Vite, un nouvel hymne pour les Bleus!

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Supporters de l’équipe de France, vous n’en pouvez plus de chanter “Allez les Bleus” et “Qui ne saute pas n’est pas Français” ; vous en avez assez d’envier les kops britanniques qui entonnent comme un seul homme un chant identitaire, tel le fameux “You’ll never walk alone” de Liverpool ; et surtout vous ne voulez pas vous retrouver en juillet avec comme nouvel hymne footballistique un truc du genre “I will survive” ou -pire- “Tous ensemble” de Johnny Hallyday. La rédaction de Plat du pied sécurité vous propose de voter pour l’une des 18 chansons, 3 par rédacteur, ci-dessous, qui deviendra le nouvel hymne des Bleus en Afrique du sud.

Pour participer à ce scrutin historique, rendez-vous à cette adresse doodle et votez pour votre poulain. Les votes seront clôturés le 31 janvier, les résultats communiqués le 1er février.

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Les choix de Jérôme Lefilliâtre.

1. “Emmenez-moi” de Charles Aznavour
Une évidence. Tout le monde connaît cette chanson, les CSP++, les ouvriers, les immigrés, les Bretons, les jeunes, les vieux, même ceux qui cherchent l’amour tous les weekends en boîte, un verre de vodka-Redbull à la main (big up 50700 à l’Aston de Brix, sur la RN13). Imaginez 10.000 supporters s’époumonant sur le refrain : “Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles, il me semble que la misère serait moins pénible au soleil…” Ce serait digne d’Anfield. De plus, les paroles collent parfaitement à une coupe du monde en Afrique du Sud. Autre atout non négligeable : la chanson, au lyrisme digne d’un Saint-John-Perse qui aurait décidé de se faire comprendre par tout le monde, vante les louanges de l’exil. Il légitimera la position des joueurs qui, tel Anelka, ont décidé de partir à l’étranger pour des raisons fiscales. Mais surtout, en cas de défaite honteuse pour l’équipe de France, il accompagnera parfaitement la non-reconduction du contrat de Domenech, qui pourra s’en aller définitivement en fredonnant ces quelques mots : “Je fuirai laissant là mon passé sans aucun remords, sans bagage et le coeur libéré, en chantant très fort…

2. “Brûle” de Miossec
Cette liste n’aurait pas été complète sans la présence de Miossec, artiste autiste et fan du Stade brestois. Pourquoi la chanson éponyme de son quatrième album ? Parce qu’elle est l’une des seules à pouvoir devenir un hymne de stade. Les autres morceaux de l’ancien alcoolique ont des paroles trop complexes, et des rythmes trop accidentés pour être entonnés par des supporters à l’intellect limité. Et “Brûle” ne dure que 2 minutes 30, on retient vite les rimes et les mots. “Tout luit, tout brille, mais rien ne brûle… Tout brille, tout scintille, mais rien se consume… C’est comme ça, c’est ainsi, tout s’envie, tout a un prix, tout se calcule…” Chanson de gauche, en rupture avec le (foot) business, ce sera la bonne occasion de rappeler aux stars de l’équipe de France que leurs carrières sont éphémères. L’inconvénient de cette chanson, c’est que les rimes en -ule pourraient mal inspirer des supporters peu enclins à la poésie bretonne.

3. “Comme elle vient” de Noir Désir
Le célèbre titre de l’incroyable 666.667 Club semble taillé pour celui qui nous fera gagner la coupe du monde, André-Pierre Gignac – et pas seulement parce qu’il y est question de “traîner son poids“. Bourrin dans la forme, mais technique dans le touché, la chanson est une ode à la spontanéité brute, au naturel fougeux (comme notre gitan d’avant-centre). Grand mérite de cette chanson : pour tout supporter, son titre est saillant. “Comme elle vient” est en effet une des expressions favorites de Thierry Roland, avec “si elle est dedans, c’est pareil“. En tout cas, on imagine bien chanter ça à tue-tête après une puissante frappe de Dédé contre l’Uruguay. Une frappe à laquelle Bertrand Cantat doit avoir pensé lorsqu’il écrivit “On voit du jour au lendemain que ça ne s’invente pas, instantanément comme ça, reprendre de volée d’aussi loin.

