On a tous quelque chose de Jean-Luc Mélenchon
Didier Deschamps prend la tête des Bleus. Le monde du foot français se félicite de cette nomination et loue la culture de la gagne du bonhomme ainsi que ses qualités de meneur d’hommes. PDPS joue, comme toujours, les mauvais coucheurs, et rappelle à tous les côtés sombres de la Dèche.
DD, la vie au pas de charge
On vous ressort le vieux dossier. Deschamps était-il chargé ? Juridiquement, la réponse est non puisqu’il n’a jamais été pris et qu’aucune juridiction ne l’a jamais condamné, ce qu’il ne manque pas de rappeler. Pour autant, d’immenses présomptions portent sur la carrière de DD: à l’OM de Tapie, où l’on filait des pilules aux joueurs avant les matchs, comme en témoigne Marcel Desailly dans son autobiographie “Capitaine”, reprise par Bakchich il y a quelques années de cela:
La scène décrit une visite de Bernard Tapie juste avant le match explosif entre l’OM et le PSG, au Parc des Princes le 19 décembre 1992. “Il nous rejoint dans les vestiaires du Parc. Plus fébrile que jamais, il va de l’un à l’autre, dans le fouillis des sacs et des paires de chaussures (…) . ‘Bon, les gars, arrêtez tout, écoutez-moi’. Silence dans les rangs. On n’entend plus la grosse voix de Basile Boli ni le cliquetis des crampons sur le carrelage. Tout le monde se tait. Même le boss. Debout au milieu du vestiaire, il sort une boîte de médicaments. Une boîte que le staff médical du club n’a encore jamais utilisé devant moi. Le nom m’échappe mais pas le sentiment de malaise ni les mots de Tapie. ‘Ce match-là, les gars, il faut le gagner ! ‘. Il me tend la boîte. Je n’ai plus qu’à m’en servir, à avaler un cachet et à faire tourner, mais j’hésite. Et si ce produit … ? Et si c’était… ? Je suis pétrifié, incapable de réagir. Seulement de tendre à mon tour la boîte à Didier Deschamps. Il la prend, la retourne et lit une mise en garde du genre : ‘ce médicament, au-dessus de certaines doses, peut être considéré pour des sportifs de haut niveau, comme une substance dopante’ (NDLA : à l’époque, en 1992, le libellé exact de la phrase générique est : ‘L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage’).
Didier ne se démonte pas. Il s’adresse au boss :
‘Attendez, là, c’est quoi ce truc ?
Prenez-en. Faites-moi confiance.
Mais vous avez vu ce qu’il y a de marqué derrière ?
Pas de problème, c’est une question de dosage. Donne-moi ça si tu m’crois pas !’
Le boss saisit la boîte, avale un cachet, puis un autre et une bonne gorgée d’eau minérale. ‘Voilà maintenant allez-y ! Oh les gars, vous me connaissez, je ne vous ai jamais menti. Hein, est-ce que je vous ai menti ?’
Son produit miracle est-il interdit ? Qu’il en ait avalé deux cachets ou toute une tablette ne change évidemment rien à l’affaire : ce n’est pas lui qui subira peut-être un contrôle antidopage après le match ! n’empêche, il insiste : ‘Allez, prenez‘. j’ai pris. Un ou deux cachets, je ne sais plus. D’autres ont refusé. Pourquoi pas moi ? Peut-être la confiance aveugle dans le service médical. Peut-être la trouille de dire non. Peut-être le sentiment d’être Marseillais, donc invulnérable. Sans doute tout cela à la fois. Et je n’en suis pas fier.”
Surtout, la carrière de Deschamps semble marquée du sceau de la “médicalisation” à outrance bien connue dans le Calcio des années 90, à une époque où le championnat italien dominait le monde. Et qui a bien profité aux Bleus, comme le rappelait au Parisien le Docteur Jean-Pierre Paclet après avoir été expulsé de l’encadrement de l’équipe de France:
“Des analyses de sang ont révélé des anomalies sur plusieurs Bleus juste avant la Coupe du monde 1998. On peut avoir de forts soupçons quand on connaît les clubs où certains joueurs évoluaient, notamment ceux du championnat en Italie […] C’est de notoriété publique qu’il y avait des pratiques pour le moins limites à la Juventus à l’époque“.
