Aalto

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Venu de Finlande, Tuomas Merikoski a choisi Paris où il vit et travaille pour défiler avec sa marque baptisée Aalto. Si en finnois Aalto signifie vague, onde, c’est aussi le patronyme du grand architecte et designer Alvar Aaalto et le nom d’une université. Ce mot évoque immédiatement la Finlande, pays natal de Tuomas Merikoski et dont le souvenir innerve la création.

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La culture de rue s’est imposée avec l’évolution des villes, mais la nature dont la présence est partout prégnante n’est pas oubliée. Aalto imagine la fusion entre ces deux univers qui coexistent. Baptisée « Endless Sun » la collection célèbre le solstice d’été après les rigueurs de l’hiver autour d’un feu de bois pour faire la fête en musique (présence d’une grande quantité de baffles en décor).

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Une création à l’allure graphique, géométrique avec des jeux d’asymétrie. Une rigueur certaine, mais adoucie d‘éléments plus poétiques avec les cols arrondis, quasi bavoirs (baptisés « Pluto »), des imprimés oiseaux…

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Les bras s’échappent de manches à demi ou de l’épaule. Se découpent des formes aux allures de hublot. Le nom de la maison s’écrit, incendiaire : Aalto.

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Un très beau pull en maille  à motifs, nordique en diable et en douceur angelique.

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Euphorie d’été pour jeunes citadines décontractées.

 

 

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Paris Printemps été 2016

 

Mode Paris

 

Si « la mode aime Paris », ce n’est peut-être pas la campagne d’affichage imaginée à l’occasion qui va faire aimer la mode… Lors de chaque semaine de la mode, la question est posée, Paris est-elle encore capitale de la mode ? De savants calculs précisent qu’en citations médias Paris aurait été détrônée par New York. Mais la guerre des capitales n’a pas lieu d’être, chaque fashion week ayant sa spécificité et ses créateurs emblématiques.

Et s’il est un terrain sur lequel Paris est toujours gagnant, c’est celui de la durée avec ses 91 défilés officiels programmés sur neuf jours. Parmi ses atouts : sa variété. 24 nationalités étoffent le calendrier et y figurent notamment les meilleurs des Japonais, les Britanniques historiques, la crème des Belges et une pléthore de créateurs du monde entier : Inde, Chine, Corée,…

Parmi les nouveaux noms intégrés au calendrier ; Aalto, Nehera,  Koché, Vêtements. Courrèges revient  avec l’arrivée de deux jeunes créateurs à la direction artistique : Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant.

Parmi les off, en défilés ou en présentations : a. Knackfuss, Gauchère, Sandrine Philippe, Christian Wijnants, Andrea Crews, Marimekko,… et l’atypique et talentueux Naco.

La ville de Paris joue cette année particulièrement la carte de la mode avec  des animations de la Tour Eiffel qui scintillera du mot mode (à partir de 19h).  Quant à la campagne d’affichage qui recouvre les panneaux de la ville reflète t-elle bien l’idée de mode ?  Une paire de gambettes, collants à plumetis, imprimé floral, avec, en guise de podium, un sentier ayant pour ligne de mire la Tour Eiffel ; le tout dans un cadre un brin bucolique ! La mode vaut bien mieux que ce cliché.

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Pleats Please joue la rayure

 

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Balayage de traits de lumière sur la peau. Les photos de Francis Giacobetti magnifient les corps juste habillés de zébrures. Symbolique curieuse de prison (barreaux), d’hygiène (la toile à matelas), de marin (bleu-blanc ), voire encore de domestique (gilet du majordome), la rayure est protéiforme. En noir et blanc surgit l’animalité fière du zèbre. Dans la collection Pleats Please où les art series avaient déjà vu le travail d’Araki mis en plis, la ligne Shadows rend aujourd’hui hommage aux nus « Zebras » de Francis Giacobetti.

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Tops, pantalons, short et robe en mouvement jouent sur l’opposition entre noir et blanc, orchestrée en rayures. Proche du travail d’Issey Miyake, le photographe a réalisé de nombreux visuels de campagnes pour Pleats Please depuis 1999.

