Les idées gâchées de la Famille Katz

Katz

J’attends avec une curiosité particulière les nouveautés de France 2. Si la première chaîne publique parvient à trouver son ton, à prendre un peu de risques, à surprendre, à donner ses lettres de noblesse à un divertissement de qualité – ce qu’elle fait avec Fais pas ci, fais pas ça, par exemple – alors ma foi en un futur sériel plus lumineux pour le paf se renforcera. Elle lance ce soir La Famille Katz, sa nouvelle comédie dramatique. Et voilà ce que j’en pense… Lire la suite…

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Cherif est frais, mais encore timide

Je regarde aussi les polars des grandes chaînes françaises. Bon, ok, en général je craque après trois épisodes, mais je les regarde, au début. Je dis ça parce qu’on me demande rarement mon avis sur autre chose que sur les séries d’Arte et de Canal+, à l’occasion sur un polar de TF1, que j’éclate bien trop souvent (c’est pas de ma faute) – quoi que j’ai vu bien pire que Falco. Alors ce soir, avant qu’il ne soit trop tard, et parce qu’on me demandait ce que j’en pense, je voudrais écrire une bafouille sur Cherif, qui débute ce soir à 20h45 sur France 2. Lire la suite…

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« Faire une série, ce n’est pas une démocratie, c’est une dictature. »

Ce soir, à 20h45, France 2 lance La Source, sa nouvelle série. Un thriller dans lequel une jeune fille au pair est contrainte par les services secrets d’espionner ses employeurs – Monsieur est numéro 2 d’une grosse boîte de recyclage de produits toxiques aux méthodes peu recommandables. Nathalie Suhard et Laurent Burtin, ses créateurs et scénaristes, étaient présents la semaine dernière au Festival de la fiction télé de La Rochelle. J’ai pu discuter avec eux des contraintes pour faire une série grand public en France, des tensions avec le réalisateur (Xavier Durringer ici), de leurs réussites et de leurs concessions. Honnêtes et lucides, leurs réponses disent les difficultés de l’exercice. Mais avant d’y arriver, laissez-moi vous dire un mot de La Source. Lire la suite…

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Nathalie Baye et le triste bazar des Hommes de l’ombre

Hier, on apprenait que Nathalie Baye, candidate à la présidentielle dans la saison 1 des Hommes de l’ombre, sur France 2 l’an passé, ne rempilerait pas pour la saison 2. Une décision annoncée tardivement à la presse, mais visiblement prise de longue date, qui met un sacré bazar dans les plans de la chaîne publique, forcée de décaler le tournage, et de faire réécrire le scénario en quatrième vitesse. Un imprévu pas si imprévu, dont je voudrais dire un mot ici en m’appuyant sur la réponse du scénariste Dan Franck à Télé 2 Semaines. Pour expliquer pourquoi Baye ne reviendrait pas, il commence : « Ce n’est pas une surprise. Nathalie Baye n’est pas une actrice télé. Elle avait toujours dit qu’elle ne ferait pas la saison 2 […] » D’où deux questions : si ce n’est « pas une surprise », alors pourquoi avoir écrit les scénarios ? Et : c’est quoi « une actrice de télé » ? Lire la suite…

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Fais pas ci, fais pas ça dans S1E1

La saison 5 de la comédie de France 2 débute ce soir à 20h45. Retrouvez son équipe en interview en cliquant sur la photo ci-dessous…

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Duo, sortie un peu tard du placard

Si vous me lisez souvent, vous savez que je suis rarement tendre avec les séries françaises. Je sais reconnaître, je l’espère, leurs qualités quand elles en ont. J’ai défendu Clash, où j’avais vu de bonnes choses, j’ai apprécié l’efficacité narrative des Hommes de l’ombre, j’ai beaucoup ri devant WorkinGirls, je suis avec intérêt Engrenages, la série française la plus solide à mon sens, la mieux en place avec Fais pas ci fais pas ça et Un Village Français, dont la dernière saison était d’excellente qualité. C’est justement d’un des créateurs de la série historique de France 3, Frédéric Krivine, qu’il va être question dans ce post, et de sa dernière série, Duo, qui débute dimanche soir à 22h50 sur France 2. Lire la suite…

