La vie d’un scarabée bousier évoque celle de Sisyphe. Éternellement, il fait rouler des boulettes d’excréments pour aller les enterrer dans son garde-manger souterrain. De façon surprenante, il parvient à se déplacer en ligne droite en pleine nuit. La performance est d’autant plus remarquable que l’insecte la réalise tout en poussant une boulette et en marche arrière, comme le montre la vidéo ci-dessous. Comment prend-il ses repères ? Quel GPS le guide ?
La question tourmente une équipe de chercheurs de l’université de Lund, en Suède, depuis des années. La biologiste Marie Dacke avait déjà publié un article dans la revue Nature le 3 juillet 2003 dans lequel elle révélait que les scarabées bousiers utilisent la lumière polarisée provenant de la Lune pour se déplacer ainsi en ligne droite. Ceci malgré la puissance extrêmement faible d’une telle lumière. Dans un nouvel article paru le 24 janvier 2013 dans la revue Current Biology, Marie Dacke, associée à Emily Baird, Marcus Byrne, Clarke Scholtz et Eric Warrant, expliquent leur nouvelle découverte : la lumière des étoiles, en particulier celles provenant de la Voie Lactée, sert aussi de GPS aux insectes coprophages.
En effet, contrairement à ce qu’induisait la seule hypothèse de la Lune, le scarabée bousier se déplace également sans problème par une nuit sans Lune mais dont le ciel est constellé d’étoiles. Toutes les étoiles sont-elles utilisées ? Les chercheurs ont réalisé des tests dans lesquels ils ont masqué tout le ciel sauf la Voie Lactée. Pas de problème pour le rouleur de billes fécales. Mais lorsqu’ils ont masqué la Voie Lactée, plus de guidage, panne de GPS. Finie, la belle ligne droite. Pour les chercheurs, la plupart des étoiles ne sont pas assez lumineuses pour servir de point de repère aux scarabées. Mais la Voie Lactée, elle, brille suffisamment. La Lune aussi, lorsqu’elle est présente. Les pousseurs de boules odorantes disposent donc de plusieurs GPS célestes.
Toujours est-il que ce sont les premiers insectes capables d’une telle navigation. Jusque là, les spécialistes pensaient que seuls les hommes, les phoques et les oiseaux savaient utiliser les étoiles pour se diriger. Il faut donc ajouter le scarabée bousier à cette courte liste. On peut se demander pourquoi ces insectes ont développé un instrument de navigation aussi sophistiqué et si précis qu’il lui permet n,on seulement de se diriger mais aussi de se déplacer en ligne droite. La réponse réside peut-être dans une caractéristique sociale des bousiers. En effet, ils sont prompts à chiper la boule de leur voisin. Pour mettre à l’abri le plus vite possible son butin fécal, le scarabée a sans doute également compris une autre règle que les hommes connaissent bien: la plus courte distance entre deux points…
Michel Alberganti
lire le billetIl ne s’agit pas d’une version de la Lune à la Warhol ou à la Niki de Saint Phalle. Mais de la cartographie des variations de gravité mesurées à la surface de notre satellite. Réalisées par les deux sondes jumelles de la mission Grail, ces mesures, publiées dans la revue Science du 5 décembre 2012, révèlent d’intéressantes caractéristiques qui pourraient guider la recherche d’eau sous la surface de Mars. Mais cette robe de la Lune évoque également… un papier cadeau. De circonstance avant les fêtes de fin d’année même si elles tombent, en 2012, juste après la fin du monde du 21 décembre…
Certains riches, pourchassés par les fiscalistes de crise, pourraient se consoler en caressant le doux projet de décrocher enfin, prochainement, la Lune. Passées certaines frontières de la fortune, à quoi rêver d’autre ? Justement le tarif, pas vraiment low cost, est fixé à 750 millions de dollars par personne. Idéal pour faire baisser des bénéfices indécents pour peu que l’on fasse passer l’escapade en frais professionnels.
Le 6 décembre 2012, le tourisme lunaire a pris un nouveau tour avec l’annonce d’Alan Stern. Cet ancien administrateur de la direction des missions scientifiques de la NASA a annoncé la création de son entreprise, Golden Spike, dans le Colorado. Avec une activité simple : vendre des vols commerciaux à destination de la Lune. Il s’agira de voyages à vocation scientifique. Ou minière. Ou de pur prestige. Et quel prestige !