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Les choix d’Olivier Monod.

4. “Clandestino” de Manu Chao
L’équipe de France balade son spleen, haïe de tous, elle marche seule sur les chemins. “Solo voy con mi pena, sola va mi condena.Les pauvres footeux mal aimés sont condamnés à courir sur le terrain sous les sifflets de leurs supporters suite à une qualification entachée d’un manque de classe et d’un soupçon de tricherie. “Correr es mi destino para burlar la ley“. Manu Chao est un devin. Il chante bien avant l’heure le destin de l’EDF. Il ne manque que Bernard Lama et Fabien Barthez pour reprendre en coeur “Marijuana ilegal“! Le gros avantage de cette chanson c’est que tout le monde la connaît déjà pour avoir dansé dessus dans sa jeunesse ou pour l’avoir apprise en cours d’espagnol.

5.”Sexe accordéon et alcool” de Java
Alcool et foot, voilà de quoi réconcilier les Français avec leur équipe. La synthèse est parfaite: des paroles rappées sur un air de musette. Toute la France est contente. Les banlieues de Fadela Amara dansent main dans la main avec la Corrèze de Hollande et Chirac. L’identité nationale est trouvée. Cette chanson “rescapée du bal musette sur Internet“, c’est le symbole de l’intégration réussie, une synthèse entre modernisme et tradition. On imagine d’ici les tribunes de franchouillards avinés reprendre en coeur “La France, c’est pas d’la menthe à l’eau, la France c’est du rock n’Roll, la devise? Sexe accordéon et alcool!“Cerise sur la gâteau, Java dresse un portrait tout en justesse de tous les leaders de l’équipe. Henry, “donne moi une bière que je fasse mousser mon ego“, Benzema “me mets pas sur la touche, j’absorbe comme un tampon“, Vieira “un vétéran hors-jeu sorti des vestiaires“, Capt’ain Whisky-Coca “mon taux d’alcoolémie a crevé le ballon d’un souffle“, Ribéry “au bar Le Pénalty tout le monde parle de mon transfert, au Bayern de Munich pour la fête de la bière“, Toul’ “je suis un fossile antique” et enfin Lloris “j’ai la barre transversale qu’est plantée dans mon cerveau“. La chanson finit comme un match de l’EDF pour ses supporters “deux alca-selzer pour un zero“. En plus ça ferait un parigot dans l’équipe de France.

6. “Les lacs du Connemara” de Michel Sardou
Si si. Parce que tout le monde la connaît, elle a clôturé les soirées beaufs, les mariages et les soirées étudiantes pendant plus de 20 ans. Parce qu’il s’agit du plus bel hommage musical français à l’Irlande, ou tout du moins à une de ses régions, et on leur doit bien ça (sinon c’était Bourvil ou Renaud…). Après notre qualification arrachée contre les farfadets, rendre hommage à l’Irlande à chacun de nos matchs serait un juste retour de choses, ou un gros foutage de gueule… Les supporters français ont déjà l’habitude de se prendre par les épaules et de chanter “Qui ne saute pas n’est pas Français“. On garde la choré et on change les paroles en LALALALA sur l’air des lacs du Connemara et le tour est joué! OK c’est la solution de facilité mais ça ne veut pas dire que c’est la moins bonne. Bon j’arrête là sinon je vais vous parler de la haine de l’Angleterre comme ciment de notre identité nationale et je vais essayer de vous convaincre que la folie de Domenech, ça se danse…
PS: Désolé pour les anonymes dont j’ai trouvé les vidéos de soirée sur Youtube…

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Les choix de François Mazet.

