La diffusion de la seconde saison de True Blood a débutée mardi soir sur Orange Cinémax. L’occasion de revenir sur la délicieuse et ô combien intelligente métaphore que tisse la série d’Allan Ball (Six Feet Under) autour des discriminations dont souffrent les minorités aux États-Unis. Sur un des sites internet consacrés à la série, le faux blog Blood Copy, la chaîne HBO proposait l’an passé deux vidéos particulièrement savoureuses, proposant deux points de vues opposés sur le fictif « Vampire Rights Amendment », censé ajouter à la Constitution américaine des droits pour les vampires – devenus une minorité presque comme les autres dans la série. Dans chacune de ces vidéos, un panel de citoyens de sexes et d’origines diverses s’exprime sur le sujet. Le résultat est criant de réalisme (voir les vidéos).
La force de True Blood, c’est de traiter avec un sens de l’ironie et du fantastique parfaitement distrayant des sujets délicats comme ces problèmes de droits civiques. Allan Ball ne nous dit jamais à quoi correspondent ses métaphores. La série, truffées de sous-textes, est un matériau qui s’adapte à la sensibilité du téléspectateur, qu’il soit Homosexuel, Noir, Latino ou toute autre minorité sujette à discriminations. True Blood se paye la tête de l’Amérique puritaine entre deux aventures fantasmagoriques, des romances, des histoires de vampires, d’homme chien, de bacchantes et de télépathe. Et on y croit à mort.
True Blood, les mardi 21h30 et vendredi, 21h00, sur Orange Cinémax.
Clip de l’AVL
Clip de l’église Fellowship of the Sun