19ème minute du match PSG-Dynamo de Kiev. Ibrahimovic transforme un penalty obtenu par Ménez: il lève les bras au ciel, Verratti lui saute dessus, et l’on aperçoit soudain une légère protubérance arrondir son short. Tout de suite, on pense à Cyrano de Bergerac: «c’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule!» Zlatan Ibrahimovic est connu pour son absence légendaire de modestie et sa tendance à penser qu’il est un homme supérieur. Qu’il bande, ou presque, sur un terrain de football n’est donc pas si surprenant. Il correspond finalement parfaitement au concept d’excitation chez Nietzsche.
lire le billetQui sera à Wembley, le 25 mai 2013, pour assister à la finale de la Ligue des champions ? Pas grand monde, puisque le compte à rebours pour la fin du monde est enclenché. Et si d’aventure les Mayas s’étaient plantés, n’oublions pas que la zone euro n’est qu’en sursis. Et que les Brits pourraient tout à fait refuser l’afflux sur leur sol de supporters venant d’une nation aussi deshéritée que l’Espagne. Pour toutes ces bonnes raisons, voici le récit anticipé de la Champion’s League 2012-2013.
Septembre
Au diable les Chelsea-Juventus ou Real Madrid-Manchester City qui doivent ambiancer la première journée des phases de poules. Ce mercredi 19 septembre, tous les regards sont braqués sur la Donbass Arena, qui accueille le choc entre le Chakhtar Donetsk et le FC Nordsjaelland, les derniers champions d’Ukraine et du Danemark. L’occasion de voir en action la légion de milieux et attaquants brésiliens du Chakhtar et un dénommé Andreas Laudrup. Le fiston de Michael n’affiche malheureusement pas les mêmes statistiques que daddy, avec 8 buts en 72 matchs. Score final : 3-0.
lire le billetLes analyses autour du championnat de France sont affligeantes. Pour préserver un suspens factice, journalistes et consultants font monter la sauce de manière artificielle et un tantinet pénible. L’arrivée du Qatar au PSG n’arrange rien.
Comment bien commenter le sport ? Je ne parle pas ici des commentaires pendant les matchs mais des émissions et des articles avant et après match. La Ligue 1 est à peine à sa 4ème journée sur 38 que Montpellier vient déjà de négocier son premier virage, qu’André-Pierre Gignac est un grand attaquant, que le PSG sort d’une mini-crise et qu’il est victime d’une Ibra-dépendance.
A croire qu’il n’est jamais arrivé à aucun club d’être champion malgré 3 matchs nuls consécutifs à un moment ou un autre dans la saison. Les journalistes sportifs se retrouvent trop souvent à analyser au jour-le-jour des performances de clubs et d’équipes qu’ils suivent depuis des dizaines d’années. L’Equipe a touché le fond du ridicule en titrant après deux matchs “Le bel été de Gourcuff” le jour même où celui-ci se blessait.
lire le billetLa France de Deschamps vient de battre la Biélorussie. Un “exploit” que Blanc n’a pas réussi en deux rencontres. Après trois matchs, la gestion de l’EDF de l’ancien capitaine des Bleus convainc plus que celle de l’ancien libéro. La preuve ? Même Ménez a souri.
La charnière défensive
C’est sûrement là que la différence avec Lolo est flagrante. Alors que son prédécesseur restait dans la théorie, la Dèche fait dans le pragmatique. Le Président voulait allier un bon relanceur à un stoppeur dur sur l’homme pour avoir une charnière complémentaire. Il avait imposé Rami-Mexès sans que la paire ne justifie réellement cette confiance. Dédé, lui, fait avec ce qu’il a : deux jeunes au profil stoppeur. Heureusement pour l’homme à la brosse éternelle, les deux compères bûcherons semblent s’entendre et l’alliance fonctionne. Tant pis pour la relance. L’EDF va évoluer pendant les deux prochaines années avec quatre défenseurs centraux similaires : Rami, Yanga-Mbiwa, Sakho et Koscielny. C’est moins beau sur le papier mais plus efficace sur le pré. Et puis, les Bleus avec une charnière rapide, on n’avait pas vu cela depuis six ans.
lire le billetSinama heureux, et majeur, une photo rare.
Deux informations sont passées relativement inaperçues en cette fin de mercato: le retour d’Anthony Le Tallec en Ligue 1, et le départ annoncé de Florent Sinama-Pongolle dans un club russe de seconde zone. L’histoire d’un double échec symbolique de la décrépitude du foot français.
C’était le 30 septembre 2001. La France étrillait le Nigéria 3 à 0 dans le champêtre stade de Port of Spain à Trinitad et Tobago (oui, le pays d’Ato Boldon). Les bleuets de 17 ans remportaient le premier titre junior du foot français depuis belle lurette. Florent Sinama-Pongolle, avant-centre, marquait ce soir là son neuvième but en 6 matchs, pour s’arroger le titre de meilleur joueur du tournoi, devant les dénommés Carlos Tevez, Diego et Fernando Torres… A la baguette de la meilleure attaque du tournoi, son “neuf et demi” Anthony Le Tallec.
lire le billetEt Veratti tenta de faire du Pirlo
Le mercato est fini, vive le mercato. Après plusieurs mois de rumeurs, en général pas très folles, les clubs français ont joué au délestage plus qu’au renforcement. Sauf pour prendre du teigneux, de l’égocentrique. Maintenant que le marché est clos, voyons donc quels joueurs la Ligue 1 va (re)découvrir. Un onze pas si moche.