7. “Quand on a que l’amour” de Jacques Brel
Si le grand Jacques avait vécu assez vieux pour voir l’état des Bleus en 2010, il se serait sûrement dit que sa chanson va comme un gant aux supporters français partant pour l’Afsud… Notamment les premières paroles “Quand on n’a que l’amour, A s’offrir en partage, Au jour du grand voyage“. Ben oui, parce que la France ne gagnera pas la Coupe du monde pour plein de raisons. Avec un peu de chance, les Ray boys iront jusqu’en quarts, et les milliers de supporters qui auront fait le voyage depuis l’Hexagone, ou la Réunion voisine, n’auront plus qu’à chanter “Quand on a que l’amour Pour vivre nos promesses Sans nulle autre richesse Que d’y croire toujours“. Si dans une envolée lyrique, assommés par la bière comme dans une soirée bruxelloise, il leur reste un soupçon de clairvoyance pour finir la chanson, ils pourront croire en des jours meilleurs “Quand on n’a que l’amour Pour tracer un chemin Et forcer le destin A chaque carrefour“. Car forcer le destin, c’est ce qu’on attend de nos Bleus. Parce que sans tactique, sans mental et sans coach, c’est difficile de viser haut… Heureusement que Titi Henry était là, lui, pour violer le destin. Fini de rêver, les Footix pourront se consoler en terminant l’ode du génie belge, “Alors sans avoir rien Que la force d’aimer Nous aurons dans nos mains Le monde entier“… Et surtout des souvenirs.

8. “Quand j’étais chanteur” de Michel Delpech
Quand j’étais chanteur“, c’est l’histoire d’un artiste sur le déclin, qui coule une retraite paisible après avoir connu des heures de gloire. C’est une chanson culte des années 70 qui a même fini en film avec Gérard Depardieu, c’est un étendard de la France qui écoute Nostalgie et France Bleu. C’est aussi une magnifique métaphore pour nos pré-retraités qui voyagent en Afsud. Comme Michel Delpech, Raymond Domenech a (trop) longtemps porté la moustache. Comme l’artiste dont parle la chanson, Titi Henry, Willy Gallas et Pat Vieira pourront profiter de la promenade australe pour se remémorer les sommets de leurs carrières, et les pubs pour Gillette. “C’était mon sourire, mon atout majeur, je m’éclatais comme une bête” quand j’étais footballeur… La chanter dans les travées des stades sud’af, ce serait vraiment un gage de reconnaissance et de “good bye farewell” pour nos trentenaires et leur sélectionneur. Delpech c’est aussi des paroles simples qui permettent d’appréhender la difficile vie des pros: “les gens de la police me reconnaissaient, les excès de vitesse, je les payais jamais, toutes mes histoires s’arrangeaient sur l’heure“… Sidney Govou pensait connaître ses vieux standards.

9. “Y en a des biens” de Didier Super
Bon ok, c’est la grosse cote [ou pas, Note Du Reste De La Rédaction]. Mais soyons positifs. Le fossé n’a jamais été aussi grand entre les Bleus et les Français. Pourtant, tous les joueurs ne sont pas à blâmer. Certains mouillent le maillot plus que les autres, et ne donnent pas forcément le sentiment de se foutre de la gueule du monde et de la Nation. Tout n’est pas noir dans cette équipe de France. C’est un peu l’enseignement de ce magnifique hymne de Didier Super. Et oui, chez les pousse-cailloux, y en a aussi des biens. Avantages: le supporter moyen des Bleus a déjà chanté des bribes de ce titre dans un contexte d’alcoolisme ambiant et généralisé, les paroles sont particulièrement simples et entraînantes, et en plus, au prix où ils sont payés, on peut bien remplacer “putes” par “avant-centres“.

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Les choix de Lilian Murati.

