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Arrière droit ou ailier gauche, le footballeur est un animal politique comme un autre.
Depuis quasiment deux mois, la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas et on a encore le droit à une journée de mobilisation ce jeudi 28 octobre. Un conflit à priori bien éloigné des préoccupations des footballeurs professionnels. Foot et politique, ça ressemble à un oxymore: pas étonnant pour des types qui ne pensent qu’au sport depuis leurs 14 ans. Biberonnés dans les centres de formation des clubs pros, on les dit formatés, dotés d’un piètre niveau scolaire et peu imprégnés des cours d’éducation civique dispensés au collège.
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C’est l’histoire de la dissolution d’une équipe nationale. Mardi 17 novembre 2009, le ministre guinéen des Sports, Fodéba Isto Kera, décide de supprimer le Syli. Et comme pour une autre dissolution bien connue, cela s’apparente à une belle bourde politique. “Ils ont dissous l’équipe sur des critères financiers, le prix était trop élevé par rapport aux résultats”, détaille Robert Nouzaret, sélectionneur de décembre 2006 à 2009.
Si en France, le sélectionneur reste quels que soient ses résultats et si le Président de la République se refuse à toute ingérence, il n’en est pas de même en Guinée depuis la prise de pouvoir de Moussa Dadis Camara, capitaine anonyme devenu potentat, habitué aux règlements de comptes télévisés (voir vidéo) et impliqué dans le massacre d’opposants guinéens en septembre.
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Les journalistes politiques analysent la communication et l’action du sélectionneur de l’équipe de France.
Le pays gronde. Les comptoirs de PMU ne parlent que de ça. Le pouvoir d’achat ? Non. La récession ? Non. Le chômage ? Non plus. Mais quoi alors ? Raymond Domenech ! C’est lui dont on veut la tête. Pour Sarkozy, on verra plus tard. Il y a plus urgent que la sortie de crise ; il y a la qualification pour la Coupe du monde. Une élimination serait autrement plus grave que l’aggravation du déficit public. Du coup, tout le ressentiment se porte sur le sélectionneur, laissant un peu de répit à nos élus. Comme si s’opérait un déplacement freudien du politique sur l’équipe de France. La chose publique du moment, c’est le football, rien d’autre. Pourquoi ? Et si la cause était Domenech lui-même ? Le sélectionneur a-t-il adopté les codes politiques au point que la doxa en a fait un dirigeant comme Sarkozy, Aubry et les autres ? Nous avons posé la question à quelques journalistes politiques, passionnés de foot ou non. Domenech, politique ou pas politique ? Réponse en trois parties, comme à l’école.