Les stress tests des banques sont excellents, mais faut-il y croire? (MàJ)

Les banques françaises ont brillamment passé l’épreuve des “stress tests” ou test de résistance. Prenez leur bilan, confrontez-les, fictivement, à une crise épouvantable et voyez ce qu’il en reste.  Pas de soucis, le Crédit Agricole, la BNP Paribas, le groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne) et la Société Générale, ont subi le crash test et résisté, elle n’ont pas besoin d’être recapitalisée. Dès, mercredi dernier, la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde l’avait laissé entendre : elle était “totalement confiante”, disait-elle dans Le Figaro.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Deux anecdotes, concernant la Société Générale, laisse planer une doute quand la confiance que l’on peut avoir dans ces tests de résistance aux crise.

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80% des bonus versés en 2008, aux Etats-Unis, étaient imméritées

Alors qu’elles se trouvaient au bord de l’implosion, les grandes banques américaines ont versé plus de 2 milliards de dollars sous forme de primes en autre, en 2008. 80% de ces sommes étaient imméritées selon l’administration fédérale américaine.

Dans un rapport qui doit être publié aujourd’hui (vendredi 23 juillet 2010), Kenneth R. Feinberg, le conseiller spécial de Barack Obama à la Maison Blanche, devrait désigner 17 établissements financiers qui ont versé 1,58 Mds€, juste après avoir accepté des milliards de dollars d’argent public, selon deux responsables de l’administration proches du dossier et qui ont requis l’anonymat.

(Lire la suite sur le NYT)

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La Chine premier consommateur d’énergie de la planète

La Chine est devenue le premier pays consommateur d’énergie dans le monde, devançant les Etats-Unis, rapporte le Financial Times dans son édition du 20 juillet. Selon un responsable de l’Agence internationale pour l’énergie (AIE) cité par le journal britannique, les Chinois ont consommé en 2009 2 252 milliards de tonnes d’équivalent pétrole, soit environ 4 % de plus que les Etats-Unis.

(Lire la suite sur Le Monde)

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La «Muraille de Chine», c’est comme la ligne Maginot, ça ne sert à rien

Il faut d’urgence trouver une autre expression que la «Muraille de Chine». Invoquée aujourd’hui par Eric Woerth pour affirmer une totale étanchéité entre ses activités ministérielles et les occupations professionnelles de son épouse, la «Muraille de Chine» revient à chaque fois qu’il est nécessaire de trouver une image forte. Dans la banque, la «Muraille de Chine» est censée séparer les activités de marchés de celles de conseils. Si Goldman Sachs se détournait des produits liés aux subprimes qu’il vendait par ailleurs à ses clients, c’est en raison de la «Muraille de Chine». Le problème, c’est que la «Muraille de Chine» n’existe pas.

(Lire la suite sur Slate.fr)

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Une autre notation est possible, oui, mais en pire…

Jusqu’à présent, aucune agence de notation non-occidentale n’avait évalué les risques et les crédits souverains du monde entier. C’est chose faite depuis dimanche 11 juillet, avec la publication du premier rapport de Dagong Global Credit Rating, une des principales agences de notation de la République Populaire de Chine, qui a évalué 50 pays et établi sa propre hiérarchie mondiale de solvabilité des Etats. Le résultat, rapporté par le Telegraph, est différent, c’est le moins qu’on puisse dire. (Lire la suite sur Slate.fr)

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Comment L’Oréal soigne d’abord ses actionnaires (MàJ)

SECOND LIFE

Depuis trois exercices, les dépenses liées à l’outil industriel et commercial de L’Oréal sont inférieures aux sommes consacrées aux actionnaires. Cela fait du numéro un mondial des produits cosmétiques une entreprise plus financière qu’industrielle.

Ce qui se joue entre Liliane Bettencourt et sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers, est peut-être plus grave que le feuilleton familial. Derrière l’affaire, il y a les affaires des actionnaires, le contrôle de L’Oréal et l’avenir des 65.000 salariés du groupe. Numéro un mondial des cosmétiques, L’Oréal fait partie du patrimoine national au même titre que Michelin, Peugeot ou Lagardère, pour la partie aéronautique et armement, mais l’entreprise fait surtout partie du patrimoine d’une famille qui se déchire en place publique.

L’Oréal est-il encore un groupe industriel ?

A priori, la question ne se pose pas. 23 marques internationales (Helena Rubinstein, Cacharel, The Body Shop, Yves Saint Laurent, Vichy, Kérastase…), 34 unités de production, et 65.000 salariés dans 130 pays et 17 milliards de chiffre d’affaires, selon le Document de référence 2010, cela lève tout débat. Mais, un basculement s’est opéré depuis le début des années 2000. L’Oréal est devenu un groupe patrimonial qui consacre ses ressources en priorité à ses actionnaires de référence : la famille Bettencourt (31 % du capital) et Nestlé (30 %).

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Et si on fermait les banques?

Et si on fermait les banques? Bien sûr la question n’a pas de sens. Sauf, qu’elle est aujourd’hui posée par des gens au sérieux incontestable. Prenez Joe Kaeser, le patron de Siemens Financial Services (11,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009), il dispose de 9 milliards d’euros de trésorerie et déclare dans le Süddeutsche Zeitung : “Il y a trois ans, il ne me serait jamais venu à l’idée de m’inquiéter de la façon dont sont placées nos liquidités ou de nos assurances (…), explique-t-il. Après l’expérience des deux dernières années, je constate un réel besoin d’agir.” Ces propos, rapportés par le Monde, montre que la défiance vis-à-vis des banques gagnent du terrain.