10. “Numéro 10” de Booba
C’est bien gentil la variét’, mais tout le monde sait qu’hormis Toulalan, les Bleus n’en écoutent pas. On ne peut pas en dire autant du rap et de son héraut le plus fier, Booba. Véritable bande originale de la vie de footballeur moderne, sa discographie semble taillée pour accompagner les virées au volant de voitures de sport ou les parties de FIFA dans une immense villa sans meubles. Alors quitte à chanter au stade, autant reprendre du B2O. “Numéro 10” par exemple, qui nous ferait regretter de ne pas avoir sélectionné Saddam Hauts-D’Seine sous le maillot bleu. Sa préparation d’avant-match est exemplaire: “Avant d’affronter l’équipe trempe tes couilles dans l’eau chaude“. C’est un joueur complet: “Ballon d’or grâce à mes tacles à la gorge, mes crochets“, au moins au niveau de Sessegnon: “si t’es pas N°10 à Paname t’es la banane du siècle“. Enfin, il a une façon d’aborder la compétition que n’aurait pas renié ce déconneur de Robert Guéi: “Si j’atteins l’argent ou l’bronze c’est que l’or m’aura échappé, alors j’serai d’ceux qu’il faut remettre en zonz“. Je vous laisse le soin d’éplucher les autres chansons du répertoire de Bédeuzoh à la recherche des meilleures punchlines. On en aura besoin pour les banderoles dans les tribunes.

11. “Les mots bleus” de Christophe
La vie, ça va, ça vient, au bonheur succède la déprime. Un peu comme l’Equipe de France. Alors quand les Bleus ont des bleus à l’âme, pourquoi ne pas leur chanter une belle chanson d’amour? Au hasard “Les mots bleus” de Christophe. Ca paraît complètement incongru comme ça, mais imaginez tout un stade qui entonnerait en coeur, comme en parlant de l’EDF: “Je lui dirai les mots bleus/Ceux qui rendent les gens heureux/Une histoire d’amour sans paroles/N’a plus besoin du protocole/Et tous les longs discours futiles/Terniraient quelque peu le style/De nos retrouvailles/De nos retrouvailles“. De quoi filer la chair de poule à n’importe quel adversaire. On ne la chanterait pas avant les dix dernières minutes du match. Dans la défaite, ça serait le plus beau des chants du cygne, hommage à la France du spleen baudelairien, qui saurait sublimer sa lose. Dans la victoire, ça serait une déclaration d’amour passionnée aux héros du soir. Dans les deux cas, on l’emporterait toujours au moins en tribune, surclassant dans le lyrisme et l’originalité les meilleurs choeurs de kop anglo-saxons. Un stade qui reprend une chanson d’amour, vous n’y croyez pas? A vrai dire, moi non plus. Dommage, ça aurait peut-être pu guérir les maux bleus.

12. “I’m blue (Da be Dee)” d’Eiffel 65
1999. La France a gagné la Coupe du Monde et s’apprête à triompher à l’Euro, en niquant de peu les Italiens à chaque fois. Epoque bénie. Mais dans cet entre-deux-compétitions-cruelles-pour-la-Squadra-Azzura, les macaronis d’Eiffel 65 se vengent à grands coups de “Da be di da be da” dans les sonos de l’Europe entière. 1999, à l’époque où la dance n’était pas encore morte, les cheveux peroxydés non plus et où la 3D n’en était qu’à ses débuts: entre les bonshommes bleus d’Eiffel 65 et ceux d’Avatar, il y a plus qu’une galaxie. Mais si les Italiens jouent en bleu, les Français aussi. Alors pourquoi ne pas reprendre cette chanson venue d’un temps où l’EDF régnait sur le monde? De toutes façons, depuis qu’on massacre “Seven Nation Army” (encore un coup des Ritals d’ailleurs) en tribunes, tout est permis, non? Et puis la chanson est parfaite pour le supporter de base: que des monosyllabes dans un refrain composé de trois mots et d’onomatopés. Quant à la mélodie, elle n’a clairement pas été composée par Mozart et elle est particulièrement simple à reproduire. Allez, chiche qu’au Cap on redresse la tour d’Eiffel 65?

