Le foot de club en Afrique, ce sont les duels homériques entre le Tout-Puissant Mazembe et l’Asante Kotoko, les discours enflammés du “Camarade Responsable Suprême de la Révolution” Sékou Touré aux joueurs du Hafia Conakry, les cadeaux de Mobutu, les derbys de malades entre Al Ahly et Zamalek. Sélection nostalgie.
Vous vous souvenez peut-être du grand Real Madrid, celui de Di Stefano, Puskas et Kopa, qui remporta les cinq premières éditions de la Coupe d’Europe des clubs champions, à la fin des années 1950. Pour vous, l’équipe du début des années 70, c’est à coup sûr l’Ajax Amsterdam, celui de Cruyff, Rep & co. Puis vient le temps du Bayern de Munich, antichambre de l’équipe d’Allemagne. La fin des années 80, elle, est marquée par le révolutionnaire Milan AC de Sacchi.
Mais connaissez-vous le duel acharné que se livrèrent le Tout-Puissant Mazembe et l’Asante Kotoko à la fin des années 60? Vous souvenez-vous des destins mêlés du Hafia Conakry et du dictateur guinéen Sékou Touré? Et que dire du derby cairote, Al Ahly contre le Zamalek? Tous ces clubs africains ont marqué l’histoire de la Coupe d’Afrique des clubs champions. Sélection.
lire le billetLes Corbeaux du Tout-Puissant Mazembe, malgré leur défaite en finale contre l’Inter Milan, ont flambé au Mondial des clubs. Présidés par Moïse Katumbi, gouverneur de la riche province du Katanga, les Congolais font pourtant figure d’anomalie. Les clubs de foot d’Afrique noire, à leur apogée dans les années 70 et 80, ne cessent depuis de s’effondrer.
Pour la première fois depuis la création du Mondial des clubs en 2005, la finale de samedi [défaite du Tout-Puissant 0-3] n’a pas tourné au duel Europe-Amérique du Sud. Si l’Inter Milan avait assuré en demi-finale contre les Coréens de Seongnam (3-0), l’Internacional Porto Alegre s’était ramassé face aux Congolais du Tout-Puissant Mazembe (0-2). Une reconnaissance pour l’Afrique et son football de club, rayonnant il y a quelques décennies, plus pâlot aujourd’hui.
L’an dernier, le TPM avait fini à une vulgaire sixième place, éliminé par les Coréens de Pohang Steelers et battu en match de classement par les peintres néo-zélandais du Auckland FC. Alors forcément, on n’aurait pas parié une cacahuète sur le club de Lubumbashi, cette ville du bout du monde, à quelques pas de la Zambie, capitale minière du Katanga, la province rebelle où l’on assassina Patrice Lumumba. Mais le Tout-Puissant avait les augures avec lui. Soutenu par l’Eglise congolaise et le président Kabila, il était déjà parvenu, il y a quelques semaines, à conserver son titre en Ligue des champions africaine. Aujourd’hui, son parcours à Abou Dhabi, ce n’est que du bonus, comme on dit.
lire le billetL’agence d’informations sportives Opta vient d’ouvrir un bureau à Paris. Déjà utilisées par tout le monde outre-Manche, les statistiques arrivent en France, où le tout neuf marché des paris en ligne et la révolution culturelle des clubs offrent de nouvelles opportunités.
Même L’Equipe s’y est mis. Chaque jour ou presque, le quotidien sportif produit désormais des analyses de performances dites “objectives” grâce aux informations que lui fournit Opta, l’un des leaders du secteur. Le 30 septembre, une infographie mettait ainsi en valeur le bon début de saison de Stéphane Ruffier, dans les cages de l’AS Monaco: meilleur gardien de Ligue 1 sur les arrêts et coleader du même classement sur les sorties aériennes (moins bon sur le jeu au pied). Suffisant pour titiller Hugo Lloris.
lire le billetAprès les folies de la Coupe du monde, le bus, le Ghana, Luis Suarez, l’Allemagne et Larissa Riquelme, retour sur terre cruel hier soir. Et oui, c’est reparti pour une saison de Ligue 1. De quoi vous faire regretter d’être à Paris un week-end d’août.
On avait pourtant repris nos bonnes vieilles habitudes: le Hideout Bastille, ses pintes de Saint Omer à 3 euros, ses écrans géants, sa chaleur suffocante, sa musique moisie et son multiplexe de Ligue 1. Premier constat, la place est presque vide à 21 heures, au coup d’envoi. Franchement inhabituel. Orange sport plutôt que Canal, PSG-Saint-Etienne plutôt qu’un multiplex avec OM-Caen en fil rouge. Chienne de vie. A peine le temps de disserter sur le maillot rouge qui tache du PSG et sur le polo vert et blanc de Sainté sponsorisé par Patrick Bruel, que le match démarre. Dix minutes plaisantes pour commencer, un Paris en jambes, un but d’Erding. On se dit que le fun va s’arrêter là, c’est le début de l’ennui. En Coupe du Monde, les matchs sont parfois moches, mais toujours passionnants: on connait mal les joueurs d’un Paraguay-Corée du sud ou d’un Japon-Danemark, mais on ne s’offusque pas de les voir rater trois passes de suite. On pardonne.
lire le billetCes dernières saisons, la Ligue 1, c’était souvent Lyon, Bordeaux et Marseille. Quelques fois Lille, Toulouse et le PSG. Guère plus. Mais cette année, deux petits tapent l’incruste dans le haut du classement. Un promu, Montpellier, présidé par le médiatique Louis Nicollin. Et un habitué de la première division, qu’il squatte depuis trente ans, Auxerre. Deux symboles d’un foot provincial et modeste qui emmerde bien les gros, et qui fait un peu peur, il faut bien l’avouer.
