Pourquoi je déteste le public du Stade de France

On a beau dire de la sélection, mais ce qu’on a de pire en France, c’est sûrement le public.

La France est finalement qualifiée pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud. C’est donc la fin d’une longue et laborieuse campagne de qualification, qui s’est terminée en véritable marathon puisque les Bleus ont joué pas moins de six matches depuis septembre. J’ai pu aller au Stade de France pour assister aux trois derniers qui y étaient disputés : contre la Roumanie (1-1), l’Autriche (3-1) et l’Irlande (1-1). Et s’il n’y avait qu’un seul enseignement à retenir de mes soirées dyonisiennes, il ne vient pas du terrain mais des tribunes: la France dispose d’un des publics les plus merdiques qui soient. La complainte est certes déjà entendue depuis longtemps, mais je me devais d’apporter moi aussi mon petit caillou à la lapidation de la horde bienheureuse qui peuple les travées du SDF. C’est comme la main d’Henry: c’est moche, c’est bas mais ça soulage.

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Nous sommes tous des Thierry Henry

La presse irlandaise est très triste et lucide ce matin, et elle a bien raison. A leur place, je serais dans un état bien pire. Chez nous, on peut lire de nombreux commentaires de journalistes et d’autres qui regrettent la victoire et qui auraient préféré perdre que de gagner comme ça, notamment Jacques Attali.

A cela, je n’ai malheureusement qu’une seule chose à leur dire : ils n’ont rien compris au football,  ni même au sport au général.

L’Irlande mérite la qualification mais ne boudons pas notre plaisir. Le football, c’est comme la vie, c’est injuste. L’histoire du sport est entachée de ce genre d’actions qui font et feront pleurer dans les chaumières. Le fair-play a été inventé par des élites bien pensantes pour faire croire aux masses populaires qu’il y a une justice dans le foot et donc par extension dans la vie. On appelle ça le coubertinisme, et il ne sied guère au sport de masse. Les Irlandais, qui en ont vu d’autres, des défaites, des guerres, des famines, sont paradoxalement moins scandalisés que les Français bien pensants.

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Plat du pied macarons

GravesenAvatarAvec 500 journalistes accrédités, France-Irlande s’annonce comme un beau ramassis de pique-assiettes. Alors avec la rigueur journalistique qui lui sied bien, Plat du pied s’est joint à la fête.

Bilan La France est qualifiée et Plat du pied a fêté sa première sélection au Stade de France. L’occasion de faire le point.

On a aimé Bon bah la qualif déjà, hein. L’organisation, franchement bien huilée. Eugène Saccomano, qui a vraiment l’air furieusement sympathique.Jean-Michel Larqué, descendu avec la plèbe des journalistes plutôt que de rester dans la loge de TF1 (cf Arsène Wenger). Les Irlandais qui ont continué à chanter dans les rues et les RER. Hugo Lloris. L’Algérie en Coupe du monde.

On a pas aimé Le match des Bleus, parce que Raymond, il parle toujours “envie, solidarité” etc, mais quelqu’un lui a dit qu’il coachait pas des cadets? Le voisin d’à côté, et peut-être d’autres, qui n’apprécient pas le côté ironique et autodérisoire du récit. Le buffet, parce qu’on a vu mieux, même si ok, on fait pas pour 500 comme on fait pour 50.

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Domenech, un homme politique comme les autres ?

dom estelle

Les journalistes politiques analysent la communication et l’action du sélectionneur de l’équipe de France.

SteveSavidanAvatarLe pays gronde. Les comptoirs de PMU ne parlent que de ça. Le pouvoir d’achat ? Non. La récession ? Non. Le chômage ? Non plus. Mais quoi alors ? Raymond Domenech ! C’est lui dont on veut la tête. Pour Sarkozy, on verra plus tard. Il y a plus urgent que la sortie de crise ; il y a la qualification pour la Coupe du monde. Une élimination serait autrement plus grave que l’aggravation du déficit public. Du coup, tout le ressentiment se porte sur le sélectionneur, laissant un peu de répit à nos élus. Comme si s’opérait un déplacement freudien du politique sur l’équipe de France. La chose publique du moment, c’est le football, rien d’autre. Pourquoi ? Et si la cause était Domenech lui-même ? Le sélectionneur a-t-il adopté les codes politiques au point que la doxa en a fait un dirigeant comme Sarkozy, Aubry et les autres ? Nous avons posé la question à quelques journalistes politiques, passionnés de foot ou non. Domenech, politique ou pas politique ? Réponse en trois parties, comme à l’école.