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Les choix de Quentin Girard.

13. “Aïcha” de Khaled
Le tube indispensable à l’équipe de France. Aïcha serait le symbole de la défaite à la française. Il suffit de remplacer dans le refrain “Aïcha” par “Coupe du Monde” pour comprendre tout le désespoir des Bleus. Qui vont promettre des monts et des merveilles à l’ex-Trophée Jules Rimet et qui n’auront pas le droit de l’avoir, car il se jettera dans les bras de plus grands, plus forts, plus adroits, plus beaux. Oui, le France n’ira sans doute pas très loin en Afrique du Sud mais avec “Aïcha” elle remportera assurément le titre de l’équipe la plus romantique, et c’est déjà pas mal. Et l’avantage c’est que l’on peut recycler cette chanson pour l’Algérie.

14. “La mauvaise réputation” de Georges Brassens
Nous sommes tous des Thierry Henry. Cette chanson, ancrée dans la culture populaire, permettrait enfin de s’assumer pleinement. Vous voulez voir du beau jeu ? Allez regarder l’Espagne et les Pays-Bas. Vous voulez voir des défenses généreuses ? Allez observer l’Angleterre et l’Allemagne. Vous voulez voir des filles de joies ? Allez aimer les Brésiliens. Vous voulez voir du foot moche, des équipes qui gagnent en marquant de la main et qui assument ? Allez supporter la France. Oui, nous ne sommes pas des braves gens et ils ne nous aiment pas. Oui, nous refusons la musique qui marche au pas et les sportifs qui donnent l’exemple. Nous venons, nous faisons notre chemin et nous aimons les voleurs, les manchots, les aveugles et les culs de jatte. Peut-être que nous n’irons pas à Rome ou en finale, peut-être que Raymond sera pendu, mais jusqu’au bout, à notre manière, nous serons fiers.

15. “Femme libérée” de Cookie Dingler
Cette chanson a été approuvée par Jean-Pierre Escalette, Thierry Henry et Frédéric Thiriez. Il suffit de remplacer “femme libérée” par “équipe de France” et nous avons le meilleur plan com de 2010. “Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile. Etre l’équipe de France, tu sais c’est pas si facile“. Ce serait enfin la chanson solidaire par excellence pour réconcilier les Bleus avec ses supporters si versatiles.

TeddyBertinAvatar

Les choix de Sidney Maréval.

16. “Ce rêve bleu” dans la BO d’Aladdin
L’hymne rêvé de la France des Footix. Optimiste et multiculturelle, la chanson finale du dessin animé de Disney (1992) est en concurrence directe avec “Les mots bleus” de Christophe. Jugez plutôt: “Je vais ouvrir tes yeux aux délices et aux merveilles de ce voyage en plein ciel, au pays du rêve bleu. Ce rêve bleu, c’est un nouveau monde en couleur où personne ne nous dit, c’est interdit de croire encore au bonheur“. Mais là où le Prince des Voleurs dribble nettement le crooner des années 70, c’est quand on l’imagine grisonnant et sélectionneur de l’équipe de France. Domenech chantant son amour à vie pour l’équipe de France aka Jasmine, ça aurait de la gueule.
A: Ce rêve bleu
J: Ce rêve bleu
A: Aux mille nuits
J: Aux mille nuits
A: Qui durera
J: Pour toi et moi
A & J: Toute la vie.

17. “TDSI” de Rohff
Et si nous assumions que nous ne sommes pas une nation de foot? Que notre Stade de France ne ressemble à rien et que notre équipe nationale n’a jamais déclenché aucune ferveur? “Turbo Diesel Sport Injection” de Rohff est l’histoire de cet amour qui ne vient pas. Avec une attaque qui résume parfaitement le style des Bleus (“Démarrage hold-up, de la première à la sixième, je viens mettre ça au top“), des punchlines d’un froid réalisme devant les cages (“C’est du direct, droit au but comme Trezeguet” ou “On braque le rap, on prend l’oseille, on fait ce qu’on a à faire sans faire de zèle“) et un refrain que ne renierait pas Thierry Henry (“Sur un bon son, on cherche pas le hit, on veut tout prendre. Sans se faire prendre, on allume comme dans Heat”), R.O.H.2F a de quoi ambiancer tout un stade.

