# Sans (trop de) commentaires

D’abord, une image brillante de Michel Serre dans une interview au Monde à propos de l’impasse de Copenhague : “Il y a un tableau de Goya, Duel à coups de gourdin, qui l’explique très bien. On y voit deux hommes se battre avec des bâtons. […] Goya, […] situe cette bagarre… dans les sables mouvants. A mesure que les deux hommes se tapent dessus, ils s’enfoncent ! Et voilà pourquoi le jeu à trois, aujourd’hui, devient indispensable. Les hommes politiques peuvent continuer de gérer leurs conflits de façon stratégique, guerrière ou diplomatique : tant qu’ils oublieront de représenter la Biogée [contraction de la vie et de a terre], ils s’enfonceront dans les sables mouvants. A Copenhague, j’aurais voulu que ce tableau soit au milieu de l’amphithéâtre !”

Et puis, une image effondrante de banalité : “Si le climat était une banque, on l’aurait déjà sauvé”, a ironisé le président du Venezuela, Hugo Chavez, durant le sommet. Que vous inspire cette remarque ?

Ce que souligne Chavez, c’est la suprématie qu’a prise l’économie dans la gestion de notre monde. Depuis cent cinquante ans, il est entendu, aussi bien par la gauche extrême marxiste que par la droite la plus pure, que l’économie est l’infrastructure essentielle des sociétés. Dès lors, il suffit qu’arrive un gros nuage dans ce domaine pour que tous les politiques se mobilisent. Mais je soutiens depuis longtemps que l’économie n’est qu’un paramètre parmi d’autres.”

On ne peut penser à tout. L’économie, sous entendue libérale ou ultra-libérale, porteuse de tous les maux. Chavez/Serre même hauteur d’analyse?

Pour info, 181 banques ont mis la clé sous la porte aux Etats-Unis en 2009. un record depuis 1992. Il y en avait eu 25 en 2008 et 3 en 2007.

Revenons à Goya.

PhDx

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