Fin du semestre, c’est l’heure du bilan. Dans une classe particulièrement homogène et qui se nivelle par le bas par rapport aux précédents exercices, les cinq équipes en tête présentent des bulletins mitigés.
Lille, sérieux mais pas assez ambitieux
Une première partie de saison très encourageante! Lille est leader avec un point de plus que le PSG et un match en retard. Potentiellement, le LOSC peut donc avoir 4 points d’avance! Félicitations, pour n’avoir chuté que deux fois durant ce semestre. Les Dogues ne se laissent pas perturber par les cancres du bas de tableau. Cependant, deux défauts restent à corriger pour se stabiliser en tête de classe et faire taire les mauvaises langues de lequipe.fr. Son parcours, 32 voire peut-être 35 points à la mi-saison, est loin d’un rythme de champion. Ces dernières années, le titre se jouait autour des 80 points, soit plus de 2 points par match. Lille n’en est pour le moment qu’à 1,7 point par rencontre. Autre point noir, son incapacité à gagner contre ses adversaires directs. Les hommes de Rudi Garcia n’ont pris que 2 points, sur 12 possibles, face à leurs concurrents. On croirait voir Lyon au début des années 2000. Ils avaient fini champions avec 66 points en 2001/2002.
Attention à ne pas paniquer dans la deuxième partie de championnat. Il faut continuer à engranger des points lors des exercices faciles à Arles et Valenciennes. Lille a un groupe stable depuis quelques années et qui veut gagner quelque chose avant d’exploser. Il est donc temps qu’ils s’attaquent sérieusement aux devoirs difficiles s’ils ne veulent pas voir Lyon et Marseille se réveiller et leur passer devant.
Paris, encourageant mais attention au surmenage
On dirait que Paris a retrouvé la recette pour bien marcher. Il a même évité son habituelle chute de concentration de novembre. On retrouve un club bien structuré à tous les niveaux. Paris a su aller titiller les meilleurs: 6 points pris face à 4 des 5 premiers tout en respectant les galériens du bas de tableau. Mention spéciale à Nene qui tient l’attaque parisienne à bout de bras. Il est dommage que des problèmes de comportement aient entaché la fin de du mois et fassent ressurgir le spectre des crises passées.
Pour la suite, nous espérons voir un PSG aussi séduisant mais qu’il se méfie, il n’a pas d’avance sur les traditionnels leaders de la classe, qui ont connu un semestre compliqué… Paris n’a pas encore le coffre pour les suivre s’ils avancent à leur rythme.
Rennes, bon sur le sportif, moins sur le reste
Rennes tire bien son épingle du jeu malgré un été calamiteux qui l’a vu se débarrasser de tous ces attaquants. Les ventes de Fanni, Bangoura et Gyan relèvent de l’amateurisme. Un parcours très honnête face aux grosses équipes, avec 4 matchs nuls et aucune défaite. Il faut capitaliser là-dessus. On regrette un certain relâchement face aux plus petits adversaires. Rennes essaie d’accéder au niveau supérieur depuis plusieurs années mais est toujours recalé sur les mêmes critères: capacité à garder ses meilleurs éléments et stabilité des résultats.
Pour le second semestre, il faudra penser à être plus régulier face aux moins doués afin de se rapprocher du parcours de Lille. Il est très important pour Rennes de continuer sa série d’invincibilité face aux meilleurs. Une mention très bien sera accordée en cas de fin sur le podium. Il serait bien de mettre la main au portefeuille pour acquérir un vrai finisseur. La qualité des instruments de travail est importante à ce niveau.
Lyon, encore fragile mais en rémission
Que ce fut compliqué! Les premières sorties laissaient planer l’ombre d’une année plus noire que la précédente. Une déprime, des méformes, des pépins de santé, des engueulades! Par moment, Lyon avait pris la coquille de Caliméro à Paris. Dans l’état d’esprit, le redressement est spectaculaire. Attention tout de même à l’assise. On ne peut pas bien suivre en cours si le fond de sa chaise menace de s’effondrer à tout instant.
Pour la seconde partie de l’année, il faudrait éviter de perdre Makoun, dont le retour au top permettra peut être de faire re-re-redescendre Toulalan derrière afin de réparer l’axe central. Sur les choses montrées face à Toulouse, Marseille et Auxerre, Lyon peut redevenir ce qu’il était, à condition d’être plus solide. L’OL doit maintenant retrouver sa sérénité face aux petits afin de se montrer plus solide face aux plus gros. Un semestre de tous les défis!
Marseille, trop d’inconstance!
Dès la liste de courses pour la rentrée, on a su que l’année serait difficile. Personne n’était d’accord sur quoi acheter. Un Diarra au milieu? Oui, non? Fabiano en attaque? Plutôt Gignac et Rémy! Que d’indécisions. Et pourquoi jeter son vieux mais fonctionnel Bonnart si c’est pour acheter un Fanni d’occasion quatre mois plus tard? Ces imprécisions ont provoqué un parcours en dents de scie. Marseille enchaîne les victoires, les nuls et les défaites, même contre les plus humbles. Seulement 24 points pris contre les 15 derniers du championnat sur 45 possibles, tout juste la moyenne.
Pour la suite, Marseille va devoir travailler. Il faut canaliser les éléments perturbateurs Mbia et Diawara, trop agressifs, et il faut redonner le moral à Gignac et Rémy qui ne font plus rien de bon. Contre Lyon, Rémy a même empêché Gignac de marquer en faisant action de jeu sur sa frappe alors qu’il était hors-jeu… Ces problèmes sont essentiellement mentaux. La qualité est là, il faut l’exploiter!
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Olivier Monod
Crédit photo: Orin Zebest sur Flickr
De manière assez étonnante, et ce n’est pas pour me déplaire, il semblerait que Paris ait refilé sa crise de novembre à l’OL et l’OM. Sinon autre constat, certains buteurs qui faisaient sensation la saison dernière sont en demi-teintes désormais : le duo Hoarau/Erding, Remy, Gignac. Heureusement pour le PSG que Nenê a été récupéré. Mais pour Marseille, on attend toujours le successeur de Niang…
[…] homogène et qui se nivelle par le bas par rapport aux précédents exercices, … Le bulletin de la L1 Slate.fr Posté dans Football | pas de commentaire […]