Quelle deuxième vie pour Zinédine Zidane?


Zizou sera-t-il un entraîneur raté à la Maradona, un coureur de cachets à la Pelé ou un homme politique à la Platini? Plat du Pied examine le champ des possibles alors que l’ancien numéro 10 se prépare à devenir directeur sportif du Real Madrid.

Zinédine Zidane deviendra lundi le nouveau “directeur du football” (lire directeur sportif) du Real Madrid, deux ans après son retour dans la Maison Blanche comme conseiller du “big spender” Florentino Perez. Un titre abscons avec lequel l’intéressé lui-même ne semble pas très au clair: “Nous verrons. Tout le monde me pose la même question. Je serai là à partir de lundi et jusqu’à la fin de la saison.” Du Zidane dans le texte. N’empêche qu’il s’agit du premier “vrai” boulot de l’ancien numéro 10 depuis sa retraite sportive en 2006. Mais de là à parler d’une reconversion réussie, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Où en sera Zidane dans 20 ans ? Plat du Pied examine la question à l’aune de six exemples de grandes stars du foot reconverties.

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Quand l’équipe d’Algérie s’appelait “équipe du FLN”

Quand l’équipe d’Algérie s’appelait “équipe du FLN”
“Ouane, tou, tri, viva l’Algérie”. Le slogan a résonné toute la semaine dernière pour saluer la qualification des Fennecs à la Coupe du Monde aux dépends de l’Egypte. On l’a entendu à Khartoum, où se jouait le match, à Alger, bien sûr, mais aussi à Marseille, Bron ou Gennevilliers. Car les histoires française et algérienne sont intimement mêlées, entre amour et déchirements, y compris dans le football. Dans le premier cas, il y a Zidane, le fils d’immigré kabyle qui fit vibrer la France un soir de juillet 1998. Dans le deuxième cas, il y a ce mois d’avril 1958, où des joueurs algériens évoluant dans le championnat de France, et même pour certains en sélection nationale, désertent le pays à deux mois de la Coupe du Monde. En pleine guerre d’Algérie, ils décident de ne plus jouer pour la puissance coloniale française, mais pour l’indépendance de leur pays.
L’étrange disparition
Drôle d’ambiance à l’AS Monaco ce 14 avril 1958. Depuis plusieurs jours, les dirigeants n’ont aucune nouvelle de leur défenseur Mustapha Zitouni. Comme celui-ci est par ailleurs sélectionné en équipe de France, ils appellent logiquement la FFF pour signaler la disparition du joueur. Les Bleus sont alors réunis à Paris, à quelques jours de France-Suisse, match préparatoire de la Coupe du Monde en Suède. Les Bleus, moins Zitouni, donc. Les journalistes, étonné de cette absence avec la sélection, se mettent à chercher dans les lieux qu’il fréquente habituellement, mais il reste introuvable. En fin d’après-midi, les radios annoncent sa disparition, mais aussi celles de trois autres joueurs de l’AS Monaco : Bekhloufi, Boubekeur et Bentifour, également Algériens. Panique dans tous les clubs français qui se mettent à battre le rappel de leurs joueurs d’outre-Méditerrannée. Le SCO Angers, qui a gagné la veille à… Monaco, signale alors la disparition d’Amar Rouaï. On croit d’abord à une virée sans conséquences, mais l’évidence s’impose d’heure en heure : les cinq joueurs d’origine algérienne sont partis pour Tunis, capitale informelle du Front de Libération National (FLN) et qui abritera bientôt le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA).
Ce premier groupe est parti de Monaco juste après le match contre Angers. Il a rejoint Rome en train, puis vers Tunis en bateau. Un deuxième groupe composé du lensois Arribi, du lyonnais Kermali, du toulousain Bouchouk et du stéphanois Mekhloufi (lui aussi appelé en Bleu), passe par la suisse en voiture avant de rejoindre l’Italie, puis la Tunisie. Le compère de Bouchouk au Téfécé, Brahimi, rejoint la capitale tunisienne par ses propres moyens. Ces fuites ne doivent rien au hasard, elles sont coordonnées par Mohamed Boumezrag, ancien joueur à Bordeaux et au Mans dans les années 1940. En tout, ce sont dix joueurs qui sont accueillis à Tunis par Ferhat Abbas, futur président du GPRA, qui leur annonce “Vous venez de faire gagner dix ans à la cause algérienne”. Il ne fait plus aucun doute sur les intentions de Mohamed Boumezrag : la constitution d’une proto-sélection algérienne à fins de propagande, l’équipe du FLN. En France, le retentissement de l’affaire est énorme. Un journaliste de l’Equipe écrit : “l’équipe de France demeure, même si le mot France prend une signification plus étroite”. Imaginez la fuite d’une dizaine de joueurs de L1, dont l’équivalent d’un Gourcuff aujourd’hui, à savoir Rachid Mekhloufi, alors jeune espoir du football français. Il témoigne dans cette vidéo (en anglais) sur son engagement dans l’équipe du FLN :

LucarelliAvatarOuane, tou, tri, viva l’Algérie“. Le slogan a résonné toute la semaine dernière pour saluer la qualification des Fennecs à la Coupe du Monde aux dépends de l’Egypte. On l’a entendu à Khartoum, où se jouait le match, à Alger, bien sûr, mais aussi à Marseille, Bron ou Gennevilliers. Car les histoires française et algérienne sont intimement mêlées, entre amour et déchirements, y compris dans le football. Dans le premier cas, il y a Zidane, le fils d’immigré kabyle qui fit vibrer la France un soir de juillet 1998. Dans le deuxième cas, il y a ce mois d’avril 1958, où des joueurs algériens évoluant dans le championnat de France, et même pour certains en sélection nationale, désertent le pays à deux mois de la Coupe du Monde. En pleine guerre d’Algérie, ils décident de ne plus jouer pour la puissance coloniale française, mais pour l’indépendance de leur pays. Lire la suite…

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Mon papa à moi est footballeur

GravesenAvatarLucarelliAvatarNon non, il n’y a pas que Jean Sarkozy pour profiter de l’aura de son papa. Dans le monde du foot, être un “fils de” peut aussi aider. Mais comme en politique, bon sang sait aussi mentir, et les tentatives de faire “comme papa” peuvent finir dans l’anonymat, avec l’avantage près qu’en football le talent et la qualité font effectivement la différence entre les bons et les baltringues. Même si certains auraient mieux fait, comme le prince Jean, de renoncer à suivre les pas de leurs pères.

A tout seigneur, tout honneur. Pelé, le “roi“, présenté comme le meilleur joueur de l’histoire du jeu, a enfanté un gardien raté, Edinho, passé entre autres par Santos et Ponte Preta. Mais, alors que son père faisait de la pub pour le Viagra, Edinho s’est rendu célèbre pour son arrestation lors d’un coup de filet contre des trafiquants de marijuana, en 2006.

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