DIC DIC DIC Boum

La niche fiscale des footballeurs vient d’exploser

Ah sacrés députés. Il ne se passait pas grand chose cette semaine dans l’actualité foot alors l’Assemblée a voté jeudi la suppression du Droit à l’image collectif (DIC) des sportifs professionnels. Ce dispositif, qui devait durer jusqu’en 2012, permettait d’économiser 30% des charges sur les salaires de leurs joueurs au titre de l’exploitation collective de leur image. L’objectif affiché: endiguer l’exil de joueurs pour cause de manque de compétitivité de la fiscalité française.

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Splendeurs et misères du football corse

GravesenAvatarLucarelliAvatarLe derby Bastia-Ajaccio c’est demain soir, mais en Ligue 2…

Il fut un temps pas si lointain où ce match était presque un rendez-vous pour le football français. Quand les deux clubs jouaient en première division. Le SC Bastia a été relégué en L2 en 2005, l’AC Ajaccio l’y a rejoint un an plus tard, après quatre ans parmi l’élite.

Des périodes sans club corse en première division il y en a déjà eu, comme entre 1986 et 1994. Mais cette année, la situation est plus que morose. Non seulement la remontée d’un des deux gros clubs n’est pas à l’ordre du jour, mais si l’Athletic Club Ajaccien stagne dans le ventre mou, Bastia est carrément dernier du championnat, avec 6 petits points après 12 journées. Et le fait qu’un autre grand club, Strasbourg, soit dans la même panade, à la dix-neuvième place, n’a rien de rassurant.
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Juni “la joie de vivre” canarde au Qatar

TeddyBertinAvatarOn l’avait quitté tremblotant dans les bras de Jean-Michel Aulas (une expérience à vivre), victime d’un malaise sur le plateau d’OL TV. Juninho Pernambucano, un des meilleurs joueurs de l’histoire du club lyonnais, termine sa carrière dans une paisible maison de retraite: la Qatar Stars League, première division qatarie.

Samedi, pour la cinquième journée du championnat, le capitaine d’Al-Gharrafa a inscrit un joli p’tit but et a semblé très heureux.

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Mon papa à moi est footballeur

GravesenAvatarLucarelliAvatarNon non, il n’y a pas que Jean Sarkozy pour profiter de l’aura de son papa. Dans le monde du foot, être un “fils de” peut aussi aider. Mais comme en politique, bon sang sait aussi mentir, et les tentatives de faire “comme papa” peuvent finir dans l’anonymat, avec l’avantage près qu’en football le talent et la qualité font effectivement la différence entre les bons et les baltringues. Même si certains auraient mieux fait, comme le prince Jean, de renoncer à suivre les pas de leurs pères.

A tout seigneur, tout honneur. Pelé, le “roi“, présenté comme le meilleur joueur de l’histoire du jeu, a enfanté un gardien raté, Edinho, passé entre autres par Santos et Ponte Preta. Mais, alors que son père faisait de la pub pour le Viagra, Edinho s’est rendu célèbre pour son arrestation lors d’un coup de filet contre des trafiquants de marijuana, en 2006.

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Irlande-France sur M6: le retour de Thierry Roland

Nous pourrions vous parler de la victoire hier de Milan à Madrid, de Kazan à Barcelone ou du but de Delgado, mais ce n’est pas très important. Non, la grande nouvelle de la semaine c’est que M6 a réussi à chiper le match Irlande-France à TF1. Un petit tour de passe-passe apparemment. Si les droits des matchs des Bleus à domicile sont détenus par la Fédération française de foot, qui les a cédés à TF1, à l’extérieur, ce sont les fédérations étrangères qui mènent le bal. Selon Emmanuel Berretta du Point,  la fédé irlandaise “aurait confié la vente du match Irlande-France à un trader, lequel a fait monter les prix. Et c’est M6 qui s’est montrée le mieux-disant !”

C’est la honte pour TF1, complètement désorganisé sur ce coup. Le dimanche précédent la rencontre, on se demande comment Christian Jeanpierre sur Téléfoot va vendre un match que les spectateurs ne devraient pas regarder. Je plains le service pub qui avait sans doute déjà négocié le prix des spots avec le match et pas avec une redif de Julie Lescaut (il y a quoi en vrai normalement le mercredi sur TF1?)

