Alors que nos anciennes gloires presque toutes retraitées se transforment de temps à autres en Harlem Globe Trotters du foot hexagonal, un ancien docteur des Bleus, Jean-Pierre Paclet, sort un bouquin dans lequel il s’interroge sur les résultats louches des tests sanguins de certains joueurs de la génération 98.
Des “révélations” signées de celui qui, de 2004 à 2008, a observé la déliquescence du système Domenech et le changement chaotique de génération, jusqu’à porter le chapeau pour la blessure de Vieira à l’Euro austro-suisse. Là où Paclet parle de raison d’Etat, son prédécesseur, Jean-Marcel Ferret, se dit “totalement surpris”.
lire le billetAnelka n’a plus la cote auprès des jeunes de banlieue, selon l’AFP. Sauf dans sa ville d’origine, Trappes. C’est vraiment fini, alors. Au revoir, Nico.
Bon ce n’est pas un sondage, plus une impression au doigt mouillé après avoir interrogé quelques jeunes, mais l’honneur républicain est sauf. Entre la France et Nicola Anelka, les jeunes de banlieue ont choisi la France. Sauf à Trappes, mais c’est normal, la culture de clocher fait que l’on défend jusqu’au bout ses enfants prodigues, même s’ils deviennent terribles sur la fin. En Corrèze, on votera pour Chirac, ou pour son avatar Bernadette, même après sa mort.
lire le billetPlat du pied était au Parc samedi soir, pas Germain le Lynx. Compte rendu d’un ex abonné de retour au théâtre des non-rêves.
Il fallait le mériter ce premier match du PSG nouveau, dans un Parc des Princes redevenu “familial” où on serait tous des copains – que l’on soit un skin, une kaïra, ou une fillette de 5 ans. Depuis le dernier match de la saison – une obscure défaite contre Montpellier – aucune nouvelle du PSG. Pas une lettre, pas un texto de Robin Leproux, le président, pour m’expliquer ce qu’on allait devenir, moi et mon abonnement. J’avais simplement appris par voie de presse que cette année, je ne pourrai pas me réabonner. Comme les 13 000 autres habitués des tribune G, Auteuil et Boulogne, tous sacrifiés sur l’autel de la pacification des travées.
lire le billetAprès les folies de la Coupe du monde, le bus, le Ghana, Luis Suarez, l’Allemagne et Larissa Riquelme, retour sur terre cruel hier soir. Et oui, c’est reparti pour une saison de Ligue 1. De quoi vous faire regretter d’être à Paris un week-end d’août.
On avait pourtant repris nos bonnes vieilles habitudes: le Hideout Bastille, ses pintes de Saint Omer à 3 euros, ses écrans géants, sa chaleur suffocante, sa musique moisie et son multiplexe de Ligue 1. Premier constat, la place est presque vide à 21 heures, au coup d’envoi. Franchement inhabituel. Orange sport plutôt que Canal, PSG-Saint-Etienne plutôt qu’un multiplex avec OM-Caen en fil rouge. Chienne de vie. A peine le temps de disserter sur le maillot rouge qui tache du PSG et sur le polo vert et blanc de Sainté sponsorisé par Patrick Bruel, que le match démarre. Dix minutes plaisantes pour commencer, un Paris en jambes, un but d’Erding. On se dit que le fun va s’arrêter là, c’est le début de l’ennui. En Coupe du Monde, les matchs sont parfois moches, mais toujours passionnants: on connait mal les joueurs d’un Paraguay-Corée du sud ou d’un Japon-Danemark, mais on ne s’offusque pas de les voir rater trois passes de suite. On pardonne.
lire le billetIls sont trader, fromager, garagiste ou banquier, des professions souvent en affinité avec l’image de leur club (mais pas toujours). Les présidents des clubs de Ligue 1 n’ont pas que le foot dans la vie.
Arles-Avignon – Marcel Salerno (72 ans) et François Perrot (45 ans) – Présidents depuis 2010 – Boutiquier et consultant
Ils viennent de prendre le contrôle du club, après avoir déposé Jean-Marc Conrad, qui avait selon eux “fauté” en offrant un salaire trop important à l’entraîneur-miracle du club, Michel Estevan. Marcel Salerno, chevelure blanche comme le lait, est un homme d’affaires du Sud, qui a déjà investi dans le foot (l’AS Cannes dans les années 90), mais préfère ce qui rapporte sans risques (ou presque): les hôtels, les restos, les boutiques. Pour ceux qui connaissent, c’est lui le boss de la Grande Brasserie de Montpellier. Son poulain, qui assurera la présidence exécutive de l’ACA, c’est François Perrot, ancien consultant en gestion d’actifs notamment (ce que nous apprend son CV Viadeo). Le garçon semble aimer le sport puisqu’il est également président de l’ASPTT Paris Tennis.
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