Si danse et mode composent d’heureux ballets, la joaillerie a aussi droit de complicité. Aujourd’hui Van Cleef & Arpels soutient la nouvelle production de Benjamin Millepied et de son collectif L.A. Dance Project.
Le danseur a souvent dansé la trilogie de Balanchine, Jewels, autour de trois pierres précieuses : Rubis, Emeraude et Diamant. Créé en 1967 à New York, ce ballet a été imaginé suite à une rencontre entre le chorégraphe et Claude Arpels. À l’émeraude, la musique de Fauré et des costumes aux reflets verts. Au rubis, le rouge d’une composition de Stravinsky et au diamant, Tchaïkovski. 40 ans plus tard, en 2007, Van Cleef & Arpels crée, autour de l’anniversaire, une nouvelle collection de haute joaillerie : Ballet précieux.
En 2013, Benjamin Millepied, pour le L.A. Dance Project, a choisi, en point de départ, l’idée de Gems. Reflections, le premier volet de la trilogie, a été dansé (une première) à Paris au Châtelet fin mai. Le danseur et chorégraphe est parti de l’inspiration du rubis et a choisi la collaboration de l’artiste Barbara Kruger (qui signe également les costumes) dont les mots blancs se détachent, hypnotiques, sur un fond rouge vif. Sur une musique composée par David Lang, un chassé croisé de danseurs; des couples s’approchent, se détachent, s’enlacent. Pas de deux.
Pour célébrer la danse et son partenariat avec la création de Reflections, Van Cleef & Arpels a créé quatre nouvelles pièces de joaillerie autour de ce thème. Trois nouvelles ballerines (les premières créées par la maison datent des années 40), petites silhouettes juchées sur leurs pointes, tournoient dans leur vêtement recouvert de pierres et diamants.
Visage en diamant taille rose, chignon serti… Le temps est suspendu dans le mouvement de ces clips.
Également à l’honneur, le zip, iconique de la maison. Né à partir d’une idée de la duchesse de Windsor, le bijou est collier; mais, comme une fermeture éclair, se zippe, se ferme et se transforme en bracelet. Bijou transformable.
Au coeur du nouveau collier, le pompon où figure une ballerine vue du dessus.
Dans le programme présenté au Châtelet (avec la première mondiale de Reflections), Quintett, une magnifique chorégraphie de William Forsythe et une autre création de Benjamin Millepied avec des costumes signés Rodarte.
Photos du ballet : Laurent Philippe
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Cannes, c’est fini. Les Cendrillons vont rendre leurs robes. Les bijoux sont déjà retournés aux coffres et les traces de maquillage ne sont plus que sur les derniers communiqués de presse.
Un dernier tapis rouge, les dernières marches et la scène de la cérémonie de clôture ont servi d’ultime écrin pour briller à Cannes entre glam et élégance avec, parfois, un zeste d’audace.
Au palmarès des dernières tenues se distingue à nouveau la maîtresse de cérémonie. Après avoir ouvert le festival dans une robe de Yiqing Yin, Audrey Tautou était apparue dans une très jolie robe Lanvin. Pour la clôture, elle rayonnait dans une robe en gazar de soie coquelicot ou géranium ceinturée de rose et au dos décolleté, signée Prada.
La lauréate du prix de la meilleure actrice, Bérénice Bejo (maquillée par Dior) était habillée d’une robe courte bleu pétrole, brodée de paillette et velours signée Elie Saab qui était également le couturier de Zhang Ziyi.
Autour de la palme, le duo de Léa Seydoux et d’Adèle Exarchopoulos jouait une partition entre noir et blanc. La première portait élégamment une tenue noire juste soulignée de blanc de Maxime Simoens et la seconde avait choisi une robe blanche drapée Gucci.
Nicole Kidman, membre du jury, portait un robe bustier au décolleté grand jeu de Giorgio Armani. Sandales Jimmy Choo et bijoux Harry Winston.
Asia Argento en « nuisette » gris perle Ermanno Scervino jouait la provoc sans une once de glam.
Laetitia Casta portait sous son grand truc en plumes une robe fourreau rebrodée de Christian Dior couture.
Uma Thurman, sculpturale en Versace. Hey, what did you expect ?
Ludivine Sagnier et Elodie Bouchez avaient, elles, opté pour le noir Saint Laurent d’Hedi Slimane.
Steven Spielberg et Orlando Bloom, chics en Christian Dior.
Côté bijoux, Rossy de Palma portait une parure d’archive Boucheron, amourette et or jaune sertie de diamants et rubis.
Tomer Sisley avait choisi une montre Boucheron Epure et sa bague Black Edition.
Tapis rouge pour la mode et ses accessoires.
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Née à il y a 60 ans, Caroline est l’héroïne de livres pour petites filles imaginés par Pierre Probst. Délurée, elle partait à l’aventure avec ses compagnons : Noiraud et Pouf, les chats ; Pouf, l’ourson ; Youpi, Bobi et Pipo, les chiens ; Pitou, la panthère ; Kid, le lionceau… Au fil des 44 albums, 38 millions d’exemplaires ont été vendus.
S’il est étymologiquement dans la lignée de Charlemagne et nom de l’écriture palatine du VIIIè siècle, le nom Caroline deviendra prénom à la mode dans les années 50. En 1947, Cécil Saint-Laurent publie Caroline Chérie, un roman historique dont l’héroïne traverse la révolution et qui deviendra un film en 1951. Toute une série de petite filles, aujourd’hui cinquantenaires, ont ensuite porté le prénom de Caroline : Grimaldi, Huppert, Kennedy,…
Petite blondinette à couettes, Caroline, avec son chemisier blanc à manches courtes est la garçonne des années 50.
