Nous l’avons souligné, à de multiples reprises : il y a toujours quelque chose d’étonnant à voir des dirigeants d’entreprises cotées se défaire des actions des sociétés qu’ils dirigent. Cette fois, l’exemple vient de Nicolas Bazire, DG de Groupe Arnault, la holding de tête qui contrôle LVMH (LVMH MOET VUITTON FR0000121014- MC) et administrateur du groupe de luxe, qui exerce 150.000 stocks option, le 28 juillet, pour revendre immédiatement 150.000 actions. La première opération lui a coûté 11,8 millions d’euros et la seconde lui a rapporté 13,9 millions d’euros. Voilà une plus value réalisée sans risque de 2,1 millions d’euros pour partir en vacances.
C’est une chose entendue les stocks option permettent de rémunérer les dirigeants d’un groupe côté qui ayant permis un enrichissement des actionnaires, petits ou gros, en tirent bénéfice pour eux-mêmes. Le gain étant déterminé par l’écart entre le prix d’exercice des stocks, arrêté par le conseil d’administration, et la valeur de l’action au jour où ils sont échangés contre des actions. En l’occurrence, 78,84 € pour les stocks et 92,86 € pour les actions. Pas de quoi réveiller le déontologue qui sommeille. Il est pourtant permis de poser une question : n’est-il pas curieux de voir un dirigeant réaliser dans la journée une pareille opération, comme s’il fallait se précipiter, de peur que l’action ne baisse ? Certains conseils d’administration imposent un délai de plusieurs semaines entre l’achat d’actions et leur revente pour éviter tout malentendu. Plus calme, Albert Frère, également administrateur, vient lui d’acheter des actions LVMH (voir les déclarations sur le site de l’AMF).
Au début du mois d’avril, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a confié à Bernard Esambert une mission de réflexion sur la prévention des délits d’initiés imputables aux dirigeants qui se trouvent en permanence en possession d’informations non publiques. Une situation qui fait peser sur eux une suspicion permanente. La réflexion n’a semble-t-il pas encore aboutie. L’AMF soulignait néanmoins, dans son dernier rapport annuel que la rémunération des dirigeants, dont les options, avait évolué dans le bon sens.
(À suivre)
PhDx
L’Autoi
PhDx à qui rien n’échappe, met de nouveau le doigt là où ça démontre l’inanité du discours politique lorsqu’il prétend dénoncer l’obession de la Gouvernance d’entreprise pour le court terme.
Puisqu’un dirigeant peut, légalement, exercer ses options et céder les titres le même jour ou le lendemain, en particulier s’il doute des capacités de l’entreprise qu’il dirige à maintenir les performances boursières de son titre sur le moyen ou le long terme, il faudrait mieux une fois pour toutes, abandonner le concept de “délit d’initié” ce “tigre pénal de papier” qui n’a plus aucun sens!
De plus, cette possibilité donnée au dirigeant social est moralement à défaut de pénalement, injustifiable lorsque ce même dirigeant bénéficiaire des stock-options maintient voire “booste” artificiellement le cours, au moyen d’un plan de rachats d’actions qu’il aurait personnellement contribué à mettre en oeuvre et dont les rachats planifiés précèderaient de très peu l’exercice des options. Suivez mon regard…
PhDx à qui rien n’échappe, met de nouveau le doigt là où ça démontre l’inanité du discours politique lorsqu’il prétend dénoncer l’obsession de la Gouvernance d’entreprise pour le court terme.
Puisqu’un dirigeant peut, légalement, exercer ses options et céder les titres le même jour ou le lendemain, en particulier s’il doute des capacités de l’entreprise qu’il dirige à maintenir les performances boursières de son titre sur le moyen ou le long terme, il faudrait mieux une fois pour toutes, abandonner le concept de “délit d’initié” ce “tigre pénal de papier” qui n’a plus aucun sens!
De plus, cette possibilité donnée au dirigeant social est moralement à défaut de pénalement, injustifiable lorsque ce même dirigeant bénéficiaire des stock-options maintient voire “booste” artificiellement le cours, au moyen d’un plan de rachats d’actions qu’il aurait personnellement contribué à mettre en oeuvre et dont les rachats planifiés précèderaient de très peu l’exercice des options. Suivez mon regard…
on peut interdire à une personne ayant un siege d’administrateur ou haut placé dans la hierarchie d’avoir des stock-options ou de pouvoir acheter et vendre des actions n’importe quand, on peut aussi considerer que les actions doivent etre obtenues au debut du mandat et redonnées à la fin, le possedant ne touchant que les dividendes de façon decalé dans le temps mais là aussi on trouvera de nouveaux problemes comme l’assechement de la tresorerie de l’entreprise pour augmenter les dividendes, en fait y’a pas vraiment de solution, on ne peut pas empecher un proprietaire de faire ce qu’il veut avec son argent, juste essayer de limiter les degats “collateraux”, sans compter que certains vendent leurs actions simplement pour payer les impots.
le probleme general est que quand on est au pouvoir et que sa remuneration depend du cours de l’action, on est tenté de prendre des decisions des fois incoherentes ou decaler des decisions et des informations pour faire monter( pour vendre) ou baisser( pour acheter) le cours de l’action, on joue là clairement contre les interets de l’entreprise et des actionnaires long terme en favorisant la concentration de mauvaises nouvelles pendant une periode pour faire baiszse rle cours et favoriser la concentration de bonnes nouvelles pour faire monter le cours.
j’ai moi meme compris en bourse qu’en general l’interet “moderne” de l’entreprise etait trop souvent confondu avec l’interet du haut managment( ni des employés ni des actionnaires silencieux ni de l’entreprise elle-meme), et que toute information doit etre lue en priorité à travers le prisme de ce haut managment, si cela l’avantage ou le desavantage dans ses revenus.
L’exercice de SO suivi de leur vente immédiate ne traduit en rien une inquiétude sur une éventuelle chute à venir du cours de l’action, mais tout simplement évite le coût du financement de l’achat!
Précisément. Ce profit sans risque à quelque-chose de remarquable venant de dirigeants d’entreprises cotées.
I wish I could write like you as Margaret Laurence once said “When I say “work” I only mean writing. Everything else is just odd jobs.”
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