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L’entraîneur est un beauf comme un autre

GravesenAvatarTeddyBertinAvatarC’est bien connu, le football est le sport le plus universel qui soit. Et le plus beau vecteur patriotique jamais inventé. Rançon de l’universalité, la surmédiatisation, qui ne plaît aux footeux, comme aux politiques et aux artistes, que lorsqu’elle leur est profitable. C’est à dire bankable.

Il y a peu de pays où le foot et la sélection ont autant d’importance qu’en Argentine. D’où l’inexorable besoin de se lâcher de Diego Maradona, au bord du précipice et remis en cause dans sa stature de demi-dieu par une presse indignée par les performances des joueurs.

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L’Argentine qualifiée, Maradona régale dans l’après-match

TeddyBertinAvatarL’Albiceleste s’est qualifiée directement pour le prochain Mondial en Afrique du Sud en allant gagner en Uruguay (1-0). Plus que le match – à oublier – on retiendra la performance de Maradona en conférence de presse.

On aurait pu en rester au traditionnel entretien d’après match: langue de bois acceptée, voire encouragée. “L’important ce soir, c’était de prendre les trois points. On était bien en place, j’avais dit aux joueurs de ne pas trop se découvrir.” Mais non. Maradona reste Maradona, et il a fait le show. Sa cible, la presse et tous “ceux qui n’ont pas cru” en la sélection.

L’AFP évoque pudiquement des “termes particulièrement grossiers” et traduit une partie des propos du sélectionneur: “J’ai de la mémoire. Je vais me souvenir de ceux qui n’ont pas cru en la sélection et m’ont traité comme un moins que rien. Aujourd’hui nous sommes au Mondial, sans l’aide de personne (…). Vous avez inventé que j’avais des problèmes avec Bilardo”.

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Santa Maradona, priez pour lui

Maradona

PippoAvatar-copyTeddyBertinAvatar Diego Armando Maradona, ou la défaite du romantisme face au foot standardisé et théorisé. Pourquoi l’un des rares génies qu’ait connu le foot, qui a entre ses mains d’entraîneur le gamin le plus doué de la décennie à venir, a-t-il autant de mal à envoyer l’Argentine au prochain Mondial?

L’histoire était pourtant belle. Le déluge sur le Monumental, la résurrection d’El Loco Martin Palermo, absent de la sélection argentine depuis dix ans, et la glissade d’otarie de Diego. En gagnant dans les derniers instants contre le Pérou samedi, l’Argentine a peut-être fait le plus dur pour la qualification au Mondial sud-africain. On aurait envie d’y croire, se dire que cette équipe pourra aller chercher un titre en juin prochain. Mais non. Pour beaucoup, le foot à la fois romantique et tout en tripes de Maradona, c’est has been. Aujourd’hui, l’heure est aux savants calculs, aux préparations physiques calibrées, personnalisées. A la communication verrouillée, façon bunker austro-suisse.

Qu’on est loin de l’Écosse et de l’arrivée triomphale du petit gros à la tête de la Seleccion, en octobre 2008. En sept matchs de qualification avec El Pibe de Oro à sa tête, l’Argentine a gagné trois rencontres, en a perdu quatre. A la veille du dernier match de cette phase pré-Mondial, l'”Albiceleste” peut encore être éliminée.

* Scénario un, la qualification directe: elle gagne ou fait match nul en Uruguay (et que l’Equateur ne gagne pas 5-0 au Chili)

* Scénario deux, les barrages: si l’Argentine perd et que l’Équateur ne s’impose pas au Chili, la bande à Maradona devra se farcir un match aller-retour éliminatoire. L’adversaire sera probablement le Honduras. Un pays sans président. L’affaire ne semble pas insurmontable, même s’il ne faut jurer de rien avec une équipe qui a réussi à perdre 6-1 contre la Bolivie.

* Scénario trois, la honte: l’Argentine perd, l’Equateur gagne. Maradona démissionne et sombre dans la démence, Messi est crucifié au centre de la Plaza de Mayo.

