– C’est un peu “Retour vers le futur” pour la NASA qui, après avoir tourné la page des navettes, revient à des lanceurs classiques pour les vols habités. Elle a présenté son Space Launch System qui devrait faire son vol inaugural en 2017 et, à terme, envoyer un équipage vers Mars, quelque part vers le milieu des années 2030…
– Sur le site Internet du Figaro, des membres de l’Académie des sciences répondent à plusieurs interrogations concernant le nucléaire : peut-on rendre les centrales plus sûres ? ; la fusion nucléaire est-elle la solution d’avenir ? ; quel nucléaire après Fukushima ?
– Le site Internet du Monde publie une série de reportages photo sur quatre grands fleuves pour l’eau desquels les populations se font concurrence. Après le Mékong et le Colorado, et avant le Jourdain, c’est le tour du Nil.
– Mercredi 21 septembre, c’est la journée mondiale Alzheimer. A cette occasion, Le Temps a rencontré Paul et son épouse Marguerite. Paul raconte le quotidien de sa femme, atteinte par la maladie.
– Cette semaine commence en Italie le procès de sept hommes, dont six chercheurs, accusés de ne pas avoir prévenu les autorités et la population de L’Aquila des risques de tremblement de terre avant le séisme du 9 avril 2009 qui a fait plus de 300 morts. Sachant qu’en matière de sismologie, la prédiction précise est pour l’heure impossible et que bien des alertes sont fausses…
– Les dinosaures commencent à quitter le monde du noir et blanc dans lequel les chercheurs les voyaient, grâce à quelques plumes conservées dans un ambre vieux de 70 millions d’années. Les pigments y ont été préservés.
– Gros buzz autour de la planète qui, comme Tatooine dans La Guerre des étoiles, a deux soleils. Sauf que, à la différence de Tatooine, Kepler-16b n’est pas une planète rocheuse mais gazeuse de la taille de notre Saturne, qu’il y fait très froid et que Luke Skywalker n’y a sûrement pas grandi. Mais bon, les chercheurs et les médias font ce qu’ils peuvent pour rendre la science attrayante…
– Globule et télescope s’était demandé si la fonte de l’Arctique battrait, cet été, le record de 2007. Finalement, non, mais il s’en est fallu de peu et 2011 monte sur la deuxième marche du podium.
– Pour finir : des chimistes britanniques ont l’idée de recycler les pelures d’orange pour en faire… du plastique.
Pierre Barthélémy
lire le billet– Il y a trente-cinq ans, en 1976, au terme d’une sécheresse exceptionnelle, la France avait instauré un impôt non moins exceptionnel pour aider les agriculteurs. Trois décennies et demie après, suite à un début d’année particulièrement sec, la question se pose de nouveau. Cet impôt n’est officiellement pas à l’ordre du jour, du moins pour le moment…
– Du côté du Mississipi, c’est le contraire de la France, il y a trop d’eau. Des crues catastrophiques qui, selon certains, étaient prévisibles tellement l’homme a modifié l’environnement du fleuve.
– C’était la nouvelle paléoanthropologique de la semaine : des hommes de Néandertal auraient vécu dans le grand nord sibérien il y a 28 000 ans, à l’époque où il est censé s’être éteint. Cette région du monde semble décidément être l’ultime refuge des grands symboles de la préhistoire car c’est aussi là que les derniers mammouths se sont retrouvés avant de disparaître de la surface de la planète.
– Quelle sera la prochaine grande mission de la NASA dans le système solaire ? De la géophysique sur Mars, une sauterelle robotisée sur une comète ou un vaisseau sous-marin allant explorer les océans d’hydrocarbure de Titan, un satellite de Saturne ? Toutes les trois sont palpitantes mais une seule sera choisie…
– Beaucoup de chercheurs veulent déterminer si le réchauffement de la planète, en fournissant aux moustiques les températures qu’ils aiment dans des régions de plus en plus septentrionales, favorisera la remontée du paludisme vers le nord. Pour les oiseaux et le paludisme aviaire, la réponse semble être “oui”.
– Star Wars, de la science-fiction ? Plus trop, à en croire le Christian Science Monitor. Cinq des trouvailles du film nous ont rejoints dans la vraie vie : les hologrammes en 3D, un succédané de “force” (voir la vidéo ci-dessus), le traducteur automatique (qu’était C3PO), un laser (presque) aussi létal que celui de l’étoile de la mort et des protections pour les vaisseaux spatiaux… Enfin, bon, je n’ai toujours pas de vraie épée-laser.
– Un petit portfolio consacré aux fourmis sur le site de la BBC : vous ne les aurez jamais vues d’aussi près !
