Arrière droit ou ailier gauche, le footballeur est un animal politique comme un autre.
Depuis quasiment deux mois, la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas et on a encore le droit à une journée de mobilisation ce jeudi 28 octobre. Un conflit à priori bien éloigné des préoccupations des footballeurs professionnels. Foot et politique, ça ressemble à un oxymore: pas étonnant pour des types qui ne pensent qu’au sport depuis leurs 14 ans. Biberonnés dans les centres de formation des clubs pros, on les dit formatés, dotés d’un piètre niveau scolaire et peu imprégnés des cours d’éducation civique dispensés au collège.
lire le billetBreaking news : le successeur de Paul le Poulpe est français ! Le nouveau poulpe qui a pris place dans l’aquarium d’Oberhausen s’appelle aussi Paul, et il vient de Montpellier. De Georges Frêche à Paul la Seiche, il n’y a qu’un pas. Mais gare, d’autres concurrents menacent. Tour d’horizon des affreuses bébêtes qui peuvent concurrencer notre nouveau chouchou.
Ils avaient été nombreux à essayer de prédire correctement le résultat de la finale entre l’Espagne et les Pays-Bas. Heureusement, beaucoup se sont éliminés eux mêmes en se trompant lamentablement sur le pronostic. Exit donc Pucko le chat, Spike et Alex les chiens. En règle générale, on va vous épargner les animaux domestiques filmés par papa/maman devant deux bols arborant des drapeaux différents.
Non, ce que le peuple veut c’est un vrai animal exotique que tout le monde ne peut pas avoir. On arrête les céphalopodes, le charme est rompu. Pauline la pieuvre avait raté le passage de relais cet été. De toute manière une pieuvre pour remplacer un poulpe, en terme de marketing ça ne tenait pas deux secondes.
Dès lors la short list se réduit à deux candidats.
lire le billetHommage mérité.
Il a changé à jamais notre vision des statistiques; il a réconcilié l’Allemagne avec elle-même, il a fait gagner l’Espagne – malgré son faible niveau de jeu – en Championnat d’Europe et en Coupe du Monde ; et, surtout, il a renouvelé le lien entre l’humanité et les céphalopodes. Paul le Poulpe est mort ce mardi 26 octobre, il avait deux ans. On savait qu’il allait nous quitter, c’était prévu, il était en fin de vie. Pourtant, il nous laisse démunis.
Maintenant, pour parier, nous n’avons plus que Marcel Desailly. Et The Rock n’a pas assez de bras, même si on le voit partout, pour être aussi pertinent que l’Oracle d’Oberhausen, en captivité dans l’aquarium de cette ville.
Que retient-on de cette Coupe du Monde? L’Espagne, Maradona, la Hollande, le bus et Paul. Sa mort a été un urgent AFP, c’est à dire une information considérée comme prioritaire par l’agence de presse. C’est la Une du site de Bild, évidemment, le tabloïd allemand le plus vendu. Comment ne pas être étonné, puisque Paul le Poulpe était de toute évidence un des fils de Chtulhu, le Grand Ancien, le dieu millénaire chez H.P Lovecraft. Il fallait lui rendre l’hommage qui lui était dû.
lire le billetAprès le faux départ de l’attaquant anglais vers Manchester City et la vraie prolongation de son contrat avec Manchester United, la question divise la rédaction de Plat du Pied. Quentin Girard préfère vilipender le système qui fait des joueurs des Kleenex, quand Jérôme Lefilliâtre crie haro sur le monstre.
NON. Ce n’est pas à Rooney qu’il faut en vouloir, c’est au fonctionnement du football.
Par Quentin Girard.
Oubliés la Ligue des Champions et les différents championnats, ce qui comptait vraiment la semaine dernière c’était Rooney. Allait-il rester à Manchester United ou signer pour l’ennemi intime, Manchester City? Finalement, tout s’est bien terminé, il a resigné pour 5 ans et une jolie augmentation salariale. Mais on n’est pas passé loin d’une catastrophe nationale pour les supporters des Reds. Ferguson a eu très peur, et les supporters l’ont vivement critiqué. De manière tout à fait élégante d’ailleurs, avec un joli “Si tu rejoins City, tu es mort” à rendre jaloux Carlos Tevez.
Pourtant, les supporters se trompent de cible. Ce n’est pas Rooney qu’il faut critiquer, s’il y a matière à critiquer. Ce sont les clubs de foot et le système actuel. Il est de bon ton de fustiger aujourd’hui les joueurs mercenaires qui n’aimeraient plus leur club, qui n’auraient plus d’attachement au maillot, mais juste à l’argent. C’est alors qu’on prend en exemple ce qui serait de “vrais joueurs”, en gros des mecs qui jouaient déjà au foot avant la fin de la Guerre Froide, Giggs, Scholes, Maldini, et qui n’ont connu qu’un club ou à peine plus.
lire le billetUn petit évènement est passé inaperçu au milieu du tourbillon médiatique du mois de septembre: Plat du pied sécurité a fêté sa première année d’exercice. Chers lecteurs, retour sur des prophéties qui ne se réalisent pas, des dérapages maîtrisés et, parfois, de bons articles de fond.
Les grands débats
On ne va pas vous les briser avec le “devoir d’exemplarité des sportifs” qui fait couler le Rimmel de Roselyne Bachelot. La France est allée se ridiculiser à la coupe du Monde grâce à une main de Thierry Henry. Emoi de la bien-pensance politico-médiatique. Mais devinez quoi, si c’était à refaire, on voudrait que Titi le refasse, parce que “nous sommes tous des Thierry Henry”.
Messi vs Ronaldo. La polémique va encore tenir en haleine les fans de foot pendant au moins cinq ans. Mais bordel, c’est qui le meilleur? Personne n’est d’accord, et c’est ça qui est bon. Seul contre tous, l’un des rédacteurs de Plat du pied a pris position.
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Et si les politiques français jouaient au foot comme les Boliviens?
En ce moment, un jour sur deux, on a vraiment honte de nos politiciens. Souvent de Nicolas Sarkozy. On s’imagine parfois qu’il n’y a pas pire ailleurs, à part Silvio Berlusconi bien sûr. Dans le genre ridicule, Evo Morales se débrouille pourtant pas mal. Lors d’un match de football contre la mairie de La Paz, la capitale gouvernée par des anciens alliés passés dans l’opposition, après avoir subi un tacle appuyé de la part d’un opposant, il a répliqué d’un sévère coup de genou dans les parties sensibles.
Quand on cherche Morales, on le trouve. Et si, en France, on organisait un match de foot entre l’opposition et le gouvernement? Comment ça se passerait? L’idée n’est pas si saugrenue: on se souvient de Giscard d’Estaing jouant avec des commerçants et des membres du conseil municipal de Chamalières, sa ville d’élection.
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