Pour s’informer, le Français reste fidèle à sa télévision, tout en utilisant beaucoup les alertes envoyées sur son smartphone. Tels sont les résultats de l’enquête “Digital News Report” réalisée chaque année par le Reuters Institute for the Study of Journalism. Voici ce qu’il faut en retenir si vous avez la flemme de le lire.
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Il utilise la télévision comme principale source d’informations. C’est le cas pour 58% des sondés. 29% se servent des médias numériques comme source prioritaire, quand seulement 3% passent par des journaux imprimés.
Avec l’Italie, le Japon et l’Allemagne, la France figure parmi les pays qui témoignent de “la plus grande allégeance aux médias traditionnels”, note le rapport, bien qu’il y ait des différences tranchées dans les usages selon les générations. Tous pays confondus, plus on est jeune plus on se tourne vers les sources d’informations en ligne quand plus on est vieux plus on allume sa télévision.
Il se sert beaucoup de son smartphone pour s’informer, mais guère plus que l’année dernière. En 2014, 35% des sondés en France déclaraient recourir à leur téléphone pour obtenir des informations chaque semaine, quand, en 2015, ils sont 37%. Au Danemark, ils sont 57% à s’informer via leur smartphone.
La tablette n’est pas vraiment entrée dans ses moeurs. 18% des Français sondés utilisent la tablette pour s’informer. C’est exactement le même pourcentage que l’année dernière, ce qui laisse penser que cet outil, à la fois onéreux et qui ne bénéficie pas d’un taux de renouvellement très fréquent, a stoppé son expansion.
Sa confiance dans l’information est très modérée. 38% des Français déclarent avoir confiance en “l’information en général”, un pourcentage qui augmente dès que les sources sont connues des utilisateurs. En effet, 49% ont confiance lorsqu’il s’agit de “leurs sources d’informations”. En l’occurence, la télévision est le pourvoyeur d’informations les “plus justes et les plus fiables” selon 43% des sondés, quand 26% estime que les sources numériques sont plus sûres. En termes de cote de confiance, l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis ont des taux encore inférieurs à ceux de la France, alors que la Finlande, le Brésil et l’Allemagne bénéficient des meilleurs scores.
Facebook joue un rôle de plus en plus important pour s’informer. 35% des interrogés en France utilisent Facebook pour trouver, lire, regarder, partager ou discuter des informations. Ils étaient 27% l’année dernière, ce qui montre l’essor du réseau social de Mark Zuckerberg dans l’information. En revanche, Whatsapp n’apparaît pas dans les radars français, tandis qu’il constitue un réseau de distribution des infos essentiel au Brésil, en Espagne ou en Italie.
Pour trouver des informations en ligne, le Français passe le plus souvent par les moteurs de recherche (40%). Sinon, il va directement sur la page d’accueil (27%), ou passe par les réseaux sociaux (21%) ou par l’email (21%).
Il est un gros consommateur de pushs et de notifications sur mobile. 14% des sondés utilisent les alertes envoyées sur leurs écrans de smartphone comme un moyen d’accéder aux informations publiées en ligne. Fait notable, la France est le pays qui témoigne de la plus forte utilisation des pushs pour l’information. “C’est un moyen clé de rappeler au bon souvenir des lecteurs la pertinence de son titre dans un marché extrêmement compétitif”, relève le rapport.
S’il recourt à des médias anglo-saxons pour s’informer, ce sont surtout des pure-players anglo-saxons. Et non des médias traditionnels. Quand le New York Times a été visité par 1% des sondés, BBC 3% et CNN 2%, le Huffington Post, Buzzfeed, Vice, MSN et Yahoo! récoltent plus de voix (25% en tout). Parmi ces pure-players, il y a une prime aux anciens sur les nouveaux: Buzzfeed et Vice font chacun 1%, tandis que MSN monte à 7% et Yahoo! à 8% en France.
Il ne paie guère pour de l’information en ligne. Qu’il s’agisse d’un abonnement, ou d’un paiement à l’article, seuls 10% des Français disent avoir sorti leur carte bleue pour accéder à des informations. L’année dernière, ils étaient 12%.
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Alice Antheaume
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