18. “L’éducation sentimentale” de Maxime Le Forestier
Un hymne à l’amour. L’amour de Raymond pour sa brune Estelle (11 juillet 2010, 23h30, au micro de David Astorga: «Estelle, je veux te faire un enfant dans les sauvagines»), l’amour d’un pays pour une équipe si souvent «cruelle». Maxime le barde avait tout compris de l’histoire de l’EDF: une «fleur sauvage qui fait des ravages dans les coeurs d’enfants» et qu’on ne peut aimer qu’à la dérobée, quand sur une colline éclairée de lune, un soir de juillet, elle accepte de se donner.

N’oubliez pas de voter, là !

Photo Reuters/Eddie Keogh, euro 2008, supporters français pendant le match contre les Pays-Bas à Berne

11 commentaires pour “Vite, un nouvel hymne pour les Bleus!”

  1. […] Ce billet était mentionné sur Twitter par Johan Hufnagel, Quentin Girard, Olivier Monod, topsy_top20k, topsy top20k fr et des autres. topsy top20k fr a dit: pour @jeremyjoly le bon lien pour voter pour le futur hymne des Bleus http://bit.ly/4BF7AL […]

  2. Je ne suis malheureusement pas surpris de voir que seul un rédacteur s’y connaît un peu en musique.

  3. Oui Isodore, vous avez tout compris. Ce sont évidemment les chansons que l’on écoute tous les soirs.

  4. d’abord :oooh!

    comme les idées sont chouettes !

    comme j’aime la plupart de ces chansons!

    imaginer un stade entier hurler :” c’est pas d’la menthe à l’eau, c’est du rock n roll! sexe accordéon et alcool”
    c’est très dur! je ne me lasse pas de cette chanson
    mais une overdose comme celle d i will survive?
    trop de respect pour nos bons morceaux à nous!

    imaginer des virils supporters chanter “ce reve bleu” la main sur le coeur!
    c’est très dur de voir 20 000 gaillards émasculés, infantilisés avant chaque match! même si j’aime cette chanson pour ma part dans l’intimité,

    alors puisque mon petit doigt me dit que ces propositions d’hymnes ne sont que très peux sérieuses… je souhaiterais en proposer une onzième (comme le nombre de joueurs par équipe!!! )

    voici je propose la chanson suivante comme hymne et vous défie, de trouver mieux :

    la mano negra / football

    ceux qui connaissent esquisseront un joli sourire!

    bravo, on a besoin de quelquechose de porteur!

    a bientot

    adri

  5. pardon … récapitulatif … une 19 eme chanson, j avais mal compté

  6. Cette sélection est évidemment hautement subjective et beaucoup de titres auraient pu avoir leur place. Evidemment vous êtes libre de les proposer.
    Pour la petite histoire, la chanson de la Mano s’intitule Santa Maradona il me semble (http://www.dailymotion.com/video/x14ax0_la-mano-negra-santa-maradona_music)

  7. Passement de jambes de Doc Gynéco.

    Un scandale que personne ne l’ai mise.

  8. Je peux jouer aussi?

    http://www.autopsie-lesite.com/?p=965

  9. Le Chant du Départ, si on veut être sérieux.

  10. […] n’y a pas eu de match. Dans le grand sondage organisé par PDPS, Charles Aznavour a cartonné Rohff et Booba. Avec 40 voix sur 130 (soit 31% des suffrages), […]

  11. […] janvier. Pleins d’enthousiasme pour la nouvelle année, nous décidions de lancer un grand sondage pour élire la chanson officielle des Bleus pour le Mondial sud-africain. Celle qui devait […]

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