A l’été 1998, 281 types de médicaments sont trouvés dans les locaux de la Juve. Pourtant, le procès du docteur et des dirigeants finit en eau de boudin sur un non-lieu général prononcé en 2005 pour une question de procédure. La Cour d’appel jugeant qu’aucune loi italienne ne s’appliquait au cas juventino (la législation anti-dopage n’est entrée en vigueur qu’en 2000). Pourtant, comme le rappelaient les Cahiers du foot:
“L’expertise finale, confiée en partie au professeur Giuseppe D’Onofrio, hématologue — ce qui lui ‘a valu (…) quelques menaces et pressions’ (L’Équipe, 27 novembre 2004) —, a porté sur l’étude des paramètres sanguins de quarante-neuf joueurs et a conclu à l’utilisation quasi certaine de l’EPO ou de transfusions pour deux joueurs, Conte et Tacchinardi, et très probablement pour six autres footballeurs, dont Didier Deschamps. Le taux d’hématocrite de ce dernier a pu atteindre 51,9%, et au vu de l’importance des variations de ces mesures d’hémoglobine, l’expert indique une “stimulation exogène’.”
Deschamps avouera plus tard (à 2’30) l’utilisation d’une pharmacopée importante pour la récupération, incluant la créatine, qui rend toujours les médecins circonspects quant à sa dangerosité pour l’organisme.
Bernès+Deschamps
On vous la fait très courte, Deschamps était le capitaine de l’OM 93 (reconnaissance éternelle de la part de l’auteur de ces lignes), le relais de Bernard Tapie auprès du groupe. Ce qui lui vaut les solides inimitiés de deux anciens joueurs: Jacques Glassmann, l’homme qui a balancé l’affaire VA-OM, ouvrant ainsi la boite de Pandore, et Jean-Jacques Eydelie, qui avait été désigné pour approcher les Valenciennois, ce qui lui vaut un an avec sursis pour corruption, et deux ans de suspension. Surtout, Eydelie l’ouvre, notamment sur Deschamps, qu’il accuse de l’avoir lâché, alors qu’ils avaient fait toutes leurs gammes ensemble à Nantes.
De cette époque, DD a gardé un ami, un agent, lui aussi plombé par l’affaire VA-OM, Jean-Pierre Bernès, l’ennemi intime de Noël Le Graët, véritable éminence grise du foot français. Bernès, l’agent de Laurent Blanc.
Le style de jeu ? Découper
S’il y a bien une leçon à retenir de la carrière de DD, c’est que seule la victoire est belle, et que celui qui gagne a toujours raison (règle numéro 1 du sport pro). Deschamps exècre la défaite, qui le plonge dans un état quasi dépressif comme on a pu le voir lors de sa dernière saison à Monaco et l’an passé à l’OM.
Conséquence, Deschamps favorise l’efficacité à tout crin avec une puissance physique maximale et une efficacité diabolique en contres et sur coups de pied arrêtés. Aussi bien “ta-que-ti-que-ment” que “te-que-ni-que-ment” Didier Deschamps a bien appris de ses maîtres. Goethals, qui fut champion d’Europe avec un milieu Desailly-Deschamps-Sauzée, Aimé Jacquet, qui associait son capitaine à Petit et Karembeu, ou encore Lippi, tout aussi porté sur le “bloc équipe” avec DD, Conte, Di Livio ou Tacchinardi. En y ajoutant un avant-centre gaillard (Voller et Boksic à l’OM, Ravanelli à la Juve) et un créateur libre de ses mouvements (Abedi Pelé, Zidane, Del Piero).
