Née à il y a 60 ans, Caroline est l’héroïne de livres pour petites filles imaginés par Pierre Probst. Délurée, elle partait à l’aventure avec ses compagnons : Noiraud et Pouf, les chats ; Pouf, l’ourson ; Youpi, Bobi et Pipo, les chiens ; Pitou, la panthère ; Kid, le lionceau… Au fil des 44 albums, 38 millions d’exemplaires ont été vendus.
S’il est étymologiquement dans la lignée de Charlemagne et nom de l’écriture palatine du VIIIè siècle, le nom Caroline deviendra prénom à la mode dans les années 50. En 1947, Cécil Saint-Laurent publie Caroline Chérie, un roman historique dont l’héroïne traverse la révolution et qui deviendra un film en 1951. Toute une série de petite filles, aujourd’hui cinquantenaires, ont ensuite porté le prénom de Caroline : Grimaldi, Huppert, Kennedy,…
Petite blondinette à couettes, Caroline, avec son chemisier blanc à manches courtes est la garçonne des années 50.
Pour célébrer son anniversaire, des créateurs de mode se sont penchés sur sa silhouette et l’ont rhabillée. Si certains ont conservé la traditionnelle salopette, d’autres l’ont mise en robe, en short. Cool pour Bensimon. Pimpante et Parisienne pour Eric Bergère qui lui a donné de nouveaux compagnons. Fifi Chachnill l’érotise avec des jarretières. Michel Harcourt a raccourci la salopette et ajouté des poches pour une nouvelle baroudeuse en maxi chaussettes sur bottillons. Anne Valérie Hash a coloré de gris la salopette et mis les bretelles de façon asymétrique.
Impasse de la défense a imaginé Caroline dans un Fragonard, jouant à colin-maillard. Christian Lacroix lui a imaginé toute une garde robe, très féminine, jupe à froufrous, bas de salopette oversized et fleurs. Pas sage, la Lesage phantasme Caroline en Pin up sexy et guêpière par Hubert Barrère.
Naco Paris la passe au vert et ajoute d’énormes pois, happy Caroline.
Glam et strass pour On Aura Tout Vu, très couture.
Agatha Ruiz de la Prada arrondit le haut de salopette en coeur. Break Dance pour Frank Sorbier avec chemise imprimée. Coquine, Chantal Thomass l’imagine en short et bas sur le haut de la cuisse.
Exposition au Bristol jusqu’au 24 mai.