Les meilleurs moments de la Ligue des champions 2010/11

Avant de refermer la saison européenne ce samedi avec les deux meilleures équipes du continent, retour sur les dix moments les plus marquants de la Champions League 2010/11. Sans clubs français (ou presque) évidemment.

1. Le meilleur match : Bayern-Inter (3-2)
Huitième de finale retour. Les Allemands ont gagné à l’aller 1 à 0. Festival d’occasions et de buts, avec double retournement de situation: ouverture du score par l’Inter puis domination forcenée du Bayern, avant la remontée finale des Italiens. Et tout le monde est fidèle à sa réputation: Lucio n’a toujours pas compris qu’il fallait arrêter les petits ponts dans sa surface, Gomez pousse la balle au fond, Sneijder et Stankovic canardent, Robben est toujours aussi insupportable, Eto’o régale.

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Les récompenses individuelles dans le foot n’ont d’intérêt qu’au bistrot

SPORT SOCCER WORLD JAPAN FEVER

PippoAvatar copyEt un, et deux, et trois ballons. Jolie journée que ce lundi 10 janvier, qui a vu la remise de trois prix. Un premier – le principal, le Ballon d’Or, par France Football et la FIFA à Léo Messi – et deux, plus amusants – les ballons de plomb et d’eau fraîche – par le site Internet satirique Les Cahiers du Football.

Le nouveau trophée FIFA Ballon d’Or est-il un inutile et superficiel coup marketing?” se demandait en novembre Aurélien Le Génissel dans un article de Slate. S’il récompense des joueurs formidables – mais nous savions déjà qu’ils étaient bons – en terme de suspense, il a été d’un total désintérêt, à part en Catalogne. Tout a été dit ou presque sur la nouvelle formule et sur le Ballon d’Or en général. Résumons vite mais bien: c’est une récompense pour Footix, tous ceux qui ne retiennent de 2010 que le but d’Iniesta en finale de Coupe du monde. Les seules personnes qui ont encore le droit de s’enthousiasmer pour cette récompense, ce sont les enfants. A cet âge, on a toujours besoin d’idoles et de cartes Panini plus valorisées dans les cours de récré.

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Iniesta ne mérite pas le Ballon d’Or (et Messi non plus)

SOCCER-FIFA

Aurélien Le Genissel est un fan du Real Madrid habitant à Barcelone, et troll à ses heures perdues. Quelques heures avant l’obtention de son deuxième Ballon d’Or consécutif par Leo Messi, il nous livrait son plaidoyer en faveur de Xavi Hernández, patron du milieu de terrain du FC Barcelone et de l’équipe d’Espagne.

Dans quelques heures, à Zurich, le monde du football connaîtra enfin le gagnant de la première édition du Fifa Ballon d’Or. Un trophée qui va partir en Espagne puisque les trois finalistes, Iniesta, Xavi et Messi, jouent au F.C Barcelone. Andrés Iniesta est le grand favori et la Gazzetta dello Sport a même anticipé sa victoire. Pourtant, cette décision serait injuste. Même si Don Andrés reste un énorme joueur, il ne mérite pas (encore?) de remporter le trophée. Vu que les critères du Ballon d’Or restent (pour être gentil) fluctuants, volatiles, injustes et kafkaïens, chacun pourra choisir son chouchou. Le mien reste, sans discussion, Xavi Hernández. Et voici quelques raisons, subjectives, arbitraires et pleines de mauvaise foi, pour étayer ma position.

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Messi n’est pas le meilleur joueur du monde

SteveSavidanAvatar1

A l’occasion du clasico espagnol FC Barcelone-Real Madrid (ce soir au Camp Nou) nous ressortons de nos cartons ce vif débat: qui, de Messi ou Ronaldo, est le meilleur joueur du monde? Marca y va de son infographie. Notre normand national, lui, s’était fendu il y a quelques mois d’une enquête sans concession sur le sujet. Il avait juste oublié de préciser que le meilleur, en vrai, c’est Youssef El-Arabi.

Depuis son quadruplé en Ligue des Champions mardi soir, le Barcelonais est l’objet de toutes les dithyrambes, y compris sur Slate. Normal, il le mérite. Mais le plus fort reste son rival madrilène, Cristiano Ronaldo. Le Portugais a toutes les qualités de Messi, mais est plus puissant et a un excellent jeu de tête. La preuve en images.

Quelles sont les qualités de Leo Messi ? D’abord une technique hors norme, remarquablement symbolisée par sa conduite de balle. Ensuite sa vitesse de course et d’exécution: à peine touche-t-il la balle qu’il est déjà parti en sprint, le cuir collé à l’extérieur du pied gauche.

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Santa Maradona, priez pour lui

Maradona

PippoAvatar-copyTeddyBertinAvatar Diego Armando Maradona, ou la défaite du romantisme face au foot standardisé et théorisé. Pourquoi l’un des rares génies qu’ait connu le foot, qui a entre ses mains d’entraîneur le gamin le plus doué de la décennie à venir, a-t-il autant de mal à envoyer l’Argentine au prochain Mondial?

L’histoire était pourtant belle. Le déluge sur le Monumental, la résurrection d’El Loco Martin Palermo, absent de la sélection argentine depuis dix ans, et la glissade d’otarie de Diego. En gagnant dans les derniers instants contre le Pérou samedi, l’Argentine a peut-être fait le plus dur pour la qualification au Mondial sud-africain. On aurait envie d’y croire, se dire que cette équipe pourra aller chercher un titre en juin prochain. Mais non. Pour beaucoup, le foot à la fois romantique et tout en tripes de Maradona, c’est has been. Aujourd’hui, l’heure est aux savants calculs, aux préparations physiques calibrées, personnalisées. A la communication verrouillée, façon bunker austro-suisse.

Qu’on est loin de l’Écosse et de l’arrivée triomphale du petit gros à la tête de la Seleccion, en octobre 2008. En sept matchs de qualification avec El Pibe de Oro à sa tête, l’Argentine a gagné trois rencontres, en a perdu quatre. A la veille du dernier match de cette phase pré-Mondial, l'”Albiceleste” peut encore être éliminée.

* Scénario un, la qualification directe: elle gagne ou fait match nul en Uruguay (et que l’Equateur ne gagne pas 5-0 au Chili)

* Scénario deux, les barrages: si l’Argentine perd et que l’Équateur ne s’impose pas au Chili, la bande à Maradona devra se farcir un match aller-retour éliminatoire. L’adversaire sera probablement le Honduras. Un pays sans président. L’affaire ne semble pas insurmontable, même s’il ne faut jurer de rien avec une équipe qui a réussi à perdre 6-1 contre la Bolivie.

* Scénario trois, la honte: l’Argentine perd, l’Equateur gagne. Maradona démissionne et sombre dans la démence, Messi est crucifié au centre de la Plaza de Mayo.

Maradona était encore joueur lorsque les doubles champions du monde (1978, 1986) avaient pour la dernière fois dû passer par la petite porte du repêchage. C’était en 1993, et l’Albiceleste avait difficilement dominé l’Australie (1-1/1-0). Pour éviter cette nouvelle épreuve, l’Argentine doit donc rapporter au moins un point d’Uruguay. A Buenos Aires, on prie déjà pour que l’Argentin Marcelo Bielsa, entraîneur du Chili (3ème et déjà qualifié), joue le jeu contre l’Equateur.

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