Pour célébrer son anniversaire, des créateurs de mode se sont penchés sur sa silhouette et l’ont rhabillée. Si certains ont conservé la traditionnelle salopette, d’autres l’ont mise en robe, en short. Cool pour Bensimon. Pimpante et Parisienne pour Eric Bergère qui lui a donné de nouveaux compagnons. Fifi Chachnill l’érotise avec des jarretières. Michel Harcourt a raccourci la salopette et ajouté des poches pour une nouvelle baroudeuse en maxi chaussettes sur bottillons. Anne Valérie Hash a coloré de gris la salopette et mis les bretelles de façon asymétrique.
Impasse de la défense a imaginé Caroline dans un Fragonard, jouant à colin-maillard. Christian Lacroix lui a imaginé toute une garde robe, très féminine, jupe à froufrous, bas de salopette oversized et fleurs. Pas sage, la Lesage phantasme Caroline en Pin up sexy et guêpière par Hubert Barrère.
Naco Paris la passe au vert et ajoute d’énormes pois, happy Caroline.
Glam et strass pour On Aura Tout Vu, très couture.
Agatha Ruiz de la Prada arrondit le haut de salopette en coeur. Break Dance pour Frank Sorbier avec chemise imprimée. Coquine, Chantal Thomass l’imagine en short et bas sur le haut de la cuisse.
Exposition au Bristol jusqu’au 24 mai.
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Si le tapis rouge est toujours une belle occasion pour les actrices de choisir (plus ou moins bien) les plus belles (plus ou moins) robes, ce sont souvent les grandes marques qui les habillent. Parmi les célébrités du premier jour : Nicole Kidman en Dior, Vahina Giocante en Elie Saab, Ludivine Sagnier en Rochas…
Mais la palme du jour revient à Audrey Tautou, maîtresse de cérémonie pour l’ouverture du festival de Cannes. L’actrice avait choisi une robe de Yiqing Yin, jeune créatrice chinoise installée à Paris et qui a défilé en tant que membre invité lors des dernières présentations de haute couture. A la fois élégante et originale, la robe « Absinthe » créée pour l’actrice était construite autour d’un subtil travail de plissés d’organza et de mousseline de soie de couleur « menthe givrée ».
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Le palmarès des FIFI dresse chaque année un reflet des succès de la parfumerie de l’année écoulée. Pour 2012, les prix des experts ont couronné La petite robe noire, vainqueur toutes catégories en féminin : meilleur design de flacon (l’iconique flacon coeur de Guerlain avec un travail d’ajout d’une petite robe noire dessinée), meilleur parfum (composition revisitée par le parfumeur maison, Thierry Wasser) et meilleure communication avec les animations signées Kuntzel+Deygas.
Du côté des masculins, le meilleur design est le flacon en forme de bombe du Spicebomb des Viktor & Rolf (chez l’Oréal) qui sont aussi lauréats pour la belle composition épicée d’Olivier Polge (IFF).
En termes de communication, vive l’humour et la dérision du Kenzo Homme Sport avec son sportif à la barre d’un bateau miniature.
Sous enseigne propre, au masculin, Eau universelle de L’Occitane et succès aussi mérité pour Yves Rocher avec So Elixir Purple et sa composition tubéreuse et vétiver signée Marie Salamagne.
Le prix des experts (jury de journalistes spécialistes du parfum, blogueurs et évaluateurs) est allé à Volutes (composition de Fabrice Pellegrin) de Diptyque.
Un prix spécial récompense le concept d’Olfactive Studio, une marque d’à peine 18mois qui, à partir d’une oeuvre (photo), donne carte blanche à un parfumeur.
Enfin le prix du public (vote sur internet) va à Only the brave Tattoo de Diesel en masculin et son flacon en forme de poing, dans sa version tatouage, et, sans trop de surprise, une nouvelle consécration pour La petite robe noire.
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Mode et danse s’accordent volontiers et brillamment. Dans un passé récent Jean Paul Gaultier et Régine Chopinot, Issey Miyake et William Forsythe (vêtements plissés), Comme des garçons et Merce Cunningham (autour des « bosses »), Dries Van Noten et Anne Teresa de Keersmaeker… À leur conception du vêtement, les designers ajoutent la contrainte d’un corps en mouvement qui se plie, se tord, parfois à la limite de la contorsion.
À l’Opéra de Paris, Riccardo Tisci (créateur de Givenchy) signe aujourd’hui les costumes du Boléro de Ravel. Autour d’une scénographie de Marina Abramovic (sa longue et incroyable performance « The artist is present » au MOMA de New York continue de susciter l’admiration des amateurs d’art contemporain). Monument souvent mis en scène, Le Boléro de Ravel demeure inoubliable dans la version de Béjart créée en 1961. Sa musique invite à un ballet hypnotique et sensuel. Marina Abramovic voulait éviter le rouge, trop évident et ne pas mettre en valeur une seule figure. L’artiste a choisi de s’inspirer du soufisme et de la notion d’extase pour la chorégraphie signée Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet.
Quant aux tenues de scène, Riccardo Tisci explique : « Les costumes expriment deux facettes de ma personnalité : mon côté sombre et mon côté romantique. J’ai souhaité que les danseurs se sentent comme nus. Ils portent des combinaisons second peau de couleur nude en tulle illusion rebrodé de dentelle ivoire formant un squelette. Au fur et à mesure de la chorégraphie, ils se débarrassent de leurs vêtements tels des animaux ou des fleurs qui perdent leurs pétales. Les danseurs deviennent des squelettes animés, forts et fragiles à la fois ».
À l’Opéra de Paris jusqu’au 3 juin.
Photo Agathe Poupeney
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