Alan Stern a choisi la Lune parce qu’elle s’imposait comme le nez au milieu de la figure. “Pourquoi la Lune ? Parce qu’elle est proche, parce qu’elle est énorme et parce que nous pensons qu’il va se développer un important marché autour d’elle”, a-t-il déclaré. Pour l’instant, pas de tickets vendus. Mais la revue New Scientist indique que des pourparlers sont en cours avec les agences spatiales en Asie et en Europe pour leur vendre des vols lunaires. Car, pour Alan Stern, ces organismes devraient être ses principaux clients. Sans doute le résultat de l’étude de marché de quatre mois qui a précédé la création de Golden Spike qui rassemble, autour de son fondateur, d’autres transfuges de la NASA, comme Gerry Griffin et Wayne Hale ainsi qu’un ancien candidat à l’élection présidentielle américaine, Newt Gingrich.
Conçue comme un affréteur, Golden Spike ne devrait pas construire de fusées. Elle en achètera aux autres entreprises qui se sont déjà lancées dans les projets de tourisme spatial comme Space X ou Blue Origin. Il ne restera qu’a construire un atterrisseur pour se poser sur la Lune et en repartir et à créer des combinaisons spatiales un peu plus fun que celles de la NASA (ornées de fleurs ?). Le coût de la première mission est estimée entre 7 et 8 milliards de dollars. Un gros investissement pour des vols commerciaux prévus pour la fin de la décennie.
Auparavant, vers 2016 ou 2017, Space Adventures devrait avoir inauguré ses vols autour de la Lune pour la modique somme de 15 millions de dollars par personne. Deux places de passagers sont prévues. Idéal pour un voyage de noce à 300 millions de dollars. Quels souvenirs ! Coucher de Terre et nuit en apesanteur garantis.
Michel Alberganti
lire le billetAvec Neil Armstrong, décédé le 25 août à l’âge de 82 ans des suites d’une opération des artères coronaires,disparaît l’emblème d’une Amérique qui, pendant qu’elle s’enfonçait dans le bourbier de la guerre du Vietnam, a su gagner la bataille sur un autre terrain, plus pacifique: celui de l’espace. Armstrong s’est éteint quelques jours après un nouveau succès américain: l’atterrissage du robot Curiosity sur Mars. Le contraire des missions spatiales habitées qu’il incarnait.
Neil Armstrong était le prototype des astronautes américains, à ceci près qu’il n’était pas militaire lorsqu’il a rejoint la Nasa. Diplômé en ingénierie aéronautique de l’université de Purdue puis de celle de Californie du Sud, il obtient plusieurs doctorats. De 1940 à 1952, il participe en tant qu’aviateur pour la Navy à 78 missions de combat pendant la guerre de Corée. Il quitte la Navy en 1960 et rejoint le National Advisory Committee for Aeronautics (Naca), l’ancêtre de la Nasa, comme concepteur d’avions et pilote d’essai.
lire le billet
– C’est un des personnages de la semaine : un australopithèque sud-africain de 1,9 million d’années, qui vient mettre le bazar dans la liste compliquée des ancêtres potentiels de l’homme.
– Il y a eu Arlene, Bret, Cindy, Don, Emily, Franklin, Gert, Harvey, Irene, Katia, Lee et Maria. Et voici qu’arrive la tempête tropicale Nate, près du Mexique. Prévue pour être dense, la saison des ouragans et tempêtes tropicales dans l’Atlantique tient ses promesses.
– La NASA a lancé les deux sondes Grail, qui vont étudier la gravité de la Lune et en déduire la répartition des différentes strates de ses entrailles. Ce qui permettra peut-être de dire si oui ou non la Lune actuelle est la résultante d’une collision entre une proto-Lune et un autre satellite de la Terre.
– A un an de la présidentielle américaine, Barack Obama serait-il en train de céder aux lobbies industriels et de se couper des électeurs écologistes ? C’est la question que se posent Le Monde ainsi que le magazine américain Time.
– La Caulerpa taxifolia qui avait fait la “une” de tous les journaux avec le surnom d’algue tueuse, est en nette régression en Méditerranée, sans que l’on sache réellement pourquoi.
– Une équipe britannique se prépare pour battre en 2012 le record du monde de vitesse au sol. Elle veut passer la barre mythique des 1 000 miles par heure (soit 1 609 km/h), avec un véhicule piloté par Andy Green, qui détient le record actuel, 763 miles/h, soit 1 228 km/h.
