Et si on faisait un calin aux gestionnaires de hedge funds…

Il est facile de se moquer des financiers. Ils ne sont sans doute pas étrangers à l’effondrement de l’économie. Quelle-que-soit leur responsabilité une mauvaise réputation leur colle à la peau. Il est certain que beaucoup d’entre eux la méritent, mais d’autres pas. Une fois que l’on a dépassé les blagues à deux balles et les propos convenus, on doit admettre que certains d’entre eux ont fait plus de bien que ceux que nous tenons pour des modèles.

Lire la suite sur GOOD Magazine

lire le billet

Finances. Pour la prochaine crise financière rendez-vous le 15 août

C’est entendu, au mois d’août il ne se passe rien. Une profonde léthargie gagne doucement l’Europe et ses capitales. En France, le monde judiciaire s’endort. Seuls quelques magistrats tiennent permanence. Patrons et ministres rejoignent les people au soleil. Les commerçants baissent le rideau, les banques suivent le mouvement.

Aux États-Unis, «le mois d’août ressemble au mois de février en Europe, les vacances en moins» s’amusait récemment John Von Sothen, un chroniqueur 100% new-yorkais dans le magazine GQ. En réalité, là-bas aussi on prend des vacances, mais sans se vanter presque honteusement. Wall Street ne s’endort jamais. Quoique.

Lire la suite sur Slate.fr

lire le billet

La revanche de Keynes sur l’Ecole de Chicago, vu par The Economist

Quand un livre titré “Zombie Economie: Comment des idées mortes fonctionnent encore” (1) est arrivé sur mon bureau, deux idées me sont venues. La première était que les zombies étaient les keynésiens, discrédités dans les années 1970, mais de retour en grâce aujourd’hui. Mais la couverture laissait à penser que l’école de Chicago avaient trouvé refuge dans le monde des morts-vivants.

Ce livre amusant et stimulant, signé John Quiggin universitaires australien, qui s’adressent également au non-spécialistes, constitue un bon résumé du débat qui agite aujourd’hui les économistes. Dans les années 70, l’Ecole des économistes de Chicago, emmené par Milton Friedman, allait combattre les thèses keynésiennes qui devaient déboucher sur une faible croissance liée à une forte l’inflation. La politique budgétaire devait être abandonnée au profit d’un contrôle de l’inflation via la politique monétaire. Ronald Reagan et Margaret Thatcher allaient appliquer avec vigueur ses thèses. La difficulté est que les monétaristes n’ont pas vu venir la crise de 2007, 2008 et n’ont rien à proposer que d’attendre fustigeant l’intervention de l’Etat.

Lire la suite sur The Economist

(1) Zombie Economics: How Dead Ideas Still Walk Among Us à paraître en octobre 2010.

lire le billet

# Vendez, ils vendent # quand les actions LVMH brûlent les doigts de Nicolas Bazire

Nous l’avons souligné, à de multiples reprises : il y a toujours quelque chose d’étonnant à voir des dirigeants d’entreprises cotées se défaire des actions des sociétés qu’ils dirigent. Cette fois, l’exemple vient de Nicolas Bazire, DG de Groupe Arnault, la holding de tête qui contrôle LVMH (LVMH MOET VUITTON FR0000121014- MC) et administrateur du groupe de luxe, qui exerce 150.000 stocks option, le 28 juillet, pour revendre immédiatement 150.000 actions. La première opération lui a coûté 11,8 millions d’euros et la seconde lui a rapporté 13,9 millions d’euros. Voilà une plus value réalisée sans risque de 2,1 millions d’euros pour partir en vacances.

Lire la suite…

lire le billet

Albert Frère fait ses courses chez Louis Vuitton

L’homme d’affaire belge avait commencé sa vie dans la ferraille, aujourd’hui il achète plutôt dans le luxe. Il vient de publier sur le site de l’Autorité des marchés financiers (AMF) deux déclarations d’acquisition d’action LVMH, le groupe de son ami Bernard Arnault dont il est actionnaire. Le 29 juillet, il achetait simultanément 26.600 actions pour près de 2,5 millions d’euros, via Fibalpar SA, et 13.300 actions via Frère-Bourgeois SA, pour un montant de 1,2 million d’euros. L’homme est en général inspiré dans ses investissements. Il n’a pas suivi Bernard Arnault dans les rayons de Carrefour.

PhDx

lire le billet

La montée en puissance de l’ouvrier chinois, une chance pour le monde

Dans les usines chinoises, la paie et les protestations augmentent. C’est bon pour la Chine et pour l’économie mondiale.

