Baudouin Prot a cédé, le 9 août, pour 2,8 millions d’actions BNP Paribas. Le même jour, Michel Pébereau a exercé des stocks option en deux opérations distinctes pour des montants respectifs de 2,3 millions d’euros et de 1,8 million d’euros. Ces opérations complètent le post du 14 août.
A l’évidence Michel Pébereau et Baudouin Prot, respectivement président et directeur général de BNP Paribas manient avec prudence les stocks option et les reventes de titres du groupe qu’ils dirigent. Les deux hommes se présentent deux fois sur le marché. Le premier rendez-vous était généralement en juin, l’autre à la mi-septembre. L’opération estivale est cette fois intervenue au début du mois d’août.
Baudouin Prot se limite, pour l’instant à l’exercice de 50.000 stocks au prix unitaire de 47,37€ pour un montant total de 2,4 M€. Michel Pébereau a réalisé simultanément l’exercice de 40.000 stocks option au prix de 47,37€ pour un montant de 1,9 M€ et la vente de 40.000 actions BNP Paribas au prix de 56,06€ pour une valeur de 2,2 M€. La déclaration déposée auprès de l’AMF prend soin de souligner que ces actions seraient le fruit d’une opération ancienne. “Actions (Acquises suite à l’exercice de stock-options. Plan de 2001 devenant caduc le 15 mai 2011)”, est-il écrit, comme s’il s’agissait de réfuter l’accusation d’un aller-retour dans la même journée. Le volume identique des deux opérations laisse pourtant planer la suspicion.
Exercer le jour J des stocks option pour revendre le jour même les actions récupérées permet de réaliser une plus value sans risque qui rémunére les dirigeants pour ont permis aux actionnaires de s’enrichir. Soit, mais cette opération “intraday” reste surprenante. Comme s’il faillait se débarrasser des actions avant qu’elles ne baissent.
La vente des actions BNP Paribas de Michel Pébereau à 56,06€ a été réalisé le 3 août, tout près d’un plus haut atteint le 9 août (56,96€). Le 14 août l’action BNP Paribas était retombée à 53,27€ le vendredi 13 août. Le 15 août est un mauvais rendez-vous pour les banques…
PhDx
lire le billetLe football n’est pas une question d’argent. Enfin, n’est pas qu’une question d’argent. Quand on dispose d’un énorme budget comme Lyon (200M€), ou d’un gros budget comme Marseille (105M€), Bordeaux (85M€) ou le PSG (80M€), on se bat avec d’autres armes que les 25M€ d’Auxerre, ou de Montpellier. Soit, mais un coup d’œil sur la saison 2009-2010 montre qu’il n’y a pas de rapport entre la puissance économique d’un club de Ligue 1 et son efficacité économique. Dans une entreprise lambda on appellerait ça le retour sur investissement.
lire le billetLe classement 2010 des 500 meilleurs universités dans le monde (à consulter au format PDF), établit par la Shanghai Jiao Tong University (SJTU), compte 23 établissements français, les Etats-Unis 153, la Grande Bretagne 40, l’Allemagne 40, le Japon 31, le Canada 22, l’Italie 21, la Chine 18, l’Australie 17, les Pays-Bas 12, l’Espagne 11, la Suède 11, la Corée du Sud 9, la Suisse 8, Israël 7, la Belgique 7, Taiwan 7, l’Autriche 7, le Brésil 6, la Nouvelle Zélande 5, la Norvège 4, le Danemark 4, l’Afrique 3 en Afrique du Sud, la Grèce 2, l’Inde 2, la Russie 2, l’Iran 1, l’Arabie Saoudite 1, la Turquie 1…
lire le billetIl est facile de se moquer des financiers. Ils ne sont sans doute pas étrangers à l’effondrement de l’économie. Quelle-que-soit leur responsabilité une mauvaise réputation leur colle à la peau. Il est certain que beaucoup d’entre eux la méritent, mais d’autres pas. Une fois que l’on a dépassé les blagues à deux balles et les propos convenus, on doit admettre que certains d’entre eux ont fait plus de bien que ceux que nous tenons pour des modèles.
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lire le billetC’est entendu, au mois d’août il ne se passe rien. Une profonde léthargie gagne doucement l’Europe et ses capitales. En France, le monde judiciaire s’endort. Seuls quelques magistrats tiennent permanence. Patrons et ministres rejoignent les people au soleil. Les commerçants baissent le rideau, les banques suivent le mouvement.
