit, trop rare concernant ce sujet
merci
Et les vétements religieux Juif sont-ils inéxistant, ou les occulés vous et prennez des gants par peur de réactions qui pourraient vous accusez de stgmatiser la communauté Juif parcequ’il me semble qu’il y a trois religions et non deux.D’autant que le Judaisme est la premiere des religions,mais la derniere a etre critiqué.
Cet article montre bien que les auvergnats sont décidés à imposer à l’ensemble des régions françaises leurs tenues traditionnelles avant de pouvoir danser leur bourrée locale autour d’un bon feu après un bonne potée auvergnate.
C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens
Est-ce en cachant les sympthomes que l’on soigne le mal ? Est-ce que l’interdiction du voile va changer quoique ce soit à l’évolution actuelle de la société française et de l’islam ? Je pense que l’interdiction du voile est, en fin de compte, une façon de se voiler la face (sans jeu de mots) concernant notre incapacité morale et politique à contenir les poussées d’un islam radical.
“les religieuse s’isolent des hommes et des turpitudes de la séduction pour se consacrer corps et âmes à l’amour du Christ.” écrivez-vous.
Soit, mais:
1/ ce sont des religieuses
2/ on n’en voit quasiment pas
3/ elles sont de moins en moins nombreuses
4/ elles pratiquent une religion qui est celle de la France de “toujours” (pas la mienne qui n’en ai pas)
et surtout:
5/ elles ne dissimulent pas leurs visages. Je n’ai jamais croisé une religieuse qui cherchait à échapper à mon regard lubrique en se voilant
Il ne vous aura pas échappé que si les curés se sont déplacés en robe de… curé pendant des années et des années ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les Soeurs qu’il m’est donné d’apercevoir sont, bien souvent, vêtues en civil. Sobrement, mais en civil.
Autrement dit, les uns sont allés dans le sens d’une certaine modernité alors que les autres me paraissent faire un demi-tour complet en direction du Moyen-Age.
Merci.
Je n’ai pas écrit le passage que vous citez, mais bien “Elle me cite Saint-Paul, en concédant que, sous bien des aspects, certaines femmes musulmanes pratiquantes répondent mieux aux exigences comportementales catholiques que la plupart des chrétiennes. Elle regrette presque Vatican II et évoque les carmélites qui ne s’exprimaient publiquement que couvertes d’un grand drap. Toutes deux affirment porter le voile pour une même raison: l’amour. Elles poursuivent l’objectif d’incarner le mieux possible l’exemple des épouses de leur dieu respectif. C’est un choix, qu’elles fondent sur la pudeur et les prescriptions de leurs livres saints”. Ce sont des propos rapportés, pas mon avis. Et il existait avant Vatican II les Carmélites qui s’exprimaient totalement voilées…
Je voudrais dire que moi, francaise de souche convertie a l’islam, je porte le voile… Je le porte parce que cela m’a été prescrit par dieu, parce que je crains dieu, plus que les hommes (qui se permettent de m’insulter, souvent sappés comme des sacs) !!!
Cela ne m’a pas ete obligé par un père ou un mari, personne ne peux m’obliger a rien… Je ne me deshabillerais pas non plus, pour faire plaisir a des imbéciles racistes qui n’on vraiment rien d’autre a faire que de deébattre sur la tenue vestimentaire d’une poignee de femmes !
S’il vous plait mesdames et monsieur, si vous voulez vraiment sauvez des femmes, battez vous pour toute ces femmes forcées de se prostituer par des hommes sans scrupules, mais laissez nous tranquiles !