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Le derby Bastia-Ajaccio c’est demain soir, mais en Ligue 2…
Il fut un temps pas si lointain où ce match était presque un rendez-vous pour le football français. Quand les deux clubs jouaient en première division. Le SC Bastia a été relégué en L2 en 2005, l’AC Ajaccio l’y a rejoint un an plus tard, après quatre ans parmi l’élite.
Des périodes sans club corse en première division il y en a déjà eu, comme entre 1986 et 1994. Mais cette année, la situation est plus que morose. Non seulement la remontée d’un des deux gros clubs n’est pas à l’ordre du jour, mais si l’Athletic Club Ajaccien stagne dans le ventre mou, Bastia est carrément dernier du championnat, avec 6 petits points après 12 journées. Et le fait qu’un autre grand club, Strasbourg, soit dans la même panade, à la dix-neuvième place, n’a rien de rassurant.
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Non non, il n’y a pas que Jean Sarkozy pour profiter de l’aura de son papa. Dans le monde du foot, être un “fils de” peut aussi aider. Mais comme en politique, bon sang sait aussi mentir, et les tentatives de faire “comme papa” peuvent finir dans l’anonymat, avec l’avantage près qu’en football le talent et la qualité font effectivement la différence entre les bons et les baltringues. Même si certains auraient mieux fait, comme le prince Jean, de renoncer à suivre les pas de leurs pères.
A tout seigneur, tout honneur. Pelé, le “roi“, présenté comme le meilleur joueur de l’histoire du jeu, a enfanté un gardien raté, Edinho, passé entre autres par Santos et Ponte Preta. Mais, alors que son père faisait de la pub pour le Viagra, Edinho s’est rendu célèbre pour son arrestation lors d’un coup de filet contre des trafiquants de marijuana, en 2006.
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Diego Armando Maradona, ou la défaite du romantisme face au foot standardisé et théorisé. Pourquoi l’un des rares génies qu’ait connu le foot, qui a entre ses mains d’entraîneur le gamin le plus doué de la décennie à venir, a-t-il autant de mal à envoyer l’Argentine au prochain Mondial?
L’histoire était pourtant belle. Le déluge sur le Monumental, la résurrection d’El Loco Martin Palermo, absent de la sélection argentine depuis dix ans, et la glissade d’otarie de Diego. En gagnant dans les derniers instants contre le Pérou samedi, l’Argentine a peut-être fait le plus dur pour la qualification au Mondial sud-africain. On aurait envie d’y croire, se dire que cette équipe pourra aller chercher un titre en juin prochain. Mais non. Pour beaucoup, le foot à la fois romantique et tout en tripes de Maradona, c’est has been. Aujourd’hui, l’heure est aux savants calculs, aux préparations physiques calibrées, personnalisées. A la communication verrouillée, façon bunker austro-suisse.
Qu’on est loin de l’Écosse et de l’arrivée triomphale du petit gros à la tête de la Seleccion, en octobre 2008. En sept matchs de qualification avec El Pibe de Oro à sa tête, l’Argentine a gagné trois rencontres, en a perdu quatre. A la veille du dernier match de cette phase pré-Mondial, l'”Albiceleste” peut encore être éliminée.
* Scénario un, la qualification directe: elle gagne ou fait match nul en Uruguay (et que l’Equateur ne gagne pas 5-0 au Chili)
* Scénario deux, les barrages: si l’Argentine perd et que l’Équateur ne s’impose pas au Chili, la bande à Maradona devra se farcir un match aller-retour éliminatoire. L’adversaire sera probablement le Honduras. Un pays sans président. L’affaire ne semble pas insurmontable, même s’il ne faut jurer de rien avec une équipe qui a réussi à perdre 6-1 contre la Bolivie.
* Scénario trois, la honte: l’Argentine perd, l’Equateur gagne. Maradona démissionne et sombre dans la démence, Messi est crucifié au centre de la Plaza de Mayo.
Maradona était encore joueur lorsque les doubles champions du monde (1978, 1986) avaient pour la dernière fois dû passer par la petite porte du repêchage. C’était en 1993, et l’Albiceleste avait difficilement dominé l’Australie (1-1/1-0). Pour éviter cette nouvelle épreuve, l’Argentine doit donc rapporter au moins un point d’Uruguay. A Buenos Aires, on prie déjà pour que l’Argentin Marcelo Bielsa, entraîneur du Chili (3ème et déjà qualifié), joue le jeu contre l’Equateur.
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