Aux États-Unis, «le mois d’août ressemble au mois de février en Europe, les vacances en moins» s’amusait récemment John Von Sothen, un chroniqueur 100% new-yorkais dans le magazine GQ. En réalité, là-bas aussi on prend des vacances, mais sans se vanter presque honteusement. Wall Street ne s’endort jamais. Quoique.
lire le billetQuand un livre titré “Zombie Economie: Comment des idées mortes fonctionnent encore” (1) est arrivé sur mon bureau, deux idées me sont venues. La première était que les zombies étaient les keynésiens, discrédités dans les années 1970, mais de retour en grâce aujourd’hui. Mais la couverture laissait à penser que l’école de Chicago avaient trouvé refuge dans le monde des morts-vivants.
Ce livre amusant et stimulant, signé John Quiggin universitaires australien, qui s’adressent également au non-spécialistes, constitue un bon résumé du débat qui agite aujourd’hui les économistes. Dans les années 70, l’Ecole des économistes de Chicago, emmené par Milton Friedman, allait combattre les thèses keynésiennes qui devaient déboucher sur une faible croissance liée à une forte l’inflation. La politique budgétaire devait être abandonnée au profit d’un contrôle de l’inflation via la politique monétaire. Ronald Reagan et Margaret Thatcher allaient appliquer avec vigueur ses thèses. La difficulté est que les monétaristes n’ont pas vu venir la crise de 2007, 2008 et n’ont rien à proposer que d’attendre fustigeant l’intervention de l’Etat.
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(1) Zombie Economics: How Dead Ideas Still Walk Among Us à paraître en octobre 2010.
lire le billetNous l’avons souligné, à de multiples reprises : il y a toujours quelque chose d’étonnant à voir des dirigeants d’entreprises cotées se défaire des actions des sociétés qu’ils dirigent. Cette fois, l’exemple vient de Nicolas Bazire, DG de Groupe Arnault, la holding de tête qui contrôle LVMH (LVMH MOET VUITTON FR0000121014- MC) et administrateur du groupe de luxe, qui exerce 150.000 stocks option, le 28 juillet, pour revendre immédiatement 150.000 actions. La première opération lui a coûté 11,8 millions d’euros et la seconde lui a rapporté 13,9 millions d’euros. Voilà une plus value réalisée sans risque de 2,1 millions d’euros pour partir en vacances.
lire le billetL’homme d’affaire belge avait commencé sa vie dans la ferraille, aujourd’hui il achète plutôt dans le luxe. Il vient de publier sur le site de l’Autorité des marchés financiers (AMF) deux déclarations d’acquisition d’action LVMH, le groupe de son ami Bernard Arnault dont il est actionnaire. Le 29 juillet, il achetait simultanément 26.600 actions pour près de 2,5 millions d’euros, via Fibalpar SA, et 13.300 actions via Frère-Bourgeois SA, pour un montant de 1,2 million d’euros. L’homme est en général inspiré dans ses investissements. Il n’a pas suivi Bernard Arnault dans les rayons de Carrefour.
PhDx
lire le billetDans les usines chinoises, la paie et les protestations augmentent. C’est bon pour la Chine et pour l’économie mondiale.
Le travail bon marché a permis de bâtir le miracle économique chinois. Ses ouvriers travaillent dur pour un coût très inférieur à celui de leurs homologues américains ou allemands. Tout en bas de l’échelle, une population migrante estimée à 130 millions de personnes vient travailler dans les villes champignons pour 1.348 yuans par mois en moyenne l’année dernière. Cela représente 197 $, soit un moins de 20 % du salaire moyen aux États-Unis. Mais, cela représente une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente ? L’économie chinoise a rebondi, les salaires ont suivi. Sur les côtes, là où se trouvent les usines qui travaillent pour l’exportation, les patrons ont du mal à trouver des ouvriers et les ouvriers s’impatientent. Résultat, une vague de grèves a déferlé dans l’atelier du monde.
Lire la suite sur The Economist.com (29.07.10). The rising power of the Chinese worker
lire le billet«Lorsque la musique s’arrêtera, en terme de liquidité, les choses seront compliquées. Mais tant que la musique joue, il faut se lever et danser. Nous dansons encore». L’homme qui prononce cette phrase le 10 juillet 2007, dans le Financial Times de Londres, est inconnu du grand public. Chuck Prince est alors le grand patron de Citigroup, un monstre de la finance, la première banque américaine, et un dingue absolu. Quelques jours après cette déclaration, la finance mondiale est à court de liquidité.
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