Maradona était encore joueur lorsque les doubles champions du monde (1978, 1986) avaient pour la dernière fois dû passer par la petite porte du repêchage. C’était en 1993, et l’Albiceleste avait difficilement dominé l’Australie (1-1/1-0). Pour éviter cette nouvelle épreuve, l’Argentine doit donc rapporter au moins un point d’Uruguay. A Buenos Aires, on prie déjà pour que l’Argentin Marcelo Bielsa, entraîneur du Chili (3ème et déjà qualifié), joue le jeu contre l’Equateur.

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On a lu Le Quotidien du Foot…

SteveSavidanAvatarL’inénarrable 10 sport a désormais un petit frère : le Quotidien du Foot (0,95€), dont le premier numéro est paru aujourd’hui. Florilège d’une belle arnaque.

Le directeur de la publication Robert Lafont l’avait promis : son nouveau canard exclusivement consacré au ballon rond serait “plus un journal d’analyses que de résultats sportifs”. Pas de concurrence directe avec L’Equipe, donc. Hors de question de faire un “journal cheap” : l’avenir de la presse, c’est la qualité. Sauf qu’entre les belles déclarations et la réalité, il y a un monde, que connaît bien Michel Moulin. Et Robert Lafont désormais.

Comme on n’est pas des salauds, on ne pointera pas les nombreuses fautes d’orthographe qui ponctuent ce journal de 24 pages, tiré à 200 000 exemplaires. Mais bon, quand même, voici la première phrase de l’interview de Noël Le Graët : “Ils [les joueurs de l’équipe de France] sont tombés dans un climat sein”. Le vice-président de la FFF voulait-il dire que c’était la fête du slip à Guingamp samedi soir ? Et puis, c’est qui ce mystérieux “Yohann Gourcuf” de la page 2 ? Sûrement pas quelqu’un de la famille de Christian Gourcuff, l’entraîneur de Lorient avec deux f…

Comme on n’est pas des enfoirés, on ne parlera pas du système journalistique (?) qui consiste à reprendre les dépêches des agences pour les mettre texto dans le journal. A quoi les remarque-t-on ? Ce sont les petits papiers qui ne sont pas signés. Vous avez dit “cheap” ? Non, Robert Lafont refuse ce mot.

Comme on n’est pas des bâtards, on ne rigolera pas de la forme.Vu l’état de la presse aujourd’hui, c’est normal de chercher à économiser quelques euros en faisant la mise en page sous Works. OK, ça pose quelques problèmes niveau alignement, police et interligne. Mais c’est secondaire, surtout pour un journal d’analyses.

Non, nous, ce qui nous intéresse, c’est le contenu, le fond, le propos… La sacro-sainte “ligne éditoriale”. Alors ?

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Rock around the clock

LucarelliAvatarFinalement, le coup d’envoi de France -Autriche, mercredi prochain au Stade de France, sera bien donné à 21 heures, comme le veut la tradition (et les diffuseurs). Les affiches dans le métro parisien, montrant onze guerriers prêts à en découdre -non, dix guerriers plus Samir Nasri- mentionnent pourtant toujours 20 heures pour le début de match. Pourquoi un horaire aussi saugrenu était-il prévu?

L’explication est très simple. Il s’agissait de “respecter l’équité entre les sélections d’un même groupe en imposant des horaires communs lors des dernières rencontres comptant pour les qualifications à la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010” comme l’expliquait très doctement le site de la FFF la semaine dernière. En gros, la France se serait alignée sur les horaires de Lituanie-Serbie et Roumanie-Iles Féroé, qui auraient débuté à 21 heures, heure locale.

Oui mais, comme il n’y a plus vraiment de suspense en tête de groupe, l’horaire commun ne sert plus à rien. “Le classement des deux premières équipes du groupe 7 étant définitivement connu, la rencontre France-Autriche, comptant pour la dernière journée des qualifications à la Coupe du Monde FIFA 2010, débutera le mercredi 14 octobre à 21h00 au Stade de France“, en bon français et toujours selon le site de la FFF.

Nous voilà donc rassurés, et TF1 aussi.

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