8 septembre 2010. L’été fut chaud. Après la victoire en Ligue des champions de l’Olympique Lyonnais (Real Madrid – Bordeaux – Manchester – Barcelone au tableau de chasse), la «France qui gagne» a poursuivi sur sa lancée. Raymond Domenech a mené ses hommes au triomphe dans le Mondial sud-africain, concluant au micro de David Astorga ses six années à la tête des Bleus par un sonore «Je vous emmerde tous!». Sandy Casar, après une échappée au long cours en première semaine de course, a remporté le tour de France, devançant Amaël Moinard et Alberto Contador.
lire le billetLyon est un grand club français. C’est indéniable, en témoignent son septuplé et sa capacité à sortir le chéquier pour attirer des noms. Mais l’OL a aussi une image trop lisse, pas popu ni romantique pour un rond. Pourquoi? Parce que programmés pour le succès, les Gones ont toujours raté les hautes marches européennes, les matchs de légende qui font que dans l’imaginaire collectif, Lyon n’est ni Paris, ni Saint-Etienne, sans même parler de l’OM.
Ce soir, les Lyonnais se déplacent à Bernabeu: après la victoire du match aller, la qualif’ serait un exploit, et le match référence qui marque une génération et donnerait une nouvelle dimension à un club bien propre sur lui, une sorte de mythe fondateur.
lire le billetDepuis l’introduction du club lyonnais en bourse, la finance française rencontre le monde du football. Dernière session en date jeudi midi avec la présentation des résultats semestriels d’OL Group. Bilan? Une annonce, une confirmation et un florilège aulassien.
Cet article a été publié initialement dans le numéro 0 (préparatoire) du magazine sur le Très Grand Paris, Megalopolis, dont le numéro 1 vient de sortir. Courez l’acheter, c’est des petits jeunes qui se lancent.
Cela en deviendrait tristement banal. Le PSG a été balayé au Parc des Princes dimanche soir par le rival marseillais (0-3). Une défaite qui plombe encore plus la saison pourrie du club de la capitale. Le pire, c’est qu’aucune concurrence crédible ne semble émerger en Ile-de-France, pourtant fantastique vivier de 12 millions d’habitants et 240.000 licenciés. Les principaux “rivaux” du PSG – Créteil et le PFC – végètent en effet en troisième division. Pourquoi donc Paris ne parvient-il pas à suivre l’exemple des autres capitales européennes, Londres en tête?
Ne pas prendre ses rêves pour des réalités. Avec le temps, les amateurs de foot en région parisienne se sont fait une raison. Le deuxième grand club, concurrent du PSG, ce n’est pas pour demain. La faute au Matra Racing, aux stades pourris, à la province, à pas de chance. De Sannois à Saint-Gratien, de Colombes à Créteil en passant par Paris et Villemomble, plongée dans les bas-fonds d’un football maudit. Enquête.
Des chocs, des stars, des paillettes, des caméras, et des spectateurs : bienvenue au stade centenaire Yves-du-Manoir, à Colombes. Relifté cet été pour recevoir les rencontres de Top 14 (la première division du rugby), il accueille régulièrement les meilleurs joueurs de la planète: Sébastien Chabal, Lionel Nallet, ou encore les sudistes Andrew Mehrtens et François Steyn. En Ile-de-France, le rugby a dit oui à la mondialisation sportive riante. Avec deux clubs (le Racing Métro 92 et le Stade Français) en Top 14, il relègue le foot au rang d’amateur. Les amateurs, justement, ils jouent à côté dans l’indifférence. Depuis plusieurs années, les footballeurs du Racing-Levallois traînent leurs guêtres sur le vieux terrain Lucien Choine. Une tribune unique, décrépie, qui accueille au mieux quelques centaines de personnes.
lire le billetFrance-Italie 2 juillet 2000
C’est la finale de l’Euro. Tout le monde attend le doublé après la victoire en Coupe du monde, deux ans plus tôt. Les Bleus atteignent leur plénitude de jeu. Thierry Henry montre qu’il va devenir un des plus grands attaquants de la décennie, Pat Vieira conteste la place de Deschamps, Desailly est un roc. Arrive la finale, face aux Italiens. Des deux côtés du terrain, deux joueurs méconnus, Francesco Toldo, le gardien qui a profité de la blessure de Buffon, et Marco Delvecchio, l’avant-centre de la Roma. Précieux, ils entraînent en finale la Squadra de Del Piero, Maldini, Totti et consorts.
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