Une collection à découvrir en parallèle à la réouverture de la boutique de Saint-Germain-des-Prés relookée avec le même concept que la boutique tokyoïte de Roppongi par l’Agence Moment Inc. Blanc et métal dominent tandis que la tôle blanche ondule, en écho au plissement du tissu. Place à la lumière.

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Et pour se plonger dans l’histoire des rayures, relire L’étoffe du diable de Michel Pastoureau et se poser une question fondamentale :  « Le zèbre est-il un animal blanc à rayures noires, comme l’ont longtemps affirmé les Européens, ou bien un animal noir à rayures blanches, comme l’ont toujours reconnu les Africains ».

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Burberry / Snapchat

 

The Burberry Snapchat Show

 

Marque historique toujours à l’aise dans son époque, Burberry a multiplié les passerelles entre technologie et mode. Un défilé en 3D à visionner avec des lunettes et retransmis dans différents lieux du monde, un show en direct sur twitter (tweetwalk), l’achat en temps réel de la collection, la personnalisation des accessoires sur écran tactile… Chaque saison apporte une nouvelle idée, une collaboration inédite.

The Burberry Snapchat Show, live at 7PM

Pour le show du printemps-été 2016 qui a eu lieu à Londres le 21 septembre, la marque avait imaginé une preview sur snapchat la veille du défilé. À partir du dimanche à 20h et pour une durée de 24 heures les images du défilé pouvaient être vues par les 100 millions d’utilisateurs. Pour Christopher Bailey, le projet permet « d’avoir une vision unique en temps réel de la création de notre défilé et il inclura une avant-première de la collection sans précédent, quelques heures avant qu’elle ne soit dévoilée sur le podium ».

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Et pour le défilé lui-même, les liens avec la musique sont aussi au rendez–vous avec une performance d’Alison Moyet. Filmé, le concert sera aussi disponible sur la nouvelle chaîne Burberry lancée sur Apple Music il y a quelques jours. http://applemusic.com/burberry.

Sans renier le tartan Burberry est résolument dans l’ère digitale.

 

 

 

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Pleats Please Animals

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Mythiques, les plissés d’Issey Miyake jouent aussi le registre de l’humour en communication avec sushi, crème glacée… et une série de fleurs ; le tout composé en photos avec le tissu plissé. Tout un bestiaire a aussi été joyeusement imaginé par le graphiste Taku Satoh  (à l’oeuvre également pour le parfum éponyme). Trois nouveaux animaux viennent ajouter leur silhouette nonchalante au zoo déjà existant : panda, cheval, cobra, gorille… Vus de dos, trois nouveaux animaux magnifient les tissus. L’éléphant gris avec pavillon de l’oreille en rose semble à l’écoute du moindre bruit.

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Chic et élégant, le pingouin s’est habillé de bleu avec une pointe d’orange ; en pleine réflexion, il impose son allure de penseur.

PP Pingouin

 

Avec sa silhouette bonhomme, l’ours blanc affiche une démarche pépère pour climat polaire. À déplier et à endosser pour ronronner.

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Apple Watch Hermès

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L’improbable rencontre entre Hermès et Apple a abouti au lancement de l’Apple Watch Hermès. La technologie de la montre s’entoure d’emblématiques bracelets en cuir de la maison du Faubourg Saint Honoré. Une version en acier inoxydable à découvrir avec des bracelets Simple Tour, Double Tour ou Manchette. Une signature Hermès s’invite avec le choix d’un écran personnalisable inspiré de dessins de cadrans de modèles connus : Clipper, Cape Cod, Espace. Une union réussie entre technologie contemporaine et savoir-faire de qualité. La montre connectée trouve de nouvelles racines.