– Slate.fr, avec son blog “Quand l’appétit va”, vous demandait il y a quelques jours si vous mangeriez de la viande de synthétique. Mais on peut aller plus loin : mangeriez-vous des bonbons en gélatine humaine de synthèse ?
– Pour finir : l’Indonésie aussi a son yéti ou son sasquatch. Il s’appelle l’orang pendek et il a été aperçu à quelques reprises au cours du XXe siècle. S’agit-il d’un gibbon, d’un orang-outan ou d’une espèce inconnue de primate bipède ? Pour en savoir plus, une nouvelle expédition vient de partir à sa recherche dans l’île de Sumatra.
Pierre Barthélémy
lire le billetOn découvre de temps à autre que la Lune n’est pas le seul satellite naturel de la Terre, que notre planète capture des astéroïdes et les retient prisonniers sur des points spécifiques de son orbite. Appelés points de Lagrange, ces endroits représentent des zones « magiques » de stabilité, des points d’équilibre entre la force d’attraction de la Terre et celle du Soleil. En général, les astéroïdes pris à ces pièges y restent quelques milliers ou dizaines de milliers d’années puis finissent par s’échapper. Cela ne signifie pas pour autant que, par le passé, la Terre n’a pas eu deux véritables lunes qui ont fusionné après une longue période de coexistence. C’est du moins l’hypothèse présentée ce mercredi 3 août dans la revue Nature par le Suisse Martin Jutzi et le Norvégien Erik Asphaug. Une théorie qui permettrait d’expliquer pourquoi la Lune possède deux faces si différentes, le côté pile, toujours visible de la Terre, largement recouvert par de vastes étendues sombres que les Anciens croyaient être des mers, tandis que le côté face, que l’on ne voit jamais, est bien plus montagneux et pauvre en maria lunaires.
Pour comprendre le scénario imaginé par Jutzi et Asphaug, il faut remonter à la formation de la Lune, qui s’est produite quelques dizaines de millions d’années seulement après la naissance de notre planète. Le modèle le plus solide pour expliquer l’apparition de notre satellite, la théorie de l’impact géant, raconte qu’un astre de la taille de Mars est venu percuter la Terre et que, sous le choc, une grande quantité de matière a été éjectée en orbite autour de notre planète et a fini par se regrouper pour donner la Lune. L’article de Nature suppose qu’au départ, il n’y a pas eu formation d’un mais de deux satellites, le plus gros étant la proto-Lune. Avec un diamètre trois fois moins important, le plus petit se serait installé sur un des points de Lagrange, non pas du couple Terre-Soleil que j’ai évoqué au début du billet mais du couple Terre-Lune, et y aurait vécu tranquille pendant quelques dizaines de millions d’années. Tout comme les madeleines se refroidissent plus vite que les quatre-quarts, il aurait eu le temps de durcir en profondeur, tandis que la Lune, plus volumineuse, n’aurait, dans le même intervalle, pu former qu’une croûte surmontant un océan global de magma.
Après quelques milliers de millénaires, le petit satellite aurait été délogé de sa niche et se serait dirigé vers la proto-Lune. En voyant se profiler la collision, on ne peut que se demander comment l’impact inéluctable ne va pas produire un cratère géant. En effet, dans ce genre de catastrophe, le choc est tel que des quantités énormes de matériaux sont généralement éjectées dans un grand splash : on obtient un grand bassin plutôt que les montagnes de la face cachée de la Lune. La modélisation réalisée par Jutzi et Asphaug montre que ce cas fait exception à la règle. La rencontre se produisant à une vitesse modérée (entre 2 et 3 kilomètres par seconde tout de même), l’impacteur s’écrase sur place sans en mettre trop partout, comme une boule de pâte à modeler que l’on jette par terre. Ses roches se seraient donc étalées sur la face cachée de la Lune, ce qui expliquerait l’épaisse croûte de montagnes que l’on trouve de ce côté-là, faites de roches plus froides et plus résistantes. Quant à la face visible de notre satellite, elle aurait été éclaboussée par une partie du magma éjecté sous le choc. Cela justifierait pourquoi certains terrains très particuliers riches en potassium, en phosphore et en terres rares, s’y retrouvent davantage.
