Dans la série l’automobile marche sur la tête Le Figaro souligne que l’industrie automobile a détruit 54.000 emplois en 2009, que Renault a perdu 3,1 Mds€, que PSA Peugeot Citroën a affiché une perte de 1,2 Md€, que leur production (1,5 million d’exemplaires) en France a baissé de 15,3 % et qu’elle est deux fois moindre que celle de 1999. Ajoutons que la balance commerciale de voitures assemblées est négative de 7,4 Mds€ et que, dans le même les ventes ont atteint un record en 2009 : 2,268 d’immatriculations.
Vendre plus de voitures, se traduit donc par des pertes financières, une production Made in France en baisse, une balance commerciale déficitaire et des suppressions d’emplois.
Dans une interview accordées aux Les Echos, Christian Estrosi annonce qu’il veut se battre contre cette logique: “Désormais, place au volontarisme politique.” Opposant le discours politique au “réalisme économique” il assure: “Il n’est pas normal que BMW produise 65 % de ses voitures en Allemagne et que Renault n’en produise que 25 % en France.” Il y a précisément des raisons qui expliquent ce décalage. La “petite” BMW, la 116i, coûte 23.900€, quand la Twingo de base est à 7.990€. Dans le haut de gamme l’écart laisse rêveur 51.450€ pour une Espace super équipée, 148.811€ pour un cabriolet M6. Il n’est pas sûr que la comparaison soit bien choisie.
Le ministre de l’Industrie va avoir fort à faire dans les mois à venir puisque, selon un rapport cité par Le Figaro et qu’il aurait sur son bureau, la filière automobile s’apprêterait à supprimer entre 40.000 et 50.000 emplois en 2010 et 2011.
PhDx
Il est un peu tard pour se réveiller, monsieur le ministre !
Ce n’est pas d’hier que l’industrie se désagrège, ce n’est qu’une conséquence de la concurrence déloyale des pays Low costs depuis 30 ans. De plus, j’ai constaté que votre gouvernement venait de découvrir l’industrie au deuxième semestre 2009 et surtout, qu’elle représente(ait) la deuxième ressource du pays ! Troisième si vous considérez la production de la fonction publique !! :))
Par ailleurs, l’industrie est-elle réellement l’avenir de l’Europe occidentale?