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Black is b(l)ack

 

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Blak is back ? Non, le noir n’a jamais disparu. Depuis les années 80 il est là, omniprésent, omnipotent. Incontournable de la mode, le noir bénéficie aussi d’indéniables qualités d’élégance, de praticité ; toujours chic, il sied à tous. Si Comme des garçons a joué un rôle remarquable dans l’émergence absolue du noir dans la mode, la marque a choisi de rendre hommage à ce concept coloriel en créant en 2009 Black. Le projet initial était une réponse au climat de récession de l’époque et se voulait éphémère dans de nouveaux lieux de petites dimensions.

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Black aujourd’hui joue la pérennisation d’une ligne  accessible (formes, prix). Un style dans le droit fil de Comme des garçons et dans une couleur majeure, le noir même si des motifs blancs peuvent s’inviter et jouer l’ « imprimé ». En mouvement, la collection bouge selon un  « speed merchandising » pour s’adapter aux espaces des points de vent. La boutique du Marais fait aujourd’hui peau neuve et s’anime de visuels de Filip Pagowski (auteur du coeur de Play), yeux blancs graphiques écarquillés et démultipliés sur blousons noirs pour bikers surréalistes.

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En vedette dans la boutique se dressent des silhouettes de Kewpie géantes. Le bébé angelot doit son nom avatar à Cupidon et a été imaginé et dessiné au début du XXe siècle par une artiste, Rose Cecil O’Neill avant de devenir une poupée de porcelaine ou de plastique ! Au Japon le poupon identifie également une mayonnaise très populaire du même nom. Ici les Kewpie ont évidemment été gainés de noir de la tête aux ailes.

Sans oublier le parfum Black qui rend hommage à l’esprit de senteurs noires : poivre noir, goudron, réglisse, encens… Noir is Black.

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7 Rue du Perche 75003

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En mode belge, une fois

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Devenu un des grands viviers de la mode en une trentaine d’années, le plat pays doit son rayonnement à ses créateurs, la plupart issus de l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers. À Bruxelles une exposition met en scène les noms les plus remarquables qui ont jalonné la mode depuis désormais trois décennies.

En 1982 six jeunes diplômés de l’Académie d’Anvers (dès 1965 fut lancée une section mode) partirent vers Londres montrer leurs créations. Les « six d’Anvers » furent ainsi désignés par la presse britannique : Dirk Bikkembergs, Ann Demeulemeester, Walter van Beirendonck, Dries van Noten, Dirk van Saene et Marina Yee. S’ils se sont présentés en groupe à leurs débuts, ils se sont très vite dispersés et distingués. Leurs carrières ont eu des fortunes diverses, mais le talent était, pour tous, présent. Diplômé à la même époque, Martin Margiela serait un peu le d’Artagnan du groupe.

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Si un style belge existe, comment le définir ? La théorie des climats pourrait, sans doute, opposer une mode en Italie dans le registre de la séduction d’une féminité exacerbée aux créateurs du Nord dont le style prône une forme de sobriété, voire d’austérité. Mais, là aussi, il y a d’exquises exceptions.

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L’imagination d’un Walter van Beirendonck aurait la truculence des fêtes de Brueghel mâtinées des fantaisies de Jérôme Bosch avec les couleurs d’aujourd’hui et un côté high tech. Jamais défilés de mode n’ont été aussi (d)étonnants qu’à l’époque de la marque W.& L.T. (Wild and Lethal Trash) qui avait pour accroche : « Kiss the future » et pour héros le Puk Puk inventé par Walter. À l’humour de la mode s’ajoute celui de la communication : un des premiers portraits officiels du créateur le présentait de dos. Aujourd’hui Walter van Beirendonck défile à Paris avec des collections pour hommes d’une tonitruante fantaisie.

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L’arrivée des Belges sur la scène de la mode prolonge aussi l’influence déjà exercée par les Japonais qui avaient bousculé les codes occidentaux, imposant la déstructure, l’asymétrie, le non fini… Les Belges sont sans doute dans le droit-fil de cette famille de mode radicale, ajoutant une forme de minimalisme, des touches conceptuelles et une palette moins sombre, moins noire.

