Les meilleurs moments de la Ligue des champions 2010/11

Avant de refermer la saison européenne ce samedi avec les deux meilleures équipes du continent, retour sur les dix moments les plus marquants de la Champions League 2010/11. Sans clubs français (ou presque) évidemment.

1. Le meilleur match : Bayern-Inter (3-2)
Huitième de finale retour. Les Allemands ont gagné à l’aller 1 à 0. Festival d’occasions et de buts, avec double retournement de situation: ouverture du score par l’Inter puis domination forcenée du Bayern, avant la remontée finale des Italiens. Et tout le monde est fidèle à sa réputation: Lucio n’a toujours pas compris qu’il fallait arrêter les petits ponts dans sa surface, Gomez pousse la balle au fond, Sneijder et Stankovic canardent, Robben est toujours aussi insupportable, Eto’o régale.


Bayern 2-3 Inter | Champions League | 15/03/2011… par MasFutbolTV

2. Le foot-poésie : Arsenal-Barca (2-1)
Un résumé des meilleures actions ne pourra jamais rendre compte du bonheur simple qu’il y eut à s’asseoir 90 minutes sur son canapé devant ce match. Là encore, le scénario fait frissonner l’échine, quand Arsenal renverse la situation dans le dernier quart d’heure. Mais l’essentiel est ailleurs, dans la technique, la justesse et la précision des gestes des joueurs. Une prosodie des formes, dont on ne comprend pas bien la signification, mais qui vous met en joie. Emotion du style. Passez-vous la VHS du match avec du Mogwai en bande-son, ça vaudra tous les Zidane du monde.

3. L’instant frisson : Raul
On croyait le Madrilène, 34 ans, parti en retraite anticipée à Gelsenkirchen. Pas du tout, il y allait pour le simple plaisir de jouer, pour un projet sportif qui lui plaisait. Grimpé au milieu des supporters allemands, après la qualif pour les demi-finales, er feiert mit Fans. Et ses coéquipiers de s’incliner devant la classe du bonhomme.

4. Le meilleur joueur (après Messi) : Gareth Bale
Quand un Gallois pâle comme un cul et moche comme un lad met la misère à Maicon. L’ailier gauche de Tottenham plante trois pions quasi identiques en 20 minutes à l’aller, et donne deux passes décisives au retour. A star is born. Et Capello regrette que le Pays de Galles et l’Angleterre ne fassent pas qu’un…  Plaisir: le triplé version pop art.

Ou le match retour avec une brit-video typique, avec cris de foule, commentaires Sky (“Brilliant!”) et Coldplay

5. Le miracle : Sidney Govou
A force de se pignoler devant Messi et Iniesta, on oublie un peu que le parcours des Blaugrana en Ligue des champions cette saison n’a pas été si tranquille. Deux matches nuls en poule contre Copenhague et le Rubin Kazan, une défaite contre Arsenal à l’aller des huitièmes, une demie heurtée contre le Real. Mais surtout, l’histoire retiendra que le premier but qu’ils ont encaissé dans la compétition a été marqué sur leur sol par un certain… Sidney Govou, sur une talonnade inspirée du Djib. Ce qui n’a pas empêché le Pana de prendre 5-1 ensuite.

 

6. La bêtise doublée de mauvaise foi : Robin Van Persie

J’entends l’arbitre qui siffle mais, alors que les défenseurs s’arrêtent de courir, je continue à jouer, parce que je ne réfléchis pas et je veux marquer des buts à tout prix, même non valables. Et quand l’arbitre m’expulse pour un deuxième carton jaune, je fais semblant de ne pas avoir entendu le coup de sifflet, parce que je comprends que j’ai mis mon équipe dans la mouise.

7. L’équipe la plus curieuse : le Chaktior Donetsk
Entraîné par le génial Mircea Lucescu, le Chaktiar Donetsk propose une organisation étonnante: des footballeurs de l’est, ukrainiens, roumains ou tchèques, plutôt grands et carrés, derrière pour tenir la baraque, et quatre Brésiliens devant, pour faire des pirouettes et mettre des buts. Devant une Roma fin de cycle, ça donne 6-2 sur l’ensemble des huitièmes de finale. “Un nouveau sac de Rome avec les oies muettes”, dixit un rédacteur de PDPS. Les cocardiers retiendront le but magnifique de Jérémy Menez à l’aller.

8. La révélation : Javier Hernandez
Si vous avez un peu de mémoire, vous vous souviendrez qu’on vantait déjà les qualités de Chicharito avant le Mondial sud-africain – la preuve. En six mois, il s’est imposé comme l’avant-centre de Man U, malgré le bon rendement de Berbatov. Malin, renard et adroit, le “petit pois” est un 9 à l’ancienne. Les Marseillais s’en souviennent.

9. L’équipe la plus sympathique : le FC Copenhague
L’anomalie des huitièmes de finale aura été la qualification du FC Copenhague, éliminé sans être ridicule par Chelsea. Auparavant, pendant les poules, les Danois avaient quand même réussi à accrocher le Barca à domicile (1-1), grâce à un but d’un certain Claudemir.

10. Le match le plus dur : Real-Barca (0-2)
Mourinho, le “meilleur coach du monde”, a bien bossé sa tactique pour essayer de battre le Barca: détruire les mecs en face. A l’arrivée, ça donne un match qu’on attendait fabuleux et qui fut beaucoup trop tendu. A l’image de cette faute éhontée d’Adebayor. “Moi!? Je l’ai pas touché!”

Heureusement, Messi était là pour jouer au foot.

Laurent Legoupil

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C Photo boocal Flickr

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