Le travail bon marché a permis de bâtir le miracle économique chinois. Ses ouvriers travaillent dur pour un coût très inférieur à celui de leurs homologues américains ou allemands. Tout en bas de l’échelle, une population migrante estimée à 130 millions de personnes vient travailler dans les villes champignons pour 1.348 yuans par mois en moyenne l’année dernière. Cela représente 197 $, soit un moins de 20 % du salaire moyen aux États-Unis. Mais, cela représente une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente ? L’économie chinoise a rebondi, les salaires ont suivi. Sur les côtes, là où se trouvent les usines qui travaillent pour l’exportation, les patrons ont du mal à trouver des ouvriers et les ouvriers s’impatientent. Résultat, une vague de grèves a déferlé dans l’atelier du monde.

Lire la suite sur The Economist.com (29.07.10). The rising power of the Chinese worker

lire le billet

Voyage au cœur de la planète financière, juste avant l’explosion

«Lorsque la musique s’arrêtera, en terme de liquidité, les choses seront compliquées. Mais tant que la musique joue, il faut se lever et danser. Nous dansons encore». L’homme qui prononce cette phrase le 10 juillet 2007, dans le Financial Times de Londres, est inconnu du grand public. Chuck Prince est alors le grand patron de Citigroup, un monstre de la finance, la première banque américaine, et un dingue absolu. Quelques jours après cette déclaration, la finance mondiale est à court de liquidité.

Lire la suite…

lire le billet

Un Golden parachute riquiqui à BP et les patrons les mieux payés pour partir

Le patron de BP, Tony Hayward, s’en va avec un tout petit parachute doré : un an de salaire, soit 1 million de Livres Sterling ou 1,2 million d’euros et une pension de retraite évaluée à 11 de Livres sterling ou 13,2 millions d’euros. Peu de chose au regard du palmarès établi par The Economist.

Le_palmarès_des_golden_parachutes_Economist

Source: The Economist

Et le Wall Street Journal dresse la liste des patron les mieux payés de la décénnie. Lire aussi dans Le Figaro

PhDx

lire le billet

Le déclin américain, la montée de la Chine, la preuve par le Fortune 500

Que dit le classement des 500 plus grandes entreprises dans le monde de Fortune ? Que le monde bouge lentement, que le rééquilibrage États-Unis/Reste du monde se fait à petit pas. Mais il se fait avec régularité. Depuis 2005, le nombre des groupes Made in USA n’a pas cessé de reculer. Ils étaient en effet 176 dans le Top 500 en 2005, il en reste 139. Le tiers des entreprises, classé par la taille et quelque soit leurs résultats financiers, avait son siège aux États-Unis, quand, aujourd’hui, on s’approche des 25%.

Qui prend la place de l’Amérique triomphante? Des entreprises chinoises. Les États-Unis abandonnent 7 points, la Chine en gagne 6, l’Inde presque 1 et le reste du monde regarde les choses se faire. La France et l’Allemagne quasi à égalité (39 entreprises pour l’une, 37 pour l’autre) ne bougent pas du tout. Pour un peu on parlerai de l’immobilisme du Vieux continent.

La lecture du Top 500 offre donc une bonne illustration du recul américain et de la montée en puissance de la Chine. Quant à l’Afrique elle ne compte toujours aucun groupe dans le Top 500, alors qu’elle regorge de matières premières qui permettent à la Russie de placer 6 entreprises (3 des plus grands groupes russes opèrent dans le gaz ou le pétrole Gazprom, Lukoil, Rosneft Oil), dans le classement de Fortune. Il doit y avoir un vice.

PhDx

Lire la suite…

lire le billet

Bernard Arnault actionnaire heureux de LVMH et malheureux de Carrefour

Pour comprendre la crise, on peut la regarder à travers un seul homme : Bernard Arnault. Le patron du groupe de LVMH a tout pour être heureux, mais le premier actionnaire de Carrefour n’a pas beaucoup de sujets de satisfaction. Il illustre donc, à lui tout seul, un aspect de la crise qui coupe le monde en deux de manière caricaturale. La planète du luxe se porte au mieux, celle de la consommation courante se traîne. Mais, il est impossible aujourd’hui impossible de faire une synthèse des bonnes et des mauvaises nouvelles puisque Bernard Arnault réduit au maximum la publication de ses comptes.

Lire la suite…

lire le billet