On ne parle plus que ça: les vampires sont partout. Depuis Twilight, on en a fait le fin du fin, et transformé ce qui fut une métaphore sanglante de la sexualité en une recette miracle pour attirer les midinettes. Pourtant, cela fait quelques saisons déjà que les vampires font du bon boulot. True Blood, lancée l’an passé par Allan Ball, le créateur de Six Feet Under, en est le meilleur exemple. Ce samedi commence sur Orange Cinéma Séries une autre vraie réussite vampirique, Being Human.
Sans doute en partie pour se défaire de l’étiquette fashionable de «série de vampires», ces deux œuvres mélangent les genres. On croise ainsi dans True Blood un type capable de se transformer en chien, une demi déesse capable de contrôler les désirs sexuels de ceux qui l’entourent, une télépathe, etc. Côté Being Human, le vampire de l’histoire fait colloc’ avec un loup-garou et une fantôme. Ridicule? Bien au contraire.
En prenant leurs distances avec les conventions, True Blood et Being Human modernisent la figure du vampire et lui confèrent une profondeur dramatique unique, parfait mélange de bestialité sensuelle et de souffrance existentielle – voir ceux qu’on aime vieillir et mourir, quoi de plus tragique? Mieux, en faisant d’eux une classe sociale presque comme les autres, True Blood tisse une métaphore maline du racisme et de l’homophobie. Ça ne nous empêchera pas d’aimer les voir mordre une ou deux victimes, mais ça nous changera des bons vieux vampires.
Being Human, le samedi à 20h40 sur Orange Ciné novo.