La sélection du Globule #43

– La catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl, c’était le 26 avril 1986. Un quart de siècle plus tard, alors que le monde vient de connaître un nouvel incident nucléaire au Japon, beaucoup de médias se souviennent : Le Monde, Le Figaro, Libération, Arte, Sciences et Avenir, etc. A lire aussi, un point de vue de Ban Ki-moon publié par le New York Times.

– Autre anniversaire : il y a un an, l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull provoquait l’annulation de cent mille vols au départ de ou vers l’Europe. Beaucoup de questions s’étaient posées sur l’utilité de ces mesures et notamment pour savoir s’il ne s’agissait pas d’un abus du principe de précaution. Douze mois plus tard, une étude de chercheurs islandais et danois montre que les particules projetées par le volcan étaient effectivement dangereuses pour les avions.

Le nombre de communes françaises soumises à des normes de construction parasismiques passe de 5 000 à 21 000, nous apprend Le Figaro. Le sous-sol hexagonal ne s’est pas soudain transformé mais ce sont les exigences pour les constructions neuves qui ont été renforcées.

– Un portfolio sur le site de Libération, consacré aux tornades qui ont provoqué la mort de centaines de personnes aux Etats-Unis. Les villes sinistrées, dit Le Monde, ressemblent à “des zones de guerre”.

J’ai déjà parlé dans ce blog des ambitions spatiales chinoises. Pékin vient de réaffirmer son intention de construire une station orbitale d’ici dix ans.

– Autre grande ambition, celle du projet scientifique Explaining Religion : caractériser les aspects du sentiment religieux et en comprendre les causes. Un point d’étape est fait par The Economist.

– Le SETI Institute, principal acteur de la recherche de signaux provenant d’une civilisation extra-terrestre, a des soucis budgétaires. Si ET appelle la Terre, il risque d’entendre que la ligne a été coupée suite à une facture impayée…

– Pour terminer, si les cochons se vautrent dans la boue, c’est parce que c’est essentiel à leur bien-être.

Pierre Barthélémy

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Dans le cochon, tout est vraiment bon…

C’est un cochon qui, comme beaucoup de ses congénères, n’avait pas de nom mais un simple numéro : 05049. Il a eu moins de chance que Babe, le gentil petit cochon gardien de moutons, et s’est retrouvé à l’abattoir. C’est cependant là que sa grande aventure a commencé, grâce à Christien Meindertsma, une designer néerlandaise, qui a voulu savoir si le vieil adage (“Dans le cochon, tout est bon”) était toujours d’actualité au troisième millénaire, si la bête était exploitée jusqu’à la dernière miette… Au cours d’une enquête minutieuse qui a duré trois ans, Christien Meindertsma a retracé dans le monde entier les chemins parfois tortueux qu’avaient empruntés tous les morceaux, y compris les plus infimes, de 05049.

Evidemment, une grande partie de l’animal s’est retrouvée en charcuterie mais, par la grâce de l’industrie agro-alimentaire, certains de ses extraits ont connu des destins inattendus puisqu’ils ont terminé dans du savon, du béton cellulaire, des valves cardiaques, du papier photographique, du chewing-gum, de la bière, du beurre allégé (!), des systèmes de freinage pour trains, les filtres de certaines cigarettes, du carburant, de la porcelaine, du pain ou encore… des steaks de bœuf recomposés ! Miam…

Christien Meindertsma retrace son épopée porcine dans cette petite vidéo de 9 minutes sous-titrée en français :

Au total, le cochon 05049 s’est retrouvé dans 185 produits différents et Christien Meindertsma a eu l’idée de tous les montrer dans un livre d’images, sobrement intitulé PIG 05049, qu’elle feuillette dans cette autre vidéo :

Pour rappel, chaque année, on produit sur la planète 1,2 milliard de porcs, dont plus de la moitié en Chine.

Pierre Barthélémy

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