Le meilleur moyen pour vérifier ce scénario consisterait à analyser les roches de la face cachée de la Lune. Provenant de l’impacteur, qui s’est solidifié plus vite que la proto-Lune, elles sont par conséquent plus anciennes que celles de la face visible, dont on possède des échantillons depuis les missions Apollo. Etant donné que la NASA n’a pas envoyé de géologue sur la Lune depuis 1972 et ne compte visiblement pas le faire dans les mois qui viennent, il faudra se contenter du relevé du champ de gravité lunaire que va effectuer la mission Grail (Gravity Recovery and Interior Laboratory), qui doit partir dans l’espace en septembre. A partir de ses données, il sera possible de déduire la structure interne de notre satellite bien plus précisément que cela n’a jamais été fait, de reconstituer tout ou partie de sa longue histoire et, peut-être, de retrouver les vestiges de la seconde lune de la Terre.
Pierre Barthélémy
– Il s’est écrit beaucoup de choses sur la météo hivernale de ce début d’hiver (sic !), y compris sur ce blog, et Time revient très sérieusement sur les aspects climatologiques du phénomène. En expliquant notamment que, même si les climato-sceptiques américains s’en donnent à cœur joie depuis qu’il fait froid et se demandent où est passé le réchauffement climatique, ce dernier explique très bien, et de plusieurs manières, la météorologie de ces derniers jours.
– En 2011, la population mondiale devrait atteindre les 7 milliards de personnes. La planète y est-elle préparée, se demande Bryan Walsh, sur son blog de Time ?
– Toujours dans les prévisions du début d’année, Nature fait des paris sur les avancées scientifiques que 2011 pourrait nous apporter : des scoops sur les particules au LHC, une véritable autre Terre autour d’un autre Soleil, un nouveau médicament contre l’hépatite C, etc.
– Le site LiveScience évoque une étude montrant qu’aux Etats-Unis, un tiers des bébés de 9 mois sont déjà en surpoids ou carrément obèses. Cessez de leur mettre des hamburgers et des frites dans les biberons, voyons…
– Si vous souhaitez prendre des vacances dans une île tropicale, évitez les Sentinelles, dans l’archipel des Andaman (golfe du Bengale). Sa population, qui a la réputation d’être la plus isolée du monde, s’attaque à tout visiteur, au point que les anthropologues ne s’y risquent pas et que personne ne la connaît ne serait-ce qu’un peu. Comme quoi il est encore possible d’avoir la paix quelque part…
– A noter, un petit dossier sur la cryptographie sur le site du Temps, un domaine auquel je suis sensible depuis Le Code Voynich, livre que j’ai “réalisé” sur le manuscrit Voynich, le manuscrit le plus mystérieux du monde.
– Pour finir, un diaporama du New York Times qui raconte une histoire culturelle de la Lune en 15 images.
Pierre Barthélémy
Post-scriptum : Je profite de ce premier billet de 2011 pour remercier les lecteurs du Globule de leur fidélité et leur souhaiter une belle année. Et qu’ils fassent connaître ce blog à tous ceux que la science titille ou passionne !
lire le billet“L’astronome, inondé de rayons, pèse un globe à travers des millions de lieues”, écrivait Victor Hugo. Si l’on prend le poète au pied de la lettre, on s’aperçoit vite que le secteur retenu est riquiqui eu égard aux très grandes distances qui séparent les planètes, les étoiles ou les galaxies. En réalité, le seul globe que l’astronome peut peser dans un rayon de quelques millions de kilomètres est… la Lune.
Car les distances astronomiques sont véritablement… astronomiques ! J’ai un jour voulu m’amuser à dessiner un système solaire à l’échelle et, si vous voulez reproduire cette expérience avec des enfants, commencez par sortir de chez vous. Voici pourquoi. Pour l’occasion, j’avais décidé de réduire la Terre à sa plus simple expression, c’est-à-dire à un point de stylo sur une feuille de papier. Un point d’un peu plus d’1 millimètre de diamètre. Comme le diamètre réel de notre planète est d’un peu plus de 12 700 km, je me suis dit qu’on allait dessiner le système solaire au dix-milliardième. Du coup, le Soleil, énorme boule de gaz d’1,4 million de km de diamètre, prenait des proportions plus acceptables, avec ses 7 cm de rayon. Mais à quelle distance de la Terre devais-je le placer ? Dans mon coin d’Univers en modèle réduit, notre étoile se trouvait tout de même à 15 mètres de mon point de stylo… D’où l’intérêt d’être dehors. Mars se plaçait à 23 mètres du Soleil, Jupiter se promenait à 78 mètres, Saturne à 140 mètres, etc. A l’époque, Pluton n’avait pas été déclassée et était toujours considérée comme une planète, la plus petite du système solaire. Eh bien, pour situer ce nain astronomique, il fallait courir à l’autre bout du quartier, à 591 mètres de mon Soleil miniature.