Le style Deschamps est dans leur exact continuité, d’une rigueur tactique à faire Arsène Wenger faire pipi dans son slip. (syntaxe) A l’OM, Deschamps comptait ainsi sur Heinze, Taiwo, Fanni, Diawara, Nkoulou, Mbia, Kaboré, Diarra… Et sur Brandao devant pour déménager le tout. Sous DD, Valbuena a eu bien du mal à avoir sa chance, Lucho a été déboussolé dans une équipe de bourrins, Cheyrou a été utilisé avec parcimonie, et Hilton, libéro-relanceur, a été viré avant de devenir champion avec Montpellier. A Monaco, DD s’appuyait sur Givet, Julien Rodriguez, Squillaci, Zikos, Bernardi, Prso et Nonda… Avec un zeste de Rothen et de Giuly.
Il est à craindre qu’à l’heure où le modèle espagnol triomphe, où les grandes nations, telles l’Allemagne et l’Italie, veulent proposer un foot complet à la fois physique, tactique mais très propre dans la circulation du ballon, la France risque un retour en arrière, avec une charnière centrale physico-physique, des latéraux bucherons et des milieux déblayeurs plus que relayeurs. On se prend à rêver d’une association Alou Diarra-Toulalan-M’Vila…. Ugly.
L’inventeur de la main devant la bouche
Dédé n’a pas marqué le football que sur le terrain. Il est à l’origine d’une habitude bien ridicule des footballeurs, mettre leur main devant leur bouche quand ils parlent. Une pratique dont l’apogée a été atteinte avec l’équipe de France lors du dernier Euro. L’origine vient d’un évènement traumatisant pour l’homme à l’éternel coupe en brosse. Nous sommes à la fin de la finale de l’Euro 2000. Trézéguet vient d’enterrer les rêves de l’Italie. Le sélectionneur Roger Lemerre se précipite pour enlasser son capitaine et lui demander de renoncer à une retraite internationale pourtant bien méritée. Les deux hommes sont en larmes. Les caméras ne manquent pas ce moment d’émotion et les rédactions font appel à des spécialistes de lecture labiales pour savoir ce que se disent les deux héros du moment. Un épisode qui restera comme une blessure pour Deschamps. Résultat, impossible d’avoir une photo correcte du nouveau sélectionneur discutant avec son adjoint.
Pour vivre heureux, vivons cachés, donc. Une méfiance vis-à-vis de l’extérieur qui rend les conférences de presse de l’ancien aboyeur sur le terrain assez drôles à regarder. Didier veut visiblement conserver une image de bon vivant chambreur véhiculée par le documentaire Les Yeux dans les Bleus par exemple. Cependant, cette apparente bonhomie s’accompagne d’un goût prononcé du secret. Quand il est de bonne humeur, Didier se lance dans un numéro d’équilibre, paraître cool tout en servant la pire langue de bois du monde.
Mais quand il est triste, on le prendrait presque en pitié. Le garçon reste énigmatique et ne parle qu’à mots couverts en se cachant derrière des “vous le savez aussi bien que moi”. Mais l’impact d’une mauvaise situation sur son visage est tel qu’on comprend vite son sentiment profond.
Ceci dit, on n’attend pas d’un coach qu’il nous parle de ses inimités avec José Anigo ou de sa relation attraction/répulsion avec les seigneurs Sith de la Guerre des Etoiles. En tant que sélectionneur de l’équipe de France, il devra mettre au point un système tactique, choisir des hommes et une animation et sera jugé essentiellement sur ces sujets. Autant vous prévenir tout de suite, ne vous attendez pas à explications profondes. Face à la presse, l’ancien capitaine des Bleus fait dans le convenu, le banal et les généralités. Bon, d’un autre côté, on aurait pu se taper Paul Le Guen…
Ludovic Job et Olivier Monod
Photo: Reuters/Michaela Rehle
NB: On peut effectivement considérer que DD, de part son palmarès, son expérience, son vécu, est légitime, et, que, de toute façon, on a pas mieux en stock. Néanmoins, suite à plusieurs commentaires véhéments, nous aimerions rappeler que le but de ce blog n’est ni de nuire, ni de promouvoir qui que ce soit ou quoi que ce soit. Et que celui de ce post est de compléter le portrait du nouveau boss qui n’a à l’évidence pas besoin de nous pour se faire tresser des couronnes de lauriers. Nous sommes toujours ouverts au débat et tenons compte des erreurs qui nous sont rapportées. Mais, à l’avenir, nous censurerons les commentaires ne respectant pas les règles minimales de politesse, envers nous et envers d’autres commentaires. Nous ne sommes pas des paillassons.”