Martin Margiela pourrait être le fils spirituel de Comme des garçons (les deux ont d’ailleurs organisé un défilé en commun, une fois). Il a ajouté aussi la notion de récupération, commençant par des assemblages de chaussettes de l’armée, composant des vêtements en sacs de plastique… recyclant, imaginant des modèles non finis, en construction. En choisissant de communiquer de façon assez conceptuelle : jamais de portrait, une signature de groupe (Maison Martin Margiela), des étiquettes vierge…, le créateur a réussi le paradoxe de devenir une des figures majeures de la mode contemporaine. Après son départ, son style a été continué par ses équipes avec la partie atelier, version « haute-couture », dans un esprit de recyclage cher à la maison.

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Dries van Noten a, lui, su créer un style au départ assez sobre dans les formes, mais dans une exubérance de couleurs raffinées, plongeant dans des influences ethniques (l’Orient, les broderies, les drapés saris,…) pour réussir un parfait métissage d’inspirations d’une mode exquise qui semble toujours en voyage.

Ann Demeulemeester a débuté sa marque en 1987 et a défilé à Paris chaque saison depuis 1991. Elle a trouvé son style très androgyne (notamment inspiré de Patti Smith dont elle a utilisé des poèmes brodés sur ses vêtements). Entre austérité et décontraction s’est dessinée une mode très noir et blanc avec une touche rock. Aujourd’hui elle a passé la main à ses équipes.

S’il a commencé par des chaussures devenues signature, Dirk Bikkembergs s’est spécialisé dans la conception de collections pour homme très adaptées à l’air du temps et a aussi laissé vogué son navire.

 

Après la première génération de stylistes est apparue une deuxième vague, aussi talentueuse, mais un peu moins connue.

Raf Simons est passé par la case design industriel (mobilier, décoration) et a collaboré chez Walter van Beirendonck avant de choisir sa véritable voie : la mode. En 1995, il présente sa marque, une collection homme dans un style épuré, très personnel. En 2005 il devient le directeur artistique de Jil Sander avant d’être nommé chez Dior.

Le duo A.F. Vandevorst a fait ses premiers pas à Paris en 1997 avec une déjà prometteuse collection qui rendait hommage à Joseph Beuys avec un tissu en feutre épais de couleur marron-kaki et l’esprit survie. Intéressé par les dessous, le duo a lancé une collection de lingerie, intimiste : Nightfall. Leur signature s’accompagne d’une croix rouge.

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Véronique Branquinho présente sa première collection également en 1997 avec un style féminin empreint d’une certaine douceur et légèreté. Elle fut aussi créatrice pour Ruffo Research avec Raf Simons et directrice artistique de la mythique maroquinerie belge Delvaux.

Le spectaculaire Bernhard Willhelm, diplômé en 1998, a créé sa marque dans la foulée, en 1999. Avec humour et fantaisie, il affiche un goût pour le folklore, la poésie, les couleurs… Il a aussi signé quelques saisons pour Capucci en Italie. Ses présentations hommes et femmes, souvent unisexes, constituent des événements atypiques avec parfois un joyeux poil de provoc.

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Diplômé de l’Académie en 1999, Kris Van Assche devient styliste chez Yves Saint Laurent avant d’entrer chez Dior. Promu à la direction artistique, il a su imposer sa propre écriture au masculin avec notamment les costumes quatre pièces et travaille à la construction de basiques intemporels.

Christian Wijnants a été lauréat du prix Dries van Noten en 2000, un prix à Hyères, le prix Woolmark en 2013… Des collections à son nom et un goût particulier pour la maille.

Tim Van Steenbergen est un artiste depuis sa collection de fin d’études travaillée sur des ombres projetées. Parfois vêtements tableaux surdimensionnés.

Si les académiciens d’Anvers tiennent le haut du pavé de la mode, quelques talents ont émergé aussi de Wallonie et de Bruxelles (Ecole de la Cambre).