Pour donner une idée à mes enfants des tailles relatives des planètes, je me suis inspiré des conseils prodigués par Mireille Hartmann dans son excellent petit livre Explorer le ciel est un jeu d’enfant (éd. Le Pommier). L’idée consiste à leur faire dessiner, grandeur nature, les fruits inscrits sur cette liste de courses : une groseille, une cerise, un grain de raisin, un cassis, une pastèque, un melon, une pêche, une mandarine et une autre groseille plus petite que la première, qui représentent respectivement Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton.
Tout le problème, c’est qu’il n’existe aucun fruit assez gros pour représenter les étoiles, à commencer par le Soleil. On a vu plus haut que le diamètre de notre astre du jour est plus de cent fois supérieur à celui de la Terre. Eventuellement, une énorme citrouille pourrait faire l’affaire. Mais ce serait oublier que le Soleil est de taille relativement modeste, lui-même un nabot à côté d’autres étoiles, géantes à proprement parler. Pour faire saisir le diamètre colossal de ces “globes”, pour reprendre le mot de Victor Hugo, j’ai tout de même trouvé cette vidéo, qui impressionnera petits et grands, et leur fera saisir, peut-être mieux que de longs discours, à quel point la Terre est un tout petit monde…
Pierre Barthélémy
Post-scriptum : par un hasard extraordinaire, la Lune, 400 fois plus petite que le Soleil, est aussi située 400 fois plus près. Ce qui fait que, vu depuis la Terre, le diamètre apparent des deux astres est le même, ce qui permet le phénomène des éclipses totales de Soleil. Je profite de l’occasion pour dire que, le 4 janvier 2011, au matin, la France pourra assister (si la météo le permet) à une éclipse partielle de Soleil. Plus on ira vers le nord du pays, plus la surface du Soleil masquée par la Lune sera grande. Rappelons une fois de plus que, pour observer ce phénomène sans s’abîmer gravement les yeux, il faut s’équiper de lunettes spéciales.
lire le billet– Vous avez été amputé d’un membre ou bien votre muscle cardiaque a été abîmé après un infarctus ? Pas grave, vous répondra votre médecin dans quelques décennies ou quelques siècles. On va les faire repousser. La régénération arrive et c’est le New York Times qui en parle.
– Le pire des effets du réchauffement climatique pour la Nature pourrait bien être… la manière dont l’humanité réagira à ce même réchauffement, explique un article du site Science Centric. Ce qui ne signifie évidemment pas qu’il ne faut rien faire mais que nous dev(r)ons, avant d’agir, bien peser les conséquences de notre adaptation au changement climatique.
– C’est une surprise génétique. Les éponges, qui sont de bons candidats au titre de plus anciens organismes multicellulaires sur cette Terre puisque leurs premiers représentants vivaient il y a au moins 635 millions d’années, ont un génome étonnamment complexe, assez proche du nôtre tout compte fait. Il vient d’être décrypté et publié dans Nature.
– Tout amoureux de BD revoit cette planche de On a marché sur la Lune dans laquelle Tintin glisse sur de la glace lunaire. Un des grands dadas des planétologues est de chercher de l’eau (indispensable à la vie) sur notre satellite. Et, depuis des années, les journalistes scientifiques suivent cette affaire en tournant la tête à droite puis à gauche, comme le public dans un match de tennis. Une fois l’eau est là, une autre fois elle n’y est plus. Le dernier coup, présenté par la revue Nature, vient du côté des “pas d’eau”.
– Si les championnats d’Europe d’athlétisme sont terminés, la saison des meetings bat encore son plein. On s’est beaucoup intéressé aux sprinters et aussi, sur Slate.fr, aux lanceurs de poids. Mais il y a une chose dont Yannick Cochennec ne vous a pas parlé : l’angle du lancer. A priori, le meilleur angle théorique est de 45°. Dans les faits, les meilleurs résultats sont obtenus avec des angles un peu plus aigus. Sur son blog, Nicola Guttridge explique pourquoi. Ce n’est pas une question de physique mais de physiologie.
Pierre Barthélémy
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