Didier Deschamps prend la tête des Bleus. Le monde du foot français se félicite de cette nomination et loue la culture de la gagne de bonhomme ainsi que ses qualités de meneur d’hommes. PDPS joue les mauvais coucheurs et rappelle à tous les côtés sombres de la Dèche.
DD, la vie au pas de charge
On vous ressort le vieux dossier. Deschamps était-il chargé ? Juridiquement, la réponse est non puisqu’il n’a jamais été pris et qu’aucune juridiction ne l’a jamais condamné, ce qu’il ne manque pas de rappeler.
Pour autant, d’immenses présomptions portent sur la carrière de DD: à l’OM de Tapie, où l’on filait des pilules aux joueurs avant les matchs, comme en témoigne Marcel Desailly dans son autobiographie “Capitaine”, reprise par Bakchich il y a quelques années de cela:
« La scène décrit une visite de Bernard Tapie juste avant le match explosif entre l’OM et le PSG, au Parc des Princes le 19 décembre 1992. “Il nous rejoint dans les vestiaires du Parc. Plus fébrile que jamais, il va de l’un à l’autre, dans le fouillis des sacs et des paires de chaussures (…) . “Bon, les gars, arrêtez tout, écoutez-moi”. Silence dans les rangs. On n’entend plus la grosse voix de Basile Boli ni le cliquetis des crampons sur le carrelage. Tout le monde se tait. Même le boss. Debout au milieu du vestiaire, il sort une boîte de médicaments. Une boîte que le staff médical du club n’a encore jamais utilisé devant moi. Le nom m’échappe mais pas le sentiment de malaise ni les mots de Tapie « Ce match-là, les gars, il faut le gagner ! ». Il me tend la boîte. Je n’ai plus qu’à m’en servir, à avaler un cachet et à faire tourner, mais j’hésite. Et si ce produit … ? Et si c’était… ? Je suis pétrifié, incapable de réagir. Seulement de tendre à mon tour la boîte à Didier Deschamps. Il la prend, la retourne et lit une mise en garde du genre : « ce médicament, au-dessus de certaines doses, peut être considéré pour des sportifs de haut niveau, comme une substance dopante » (NDLA : à l’époque, en 1992, le libellé exact de la phrase générique est : « L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage »). Didier ne se démonte pas. Il s’adresse au boss :
Attendez, là, c’est quoi ce truc ?
Prenez-en. Faites-moi confiance.
Mais vous avez vu ce qu’il y a de marqué derrière ?
