Le pire est passé, c’est The Economist qui le dit, grâce aux mesures prises par les gouvernements pour éviter que la « grande récession » ne se transforme en « Grande dépression ». Désormais, chacun se consacre a réduire les déficits publics, « une mer d’encre rouge ». Un sondage réalisé par GlobeScan and Pipa pour BBC World auprès de 22.000 personnes réparties dans 22 pays, quelles solutions ils privilégieraient pour y parvenir. Aux choix : réduire les dépenses, augmenter les impôts, un mélange des deux, ni l’un ni l’autre. Lire la suite…
lire le billetLa situation du site d’annonces immobilières seloger.com paraît assez confuse. Mardi 28 septembre, le groupe allemand Springer dépose officiellement une offre publique d’achat (OPA .PDF), auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) au prix de 34 € l’action. Le lendemain, le mercredi 29 septembre, la direction du groupe annonce qu’elle rejette l’offre. « Comme il l’avait déjà exprimé à l’issue de la réunion tenue le 14 septembre 2010, le conseil de surveillance considère que le prix de 34 euros par action proposé par Axel Springer AG ne reflète pas la valeur intrinsèque du groupe SeLoger.com ni ses perspectives de croissance », indique la société française dans un communiqué » peut-on lire.
lire le billetThe 11th Criminal Chamber of the Paris High Court is to deliver its verdict int the Société Générale vs Kerviel case on October 5th. This post was published in French on Slate.fr early trial in June 2010.
Traduction Valéria Costa-K
If in early January, Kerviel had not hastily changed the name of the other party for his multibillion deal, he might still be working for Société Générale. But on January 3rd 2008 he smelled something fishy around him. He then decided to choose some German broker called Baader, as a counterparty. This made the risk evaluating programmes go wild. Three billion had to be found immediately, 10% of the bank’s total assets for just one of its 130,000 employees! And all of it just three weeks before the closure of the financial year. If the name had been Deutsche Bank, as usual, it would have gone unnoticed, but with Baader, it put grit in the works…
To understand how a little trader managed to rock of the grandest institutions in the banking world one has to go back in time. Not too far back: let’s go to Friday April 13th 2007. On Fridays, you’re always slightly less focused. It was such a beautiful day, with the sun shining over the skyscrapers in La Défense business district in Paris. The week-end would be warm with no forecasted storms. Sunny and 32 degrees Fahrenheit, according to the Météo France archives. On days like these, it is a bit harder to work.
lire le billetA lire aussi : L’affaire Kerviel en 5 mots
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L’ordonnance de renvoi du juge Van Ruymbeke
Les procès verbaux d’audition de Jérôme Kerviel à la brigade financière
Comment expliquer les grèves en Chine, au Cambodge, au Bangladesh pour l’augmentation des salaires ? Deux chiffres peuvent éclairer cette évolution récente.
Plus de 50 % du PIB mondial (PDF), de la richesse produite sur la planète, viendra en 2014 des pays pauvres, « émergeant ou en voie de développement », comme disent les économistes. Longtemps ces termes ont été vides de sens, voire d’une grande hypocrisie. Depuis peu, ils rendent compte d’une réalité palpable. Le deuxième chiffre est tout aussi spectaculaire : le PIB mondial atteindra 100.000 milliards de dollars en 2015 ! (PDF)
En 1980, les pays riches (en bleu) accaparaient 64% du PIB mondial : 12,5 Mds$ (PDF). Cette situation ne changera pas jusqu’en 2000-2001. Les 144 pays en voie de développement (en rouge) devaient se contenter de 36%. (Source : FMI World Economic Outlook Database, Avril 2010)
lire le billetIl faut parfois se promener sans vraiment avoir de but pour tomber sur un chiffre qui vous arrête. L’internet est né aux alentours de l’année 1994, date à laquelle Libération faisait un évènement autour d’un truc qui émergeait : un réseau des réseaux permettant à des chercheurs d’échanger des notes ou des études. D’ailleurs, ceux-ci se plaignaient que des courriers futiles envoyés par n’importe qui — les futurs internautes — encombrent les tuyaux et viennent alourdir les transmissions.
Depuis, Internet aurait tué la lecture, les livres, la presse et jusqu’à notre façon de penser. Le livre imprimé pour la première fois en Europe par Gutemberg en 1454 allait mourir. Et bien, nous sommes en 2010 et il ne s’est jamais aussi bien porté, le livre. Il suffit de lire une étude récente du Ministère de la Culture : Livre Chiffres clés 2010.
lire le billetThe Economist s’appuyant sur une déclaration de Vince Cable, secrétaire d’État aux entreprises, du gouvernement britannique, semble clarifier sa position entre libéralisme et « marxisme » (entendre toute société sociale-démocrate). Eh bien, The Economist devient quasi gauchiste. C’est en tout cas ce que laisse entrevoir une analyse parue sur le Buttonwood blog*.
Que dit Vince Cable, Liberal Democrats : « Les marchés sont souvent irrationnels et biaisés. Je vais donc braquer une lumière crue sur le comportement trouble des entreprises. Pourquoi des entreprises saines devraient-elles être détruites par le comportement meurtrier de spéculateurs, pendant que leurs complices s’enrichissent grassement ? Pourquoi les dirigeants oublient-ils leurs responsabilités quand un agite un gros chèque sous leur nez ? »
Et que répond l’hebdomadaire ? Il approuve. « The Economist est favorable aux marchés libres, mais les deux mots ont leur importance. Si les banques sont trop grosses pour qu’on les laisse tomber, il faut admettre qu’elles sont subventionnées. Ceal créé des barrières à l’entrée et encourage les prises de risque au frais du contribuable ; le marché n’est donc pas vraiment libre. Dans un monde idéal, nous devrions être capables de laisser tomber les banques comme on laisse les industriels qui fabriquent n’importe quoi. Mais, la faillite des banques à un impact économique dévastateur nous devons les règlementer.
