Fortune recense 128 gadins à 519 milliards de dollars

Si vous êtes sujet au vertige n’allez pas plus loin. Il est encore temps, stoppez net. Sur les 500 plus grosses entreprises recensé par la magazine américain Fortune, 128 étaient dans le rouge en 2008. Elles affichaient une perte cumulée de 519 milliards de dollars ou 742 milliards d’euros! Les 20 plus grosses pertes de l’histoire ont atteint 415 milliards de dollars (600 milliards d’euros)! A lui seul, AIG, le groupe d’assurance qui se prenait pour le plus beau, le plus gros, le plus tout à creusé le plus géant des déficits : 100 milliards. Même Coca Cola Enterprises affiche une perte, modeste, de 4,4 milliards de dollars.

Perdons un peu de hauteur et réduisons la dimension de l’échantillon aux 10 plus grands groupes américains. Avec un taux de profit de 1,05%, jamais, depuis 1955, date à laquelle Fortune a commencé à collecter les résultats des “500”, ils n’ont réalisé une aussi mauvaise performance. Si la baisse tendancielle du taux de profit, promise par les économistes marxistes, n’est pas vraiment au rendez-vous, il y a tout de même quelque-chose qui y ressemble.

En 1955, quand le premier McDonald’s ouvre à Des Plaines (Illinois) et General Motors est la première société à afficher un bénéfice qui dépasse le milliard de dollar. C’est sûr c’est la bonne année pour démarrer un business. Le profit moyen des “500” de Fortune, ramené au chiffre d’affaires, dépasse 9%. Un record qui tient toujours.

Entre 1964 et 1975, les Etats-Unis basculent dans la guerre au Vietnam et voient les profits de “Big 10” baisser de 8 à 5%. Jusqu’en 1989, ce sera un peu plus ou un peu moins de 5%. Le naufrage de l’Exxon Valdes, le 24 mars 1989, semble entraîner la chute de USA Entreprises avec les trois années cauchemardesques : 1991, 1992 et 1993 quand les bénéfices chutent à moins de 2%. A Moscou le pouvoir se délite, Washington entraîne la grande coalition dans la guerre contre l’Irak et le business pique du nez.

Les affaires reprennent sans coup d’arrêt au moment de l’attentat du World Trade Center, en septembre 2001. Mieux pour les Big 10, en 2005, on frise les 8%. L’espoir est à son comble. L’Amérique semble avoir tout surmonter : la concurrence dans l’automobile, dans l’acier, les chantiers navals, ou l’informatique. En fait, USA Inc. a considérablement changé de visage. ITT (télécom), le monstre absolu des années 70, soupçonné de tracer son chemin en s’appuyant sur la CIA, a disparu. Exit du Top 10 2008, US Steel (sidérurgie) depuis les années 60, IBM (informatique) depuis 2007 quand il était présent sans discontinuer depuis 1965, Chrysler (automobile), l’intermittent des années 90, depuis 1998, DuPont (chimie).

Pour les plus grands employeurs, les services supplantent l’industrie : Wal-Marts (2 millions de salariés), devant UPS (425.000), McDonald’s (390.000). IBM (386.558) s’intercale devant un banquier Citicorp (380.000), et deux distributeurs Target (366.000) et Sears (337.000).

Un dernier chiffre sur 500 entreprises on ne trouve que 15 femmes au sommet.

PhDx

Pour comparer les 1000 plus grandes entreprises américaines entre elles : le comparateur Fortune

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