Pas de problème, c’est une question de dosage. Donne-moi ça si tu m’crois pas ! »
Le boss saisit la boîte, avale un cachet, puis un autre et une bonne gorgée d’eau minérale. « Voilà maintenant allez-y ! Oh les gars, vous me connaissez, je ne vous ai jamais menti. Hein, est-ce que je vous ai menti ? »
Son produit miracle est-il interdit ? Qu’il en ait avalé deux cachets ou toute une tablette ne change évidemment rien à l’affaire : ce n’est pas lui qui subira peut-être un contrôle antidopage après le match ! n’empêche, il insiste : « Allez, prenez ». j’ai pris. Un ou deux cachets, je ne sais plus. D’autres ont refusé. Pourquoi pas moi ? Peut-être la confiance aveugle dans le service médical. Peut-être la trouille de dire non. Peut-être le sentiment d’être Marseillais, donc invulnérable. Sans doute tout cela à la fois. Et je n’en suis pas fier. »
Surtout, la carrière de Deschamps semble marquée du sceau de la “médicalisation” à outrance bien connue dans le Calcio des années 90 (http://www.dailymotion.com/video/xpxl7_fabio-cannavaro-doping-video-insoli_fun?start=246), à une époque où le championnat italien dominait le monde. Et qui a bien profité aux Bleus, comme le rappelait au Parisien le Docteur Jean-Pierre Paclet après avoir été expulsé de l’encadrement de l’équipe de France:
« Des analyses de sang ont révélé des anomalies sur plusieurs Bleus juste avant la Coupe du monde 1998. On peut avoir de forts soupçons quand on connaît les clubs où certains joueurs évoluaient, notamment ceux du championnat en Italie […] C’est de notoriété publique qu’il y avait des pratiques pour le moins limites à la Juventus à l’époque ».
A l’été 1998, 281 types de médicaments sont trouvés dans les locaux de la Juve. Pourtant, le procès du docteur et des dirigeants finit en eau de boudin sur un non-lieu général prononcé en 2005 pour une question de procédure. La Cour d’appel jugeant qu’aucune loi italienne ne s’appliquait au cas juventino (la législation anti-dopage n’est entrée en vigueur qu’en 2000). Pourtant, comme le rappelaient les Cahiers du foot:
“L’expertise finale, confiée en partie au professeur Giuseppe D’Onofrio, hématologue — ce qui lui «a valu (…) quelques menaces et pressions» (L’Équipe, 27 novembre 2004) —, a porté sur l’étude des paramètres sanguins de quarante-neuf joueurs et a conclu à l’utilisation quasi certaine de l’EPO ou de transfusions pour deux joueurs, Conte et Tacchinardi, et très probablement pour six autres footballeurs, dont Didier Deschamps. Le taux d’hématocrite de ce dernier a pu atteindre 51,9%, et au vu de l’importance des variations de ces mesures d’hémoglobine, l’expert indique une «stimulation exogène». “
Deschamps avouera plus tard ( à 2’30” http://www.ina.fr/ardisson/tout-le-monde-en-parle/video/I08112033/la-question-qui-tue-a-didier-deschamps.fr.html) l’utilisation d’une pharmacopée importante pour la récupération, incluant la créatine, qui rend toujours les médecins circonspects:
Bernès+Deschamps
On vous la fait très courte, Deschamps était le capitaine de l’OM 93 (reconnaissance éternelle de la part de l’auteur de ces lignes), le relais de Bernard Tapie auprès du groupe. Ce qui lui vaut les solides inimitiés de deux anciens joueurs: Jacques Glassmann, l’homme qui a balancé l’affaire VA-OM, ouvrant ainsi la boite de Pandore, et Jean-Jacques Eydelie, qui avait été désigné pour approcher les Valenciennois, ce qui lui vaut un an avec sursis pour corruption, et deux ans de suspension. Surtout, Eydelie l’ouvre, notamment sur Deschamps, qu’il accuse de l’avoir lâché, alors qu’ils avaient fait toutes leurs gammes ensemble à Nantes.
De cette époque, DD a gardé un ami, un agent, lui aussi plombé par l’affaire VA-OM, Jean-Pierre Bernès, l’ennemi intime de Noël Le Graët, véritable éminence grise du foot français, le même que Laurent Blanc.
Le style de jeu ? Découper
S’il y a bien une leçon à retenir de la carrière de DD, c’est que seule la victoire est belle, et que celui qui gagne a toujours raison (règle numéro 1 du sport pro). Deschamps exècre la défaite, qui le plonge dans un état quasi dépressif comme on a pu le voir lors de sa dernière saison à Monaco et l’an passé à l’OM.
