Comment L’Oréal soigne d’abord ses actionnaires (MàJ)

SECOND LIFE

Depuis trois exercices, les dépenses liées à l’outil industriel et commercial de L’Oréal sont inférieures aux sommes consacrées aux actionnaires. Cela fait du numéro un mondial des produits cosmétiques une entreprise plus financière qu’industrielle.

Ce qui se joue entre Liliane Bettencourt et sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers, est peut-être plus grave que le feuilleton familial. Derrière l’affaire, il y a les affaires des actionnaires, le contrôle de L’Oréal et l’avenir des 65.000 salariés du groupe. Numéro un mondial des cosmétiques, L’Oréal fait partie du patrimoine national au même titre que Michelin, Peugeot ou Lagardère, pour la partie aéronautique et armement, mais l’entreprise fait surtout partie du patrimoine d’une famille qui se déchire en place publique.

L’Oréal est-il encore un groupe industriel ?

A priori, la question ne se pose pas. 23 marques internationales (Helena Rubinstein, Cacharel, The Body Shop, Yves Saint Laurent, Vichy, Kérastase…), 34 unités de production, et 65.000 salariés dans 130 pays et 17 milliards de chiffre d’affaires, selon le Document de référence 2010, cela lève tout débat. Mais, un basculement s’est opéré depuis le début des années 2000. L’Oréal est devenu un groupe patrimonial qui consacre ses ressources en priorité à ses actionnaires de référence : la famille Bettencourt (31 % du capital) et Nestlé (30 %).

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