Affaire Zaman, la stratégie cachée de L(‘)OL

L’affaire de proxénétisme qui agite le football français en ce moment est traitée comme une simple affaire de mœurs. Il s’agit pourtant de bien plus que cela. C’est la conséquence d’un plan prévu de longue date par Jean-Michel Aulas pour remporter la Ligue des Champions. Plat du Pied Sécurité réécrit l’histoire à la sauce grand complot.

Les coïncidences sont troublantes. Juste avant la demi-finale aller de Ligue des champions opposant Lyon au Bayern de Munich, un scandale éclate, touchant une des deux stars du Bayern: Franck Ribéry. Lascarface serait soupçonné d’avoir eu des relations “tarifées” avec une mineure dans une boîte, le Zaman café, à Paris. Autre témoin entendu dans l’affaire, Sidney Govou, le mécène des boites de nuit lyonnaises. Propriétaire du bar? Un certain Abou Sofiane, d’origine… lyonnaise, évidemment. Hasard?

Non, ceci pourrait bien être l’aboutissement d’un grand complot aulassien. Un plan ambitieux à long terme, mis en place par le président lyonnais afin de déstabiliser par tous les moyens possibles les autres clubs. Abou, serait l’homme de main du club de Jean-Michel Aulas, dont l’objectif serait de monter des dossiers dérangeants sur les futurs adversaires de l’OL.  Décryptage du mode opératoire.

Première étape: acheter tous les jeunes prometteurs du championnat de France. Ben Arfa, Essien, Malouda, Lloris tous les joueurs ayant du talent doivent passer par l’OL.
Deuxième étape: les faire fréquenter les escort girls mineures d’Abou. JMA peut profiter d’un entremetteur en or: Sidney Govou. L’enfant du Puy est un footballeur honnête et un fêtard accompli. Il se porte garant auprès de ses coéquipiers de la respectabilité du Zaman Café et les y emmène en toute confiance.

Troisième étape: vendre les joueurs “piégés” à de potentiels adversaires. Essien et Malouda à Chelsea, Ben Arfa à Marseille, Benzema et Diarra au Real… JMA place des agents dormants dans toute l’Europe.
Dernière étape: ressortir l’affaire juste avant un match capital.

Le plan du président lyonnais dépasse toutes ses espérances quand Sid est sélectionné en équipe de France. Il se rapproche des meilleurs joueurs français (comme Ribéry) et touche ainsi beaucoup plus de clubs qu’auparavant. JMA ne regarde pas les dommages collatéraux sur les familles ou l’équipe de France, il est tendu vers un objectif: gagner la Ligue des Champions par tous les moyens!

Mais le plan connaitra aussi plusieurs revers. Certains footballeurs, trop sérieux dans leur vie privée ne se laisseront jamais compromettre. Edmilson, Juninho en sont les meilleurs exemples. Ces brésiliens dévots ne touchent pas au fruit défendu. Conséquemment, toute l’Europe du foot n’est pas infectée. Le Barça et l’Inter notamment semblent assez imperméables à cette technique.

Abou n’arrive pas à infiltrer M6

Mais surtout, l’échec de cette stratégie de bas étage a coûté le titre l’an dernier à l’OL. Abou s’est présenté plusieurs fois à la Nouvelle Star mais a toujours échoué. Des journalistes interprètent cela comme une recherche désespérée de reconnaissance. Ils se trompent. La Nouvelle Star est une émission de la chaine M6. Laquelle chaine est actionnaire majoritaire du club des Girondins de Bordeaux. L’idée de JMA était donc de toucher un de ses plus féroce adversaire: Nicolas de Tavernost, président de M6 et administrateur des Girondins de Bordeaux! Hélas les échecs répétés d’Abou au casting l’empêchent de pervertir les dirigeants de la chaîne et conduisent à la perte du titre de champion de France par l’OL en 2009.

Côté Ligue des Champions, le timing est parfait. A quelques jours des demi-finales, le scandale éclate autour de Franck Ribéry. L’ailier du Bayern devrait être perturbé par cette histoire et l’OL se qualifiera sans problèmes. Et si cela ne suffit pas, il reste toujours l’option Réveillère.

Selon le journaliste Jérôme Jessel, auteur du livre Sexus Footballisticus, cette affaire n’est que la partie émergée de l’iceberg des sordides affaires de culs des footballeurs professionnels.

Il a certainement raison, mais je préfère ma version.

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Olivier Monod