Une bourde, un très mauvais timing et l’affaire Kerviel démarrait

SOGEM-KERVIEL/

Si, au tout début du mois de janvier, Jérôme Kerviel n’avait pas changé dans la précipitation le nom de la partie adverse pour son deal à quelques milliards, il serait peut-être toujours à la Société Générale. Mais voilà, le 3 janvier 2008, il sent un drôle de climat autour de lui. Il va chercher le nom d’un courtier allemand, un certain Baader, comme contrepartie. Les logiciels chargés d’évaluer le risque de l’opération s’affolent, il faut trouver d’urgence 3 milliards de fonds propres, 10 % de ce dont dispose la banque pour un seul de ses 130.000 employés ! Et tout ça, à moins de trois semaines de la clôture des comptes. Il aurait mis la Deutsche Bank, comme d’habitude, ça passait. Avec ce Baader, ça a cassé…

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L’Affaire Kerviel en 5 histoires incroyables

Finalement, Jérôme Kerviel est tombé à cause d’une bourde et d’un mauvais timing, mais cette affaire recèle quelques histoires incroyables.

Le mode d’emploi en finnois. En avril 2007, Jérôme Kerviel se fait prendre avec des opérations fictives alors qu’il traite des produits dérivés, des warrants. “Il produit un document présenté comme la notice des warrants, rédigé en Finnois”, note le juge Van Ruymbeke dans son ordonnance de renvoi.

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L’affaire Kerviel en 5 acteurs

Finalement, Jérôme Kerviel est tombé à cause d’une bourde et d’un mauvais timing, mais cette histoire pourrait se résumer à 5 personnages connus ou inconnus.

Jérôme Kerviel. Ce qui est sûr c’est qu’il n’a tiré aucun bénéfice personnel, il n’a pas détourné un centime d’euro. Est-il coupable d’avoir monté des opérations fictives? Il l’admet dans son livre, L’Engrenage. Mémoire d’un trader. Ces opérations étaient-elles frauduleuses? Non, estime-t-il, dans la mesure où elles étaient couvertes par sa hiérarchie et l’intention frauduleuse n’est pas établie. Ces défenseurs parlent de “connivence généralisée”.

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L’affaire Kerviel en 5 dates

Finalement, Jérôme Kerviel est tombé à cause d’une bourde et d’un mauvais timing. 5 dates permettent de résumer une affaire invraissemblable.

4 juillet 2005. Jérôme Kerviel met en place un premier deal sans contrepartie (il n’y a en réalité personne en face). Il parie 15 millions sur la chute de l’action Allianz. Pendant deux jours, elle monte. Il tient sa position. Les attentats dans le métro de Londres vont lui donner raison. Les Bourses chutent et il gagne 500.000€. Il se fait engueuler sur la méthode et on le félicite pour le gain. Sa marge de manœuvre passe de 1 à 3 millions d’euros.

À LIRE ÉGALEMENT SUR L’AFFAIRE KERVIEL: L’ennemi intérieur ; L’heure du bilanL’affaire comptée par Daniel Bouton ; La fracture numérique ; Kerviel et les Bisounours ; Au tour des chefs d’être cuisinés ; Procès Kerviel, procès inhumain ; Salariés de la Société Générale, jurez-vous de dire la vérité? ; Kerviel coupable, la Société Générale responsable ; Mat, l’ami imaginaire ; Trader masqué et cécité généraleL’abracadabrant et l’absurde ; Le témoin bienvenu ; Monsieur K. ; Kerviel, incontrôlé ; Le trader noir et la banquière blanche ; Kerviel, le procès d’un homme ; Une bourde, un très mauvais timing et l’affaire Kerviel démarrait ; Kerviel, critique de la spéculation dure ; «Nous accusons la Société Générale de violation des lois fédérales» (1/2) «Nous accusons la Société générale…» d’avoir laissé faire Kerviel (2/2)

LES POINTS DE REPÈRES: L’affaire Kerviel en 5 histoires incroyables ; L’affaire Kerviel en 5 chiffres ; L’affaire Kerviel en 5 dates ; L’affaire Kerviel en 5 acteurs ; L’ordonnance de renvoi du juge Van Ruymbeke ; Les procès verbaux d’audition de Jérôme Kerviel à la brigade financière. Summary in english

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L’affaire Kerviel en 5 chiffres

Finalement, Jérôme Kerviel est tombé à cause d’une bourde et d’un mauvais timing, et dans cette histoire les chiffres tiennent une place prépondérante.

30 milliards. En 2005, Jérôme Kerviel réalise sa première grosse opération. Elle se monte à 200.000€! Il a peur de cliquer avec la souris, se souvient-il. La même année, en juillet, il met en place un deal à 15 millions d’euros. Il se fait engueuler pour avoir dépasser le montant théorique de 1 million d’euros et on le félicite d’avoir gagné 500.000€. Début 2006, il engage 94, puis 134 millions d’euros. En 2007, il engagera deux fois 30 milliards. En 2008, le volume grimpe à 50 milliards. Mettre 30 ou 50 milliards ne veut pas dire que l’on risque de perdre ou de gagner cette somme. Il s’agit de gagner ou de perdre 500 millions, 1 milliards, ou 4 milliards.

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L’affaire Kerviel en 5 mots

Finalement, Jérôme Kerviel est tombé à cause d’une bourde et d’un mauvais timing, et pour la suivre il faut maîtriser cinq mots d’un vocabulaire étrange.

Trader. Il intervient sur les marchés financiers que l’on parle de devises, d’actions, d’obligations, de dérivés-actions… C’est l’équivalent du pilote de ligne. Le métier noble de la banque, celui qui sait prendre des risques et… se ramasser. Il peut gagner en une année plus que les cadres dirigeants de la banque.

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