– Pour finir : il semblerait que voir des œuvres d’art procure le même plaisir qu’être amoureux. Allons l’expérimenter dès ce soir avec la Nuit européenne des musées…
Pierre Barthélémy
lire le billet
– L’information principale de la semaine écoulée a été l’accident nucléaire japonais qui a suivi le séisme et le tsunami du 11 mars. Tous les médias s’en sont emparés et je n’en ferai pas la liste. Je me permets toutefois de signaler, en plus de la couverture que Slate a réalisée, les dossiers spéciaux de Nature, de Sciences et Avenir et du Monde. Regardez aussi ce traitement photo de la catastrophe et cette animation cartographique recensant les centaines de séismes qui ont secoué la région ces derniers jours. Le 11 mars, un lecteur m’a demandé si le rapprochement périodique de la Lune pouvait causé des séismes ou des éruptions volcaniques : j’y ai succinctement répondu mais si vous voulez une réponse plus approfondie, Bad Astronomy, l’excellent blog de Phil Plait, vous comblera.
– En s’ouvrant largement chaque été, grâce à la fonte croissante de la banquise, l’Arctique n’avive pas que les appétits des chercheurs d’hydrocarbures : les pêcheurs aussi pourraient en profiter.
– Beaucoup d’Indiens et de Chinois pratiquent des avortements sélectifs pour avoir des garçons plutôt que des filles. Selon une étude dont le Los Angeles Times se fait l’écho, l'”excès” de mâles à prévoir dans ces pays serait de 10 à 20 % d’ici vingt ans.
– On utilise souvent l’expression péjorative d’espèces invasives en parlant des populations de plantes ou d’animaux importées dans des écosystèmes où n’existent pas naturellement. Mais il arrive que ces implantations de nouvelles espèces aient des effets bénéfiques, estime une étude publiée dans Conservation Biology.
– La population de lions est en chute depuis plusieurs décennies, une baisse en partie due à la demande américaine de trophées.
– La sonde Messenger de la NASA a été mise en orbite autour de Mercure. C’est la première que l’homme satellise un engin autour de la planète la plus proche du Soleil. En 1974, Mariner-10 l’avait par trois fois survolée.
– On peut pirater un ordinateur pour en prendre le contrôle à distance. Désormais, on peut aussi réussir ce genre de forfait avec… des voitures.
– Pour terminer : Marc Abrahams, du Guardian, a exhumé une étude de 1995 dans laquelle deux chirurgiens ont répertorié tout ce que leurs confrères avaient, au cours des âges, extrait des rectums de leurs patients…
Pierre Barthélémy
(crédit photo : REUTERS/Yuriko Nakao)
lire le billet– On compte au moins cinq épisodes d’extinctions massives d’espèces dans l’histoire de la Terre, la dernière étant celle qui a conduit à la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années. Depuis plusieurs années, certains chercheurs avancent l’idée que nous sommes en train de provoquer la sixième grande extinction du vivant.
– Le gouvernement indien a annoncé un vaste plan de reforestation et d’amélioration de la qualité de ses forêts. Il y consacrera plus de 10 milliards de dollars sur dix ans.
– La NASA a échoué à lancer le satellite Glory qui devait étudier les particules en suspension dans l’atmosphère. Nature fait remarquer qu’après le satellite OCO (censé mesurer les concentrations de dioxyde de carbone), c’est la deuxième fois en deux ans que la NASA perd au décollage, et avec la même fusée, un instrument d’étude du climat.
– Dans la même thématique, le CNRS a mis en ligne un dossier interactif sur le climat de la Terre.
– La Commission européenne souhaite interdire aux pêcheurs de rejeter à la mer les prises indésirables, une pratique qui leur permet de n’intégrer à leurs quotas que les poissons rentables. On estime que chaque année, pour la seule mer du Nord, un million de tonnes de poissons (en général morts) retournent d’où ils viennent.
– C’est une équipe de chirurgiens français qui a pour la première fois greffé une bronche artificielle. Une opération qui a permis d’éviter l’ablation totale d’un poumon chez un patient atteint d’un cancer.
– Un nouvel article sur un champignon qui prend le contrôle du cerveau de certaines fourmis et les transforme en zombies.
– Pour terminer : les pleurs du soir (ou de la nuit), les couches à changer, les régurgitations, les maladies infantiles, le baby blues, l’ado qui traîne des pieds pour tout, le couple qui bat de l’aile… Oui, vous avez reconnu les joies d’être parent (j’ai quatre enfants, je sais de quoi je parle). Pourtant, pourtant… nous continuons à nous reproduire et, quand nous le faisons, nous exagérons la joie de la paternité et de la maternité. En fait, nous nous leurrons nous-mêmes en nous donnant l’illusion d’un bonheur plus grand qu’il n’est. A lire dans Time avant d’aller chanter une énième berceuse au gnafron qui hurle dans son berceau.