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Les derniers jours de Raymond (1/3)

rayok

TeddyBertinAvatarOn se croirait revenu 16 ans en arrière. Un fameux France-Bulgarie, un crime, une Coupe du monde ratée… Depuis, l’équipe de France s’en est plutôt bien sortie avec un titre (1998) et une finale (2006) en trois éditions. Mais voilà que se profilent les petits hommes verts. Une double confrontation qui ravit d’avance la presse sportive tricolore. Une qualification, et c’est l’assurance d’un voyage en Afrique du Sud pour une palanquée de journalistes. L’occasion de disserter sur cette “équipe qui est née”, et ce “groupe qui a enfin trouvé une âme”, derrière son “leader charismatique, Thierry Henry”.

Une élimination, et c’est la promesse d’un déchaînement de violence anti-Domenech, qui sera désigné unique responsable du fiasco. Domenech, l’ennemi public numéro un depuis l’élimination à l’Euro 2008, un mec qui insupporte les journalistes parce qu’il se fout ouvertement de leur gueule: pour le pire (“Estelle, marry me”), et pour le meilleur (“l’odeur du sang et les lois d’exception”). Derrière L’Équipe, RMC ou le 10 Sport, ils sont nombreux à avoir voulu sa peau depuis un an et demi.

Domenech

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Barthez, tu fais quoi les 14-18 ?

Que fait Fabulous Fab en ce moment ? Cela ne serait pas une mauvaise idée de le convoquer en urgence pour remplacer Abou Diaby, blessé. Parce que, franchement, je suis sûr qu’il n’a rien à faire en ce moment. Et puis il garde la forme: vendredi, il s’est fait plusieurs tours du circuit Paul-Ricard en Formule 1

Hier, j’ai regardé THE match comme tout le monde. Merveilleux, bravo, 18,35 la note des téléspectateurs de Canal+. Tout le monde s’est levé, tout le monde a applaudi et la veuve Louis-Dreyfus est sans doute la MILF de l’année.

Mais, ce qu’il faut retenir à une semaine des barrages, c’est que les deux gardiens potentiellement titulaires de l’EDF s’en sont pris cinq dans un match couperet. Et ça, c’est inquiétant.

Et tu ne t’en prends jamais cinq parce que les autres attaquants sont touchés par la grâce des Dieux. Il y en a toujours forcément qui sont pour le gardien.

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Domenech et les 24 mercenaires

Pour la guerre franco-irlandaise des 14 et 18 novembre, Raymond Domenech a appelé un nouveau et laissé Patrick Vieira à la maison (de retraite).

GazzaAvatarGravesenAvatarComme d’hab, Raymond nous sort un petit nouveau pour les échéances importantes. Après Chimbonda, après Gomis, c’est Aly Cissokho, le latéral gauche de Lyon, qui sort du chapeau de Rayon lumineux. Pas étonnant, l’ancien chômeur passé par Gueugnon est en pleine bourre avec l’OL, et donne raison au club d’avoir payé 15 millions à Porto. Cissokho profite de la blessure de Clichy pour devenir la doublure d’Evra à gauche. Domenech aura certainement préféré son profil physique à celui du bordelais Benoît Tremoulinas, lui aussi excellent en ce moment, mais moins taillé pour le combat en terre gaëlle.

Sa convocation assure aussi une place dans l’axe à Eric Abidal, arrière gauche exclusif au Fc Barcelone. Abidal prendra donc son carton rouge samedi prochain en Irlande et laissera rentrer Squillacci ou Escudé au SDF pour accompagner “Old Will” Gallas dans l’axe. A droite, pas de surprise. Faute de concurrents, Sagna reste le numéro 1, avec le roi Rod Fanni en backup. Philippe Mexès est donc définitivement perdu pour le foot, et tant mieux pour Hugo Lloris. Le gardien de Lyon a dégoûté Liverpool hier soir et gardera les cages des Bleus. Mandanda pourra tranquillement se reposer pour OM-PSG.

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