Conséquence, Deschamps favorise l’efficacité à tout crin avec une puissance physique maximale et une efficacité diabolique en contres et sur coups de pied arrêtés. Aussi bien “ta-que-ti-que-ment” que “te-que-ni-que-ment” Didier Deschamps a bien appris de ses maîtres. Goethals, qui fut champion d’Europe avec un milieu Desailly-Deschamps-Sauzée, Aimé Jacquet, qui associait son capitaine à Petit et Karembeu, ou encore Lippi, tout aussi porté sur le “bloc équipe” avec DD, Conte, Di Livio ou Tacchinardi. En y ajoutant un avant-centre gaillard (Voller et Boksic à l’OM, Ravanelli à la Juve) et un créateur libre de ses mouvements (Abedi Pelé, Zidane, Del Piero).
Le style Deschamps est dans leur exact continuité, d’une rigueur tactique à faire Arsène Wenger faire pipi dans son slip. A l’OM, Deschamps comptait ainsi sur Heinze, Taiwo, Fanni, Diawara, Nkoulou, Mbia, Kaboré, Diarra… Et sur Brandao devant pour déménager le tout. Sous DD, Valbuena a eu bien du mal à avoir sa chance, Lucho a été déboussolé dans une équipe de bourrins, Cheyrou a été utilisé avec parcimonie, et Hilton, libéro-relanceur, a été viré avant de devenir champion avec Montpellier. A Monaco, DD s’appuyait sur Givet, Julien Rodriguez, Squillaci, Zikos, Bernardi, Prso et Nonda… Avec un zeste de Rothen et de Giuly.
Il est à craindre qu’à l’heure où le modèle espagnol triomphe, où les grandes nations, telles l’Allemagne et l’Italie, veulent proposer un foot complet à la fois physique, tactique mais très propre dans la circulation du ballon, la France risque un retour en arrière, avec une charnière centrale physico-physique, des latéraux bucherons et des milieux déblayeurs plus que relayeurs. On se prend à rêver d’une association Alou Diarra-Toulalan-M’Vila…. Ugly.
L’inventeur de la main devant la bouche
Dédé n’a pas marqué le football que sur le terrain. Il est à l’origine d’une habitude bien ridicule des footballeurs, mettre leur main devant leur bouche quand ils parlent. Une pratique dont l’apogée a été atteinte avec l’équipe de France lors du dernier euro. http://www.youtube.com/watch?v=j2DNplfZ8OM
L’origine vient d’un évènement traumatisant pour l’homme à l’éternel coupe en brosse. Nous sommes à la fin de la finale de l’euro 2000. Trézéguet vient d’enterrer les rêves de l’Italie. Le sélectionneur Roger Lemerre se précipite pour enlasser son capitaine et lui demander de renoncer à une retraite internationale pourtant bien méritée. Les deux hommes sont en larmes. Les caméras ne manquent pas ce moment d’émotion et les rédactions font appel à des spécialistes de lecture labiales pour savoir ce que se disent les deux héros du moment. Un épisode qui restera comme une blessure pour Deschamps. Résultat, impossible d’avoir une photo correcte du nouveau sélectionneur discutant avec son adjoint.
Pour vivre heureux, vivons cachés, donc. Une méfiance vis-à-vis de l’extérieur qui rend les conférences de presse de l’ancien aboyeur sur le terrain assez drôles à regarder. Didier veut visiblement conserver une image de bon vivant chambreur véhiculée par le documentaire Les Yeux dans les Bleus par exemple. Cependant, cette apparente bonhomie s’accompagne d’un goût prononcé du secret. Quand il est de bonne humeur, Didier se lance dans un numéro d’équilibre, paraître cool tout en servant la pire langue de bois du monde.
http://www.youtube.com/watch?v=GjqfJWTHDoo
Mais quand il est triste, on le prendrait presque en pitié. Le garçon reste énigmatique et ne parle qu’à mots couverts en se cachant derrière des “vous le savez aussi bien que moi”. Mais l’impact d’une mauvaise situation sur son visage est tel qu’on comprend vite son sentiment profond.