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Les réussites de Clash

On accuse toujours la critique de se concentrer sur ce qui ne va pas. Surtout en matière de séries françaises. Il faut dire que c’est tentant. Pour une fois, soyons optimiste. J’ai vu les six épisodes de Clash, la nouvelle série de France 2, qui commence demain. C’est inégal, il y a des exagérations, des répliques moins habiles que d’autres… mais aussi pas mal de bonnes choses. Presque de quoi nous faire croire que France Télé commence à trouver la recette d’un divertissement plaisant – à défaut d’être génial – comme l’avait été Les Hommes de l’ombre plus tôt cette année. Bref, je vous recommande de jeter un coup d’œil à Clash, et je vous dis pourquoi. Lire la suite…

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Et si les séries françaises montaient plus souvent le son ?

Les séries sont une incroyable source de découverte musicale. Mon IBidule est rempli de morceaux de groupes dont je n’avais jamais entendu parler avant de les entendre dans un épisode d’une série américaine ou anglaise. Pour les françaises, ce n’est pas encore ça. Et c’est dommage… mais les choses ne sont pas désespérées. En ce moment, je regarde Clash, la nouvelle série de France 2 – elle arrive le 9 mai – sur l’adolescence et les relations ados/parents. Ce que j’ai vu n’est pas encore parfait mais contient de bonnes choses, dont, notamment, une bande son pop, une vraie, encore discrète mais bien présente. Un cas rare chez nous. Pourtant, une bonne bande son « pop », ça change tout (ou presque). Lire la suite…

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Des hommes (presque) politiques

Demain soir, France 2 lance Les Hommes de l’ombre, une série annoncée de longue date, qu’on espérait plus ou moins secrètement pouvoir appeler “politique”, pour enfin se débarrasser de cette malédiction française qui voudrait qu’on ne puisse pas parler de la chose publique dans nos séries — au mieux, dans quelques films et téléfilms. Les Hommes de l’ombre suit une femme de centre droit, Anne Visage (Nathalie Baye), lancée dans une campagne présidentielle éclair suite au décès du Chef de l’État dans un attentat. Les “hommes de l’ombre” du titre sont son responsable de la communication, Simon Kapita (Bruno Wolkowitch) et le “spin-doctor” de son adversaire, Ludovic Demeuze (Grégory Fitoussi). Des hommes politiques ? Oui et non… Lire la suite…

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En passant par les Vestiaires

C’est une drôle de série. Un programme court, plus précisément. Deux types en maillot de bain y causent de leurs petits traquas quotidiens, de leurs familles, de leurs gosses, de l’entrainement — ils sont dans les vestiaires d’une piscine. Ça ne saute pas aux yeux, mais celui de gauche a les jambes atrophiées, et celui de droite a un bras légèrement déformé. Autour d’eux, les autres sportifs perdent la mémoire, parlent difficilement, sont brûlés… bref, ils sont handicapés, d’une manière ou d’une autre. Et ça nous fait rire. Pas que nous soyons médisants ou sadiques. Non, ce qui nous fait rire, c’est la bonne humeur de ces types hilares, qui n’ont pas eu de chance à un moment de leur vie, mais qui sont finalement exactement comme nous : plein d’autodérision. Vestiaires, lancée hier après le 13h de France 2 (dans le cadre de la Semaine National pour l’Emploi des Personnes Handicapées), fait beaucoup parler d’elle, à juste titre : cette pastille de 2 minutes n’est pas à se tordre de rire, mais elle désamorce brillamment un sujet super casse-gueule, le handicap, ose aller assez loin — l’air de rien — et réussit à rendre ses personnages attachants. Ses créateurs, Fabrice Chanut et Adda Abdelli (qui joue aussi dans la série), partagent le handicap de leurs personnages — ou presque. J’ai pu les rencontrer, accompagné d’un de leurs acteurs amateurs, Luc Rodriguez. Voici mon interview. Lire la suite…

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