Les journalistes politiques analysent la communication et l’action du sélectionneur de l’équipe de France.
Le pays gronde. Les comptoirs de PMU ne parlent que de ça. Le pouvoir d’achat ? Non. La récession ? Non. Le chômage ? Non plus. Mais quoi alors ? Raymond Domenech ! C’est lui dont on veut la tête. Pour Sarkozy, on verra plus tard. Il y a plus urgent que la sortie de crise ; il y a la qualification pour la Coupe du monde. Une élimination serait autrement plus grave que l’aggravation du déficit public. Du coup, tout le ressentiment se porte sur le sélectionneur, laissant un peu de répit à nos élus. Comme si s’opérait un déplacement freudien du politique sur l’équipe de France. La chose publique du moment, c’est le football, rien d’autre. Pourquoi ? Et si la cause était Domenech lui-même ? Le sélectionneur a-t-il adopté les codes politiques au point que la doxa en a fait un dirigeant comme Sarkozy, Aubry et les autres ? Nous avons posé la question à quelques journalistes politiques, passionnés de foot ou non. Domenech, politique ou pas politique ? Réponse en trois parties, comme à l’école.