Véronique Leroy est la vaillante Wallonne qui présente ses collections à Paris ; elle est d’ailleurs diplômée du Studio Berçot. Passée par l’atelier d’Azzedine Alaïa avec qui elle a sans doute développé son goût pour les formes du corps. Très construite, sa première collection en 1991 se dessinait de découpes quasi anatomiques dans une vision audacieuse et hors tendances. Elle poursuit avec énergie son chemin, dessinant une femme plutôt sexy, mais décalée. Attirée par l’esthétique des années 80, Véronique Leroy a été une des premières à marquer le retour des épaules, de la carrure. En parallèle à sa marque Véronique Leroy a collaboré plusieurs saisons au style de la maison Léonard. Un talent à part.

Elvis Pompilio, également Liégeois, travaille du chapeau avec humour.

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Jean-Paul Knott est le Belge diplômé du FIT de New York. Avec son écriture sobre et minimaliste, il a exploré les recoins de la simple géométrie, attachant ses pièces de tissu de liens de cuir. Il a défilé quelques saisons à Paris et a signé quelques collections pour Cerruti, mais c’est aujourd’hui à Bruxelles qu’il a sa boutique.

Venu de Liège, Jean-Paul Lespagnard s’est notamment distingué au festival d’Hyères en 2008 avec un hommage rendu aux frites et à ses baraques et défile désormais à Paris avec des collections où l’humour bonhomme toujours affleure.

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Autre électron libre, mais Bruxellois, Christophe Coppens a malheureusement arrêté sa marque en tant que créateur d’accessoires et de chapeaux extraordinaires. S’il a travaillé pour Yohji Yamamoto ou Lolita Lempicka, c’est dans son travail personnel (aussi artiste) qu’il s’est le mieux exprimé avec une écriture poétique et fantaisiste ainsi ses collections “zoo”.

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Né en Hollande, Josephus Thimister est passé par l’académie d’Anvers. Il a créé pour Balenciaga avant de se lancer sous son nom dans un style épuré. Après une interruption de quelques saisosn il était revenu sur le devant de la scène avec une collection étonnante : « 1915 Bloodshed and opulence » Le vêtement militaire y subissait l’assaut de trainées rouges sang spectaculaires. À l’œuvre dans différentes maisons : Genny, Charles Jourdan…. On espère son retour sous son nom.

Olivier Theyskens n’a pas poursuivi un cursurs scolaire, mais a fait preuve de talent dans ses collections personnelles souvent spectaculaires, romantique destroy. Happé par la couture, il a créé pour Nina Ricci, Rochas et Theory. Sa prochaine étape ?

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Aux Etats-Unis s’est installé Diane de Furstenberg, célèbre pour sa vie et l’invention de sa robe wrap.

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On peut aussi se souvenir de Jurgi Persoons et de ses vêtements rapiécés, un peu grunge. Angelo Figus et ses quelques collections monacales et poétiques. Bruno Pieters aujourd’hui eco friendly avec Honest By. Xavier Delcour, au masculin noir et blanc….

La vague belge englobe ceux qui sont passés par l’académie : Peter Pilotto (très talentueux, le duo défile aujourd’hui à Londres),  Anthony Vacarello et l’exceptionnel Haider Ackermann.

L’exposition donne à voir ces talents, avec des pièces de défilés et de petits espaces consacrés à des univers particuliers sans oublier les créateurs de demain.

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Le succès des « Belges » s‘explique évidemment d’abord par leur talent, mais aussi par la qualité de la formation des écoles. La France devrait se poser des questions si elle veut que de potentiels talents hexagonaux émergent sans passer par les cases incontournables que sont les écoles de Londres et d’Anvers.

Entre minimalisme austère comme les gens du Nord et esprit de fête (le carnaval !), les créateurs belges osent aussi une fantaisie débridée et teintent leurs vêtements d’une inspiration parfois joyeusement saugrenue, le surréalisme n’est pas loin.

La Belgique, l‘autre pays de la mode vu par une ancienne Belge.

 

Bozar Palais des Beaux Arts Bruxelles. Les Belges. Une histoire de mode inattendue. Jusqu’au 16 septembre.

Intéressant catalogue, mais sans index.

Service de presse surréaliste !

 

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