Dire que plus de régulation c’est le socialisme, ou que considérer le niveau des inégalités est une démarchée erronée, relève de l’aveuglement. Si les banques font des profits gigantesques, et que les traders empochent des bonus mirobolants, alors qu’ils bénéficient de fait d’une protection de l’État, cela devient un débat légitime. Pour ceux qui pensent que cela nous place sur la route de Cuba, il est facile de leur répondre que cela nous met sur la voie de la France du XVIII ° siècle, quand les richesses étaient concentrées entre les mains d’une petite élite héréditaire. S’agit-il d’une caricature grossière ? Pas plus que l’exemple de Cuba. Après tout l’évidence suggère que la mobilité sociale a diminué aux États-Unis et en Grande-Bretagne, probablement parce que les riches peuvent protéger leurs descendants via l’enseignement privé. » (Pour lire l’article, cliquer ici)
Il faut le lire pour le croire, The Economist devient social-démocrate. Shocking, indeed ! Mrs Thatcher, l’ancienne locataire du 10 Downing Street, a dû se désabonner.
PhDx
* About Buttonwood’s notebook. In this blog, our Buttonwood columnist grapples with the ever-changing financial markets and the motley crew who earn their living by attempting to master them.
lire le billetLa frontière qui sépare le tempérament d’un chef d’entreprise prometteur de celui d’une personne qui pourrait avoir besoin d’un peu d’aide, comme on dit en psychiatrie. Pour nombre de chercheurs universitaires et de consultants, beaucoup d’entrepreneurs qui réussissent ont des qualités et des bizarreries qui si on se penchait sur leur psychisme les feraient passer pour des malades mentaux.
Lire la suite sur la New York Times
Poursuivant le rachat d’actions de la Financière de l’Odet, Vincent Bolloré a ramassé 4.000 actions à 285 € pour un montant de 1,140 million d’euros, le 8 septembre dernier.
Le 12 août c’était 25 malheureuses actions de la Financière de l’Odet, la holding de tête du groupe qui était récupéré par la Cie de Guénolé. Le lendemain il dépensait 1,1 million d’euros pour racheter 4053 actions de la Fiancière de l’Odet. Vincent Bolloré s’approche donc à petits pas d’un rachat complet de la Financière et d’une sortie de la Bourse. Sans doute à l’automne. Ces opérations confortent notre post du 16 juillet dernier.
lire le billetPour l’UBS (Union de Banques Suisses), mieux vaut vivre à Zurich qu’à Djakarta. A priori cela ressemble à une boutade. Mais l’étude de l’UBS, Prix et Salaires 2010, sur le pouvoir d’achat dans 73 métropoles de la planète vaut un moment d’attention. New York demeure la ville la plus chère du monde (loyer compris) très loi devant Paris (14e rang) ou Lyon (38e).
lire le billetBizarrement, le Rapport Cardoso sur les aides publiques à la presse n’a eu que peu d’échos. Il dit et redit des vérités toutes simples que l’on peut résumer d’une phrase. La presse, en France, a des coûts de fabrication supérieurs à ses recettes malgré des prix de vente supérieurs à tous les autres pays développés. Résultat : les ventes baissent. On ne peut pas dire que l’État n’intervient pas puisqu’il a apporté directement ou indirectement (TVA réduite, aide postale) 1 Md€ à un secteur qui pèse 10Mds €.
Mais le rapport Cardoso réserve quelques surprises. Le premier bénéficiaire des aides n’est pas la presse la plus pauvre, la Presse quotidienne nationale (PQN), mais la presse magazine : 150 M€ pour la première, 370 M€ pour la seconde. L’argument selon lequel il faut sauvegarder la liberté de la presse et protéger la presse d’opinion contre la loi dure loi du marché, ne tient guère.
Pour les aides directes à la presse quotidienne nationale, destinée à préserver le pluralisme, il débouche sur une curieuse disparité.
Libération (48.000 ex. tirage moyen 2009) reçoit 9 cts d’euro par exemplaire (7 % du prix de vente en kiosque 1,3 €),
Le Figaro (122.000 ex.) reçoit 19 cts (15 %/1,3 €),
Les Échos (41.700 ex.) reçoit 25 cts (17 %/1,5 €),
Le Monde (127.000 ex.) reçoit 23 cts (16 %/1,4 €),
L’Humanité (21.000 ex.) reçoit 54 cts (42 %/1,3 €).
France Soir (19.000 ex.) reçoit 52 cts (la subvention est supérieure à son prix de vente 50 cts)
Dans les mois prochains Presstalis (ex-NMPP) dont le système de distribution de la presse devrait en principe être remis à plat, le groupe Le Monde qui passera d’ici un moi sous le contrôle du trio Pigasse-Niel-Berger, France Soir qui prépare une nouvelle formule, ou Libération en négociations avec un actionnaire qui devrait se substituer à Edoouard de Rothschild… Bref, la presse écrite doit inventer un nouveau modèle et l’ensemble des systèmes d’assistance publique pourrait être revu et corrigé. Le Rapport Cardoso énumère une série de propositions qui à deux ans des élections devraient rester lettre morte. (À suivre).
PhDx
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