Pierre Barthélémy
lire le billetL’info du siècle n’est pas tombée le 2 décembre. Pourtant, une rumeur incroyable parcourait Internet depuis quelques jours : la NASA allait faire ce jeudi une annonce tonitruante sur la thématique de la vie extraterrestre. L’agence spatiale américaine avait-elle découvert la première trace de vie sur une autre planète ? C’est du moins ce que laissait entendre le communiqué officiel parlant d’“une découverte en astrobiologie qui aura un impact sur la recherche de preuve d’une vie extraterrestre”. Tout bon journaliste scientifique a dû voir qu’en réalité, cette conférence de presse, liée à une publication dans la revue Science, allait présenter une bactérie exotique capable d’intégrer de l’arsenic à son métabolisme. Mais la voix pondérée des journalistes scientifiques pèse si peu dans la déferlante de l’information…
Pierre Barthélémy
lire le billet– Si l’on prend en compte le coût sanitaire pour les usagers et pour la société dans son ensemble, l’alcool serait une drogue plus dangereuse que l’héroïne, selon une étude parue dans The Lancet.
– Que l’on ne voie aucun rapport avec ce qui précède... Des chercheurs américains sont parvenus à fabriquer un foie humain en laboratoire.
– On a beaucoup parlé de l’épidémie de choléra qui a fait quelque 300 morts à Haïti. Time en profite pour faire la liste des dix plus grandes épidémies de l’histoire.
– La République démocratique du Congo est, selon l’International Food Policy Research Institute, le pays où l’on souffre le plus de la faim. Trois autres pays africains, le Tchad, le Burundi et l’Erythrée, sont également classés dans la catégorie “situation extrêmement alarmante”.
– Selon un rapport du Réseau Action Climat, plusieurs grands noms de l’industrie européenne (Bayer, BASF, Lafarge, GDF-Suez…) ont apporté un soutien financier à des sénateurs américains niant les dangers du réchauffement climatique. A lire sur le site du Nouvel Obs.
– Le James Webb Space Telescope, qui sera le successeur dans l’espace du très célèbre télescope Hubble, doit être lancé en 2014 et est très attendu par les astronomes. Mais, avec un coût de 5 milliards de dollars, ce gros bijou a, au cours des années, mangé une part croissante du budget de la NASA consacré à l’astrophysique, au détriment d’autres projets. Autant dire qu’il a intérêt à tenir ses promesses. Une enquête publiée par Nature.
– La NASA et Barack Obama ont renoncé à envoyer de nouveau des hommes sur la Lune ? Mais pourquoi ne pas expédier, rapidement et à moindre coût, un robot humanoïde pour accomplir les missions scientifiques que les astronomes réclament ?
– Pour finir, un article amusant sur les boulots les plus dégoûtants de la science, d’analyseur d’excréments “frais” à statisticien du pet, en passant par écraseur de testicules de scarabée…
Pierre Barthélémy
lire le billetNon, non, sous couvert de science et de technologie, pas question de verser ici dans l’urophilie. Néanmoins, comme le suggère humoristiquement le Manneken-Pis depuis des siècles, l’urine est source de bienfaits cachés… Le premier est évident : composée à 95% de cette fameuse molécule qui associe deux atomes d’hydrogène et un atome d’oxygène, l’urine constitue une réserve d’eau douce considérable, surtout si on la multiplie par les 7 milliards d’individus que va bientôt compter la population humaine mondiale (et je ne parle même pas des populations diverses d’animaux domestiques). Il y a un an, on s’est esbaudi sur le système de recyclage de la Station spatiale internationale, qui a enfin permis aux astronautes de l’ISS de savourer l’eau qui avait transité par eux-mêmes et à la NASA d’économiser la mise en orbite de bidons de flotte. En réalité, cela fait de nombreuses années que le traitement des eaux usées est capable de renvoyer dans nos robinets de l’eau parfaitement potable… provenant de nos toilettes. Certains l’acceptent, d’autres non, car il est difficile de surmonter le “facteur beurk”.