http://www.youtube.com/watch?v=iIKXlTdH_nY
Ceci dit, on n’attend pas d’un coach qu’il nous parle de ses inimités avec José Anigo ou de sa relation attraction/répulsion avec les seigneurs Sith de la Guerre des Etoiles. En tant que sélectionneur de l’équipe de France, il devra mettre au point un système tactique, choisir des hommes et une animation et sera jugé essentiellement sur ces sujets. Autant vous prévenir tout de suite, ne vous attendez pas à explications profondes. Face à la presse, l’ancien capitaine des Bleus fait dans le convenu, le banal et les généralités.
http://www.dailymotion.com/video/xlwmms_deschamps-parle-de-son-nouveau-4-4-2_sport
Bon, d’un autre côté, on aurait pu se taper Paul Le Guen…
En 1993, Dessailly ne jouait pas au milieu avec l’OM mais en défense centrale avec Boli, notamment. C’est Fabio Capello qui eu l’idée de le replacer en milieu défensif en 1994 alors que Dessailly avait quitté l’OM pour le Milan AC.
Il faut être deux pour écrire ça ? Ah.
C’est bien continue de faire les poubelles gros naze. T’aspas du en faire beaucoup de sport.
@Lucho Tu te trompes mon ami.
[…] La scène décrit une visite de Bernard Tapie juste avant le match explosif entre l’OM et le PSG, au Parc des Princes le 19 décembre 1992. « Il nous rejoint dans les vestiaires du Parc. Plus fébrile que jamais, il va de l’un à l’autre, dans le fouillis des sacs et des paires de chaussures (…) . ‘Bon, les gars, arrêtez tout, écoutez-moi’. Silence dans les rangs. On n’entend plus la grosse voix de Basile Boli ni le cliquetis des crampons sur le carrelage. Tout le monde se tait. Même le boss. Debout au milieu du vestiaire, il sort une boîte de médicaments. Une boîte que le staff médical du club n’a encore jamais utilisé devant moi. Le nom m’échappe mais pas le sentiment de malaise ni les mots de Tapie. ‘Ce match-là, les gars, il faut le gagner ! ‘. Il me tend la boîte. Je n’ai plus qu’à m’en servir, à avaler un cachet et à faire tourner, mais j’hésite. Et si ce produit … ? Et si c’était… ? Je suis pétrifié, incapable de réagir. Seulement de tendre à mon tour la boîte à Didier Deschamps. Il la prend, la retourne et lit une mise en garde du genre : ‘ce médicament, (…) Lire la suite sur Slate.fr […]
@Lucho
Bah bien sûr, on a le droit de critiquer les dopés espagnols, et en même temps imaginer que quand les Français se mettent brutalement à être les meilleurs dans une discipline nous sommes blancs comme neige. Ah ces croyants.
Avec 100.000 euros par mois Dédé gagne 7 fois plus que le Président de la République. Mais c’est bien normal car il doit diriger des mecs qui gagnent 7 fois plus que lui !
Cherchez l’erreur….
C’est n’importe quoi cet article.
1) Comme le dit schmouf, Desailly n’a joué milieu qu’au milan. En 93 l’om jouait à 5 derrière avec une charnière Casoni/Boli/desailly
2)Monaco 2004 une équipe physique avant-tout? Très bonne vanne.
3)Hilton n’a jamais été un bon relanceur mais bon il est brésilien donc forcement plus fin qu’un mbia. Le cliché du grand black costaud a de beaux jours devant lui
Franchement , encore une fois, visiblement, n’importe qui obtient une carte professionnelle. Et vraiment ils se sont mis à deux pour l’écrire et probablement avec la bave aux lèvres !
Un article qui fera, à coup sûr, l’unanimité contre lui tant il n’a aucun intérêt. Vous feriez mieux d’aller à la pêche 😉
On constate depuis plusieurs années que les enquêtes judiciaires sont beaucoup plus efficaces que les contrôles antidopage…
En effet, si “le dopage, n’est pas marqué sur le visage” le “contrôlé positif” lui sera marqué à vie !
