L’Allemagne, championne du monde du pierre-feuille-ciseaux
Deutschland-Frankreich, Allemagne-France. Les affrontements entre nos deux pays ne laissent pas indifférent. Même si c’est un match amical, même si c’est à Brême et que le froid rendra blêmes les joueurs, même si c’est fin février et que cela n’arrange personne.
C’est Bismarck, c’est la première, c’est la deuxième, c’est 82, 86, Battiston, Schumacher, Merkel, Sarkozy, on ne va pas la refaire, vous le savez déjà. Et donc, comme à chaque match, nous avons notre lot de déclarations. Platini qui dit qu’il a fait des cauchemars à cause de la demi-finale perdue. Schumacher qui dit qu’il regrette mais que, en même temps, il le referait.
En vouloir à l’Allemagne, voire la détester, est donc largement accepté et même encouragé, même quand tu es né dix ans après 1982 et que tu ne sais pas qui est Marius Trésor. Pourtant, la question se pose vraiment : est-ce que cela vaut la peine de détester encore ce pays ? Haïr quelqu’un, cela prend du temps et de l’énergie. On peut légitimement se demander si on ne perd pas les deux avec l’Allemagne.
lire le billetL’OL veut faire comme les grands, mais n’en a pas les moyens. Alors le club est obligé de ruser. Dernière initiative en date, miser sur la formation. Une politique qui va bien au delà des titularisations de Umtiti et Lacazette.
Tout commence par des mystérieuses recrues lyonnaises. Ces derniers mois, l’OL a embauché une obscure attaquante japonaise, un défenseur émirati inconnu et deux moins de 16 ans chinois. Clairement, la valeur sportive de ces individus n’est pas le moteur premier de ces recrues. La vérité est ailleurs.
lire le billetLe croiseur General Belgrano en train de couler
Le championnat gaucho pourrait être renommé “Première division croiseur général Belgrano”. Le nom d’un bâtiment de la marine argentine envoyé par le fond lors de la guerre des Malouines, il y a trente ans.
A quand une “Ligue 1 Roncevaux” ? Une “Premier League bataille d’Hastings” ? Une “Bundesliga Stalingrad” ? Ou une “MLS Pearl Harbor” ? Le championnat argentin pourrait être renommé par la fédération gaucho “Première division croiseur général Belgrano”, du nom d’un bâtiment de la flotte argentine coulé lors de la guerre des Malouines, qui provoqua la mort de 323 marins. L’événement illustre la montée des tensions entre l’Argentine et le Royaume-Uni, à l’approche du trentième anniversaire de la campagne de 1982. A l’époque, les deux pays prennent les armes pour cet archipel de 200 îlots battu par les vents, planté dans l’Atlantique sud.
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Le retour de la Ligue des Champions nous permet de nous adonner à nouveau à notre jeu favori: les pronostics foireux. Le tout fort bien argumenté.
Mardi 14 et mercredi 15
Bayer Leverkusen – FC Barcelone
Soyons honnêtes, le nom de l’adversaire du Barça importe peu, il se fera plier. Bien sûr les Catalans semblent lever le pied en championnat, c’est le lot de toutes les équipes dominatrices de perdre de leur gnaque dans le quotidien. En coupe par contre, Barcelone ne perd pas et renverse même les situations mal embarquées. Ses deux confrontations face au Real en coupe du Roi sont un modèle du genre. Ce groupe a encore faim de trophée, il faut juste qu’il sente le couperet de l’élimination tomber pour se réveiller. Bye Bye Leverkusen.
Prono: Barcelone à 95%.
Lors de la finale de la Coupe de Grèce 2011, qui se termina par un envahissement de terrain
Casser l’image d’un sport de millionnaires chouchoutés, capables de recourir au caprice et au chantage pour dégoter un contrat plus juteux. C’était l’ambition du syndicat mondial des footballeurs professionnels, qui a mené une vaste enquête statistique dans les championnats d’Europe de l’Est. Retards dans les versements de salaires, harcèlement moral et physique, violences… le constat est accablant.
On a tous le souvenir d’avoir lu un article sur un obscur footballeur d’Europe de l’Est, victime des manières peu recommandables d’un club à moitié mafieux, voire de l’excitation de ses propres supporters. On n’avait jamais lu d’étude circonstanciée et chiffrée sur ce phénomène qu’on imaginait, mais dont on maîtrisait mal la portée. C’est désormais chose faite. La Fifpro, le syndicat mondial des footballeurs professionnels, vient de sortir un “livre noir sur le foot en Europe de l’Est”. Une région en plein essor footballistique, où les stars en fin de carrière (Samuel Eto’o) côtoient les espoirs en quête de cacheton, mais aussi une vaste armée de réserve. Sud-Américains, Africains, locaux… ce prolétariat anonyme constitue une cible facile pour les directions de clubs, supporters, ou intermédiaires véreux.
Un questionnaire confidentiel a été envoyé aux joueurs de 12 championnats (Bulgarie, Croatie, République tchèque, Grèce, Hongrie, Kazakhstan, Monténégro, Pologne, Russie, Serbie, Slovénie, Ukraine). 3357 ont répondu, parfois sous couvert anonymat. Les chiffres sont frappants, les exemples choisis pour appuyer le propos encore plus. Sélection.
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