Le second atout de l’urine, en ces temps d’écologie obligatoire, est beaucoup moins évident : on pourrait fabriquer de l’électricité avec ! La NASA, encore elle, a déjà commencé à étudier le concept d’un recyclage électrico-excrémentiel il y a quelques années : le voyage pour Mars d’un équipage de six personnes produisant plus de 6 tonnes de déchets organiques solides, il y avait de quoi se poser la question. L’idée consistait à développer une pile à combustible microbienne (PaCMi) ultra-compacte, capable d’arracher des électrons à ces déchets et produisant ainsi du courant (cliquer ici pour voir comment marche une PaCMi). Etant donné que l’odyssée martienne a été repoussée au-delà de 2030 par l’administration Obama, le projet n’est plus trop d’actualité… Cela dit, les piles à combustible microbiennes n’intéressent pas que la NASA. Depuis quelques années, le domaine est exploré par un nombre croissant de laboratoires. Le projet le plus en vogue est le Geobacter Project (du nom du microbe utilisé par une équipe de l’université du Massachusetts à Amherst), qui a été retenu en 2009 dans la prestigieuse liste des 50 meilleures inventions de l’année du magazine Time.
Et parmi les fondus des PaCMi, on trouve les chercheurs du Laboratoire de robotique de Bristol (BRL, Royaume-Uni), qui vont se pencher sur le cas de l’urine, donc. Pourquoi des roboticiens ? Parce qu’ils veulent que leurs machines fabriquent leur propre électricité en digérant des déchets. Pendant trois ans et demi, cette équipe a déjà mené des tests avec d’assez rudimentaires bidons à roulettes et il faut bien reconnaître, en regardant la vidéo mise en ligne sur leur site, que le rendement de leurs PaCMi est loin d’être fantastique. Cela pourrait s’améliorer en changeant de matériau de base, comme l’explique Ioannis Ieropoulos : “Au cours de ces années, nous avons nourri nos PaCMi avec des fruits pourris, de l’herbe tondue, des carapaces de crevettes et des mouches mortes pour tester différents types de déchets. Nous nous sommes concentrés sur la recherche des meilleurs déchets, ceux qui créent le plus d’énergie. L’urine est très active chimiquement, riche en azote et a des composants comme l’urée, les ions chlorure, le potassium et la bilirubine qui la rendent excellente pour les piles à combustible microbiennes. Nous avons déjà effectué des tests préliminaires qui montrent qu’il s’agit d’un déchet très efficace.”
Alors, après l’or noir, l’or jaune (question stupide, l’or est déjà jaune…) ? Le docteur Ieropoulos vient en tout cas de recevoir une bourse de près de 700.000 euros pour développer ses pipiles au pipi. Et le BRL est déjà en contact avec Ecoprod Technique, une société fabriquant des urinoirs sans eau. A terme, le laboratoire britannique espère produire un prototype de vespasienne mobile “qui utiliserait l’urine pour créer de l’énergie à partir de ses piles à combustible, ajoute Ioannis Ieropoulos. Nous envisageons par exemple de l’utiliser lors de festivals de musique ou pour d’autres manifestations en plein air.” La fête de la bière à Munich ?
Pierre Barthélémy
lire le billet– J’ai souvent remarqué que bon nombre de nos congénères, inconsciemment ou non, estimaient que l’homme, en tant qu’espèce, était en train d’échapper au pouvoir de la sélection naturelle puisque, justement, il maîtrisait la Nature et que la pression de l’environnement devenait par conséquent très faible voire nulle. Une manière subtile de dire que l’évolution darwinienne était arrivée à son terme (ou son optimum) avec Homo sapiens. Un article du New York Times nous apprend qu’il n’en est rien et que les mutations génétiques les plus récentes dans certaines populations n’ont que quelques milliers d’années. Rien n’indique en réalité que le rythme de la sélection ralentisse chez nous.
– Nos amis japonais ont une prédilection pour les robots et, de plus en plus, pour ceux qui ont figure humaine. Vous avez peut-être déjà vu le double que s’est créé le chercheur Hiroshi Ishiguro, professeur à l’université d’Osaka. Le voici, avec son créateur (je vous laisse le soin de les départager…) :
Face au déferlement programmé des androïdes notamment dans le secteur de l’aide à la personne, des chercheurs en neurosciences se sont demandé comment nous réagissons vis-à-vis de ces “êtres” de latex, de silicium et d’acier, dont les visages expriment, tout comme les nôtres, des émotions. La réponse est donnée dans le blog NeuroKüz : à quelques nuances près, notre cerveau “s’allume” de manière semblable lorsque nous avons affaire à un humain ou à un humanoïde…
– Le LHC, le plus puissant accélérateur de particules du monde, commence à peine à livrer des résultats que les physiciens réfléchissent déjà à son successeur…
– Il s’appelle Curiosity et, après Spirit et Opportunity, ce sera le prochain héros des aventures martiennes de la NASA. Ce nouveau rover, censé partir pour la planète Rouge à l’automne 2011 pour déterminer si elle a été (et si elle est encore) un lieu propice à la vie, a effectué ses premiers tours de roue vendredi 23 juillet. A regarder par curiosité…
Pierre Barthélémy
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