Il faut donc rappeler certaines vérités : la plupart des dopés ne sont jamais contrôlés positifs et la plupart des contrôlés positifs n’ont pas eu l’intention de se doper…
Les premiers contournent la législation antidopage qu’ils connaissent ou que leurs “conseils médicaux” connaissent sur le bout des doigts ; et donc, ils se font rarement prendre.
Les seconds, généralement d’un niveau plus faible, méconnaissent cette législation et se font prendre pour des médicaments d’usage courant (actifed, solupred, par exemple), du cannabis ou des compléments alimentaires contaminés. Le statut des produits n’étant pas indiqué sur l’emballage des produits qui peuvent contenir des substances interdites…
Moralité, il faut accentuer la répression et notamment les enquêtes, plus efficaces que les contrôles, auprès des tricheurs, ET, renforcer l’information et la protection auprès de la grande majorité des sportifs. Aucune discipline sportive ni aucun niveau n’étant épargné par le dopage intentionnel et non intentionnel.
Dorian Martinez
Fondateur de SPORT Protect
http://www.sport-protect.fr
“Il est à l’origine d’une habitude bien ridicule des footballeurs, mettre leur main devant leur bouche quand ils parlent”
Euh… donc c’est ridicule de vouloir que quelque chose dit dans l’intimité le reste, pour vous empêcher d’avoir THE scoop ? N’est ce pas ridicule de faire appel à des personnes pour lire sur les lèvres tout d’abord ?votre milieu ne cesse de m’étonner…
Et l’extrait de la biographie de Desailly, quel intérêt ? Tout ce que je lis c’est que Tapie a voulu doper ces joueurs, et que Deschamps ne prend pas n’importe quoi et est assez intelligent pour lire d’abord les recommandations (rien ne dit qu’il a pris ou non les cachets). Mais quel côté sombre, il sait lire !!!
Il y a eu des années de pratiques louches, et pas qu’en Italie… Il ne faut pas non plus nous prendre pour des cons et imaginez le PSG de l’époque, Berlusconi ou encore C.Bez achetés..
Le contenu et le ton de l’article veulent délibérément nuire à Didier Deschamps, c’est un parti-pris.
C’est à vrai dire, plutôt petit, envers le grand gagneur qu’il est en effet (seule vérité d’un article qui ne se mouille peu non plus..)
Didier Deschamps a gagné partout, même à Chelsea. Et son équipe de Monaco qui en passe 8 à la Corogne, 5 au Réal ou à Chelsea, 3 sur un match au grand Lyon, était vraiment belle.
A Marseille, il a longtemps déploré le manque de moyens puis de joueurs de grand calibre. Et mis à part du gamin de cité se prenant pour des stars, il n’a pas obtenu grand chose… Pourtant à l’arrivée, bim, 6titres (quand en 17ans, pas un… malgré les millions de Louis-Dreyfus, l’avènement de Drogba, ou des années avec des attaques Niang-Ribéry-Nasri-Cissé…).
Je pense qu’en étant objectif sur la capacité de l’équipe de France à jouer comme l’Espagne (oui oui oui que de belles passes, mais l’Espagne a bien cadenassé aussi contre l’Italie et le Portugal, et Casillas leur a évité l’élimination dès la Croatie…), gâgeons plutôt que la France alignera une formation équilibrée, comme l’Italie lors de ses deux premiers matchs de poules, avec enfin, des duels remportés en défense, des remontées de balles rapides, des créateurs alignés (et non plus des “relayeurs”, car M’vila ou Nasri relaient en plus de 6 touches, il faut s’arrêter).
Si, cerise sur le gâteau, la France alignait un réel buteur (Giroud, Benzema prèfère visiblement milieu offensif…).
Espérons enfin vibrer. Chose de + en + rare avec tous les gamins arrogants, qu’on a érigé en stars dès leurs 16ans, qui ne croiront jamais une seule seconde que perdre un match, c’est avant tout de par leur propre action…