Les vendeurs de tissus n’aiment pas les polars. Pas ceux du célèbre Marché Saint-Pierre en tout cas. Et c’est une auteure française et son éditeur qui risquent d’en faire les frais. L’histoire a tout du mauvais… polar. Tout commence en novembre dernier quand Lalie Walker publie Aux Malheurs des dames. Un roman, paru aux éditions Parigramme dans leur toute nouvelle collection intitulée Noir 7.5 qui, comme son nom l’indique, propose des livres dont l’action se déroule dans la capitale. Et voilà qu’aujourd’hui, on apprend que l’une des enseignes les plus connues du Marché Saint-Pierre, Déballage Dreyfus, attaque Lalie Walker et son éditeur pour “diffamation, injure, et préjudice pour atteinte à l’image”. Lire la suite…
lire le billetDrôle d’endroit pour un procès. Et drôle de date. Mais ça, les organisateurs du 10e prix SNCF du polar n’y pouvaient rien. Avouez tout de même que remettre des récompenses estampillées SNCF un jour de grève des trains était, comment dire, osé ? bizarre ? Nous y reviendrons. Hier soir donc, mardi 2 février, La Flèche d’Or, salle parisienne réputée pour son excellente programmation musicale, s’est transformée en tribunal. Dans le box des accusés, six auteurs, trois français, trois européens – une sorte d’association internationale de malfaiteurs -, l’Avocat général, Eric Naulleau (oui, la deuxième moitié du duo Zemmour-Naulleau de chez Ruquier, qui dans la vraie vie est aussi éditeur, écrivain et traducteur paraît-il), le grand témoin, Philippe Torreton, chargé des reconstitutions, heu… de lire des extraits des romans finalistes, à la barre, six avocats, du lourd, du ténor du barreau comme on dit (Maîtres Francis Szpiner et Philippe Valent notamment, sans oublier ces dames, Maîtres Yaël Scemama et Charlotte Plantin) et le Procureur général Guillaume Pépy (en sa qualité de président de la SNCF) qui avoue d’entrée de jeu que le verdict de ce soir n’est recevable d’aucun appel. Tiens, tiens, encore un ex-futur patron sur la scellete ?
lire le billet