8 souhaits pour la Ligue 1

“Et c’est reparti pour une année avec Cris et Mensah en défense centrale, pfff….”

Les vacances sont finies. Oubliez le mois de juillet le plus pourri de l’histoire et la crise économique mondiale qui vous fera perdre votre boulot, le championnat de Ligue 1 reprend ce week-end. Voici ce qu’on en espère.

Que Kombouaré reste au PSG

On ne va pas se cacher, on a bien aimé le PSG 2010-2011. Jeu tourné vers l’avant, état d’esprit volontaire, retour de Mathieu Bodmer, bourdes d’Apoula Edel, ce Paris fut le plus sympathique depuis le passage à l’euro. Après une année 2009-2010 quelconque, Antoine Kombouaré semble avoir pris ses marques dans la capitale. Cette saison, l’arrivée des Qataris et de Leonardo ne lui donnent a priori qu’une espérance de vie limitée. Dommage. Le Kanak, avec ses coups de gueule réguliers et une véritable ambition offensive, est un des rares qui donnent envie de regarder la Ligue 1 le samedi soir.

Prono: tout a déjà été brillamment résumé ici.

Que surtout Lyon ne change rien

Le président de l’OL est le meilleur ambianceur des mornes soirées foot de Canal. Et comme Jean-Mi n’est jamais aussi bon que dans la tourmente, on espère encore une année pourrie du côté du Rhône. Histoire d’entendre, un soir de défaite à domicile contre Evian-Thonon Gaillard, un truc du genre: “J’ai trouvé que les joueurs de Bernard Casoni courraient plus vite, plus longtemps. L’impact physique de Yannick Sagbo m’a surpris, tout comme la puissance des frappes d’Olivier Sorlin.” Et pour que la fête soit complète, que JMA n’hésite pas, lors du match retour, à brandir une bouteille de Volvic dans les tribunes du Parc des sports d’Annecy. Sinon, Rémi Garde a bien du courage, et Cris, de l’arthrose.

Prono: 4ème et finaliste de l’Europa League

Que Lille ne soit pas un Auxerre 96

C’est-à dire, un one shot d’une saison. Bonne nouvelle, le recrutement a été rapide, ciblé, qualitatif. La saignée a été évitée. Rami est parti à Valence, Cabaye à Newcastle, Gervinho à Arsenal et Frau à Caen. Eden Hazard est toujours là, et c’est tant mieux. Basa, Pedretti, Payet, ça connait la Ligue 1, mais ça reste léger pour l’Europe. Et Rodelin comme espoir à scruter. Soit un bon quart de l’équipe à repenser pour Rudi Garcia, en attendant un stade qui permettra au Losc de s’ancrer définitivement en haut de tableau de L1. En comparaison, les Bourguignons 1996 avaient perdu Laurent Blanc, Corentin Martins, Christophe Cocard et Stéphane Guivarc’h. Résultat: 6e place et quart de finale de C1 avec Thomas Deniaud, rappelé d’Angers, et Steve Marlet, du Red Star. Pour passer des tours en LDC, on conseille donc au LOSC de piquer Thibault Giresse à Guingamp et Titi Buengo à Tours.

Prono: qualif’ pour la Ligue des champions.

Que Marseille marque avec ses jeunes

L’OM n’a pas flambé la saison passée. Alou Diarra arrive, peut-être un an trop tard. Jérémy Morel va devoir faire oublier la banane de Taiwo et Morgan Amalfitano pourrait se coltiner Lucho dans les pattes toute l’année. Quant à Gennaro Bracigliano, il attend le 32e de finale de la coupe de France. Dédé Gignac partira à Newcastle ou Sunderland au mercato, car le trio d’attaque cette saison, ce sera avec Rémy, Valbuena et André Ayew. Au passage, on parie que Jordan sera aussi bon qu’André, et que les jeunes Chris Gadi et Bilel Omrani vont faire parler d’eux. De la vitesse, de la technique, du physique, et peut-être mieux qu’une palanquée de 1-0. Mauvais point, la CAN va faire très mal à l’OM.

Prono: au moins 2ème

Que Sochaux fasse vrombir le moteur

Le Doubs a perdu son Pep Guardiola à l’accent de Maubeuge. A la place de Francis Gillot, c’est Mecha Bazdarevic qui guidera la horde de Bonal, un stade qu’il connaît par coeur pour l’avoir arpenté un bon paquet d’années. La crinière du lion étant joliment relustrée par la 5ème place de l’an passé, il s’agit maintenant de confirmer. Marvin Martin aura cette année les yeux de toute l’Europe et de Laurent Blanc braqués sur lui, et Modibo Maïga devra faire sans son pendant Ideye Brown, parti en Ukraine pour une plus-value de 300%. Pour l’instant, on s’oriente vers un schéma en 4-5-1 avec une seule pointe, au lieu du 4-1-3-2 osé des derniers mois. On espère que ce n’est pas mauvais signe…

Prono: ventre mou

Qu’Ajaccio nous offre un remake de ses quatre dernières années en Ligue 1

Le foot corse a pris cher ces derniers temps. Saluons donc les triples montées de l’ACA, de Bastia (L2) et du Gazélec (National). A vrai dire, les chances de maintien dans l’élite du premier cité sont plutôt minces, malgré Yohann Poulard et Thierry Debès. Pour autant, déjouer les pronostics est une spécialité locale et la fameuse “pression” du pittoresque stade François Coty pourrait encore faire des victimes. Sous Rolland Courbis, l’ACA a joué quatre saisons en L1, avec Bernard Diomède, Cyril Chapuis, Frédéric Danjou, Yohan Démont, Patrice Loko ou encore Marcelinho Carioca. Beau gosse.

Prono: maintien avec la 17ème place

Que les entraîneurs essaient d’attaquer

C’est un des poncifs du journalisme sportif, mais le 0-0 reste quand même le pain hebdomadaire de pas mal de supporters français, entre septembre et avril. Dans un championnat ultra-resserré, les entraîneurss s’efforcent d’abord de ne pas perdre. Au détriment du spectacle. Par chance pour tous les habitués de Marcel Picot, Nancy s’est maintenu, et Pablo Correa a pu faire ses bagages l’esprit tranquille. L’an prochain, ils auront donc peut-être le privilège de découvrir un schéma différent du 4-5-1, d’encourager un autre ailier gauche que Jonathan Brison, et pourquoi pas d’admirer le coup de pagaie de Vahirua, un des meilleurs attaquants de la L1, brimé l’an passé par la teigne uruguayenne. Monaco et son 4-5-Park disparaissant, le championnat vient de se débarrasser de deux calamités. Reste à voir si les autres entraîneurs auront des illuminations et tenteront de dire à leurs milieux offensifs d’attaquer au lieu de couvrir des latéraux qui ne montent pas…

Que la Ligue décide de revenir à 18 clubs

La Ligue 1 est longue, très longue, trop longue. Tout le monde vous le dira, la moustache frétillante de Fred Thiriez en premier lieu. Avec deux coupes nationales et les compet’ européennes, les calendriers sont blindés. Alors comme on aimerait bien que Paris, Rennes et Sochaux jouent sérieusement l’Europa League face au Steaua Bucarest et à Anderlecht, revenons à 18 clubs. Cela aurait aussi l’intérêt de revitaminer la L2 qui a des airs de maison de retraite, et peut-être d’empêcher ETG, Arles-Avignon et des clubs de 3e zone de venir piquer la 20e place de la L1.

François Mazet et Sidney Maréval

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Crédits photo: Reuters