En France, ce sont trois anciens banquiers qui proposent aux entreprises d’entrer dans une coopérative de financement. Arnaud Chambriard, Philippe Roca, tous deux anciens de Natixis, et Hugues Delafon, qui a quitté Dresdner Kleinwort, ont créé Corporate Funding Association (CFA), une coopérative que devrait regrouper une vingtaine d’entreprises industrielles bien notée par les organismes de crédit. Chacun apportant des fonds propres à CFA pourra ouvrir une ligne de crédit . Il ne s’agit pas de bricolage puisque les lignes de crédit ouvertes aux adhérents pourraient atteindre 1 milliard d’euros. Les Echos (1er/12/2010) , Le Monde (18/01/2010).

PhDx

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# Vendez, ils vendent # Un Bich cède des Bic

Dans la série les actionnaires savent ce qu’ils font, Edouard Bich, 45 ans, a vendu le 24 juin pour 2,356 millions d’actions d’action Bic, en quatre opérations déclarées auprès de l’AMF. De nationalité française, mais résident Suisse, administrateur du groupe industriel, Edouard Bich a pour seule fonction répertoriée et déclarée dans le document de référence 2010, le titre de gérant de M.B.D. la holding familiale qui permet aux descendant du Baron Bich de conserver le contrôle de Bic. M.B.D. détient en effet 26% du capital de Bic qui viennent s’ajouter au 18% contrôlé par la famille Bich.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) vient de lancer une réflexion sur les règles applicables aux administrateurs et aux mandataires sociaux des entreprises cotées. A propos de la famille Bich, il convient de souligner que ses intervention sur le capital de l’entreprise sont parcimonieuse.

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Pas de class action aux Etats-Unis pour les actionnaires étrangers

Dans l’affaire Alstom un juge américain avait estimé que les actionnaires étrangers ne pouvaient se joindre à une class action engagée aux Etats-Unis. Un autre juge du tribunal fédéral de New York (district sud) en avait décidé autrement dans le dossier Vivendi. Les actionnaires français, entre autres, avaient été autorisés à ce joindre à la class action mettant en cause l’entreprise et ses dirigeants.

La Cour suprême devait donc se prononcer sur le bien fondé des actionnaires étrangers à rejoindre des actionnaires américains mécontent. C’est fait, elle vient de trancher en précisant que les actionnaires étrangers ne pouvaient se joindre aux class action déclenchées aux Etats-Unis, à moins bien sûr qu’ils aient réaliser l’achat de titres sur le territoire américain.

Concrètement, les actionnaires français de Vivendi qui avaient rejoints le procès à New York, devraient se voir écarter des conclusions et des éventuelles  indemnités que le juges pourrait prononcer à l’automne. Dans la plainte collective entamée contre la Société Générale par des actionnaires américains, les Français devraient également rester à la porte du prétoire.

PhDx


Les Echos
Le Monde

Le Figaro

À LIRE ÉGALEMENT SUR L’AFFAIRE KERVIEL: L’ennemi intérieur ; L’heure du bilanL’affaire comptée par Daniel Bouton ; La fracture numérique ; Kerviel et les Bisounours ; Au tour des chefs d’être cuisinés ; Procès Kerviel, procès inhumain ; Salariés de la Société Générale, jurez-vous de dire la vérité? ; Kerviel coupable, la Société Générale responsable ; Mat, l’ami imaginaire ; Trader masqué et cécité généraleL’abracadabrant et l’absurde ; Le témoin bienvenu ; Monsieur K. ; Kerviel, incontrôlé ; Le trader noir et la banquière blanche ; Kerviel, le procès d’un homme ; Une bourde, un très mauvais timing et l’affaire Kerviel démarrait ; Kerviel, critique de la spéculation dure ; «Nous accusons la Société Générale de violation des lois fédérales» (1/2) «Nous accusons la Société générale…» d’avoir laissé faire Kerviel (2/2)

LES POINTS DE REPÈRES: L’affaire Kerviel en 5 histoires incroyables ; L’affaire Kerviel en 5 chiffres ; L’affaire Kerviel en 5 dates ; L’affaire Kerviel en 5 acteurs ; L’ordonnance de renvoi du juge Van Ruymbeke ; Les procès verbaux d’audition de Jérôme Kerviel à la brigade financière. Summary in english.

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# Sans commentaire # En 2030, la richesse viendra des pays pauvres

Nous sommes à point de basculement assez rare. Selon les chiffres de l’OCDE, les pays développés, les membres de l’OCDE, représentaient 60% du PIB mondial en 2000. Le reste du monde représentant 40%. En 2010, la part de l’OCDE et du reste du monde sont pratiquement à l’équilibre : 51% contre 49%. En 2030, les pays riches ne devraient plus représenter que 43% du PIB mondial.
Alors que la décennie 90 avaient été perdues en termes de convergence, les années 2000 voient un nombre croissant de pays se rapprocher des standards des pays de l’OCDE. Ils seraient 65 contre 12 auparavant.

PhDx

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